Le gouvernement a t-il présenté un faux à la représentation nationale ?
Comité Valmy
samedi 28 septembre 2013, par Comité Valmy
Le comité Valmy recherche un député susceptible de briser l’omerta en posant cette question au 1er Ministre. Quand le gouvernement viole la loi en tentant d’obtenir un consensus du Parlement au moyen d’un faux document dans le seul but d’entraîner la France dans un conflit au bénéfice des auteurs du crime qu’on prétend combattre, les députés sont face à une responsabilité historique : doivent-ils se coucher et accepter honteusement cette manipulation, ou, au contraire, demander des comptes, laver l’honneur de la République, et mettre sous la tutelle des élus de la Nation ce gouvernement qui a fait la démonstration de son irresponsabilité ?
Le gouvernement a t-il présenté un faux à la représentation nationale ?
Monsieur le Premier Ministre,
Le 2 septembre dernier, avant le débat à l’Assemblée nationale visant à obtenir un consensus sur une intervention militaire en Syrie, vous rendiez public un document déclassifié des services DRM et DGSE, document censé établir la preuve que l’armée régulière syrienne serait l’utilisatrice des armes chimiques contre le peuple syrien, le 21 août 2013.
Les lecteurs de ce document ne pouvaient qu’être frappés par l’absence de fait précis et la médiocrité de son contenu : après une présentation scolaire laborieuse de l’histoire de l’armement syrien, l’auteur pense pouvoir deviner l’identité des criminels de la seule nature des armes... Comme si toutes les utilisateurs de six coups étaient américains et russes les utilisateurs de Kalachnikov !
De l’affirmation non étayée que seule l’armée régulière serait en capacité technique de manipuler de telles armes, la représentation nationale devait conclure comme un seul homme à la responsabilité du gouvernement syrien. Pourtant, seuls les "rebelles" avaient intérêt à fournir le prétexte requis par le président Obama pour intervenir militairement. Par ailleurs, ce document occultait la présence d’éléments non syriens parmi les "rebelles", dont certains étaient armés, formés et épaulés par de nombreux services étrangers capables de leur fournir la capacité d’utiliser des armes chimiques, ce qui ruinait le raisonnement précité.
Depuis le renoncement des États-Unis à l’attaque contre la Syrie, aucun service occidental et anti-syrien n’a été capable d’apporter la moindre preuve tangible de la responsabilité du gouvernement syrien dans les drames du 21 août. A l’inverse, nombre de documents, de témoignages et de faits incontestables tendent à établir la culpabilité d’éléments de la rébellion.
Sans un salvateur vote à la Chambre des Communes britannique, suivi d’un accord russo-américain, la France aurait été entraînée dans une agression militaire aux risques incalculables, très certainement pour soutenir les utilisateurs des armes chimiques, sur la seule foi de ce document.
Nous découvrons maintenant que ce document [1] présenté comme émanant des services secrets français porte la signature électronique de M. Sacha MANDEL [2] (« smandel »)et semble bien, en réalité, avoir été concocté par ce conseiller en Communication du Ministre de la Défense.
L ’introduction précise que « Ce document est constitué de renseignements déclassifiés issus des sources propres françaises. Il repose également sur l’analyse technique approfondie des sources ouvertes réalisée par nos services. » Force est de constater qu’aucun avis de Commission Consultative du secret de la défense nationale n’a été publié au Journal Officiel, seule preuve de déclassification légale de renseignements. [3] La Commission n’a donc pas été saisie, la procédure [4] n’a donc pas été respectée.
( "le ministre ne peut déclassifier sans avoir préalablement demandé cet avis, même s’il est favorable à la demande." [5]) L’introduction du document étant mensongère, la question se pose : ces « renseignements déclassifiés » n’existent t-il que dans l’imagination d’un communicant du ministère de la Défense ?
De quel droit le gouvernement prétent-il présenter aux parlementaires des renseignements déclassifiés sans qu’aucune procédure de dé-classification n’ait existé ? Quelle est la véritable origine de ces pseudo « renseignements déclassifiés » sur la base desquels il fallait déclencher de toute urgence un conflit au conséquences planétaires ?
Pouvez-vous, monsieur le Premier Ministre, désigner le véritable auteur de ce document ?
S’agit-il de M. Sacha MANDEL, responsable en communication de M. le Drian ou des services de renseignement, dont la DGSE qui a vu la prise de fonction d’un nouveau directeur [6] la veille de la parution de ce document ?
S’il s’agit de M. Mandel, les services précités ont-ils accepté d’en porter malgré tout la responsabilité ?
S’il s’agit des services officiels, pourquoi M. Mandel n’a t-il pas démenti ? Et dans ce cas, des sanctions ont-elles été prises ? Les services ont-ils été appelé à fournir des renseignements de meilleure qualité, au minimum pour que la France ne se trouve pas entraînée dans un conflit en se trompant d’adversaire, sur la base de renseignements erronés ?
Enfin, en prétendant que ce document essentiel émanait des services DRM et DGSE, qu’il contenait des « renseignements déclassifiés », le gouvernement a t-il présenté un faux à la représentation nationale ?
