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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 04:42

 

 

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Le Monde Diplomatique en dépôt de bilan

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-monde-diplomatique-en-depot-de-144849

 

 

Prologue.

 Ligne de démarcation et Inversion accusatoire.


 Lecteur régulier du Monde Diplomatique avant le 11 Septembre 2001, je m’en suis détaché peu à peu depuis, ressentant une sorte de malaise à chaque fois que je parcourais ses articles. La description que les journalistes du mensuel faisaient de la réalité géopolitique de notre monde me semblait toujours plus éloignée de ma perception des choses. Cette différence je l’attribue en partie aux attentats du 11 Septembre qui ont crée une ligne de démarcation entre ceux qui défendent la version officielle et les autres. Les grands médias occidentaux ont tous été contraints de dire – au cours d’une sorte de procès de Moscou mondialisé – de quel côté de la ligne ils se situaient. À l’unanimité, ils ont choisi de défendre la version officielle, Le Monde Diplomatique ne faisant pas exception à ce conformisme général.

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Ce choix est révélateur des véritables lignes de fronts qui parcourent nos sociétés occidentales, car on ne peux pas être raisonnablement contre le système oligarchique qui nous gouverne si on accepte sans sourciller la version officielle des attentats du 11 Septembre (tant celle-ci est absurde). On ne peut pas s’opposer au « choc des civilisations  » et à ses conséquences géopolitiques si on n’explique pas les causes et les événements qui les justifient. Pour évaluer l’esprit critique d’un journaliste ou d’un intellectuel quelconque (professeur d’Université, historien, écrivain) on pourrait s’adresser à lui en ces termes : « Dis-moi ce que tu penses du 11 Septembre 2001 et je te dirais qui tu es.  »


À l’occasion d’une conférence sur le système démocratique à laquelle l’association des Amis du Monde Diplomatique de Montpellier m’avaient convié, j’ai pu observer de près à quel point les attentats du 11 Septembre étaient toujours une ligne de démarcation qui déclenchait des réactions hostiles au sein de la sphère du Monde Diplomatique à l’égard de celui qui se trouvait du mauvais côté de la ligne (j’y reviendrais). À la suite de cette conférence, je me suis intéressé également aux autres lignes de démarcation qui pouvaient exister et à propos desquelles Le Monde Diplomatique se situait résolument, comme pour le 11 Septembre, du côté de la version officielle.

Il n’est pas inutile de rechercher et de lire entre ces lignes (à la fois de démarcation, de front et de fracture) pour comprendre qui est vraiment Le Monde Diplomatique aujourd’hui, lui qui se range volontiers dans le camp de la dissidence et de l’opposition frontale au pouvoir oligarchique occidental et qui le fait avec une certaine véhémence verbale. Identifier les lignes qu’il s’interdit de franchir permet de lever le masque des apparences contestataires et alternatives pour révéler un journal plus accommodant avec les préjugés des élites politiques et médiatiques qu’il n’y paraît.

 Le Monde Diplomatique aime dénoncer les travers de l’univers médiatique, ses mille et une connivences avec les milieux politiques et d’affaires, le ridicule de ses acteurs pour qui l’information n’est jamais qu’une des nourritures de la communication et de la propagande libérale. Il livre à la vindicte de ses lecteurs, avec une sorte de jubilation, tous « les nouveaux chiens de garde » du système. Mais, ne les renvoie-t-il pas ronger leur mauvaise conscience sur des sujets mineurs, comme autant d’os décharnés, tout en les caressant dans le sens du poil sur des sujets majeurs ?

Les Nouveaux Chiens de Garde c’est le titre d’un livre de Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique, et d’un film dont il est le scénariste. Le livre et le film se veulent « une critique radicale et intransigeante des médias  »[1], pendant des critiques que Le Monde Diplomatique adresse au système capitaliste et à ses dérives.

Il est sans doute temps d’entreprendre une « critique radicale et intransigeante  » de ce média qui, de l’accusation tous azimuts, a fait son fonds de commerce, et d’observer quel portrait il peut en ressortir. Nous verrons que les principales accusations qu’il lance à ses confrères lui vont comme un gant et lui reviennent en plein visage.


