Ce qui est intéressant, c’est de voir que la monnaie est restée un outil politique au Japon, que le gouvernement l’utilise activement pour le bien commun alors que la zone euro est paralysée depuis la décision à Maastricht de rendre les banques centrales indépendantes du pouvoir politique et donc de la démocratie. Du coup, dans la pratique, elles se contentent de défendre les intérêts des banques. C’est ainsi que Christian Noyer a volé au secours de BNP Paribas, ou que la BCE et la Banque d’Angleterre font aujourd’hui du lobbying pour relancer la pratique désastreuse de la titrisation, largement responsable de la crise financière de 2008 par le biais des subprimes, ces emprunts immobiliers toxiques transformés en titres qui n’ont pas été loin de faire sombrer l’ensemble du système financier mondial, sauvé de justesse par les interventions massives des banques centrales et des gouvernements à coup de centaines de milliards.