Notes
[1] -Document sur le site du Premier Ministre
[2] -Organisation du cabinet du ministre de la Défense
[3] -CODE DE LA DÉFENSE : Commission consultative du secret de la défense nationale
[4] -Rapport de la CCSDN, procédure page 73
[5] -"Secret Défense" sur le site du Secrétariat Général pour l’Administration
[6] -Décret du 22 août 2013 portant nomination d’un directeur à la direction générale de la sécurité extérieure - M. BIGOT (Christophe)
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3940
Voir aussi =
La France devenue une Nation guerrière ? : La prochaine guerre du maréchal Flamby
Réinformation : Journal hebdomadaire de Voix de la Russie – 23 septembre 2013
LIESI : La Syrie serait le point de départ d’une Troisième Guerre mondiale
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Monsieur le ministre des Affaires étrangères, vous devez partir
Des vidéos de l’attaque chimique de Damas ?
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Kenya. Les non dits d’une attaque qui n’a surpris personne
« Les habitants de la province de Lattaquié m’ont informée avoir vu leurs enfants dans les vidéos sur la Ghouta, filmées par les miliciens armés », a-t-elle dit dans une interview avec la chaine de télévision al-Mayadeen.
Accompagnant l’équipe des inspecteurs des Nations Unies dans leur deuxième visite à Damas, Mère Agnès explique que « le premier motif de son action était au début humanitaire, et la veille de l’attaque chimique dans la Ghouta nous étions à Damas. Nous avons vu de nos propres yeux ce qui a eu lieu à Maadamiya.
Donc, s’il y avait eu des morts, des victimes et des blessés, on aurait remarqué ceci immédiatement. Mais cette nuit, aucun mouvement inhabituel n’a été enregistré. Les gens ici sont tous des voisins et se connaissent. Les habitants
de la Ghouta qui se sont déplacés vers Damas n’ont pas été paniqués par un
événement de cette ampleur, surtout que les informations de presse ont fait
état de 1400 morts et de 10000 blessés dans une petite zone. Nous n’avons pas
entendu non plus les ambulances. Tout était calme cette nuit ».
« Telles étaient mes premières remarques, et lors de mon voyage en
Malaisie, j’ai été en contact permanent avec les habitants de Lattaquié. Le 4
aout, les groupes armés ont ravagé 11 villages dans la province de Lattaquié.
Les médias occidentaux ont parlé d’une avancée de l’opposition syrienne, alors
qu’un véritable carnage avait eu lieu. Nous avions dressé des listes comprenant
les martyrs de la province de Lattaquié et les disparus. Les groupes armés
avaient kidnappé 115 personnes dont 65 enfants de moins de 15 ans. Au cours de mon voyage, j’ai appris que des parents de la province de Lattaquié ont reconnu des enfants enlevés de la même région qui sont apparus dans les images
diffusées sur les victimes des armes chimiques présumées dans la Ghouta. Les Américains ont choisi 13 films parmi les vidéos présentées par les groupes armés et les ont qualifiés de surs.
Et Mère Agnès d’ajouter : « J’étais en contact avec des
journalistes allemands, je leur avais dit que je suis incapable de déterminer la
date et le lieu de chaque film. Ils m’ont envoyée une liste de 43 films dont
les premières vidéos. Ma surprise était grande à la vue des mêmes enfants
repris dans au moins quatre ou cinq vidéos. Je me suis dit que ce qui se passe
est anormal. Quand je me suis approfondie dans l’étude de toutes les vidéos sur
des attaques chimiques présumées, je me demandais à chaque fois : d’où
cherchent-ils tous ces enfants ? Où sont leurs parents ? Est-ce
possible qu’une mère abandonne ses enfants ? Il est normal qu’un ou deux
enfants disparaissent, mais perdre ce grand nombre d’enfants ceci suscite des
interrogations ».
« Toutefois, j’ai une
bonne nouvelle : les enfants étaient anesthésiés, la preuve en est que
tous les enfants étaient calmes à l’exception d’un enfant qui pleurait. On aurait
administré à ces enfants plusieurs types d’anesthésiants pour donner l’impression qu’ils sont morts. Quant aux jeunes tués, je pense qu’ils sont des éléments des groupes armés qui ont joué le rôle de comparse ».
« S’ils étaient morts, on
aurait vu ce nombre élevé de victimes enterrés dans les tranchées énormes
creusées pour contenir entre 300 à 400 dépouilles. Mais seules 8 corps y ont été enterrés. Nous n’avons pas vu ceux qui enterrent. S’il y avait vraiment 1500 corps, où seraient-ils alors ? ».
Mère Agnès révèle à la chaine
al-Mayadeen qu’une équipe internationale baptisée « l’équipe du 21 aout », et regroupant des experts allemands, français, italiens, canadiens et américains a été formée pour dresser une liste chronologique des événements entre 1h55 et 4h00 du matin. Ce timing suscite plusieurs interrogations. Il est impossible que toutes les dépouilles aient été transportées aux morgues le même jour, surtout qu’on parlait de milliers de victimes. Nous sommes de plus en plus convaincus que ces vidéos n’ont pas été filmées le 21 aout. Elles ont été postées sur internet en ce jour et ceci nécessite plus de preuves ».
A suivre
Al Alam
http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/276577-m%C3%A8re-agn%C3%A8s-les-enfants-de-l%E2%80%99attaque-chimique-ont-%C3%A9t%C3%A9-anesth%C3%A9si%C3%A9s