Comme Le Monde Diplomatique et ses animateurs, nous ne nous embarrasserons pas trop de circonvolutions attendrissantes, reste d’un vieux fond de respect dû à ce qu’il a pu représenter dans le passé, pour le dépeindre tel qu’il est aujourd’hui et tel qu’il se refuse à se percevoir dans le miroir de ses propres accusations.

« Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner.  »[2] (Plaquette de présentation du film « Les Nouveaux chiens de garde »)


La contestation contrôlée


 Le mensuel Le Monde Diplomatique est au bourgeois contestataire ce que le quotidien Le Monde est au bourgeois cultivé : la référence et la nourriture intellectuelle de ses conversations mondaines et de ses espérances sociales.

Le bourgeois contestataire croit trouver dans Le Monde Diplomatique une vision alternative des grands événements contemporains qui se démarquerait de celle véhiculée par la grande presse et les grands médias. Un rapide tour d’horizon du traitement journalistique par Le Monde Diplomatique de quelques uns de ces grands événements (11 Septembre 2001, instrumentalisation du terrorisme islamique, guerre de l’OTAN contre la Libye, déstabilisation de la Syrie, etc.), nous permettra de comprendre la vraie nature de ce mensuel de référence pour la bourgeoisie sociale et contestataire française.

Nous verrons que la vocation du Monde Diplomatique est d’être, lui aussi, un chien de garde du système, tout en se positionnant hors du système pour attirer vers lui le flot des âmes en peine d’alternatives et pour donner des bornes raisonnables à la contestation. Son rôle, au sein du système oligarchique occidental français, est, avec d’autres, de contrôler le torrent de la contestation et de tirer à vue sur ceux qui dépassent les bornes qu’il a fixées. En échange de quoi il reçoit (i) l’estime de l’intelligentsia contestataire, prêtresse de l’inaction et grande agitée du bocal sans ambition politique concrète, (ii) l’appui financier du système (notamment à travers son actionnaire principal, Le Monde, qui détient 51% de son capital) et (iii) la garantie d’un quasi-monopole sur la pensée alternative et son marché captif (ce qui permet d’offrir aux animateurs de la contestation les privilèges d’une rente intellectuelle et financière sans risques physiques et économiques pour leur honorable personne).

Ce travail de contrôle, Le Monde Diplomatique n’est évidemment pas le seul à l’accomplir (on pense notamment à Politis, au Canard Enchaîné, à Charlie Hebdo), mais, en raison de son influence dans les cercles (bourgeois) alternatifs, il est intéressant de s’attarder un instant sur ses méthodes pour comprendre (i) comment fonctionne la contestation contrôlée dans nos régimes de démocratie représentative, (ii) comment ce vieux chien de garde refuse sciemment de livrer à ses lecteurs les clés de compréhension du système oligarchique occidentale pour que la contestation reste courtoise et marginale, abstraite et symbolique, vague et ambiguë, en somme inoffensive.

L’objet de la contestation contrôlée est simple : il s’agit de permettre de contester le système sans l’ébranler, de le critiquer sans lui faire peur, d’aboyer contre l’oligarchie qui le dirige et de faire rentrer les chiens trop enragés dans leur niche à la moindre sommation du maître. Ses principaux moyens sont les suivants : (i) user de la rhétorique de disqualification pour mettre médiatiquement hors jeux les mauvais esprits (sous les épithètes de « théoriciens du complot » ou « d’antisémites » notamment), (ii) refuser de livrer les principales clés de compréhension du système oligarchique contemporain pour entretenir une colère impuissante dont la traduction concrète se résume à l’acte d’achat du médias contestataire, (iii) se contenter de dénoncer les méfaits d’un système (capitaliste, consumériste, financier, etc.) de façon générale et (iv) ne jamais attribuer ces méfaits à des individus ou groupes d’individus bien identifiés qui assumeraient leurs desseins criminels et qui, s’ils se sentaient visés, pourraient venir troubler la tranquillité intellectuelle et marchande du médias en question.


L’Occident et l’instrumentalisation du terrorisme islamique


Dans ses nombreux articles sur le Moyen Orient et les « printemps arabes » Le Monde Diplomatique se garde bien de nous expliquer la manière dont les puissances occidentales ont instrumentalisé le terrorisme islamique à des fins géopolitiques. Il s’agit, pourtant, de l’une des principales clés de compréhension du monde contemporain, sans laquelle (i) les printemps arabes de Libye et de Syrie ressemblent à un conte de fées pour consommateurs de fables démocratiques, (ii) la chute de Kadhafi peut être naïvement perçue comme l’avènement de la Raison Démocratique dans une contrée auparavant livrée à la folie exterminatrice d’un dictateur panafricain fantasque et délirant et (iii) la déstabilisation de la Syrie ne peut être dépeinte que comme la lutte entre un tyran sanguinaire tueur d’enfants et un peuple héroïque prêt à se sacrifier pour obtenir la liberté, l’égalité et la fraternité que les bons Occidentaux ont tout fait pour lui octroyer, mais que les méchants Russes et les Chinois s’ingénient à leur refuser.

En choisissant de ne jamais évoquer ouvertement l’alliance Wasp-Wahhabite-Sioniste à l’origine du terrorisme islamique contemporain (à laquelle la France atlantisée participe avec toute la génuflexion nécessaire à ses maîtres du jour), alliance qui est un secret de polichinelle dans les milieux du renseignement, Le Monde Diplomatique empêche sciemment son lecteur de comprendre quoi que ce soit (i) à la montée en puissance du terrorisme islamique au niveau mondial (qui serait resté un épiphénomène sans l’aide de l’Occident), (ii) à la guerre civile en Tchétchénie (et à la diabolisation de la Russie), (iii) au 11 Septembre 2001 (et à la substitution de l’ennemi soviétique par l’ennemi musulman), (iv) à la guerre en Irak (et à son éclatement), (v) à la guerre en Libye (et à son démembrement programmé), (vi) au Soudan (et à sa partition), (vii) à la déstabilisation de la Syrie et à celle du Liban, et enfin (viii) à la guerre (en cours[3]) contre l’Iran.

Dans tous ces drames humains, dans tous ces « événements », Le Monde Diplomatique ne voit que les conséquences de politiques ineptes et non pas le résultat recherché par des volontés criminelles ; il ne veut pas voir les objectifs, les calculs, les desseins, les manipulations derrière les tas de cadavres et les pleurs des nations martyrisées par ou avec l’aide de l’Occident. Cela le dispense de devoir cibler ses accusations, de décrire dans le détail les crimes de nos élites et de paraître dénoncer les puissants et, partant, lui évite l’accusation infamante et disqualifiante de « complotisme » (nous y reviendrons) ou de « populisme ».


Le mal comme conséquence (involontaire) et non plus comme moyen (conscient) semble être le nouveau credo de la gente journalistique occidentale. Le mal est alors perçu comme une fatalité plutôt que comme une motivation. La responsabilité morale de celui par qui le malheur est arrivé s’en trouve grandement diminuée. En adoptant ce point de vue, Le Monde Diplomatique détourne toute incrimination de nos classes dirigeantes. Ni Sarkozy ni Hollande ne sont perçus ni présentés comme des criminels de guerre, ce qu’ils sont pourtant sans l’ombre d’un doute (le premier pour sa responsabilité dans les massacres de civils en Libye ; le second pour le soutien indéfectible qu’il apporte au Qatar et à l’Arabie saoudite dans la tentative de mise en coupe réglée de la Syrie). Le mensuel se préfère diplomatique et présente nos commis comme de simples incompétents prenant de mauvaises décisions. Cette métaphysique de la litote frise la relaxe ; car, sans intention de commettre un crime il n’y a plus que des erreurs, mais, on oserait à peine le faire remarquer, les victimes ne s’en portent pas mieux pour autant. On est là au cœur du crime médiatique qui cherche à disculper alors qu’un procès doit être instruit et qui transforme nos dirigeants en pieds nickelés.

Ainsi, pour ne prendre que des exemples récents, Le Monde Diplomatique a fermé les yeux, comme tous ses confrères, sur les raisons de la chute de Kadhafi en Libye et de la descente aux enfers de la Syrie. Le Monde Diplomatique s’est fait le relais de la version officielle dans ses moindres détails. Cet aveuglement volontaire est un crime médiatique qui est une composante à part entière du crime politique et militaire dont les civils libyens et syriens ont été les principales victimes pour que s’accomplissent les objectifs géopolitiques des États-Unis, d’Israël et de l’Arabie saoudite principalement (et, subsidiairement, de la France et de la Grande-Bretagne).

Chavez avait compris le jeu pervers de nos démocrates aux mains sales ici et ailleurs. Il fut tancé par Le Monde Diplomatique lorsqu’il prit courageusement et publiquement position en faveur de Kadhafi et de Bachar al Assad[4]. Conscient de la déstabilisation orchestrée par les grandes puissances occidentales en Libye et en Syrie à travers l’appui financier, militaire et diplomatique qu’elles ont apporté aux légions terroristes wahhabites pour que celles-ci puissent transformer des nations rebelles à l’Empire en des terrains vagues pour égorgeurs et violeurs en série filmant leurs jouissances pornographique sur leurs portables, conscient que leurs objectifs était la domination dans ce qu’elle a de plus brutale (« le capitalisme ou la mort  ») et non pas la libération des peuples d’un joug dont ils ne pouvaient se débarrasser eux-mêmes, le Président vénézuélien a osé mettre à nu les prétentions humanitaires de nos chefs de tribu occidentaux.


Le Monde Diplomatique, comme tout bon chien de garde du système oligarchique, maintient l’opinion publique dans l’ignorance des crimes majeurs commis par ses représentants et leurs donneurs d’ordre, lui ôtant ainsi une part de rage qui pourrait la conduire à chercher une solution politique radicale aux dépends des démocrates aux mains sales qui nous gouvernent. Il participe, à l’unisson des médias non alternatifs, à faciliter le profond travail de dissimulation de la réalité brute et brutale des faits en forgeant une vision unilatérale et lisse de l’histoire contemporaine dont les aspérités dérangeantes pour les élites occidentales sont effacées de la conscience collective afin que l’opinion publique consomme des fables et des mythes. Ainsi, l’unanimité des médias à laquelle Le Monde Diplomatique apporte sa contribution, sur des sujets comme les révoltes arabes en Libye et en Syrie, le 11 Septembre 2001 ou le massacre de Boston de 2013, permet de maintenir le vernis démocratique sans lequel nos dirigeants perdraient leur légitimité et le respect (même relatif) des foules.

« Il y a eu crime médiatique quand les médias ont inventé la fable du bombardement de Benghazi par Kadhafi pour envahir la Libye, quand ils ont laissé, sans broncher, les dirigeants occidentaux, avec la caution morale de quelques intellectuels atlantistes (dont J.B. Botul), donner le pouvoir à des milices wahhabites proches d’Al-Qaeda et créer une guerre civile afin d’accomplir des objectifs géostratégiques dont les peuples d’Occident et d’Orient ne verront jamais les bénéfices (moraux ou matériels).

Il y a crime médiatique quand les médias attribuent de manière opportune la paternité des massacres en Syrie (Houla) au clan au pouvoir pour faire tomber un régime qui ne répond plus à leurs objectifs dans la région ; il y a crime médiatique quand l’Occident peut, sans que les médias ne s’en émeuvent, armer des groupes terroristes, organiser des massacres de civils et apporter la guerre civile et religieuse dans un pays en paix. »[5]


11 Septembre 2001 : Le délitement causal et la disparition du mal


Avec Le Monde Diplomatique, il n’est presque plus question des crimes odieux de l’Occident, du moins depuis le 11 Septembre 2001 où l’accusation de complotisme semble avoir fait des ravages au sein des cervelles intellectuelles de ses éditocrates et journalistes. Car, accuser l’Occident d’avoir provoqué la déstabilisation de la Libye et de la Syrie, avec l’aide de légions wahhabites fiancées par l’Arabie saoudite et le Qatar, pour renverser des dirigeants qui ne répondaient pas à leurs diktats, serait faire preuve du complotisme paranoïaque le plus aigu. Accuser l’Occident de couvrir, voire de perpétrer, les crimes les plus odieux en Syrie, contre les femmes et les enfants pris comme victimes expiatoire de ses calculs géopolitiques pervers, pour ensuite les attribuer au régime en place, serait faire montre d’un déséquilibre psychologique anti-démocratique.

Avant le 11 Septembre, Le Monde Diplomatique voyait le mal occidental partout, maintenant, il ne le voit plus guère qu’en contre-jour, de manière circonstancielle, accidentelle, mais jamais comme le résultat d’une décision précise d’entités ou de personnes identifiées ou identifiables. Depuis le 11 Septembre nous sommes dans une sorte de « parenthèse enchantée  » pour reprendre la belle expression de Lalo Vespera, où il n’existe plus de volonté mortifère, de plans criminels et où nos dirigeants ne peuvent vouloir le mal de quiconque ni recourir à des crimes de masse pour faire avancer la marche triomphante du capitalisme dans les contrées qui s’y sont refusées. Finis les escadrons de la mort sponsorisés par l’Occident (comme en Amérique latine dans les années 60-70-80), fini le financement du terrorisme islamique (comme en Afghanistan dans les années 80), finie la realpolitik en somme ! Tout cela appartient au passé et nous pouvons dénoncer les bourreaux à la retraite de l’histoire à loisir sans risquer les foudres des anti-complotistes primaires.


Ne plus pouvoir prêter d’intentions criminelles à nos dirigeants tel est l’objectif de ces accusations de complotisme, objectif auquel Le Monde Diplomatique apporte sa caution intellectuelle et morale. Par un curieux contraste, Le Monde Diplomatique qui se prétend un pourfendeur de l’islamophobie ambiante, accepte, sans broncher et sans pièces à conviction, que les attentats attribués à des musulmans à barbes longues, comme ceux du 11 Septembre 2001 aux États-Unis, aient toutes les composantes des complots tels que l’industrie du film américain aime à nous les faire voir et revoir (avec les bons d’un côté et les méchants de l’autre, séparés par une frontière civilisationnelle clairement marquée).

On n’établit plus de liens causaux, on ne cherche pas les effets qui procèdent des causes, on évite les conclusions qui découlent des multiples faisceaux d’indices, on cherche juste à publier la liste des coupables fournie par les services de communication de la Maison Blanche. Raisonner, faire des liens, se poser des questions sont des activités coupables, suspectes, dangereuses même.

Ainsi, les mille et un faisceaux d’indices qui convergent pour désigner les néoconservateurs (WASP et Sionistes) comme les organisateurs des attentats du 11 Septembre, avec l’appui logistique du Mossad et des services secrets d’Arabie saoudite (et peut-être du Pakistan), sont balayés d’un revers de la main, ne sont ni analysés ni débattus ni soumis à un examen critique par Le Monde Diplomatique et ses confrères.

Se comporter en cartésien sur le 11 Septembre (mais aussi sur le conflit libyen, la tragédie syrienne, le massacre de Boston) fait de vous un être déséquilibré destiné à l’asile psychiatrique ou, au choix, un responsable d’Auschwitz, un ami de Goebbels ou un disciple de Mengele (voir ci-dessous). Le Monde Diplomatique a peur de devoir établir des liens logiques, de devoir conclure, de devoir raisonner. Il préfère le confort de l’anathème, de l’ignorance, de la censure. Pour lui, il n’est nul besoin de démontrer, il suffit d’injurier. Il est inutile de débattre, il convient de censurer. La version officielle du 11 Septembre est la camisole de force que l’oligarchie et ses serviteurs ont passée aux enfants de Descartes.


Dénoncer


Un exemple frappant de rhétorique (préventive) de disqualification où se mêlent, en quelques phrases, amalgames, ellipses logiques et procès d’intention, peut être trouvé dans le livre d’Alain Gresh (directeur adjoint du Monde Diplomatique) sur le conflit palestinien : « Les négationnistes ne sont pas les seuls groupes dont les théories résistent à la réalité. Des millions d’Américains pensent que leur gouvernement et le monde sont infiltrés par des extraterrestres. Depuis une dizaine d’années, certains, dont des scientifiques confirmés, prétendent que le virus HIV n’est pas à l’origine du sida. En France, on a vu se propager la théorie délirante selon laquelle aucun avion ne se serait écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001. Mais les thèses de Robert Faurisson et de ses adeptes s’alimentent de l’antisémitisme traditionnel et, plus récemment, s’ancrent dans la critique radicale de l’État d’Israël  »[6].

Cette logorrhée, que l’on retrouve dans tous les papiers des moines copistes du journalisme contemporain, et qui ressemble à un aveu de faiblesse intellectuelle, ne mérite pas de plus ample commentaire. Face à ce manque de dignité intellectuelle il nous vient juste l’envie de confirmer notre hérésie et de revendiquer notre « complotisme  », l’autre nom de la paranoïa critique méthodologique (à la base du journalisme réel) qui refuse de se rendre à l’évidence officielle le front honteux et la tête basse !


Censurer, Punir, Contrôler


L’édition norvégienne du Monde diplomatique a publié dans son numéro de juillet 2006 un dossier sur le 11 Septembre contestant la version officielle comme peu de journaux avaient osé le faire auparavant. Le rédacteur en chef et propriétaire du Monde Diplomatique Norvège de l’époque[7], Truls Lie, raconte dans une interview[8] accordée au journaliste Olivier Taymans que Le Monde Diplomatique lui a tout simplement interdit de publier les articles de ce dossier spécial 11 Septembre en France. En guise de réponse au débat suscité par le dossier norvégien, Le Monde Diplomatique publiera en décembre 2006 un article du journaliste américain Alexander Cockburn[9], intitulé « Le complot du 11 Septembre n’aura pas lieu  » (avec un surtitre éloquent : « Scepticisme ou occultisme ?  ») dans lequel les « conspirationnistes » sont comparés à des adeptes de l’occultisme. L’une des personnes visées dans l’article, David Ray Griffin (un spécialiste de la question s’opposant à la version officielle), s’est vu refuser la publication d’un droit de réponse dans l’édition française du Monde Diplomatique (droit que la version norvégienne lui accorda cependant).

Voici, maintenant, un exemple de tentative de censure également révélateur de la position dogmatique – sur le 11 Septembre – d’une des principales structures qui gravite autour du mensuel : Les Amis Monde Diplomatique. Mais, avant de décrire cette tentative, essayons de comprendre qui sont ces Amis qui veulent du bien au Monde Diplomatique.


Les Amis du Monde Diplomatique sont présentés par Serge Halimi (directeur du mensuel) et par Dominique Franceschetti (président des Amis), dans un texte commun, comme « une structure composée de lecteurs militant pour l’indépendance économique du journal  » qui détient 25% du capital de la société éditrice du Monde Diplomatique. Première remarque : détenir 25% du capital du mensuel ne permet pas de faire grand-chose en termes d’indépendance économique quand le principal actionnaire, Le Monde, détient 51% de celui-ci. Deuxième remarque : l’analyse de la composition du Conseil d’administration révèle le rôle totalement négligeable des lecteurs anonymes et militants et celui, prépondérant, d’une cohorte de personnalités proches de la direction du mensuel. Ce Conseil d’administration est, en effet, composé d’administrateurs élus tous les cinq ans, pour deux tiers de ses membres par un collège des fondateurs et, pour le tiers restant, par les adhérents (les lecteurs anonymes). Il est intéressant de regarder qui sont les membres du collège des fondateurs  : il ne s’agit évidemment pas des milliers de lecteurs qui apprécient le journal, mais de journalistes collaborateurs du mensuel ou de personnalités proches de sa direction.

Ainsi, on peut dire que l’association Les Amis du Monde Diplomatique (i) n’est pas une structure réellement indépendante du Monde Diplomatique et (ii) qu’elle n’est pas animée par de généreux lecteurs militants soucieux de l’indépendance financière et éditoriale du mensuel. Les lecteurs du Monde Diplomatique sont comme les électeurs de notre république : sans aucun pouvoir.

Venons-en, maintenant, à la tentative de censure, ce petit crime entre amis.

En mars 2013, j’ai été invité, sans les avoir sollicités, par les Amis du Monde Diplomatique de Montpellier pour faire une conférence afin de présenter mon livre, La Démocratie ambiguë, et pour répondre à la question suivante : « Sommes-nous toujours en démocratie ?  ». Une semaine avant la conférence, les Amis du Monde Diplomatique de Montpellier ont reçu une lettre du Bureau des Amis du Monde Diplomatique demandant purement et simplement l’annulation de la conférence en raison des propos hétérodoxes que j’aurais tenus sur le 11 Septembre 2001 (ce que je revendique volontiers) !

Courageusement, et se pensant indépendants, les Amis du Monde Diplomatique de Montpellier décidèrent, à l’unanimité, de maintenir la conférence qui eut lieu, dura trois heures et se passa sans anicroche, pour se finir autour d’un bon repas en présence des organisateurs locaux. Seulement, le Bureau des Amis du Monde Diplomatique décidèrent, quelques semaines après la conférence, (i) de mettre fin aux fonctions du représentant local des Amis du Monde Diplomatique de Montpellier parce qu’il avait osé défier ses maîtres (événement dont l’intéressé me fit part par téléphone) et (ii) de retirer la vidéo de la conférence qui avait été mise en ligne sur Dailymotion (vidéo que je n’ai toujours pas réussi à récupérer). Le message est clair : les représentants locaux des Amis du Monde Diplomatique n’ont plus qu’à bien se tenir sur la question du 11 Septembre ou gare à eux !

Le plus intéressant dans cette tentative de censure (dont je n’ai pas vraiment à me chagriner à titre personnel puisque la conférence a eu lieu) c’est que Les Amis du Monde Diplomatique aient eu besoin d’empêcher un illustre inconnu (moi-même) de s’exprimer en public parce qu’il avait eu le tort de remettre en cause la version officielle des attentats du 11 Septembre (dans des articles publiés en France et à l’étranger entre 2003 et 2006 principalement). Le degré de contrôle de la pensée alternative semble disproportionné par rapport à l’enjeu somme toute dérisoire de cette conférence, mais il nous permet d’entrevoir à quel point la version officielle des attentats de 2001 est une clé de voute du temple oligarchique sans laquelle les États-Unis perdraient leur cohérence démocratique apparente (et tout l’Occident avec lui) pour ne plus montrer que leur cuirasse impériale, chaotique et oppressive.

« Des médias de plus en plus concentrés, des journalistes de plus en plus dociles, une information de plus en plus médiocre. Longtemps, le désir de transformation sociale continuera de buter sur cet obstacle. » Serge Halimi – Les nouveaux chiens de garde – 2005 – Page 143


L’unanimité comme symptôme


Ici encore, comme pour les manœuvres occidentales en Libye et en Syrie, nous avons à faire à l’unanimité médiatique qui abreuve à la fois les bourgeois cultivés et les bourgeois contestataires. Unanimité dans l’analyse et dans l’anathème qui devrait paraître suspecte à tout esprit indépendant et en quête permanente de vérité. Il nous semble que cette unanimité – médiatique, mais aussi politique – est le révélateur par excellence d’une vérité difficile à admettre pour notre ego occidental : à savoir, que nous ne vivons pas en démocratie. Conclusion qui nous forcerait à réagir si nous devions l’accepter, mais qu’il faut prévenir. Réflexion qui s’impose pourtant d’elle-même après une étude un peu approfondie du 11 Septembre, des Printemps arabes, du massacre de Boston ou encore, de la construction européenne (et de sa paix des capitalistes), de l’agriculture moderne intensive (et de ses chimères génétiques) ou du réchauffement climatique (et de ses promesses apocalyptiques). Mais, conclusion à laquelle la contestation contrôlée ne veut pas que vous aboutissiez.

Lorsqu’il existe une telle unanimité sur des sujets comme ceux que nous avons évoqués, et qu’une connaissance un peu critique de ces sujets révèle un abîme aussi profond entre ce que défendent ceux que l’on pourrait nommer les Unanimous (du New York Times au Monde, de Fox News à TF1 et de Noam Chomsky à Serge Halimi) et la réalité qui se cache derrière, il faut naturellement en conclure que seule une idéologie totalitaire (à laquelle n’échappe aucun domaine de la vie en société) propre à la « démocratie représentative occidentale » peut produire une représentation médiatico-politique univoque : cette idéologie c’est l’Atlantisme (voir L’Atlantisme est un totalitarisme).


L’Atlantisme n’existe pas


L’Atlantisme implique la disparition des souverainetés nationales européennes (et de la démocratie – même représentative – qui lui est attachée) au profit du suzerain américain au cours d’un processus continu de vassalisation qui a débuté au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Idéologie dominante des sociétés européennes, mais idéologie cachée parce que honteuse de son statut de subordination par rapport à l’impérialisme américain dont elle est la servante mal payée (pour ne pas dire la putain), l’Atlantisme est, pour Le Monde Diplomatique, une idéologie qui n’existe pas.

Ainsi, en lisant le mensuel, vous ne serez jamais éclairés sur les liens d’argent et d’influence entre vos dirigeants et l’oligarchie américaine et sioniste, vous n’apprendrez rien sur la French American Foundation et sa politique de recrutement des élites (politiques, économiques, sociales et culturelles) françaises pour les mettre au service de l’empire américain, rien sur les actions du National Endowment for Democracy qui finance intellectuels, syndicalistes et politiques « amis des américains », rien sur l’actualité de l’opération Mockingbird qui débuta au tout début des années 50 au sein de l’Office of Policy Coordination (rattaché à la CIA) et qui initia cette politique d’influence américaine au sein de l’intelligentsia américaine et européenne, rien sur la manipulation du mouvement révolutionnaire trotskiste et de l’antiracisme institutionnel par des mouvances proches des intérêts WASP et Sionistes. Rien, par conséquent, sur les fondamentaux de l’Atlantisme, dont l’instrumentalisation du terrorisme islamique et l’alliance WASP-Wahhabite-Sioniste sont des composantes, rien sur les véritables raisons de l’intervention de l’OTAN en Libye, rien sur l’origine de la déstabilisation de la Syrie, rien, en un mot, sur les sujets qui fâchent l’oligarchie occidentale.

Mais, rappelons-le, pour ne pas nous étonner outre mesure du travail de désinformation (par omission le plus souvent) entrepris par le mensuel préféré de la bourgeoisie contestataire, le quotidien Le Monde, l’un des principaux vecteurs de l’idéologie atlantiste en France, détient 51% de l’actionnariat du Monde Diplomatique. Les liens financiers sont, bien mieux que les discours publics, révélateurs des allégeances et des soubassements idéologiques réels.

« Sans la collaboration des médias, il ne serait possible à l’Atlantisme d’imposer ses fondamentaux dans l’esprit de l’opinion publique. Les médias font partie intégrante de la machine de guerre atlantiste. Pour créer le consentement et l’unanimisme dans une société ouverte il convient de maîtriser la production de l’information. Pour cela il est nécessaire de mettre à la tête des principaux médias des serviteurs zélés de l’Atlantisme »[10]


Le massacre de Boston, Le Monde Diplomatique et la CIA


Les deux jeunes américano-tchétchènes (Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev) qui ont été accusés des attentats de Boston d’avril 2013 sont les neveux d’un certain Ruslan Tsarni. Ce dernier, a vécu deux ans dans la maison de Graham Fuller lorsqu’il était marié à sa fille. Graham Fuller est celui qui, au sein de la CIA, a mis en place la politique de recrutement des terroristes tchétchènes pour déstabiliser la Russie de Poutine. Il n’a fait, en cela, que poursuivre la politique d’alliance avec le terrorisme islamique wahhabite mise en place par lui-même et Brezinski dans les années 80 en Afghanistan pour chasser les Russes. C’est le témoignage à charge de l’oncle qui a servi de preuve médiatique de l’implication de ses neveux dans les attentats.

On est légitimement en droit de se poser des questions sur les véritables auteurs de l’attentat de Boston. Y voir un possible attentat sous faux drapeau (stratégie de la tension lors d’un marathon dédié à la mémoire des victimes de la tuerie de Sandy Hook[11]) ne paraît pas exagéré au vu des éléments exposés ci-dessus (et en considération des très nombreux autres éléments mis en lumière par des citoyens au sens civique aiguisé). Quel média un peu influent a-t-il osé mettre en cause la version officielle de cet attentat ? Aucun. Les médias du monde entier ont repris encore une fois la version officielle sans la défier, même sur un mode interrogatif.

Il est intriguant de noter que Le Monde Diplomatique ait ouvert ses colonnes à plusieurs reprises à Graham Fuller, notamment, dans son édition de septembre 1999 (« De puissantes forces modernisatrices  ») et dans Manières de Voir (Islam contre Islam) en juillet/août 2002 (publication du Monde Diplomatique qui reprend les articles jugés importants sur un thème particulier) pour un article sur l’islam alors que son rôle clé dans l’instrumentalisation du terrorisme islamique par les États-Unis était connu dans le cercle étroits des gens biens informés. Donner la parole, sans mise en garde aucune, à un agent influent d’une des agences les plus criminelles de l’histoire du siècle dernier, c’est un peu piétiner tous les cadavres de ses innocentes victimes. Une conclusion semble devoir s’imposer : l’opération Mockingbird est toujours en cours[12].


 Pour en finir avec la bourgeoisie contestataire


Le mandat de Nicolas Sarkozy s’est caractérisé par la mise au pas atlantiste des derniers bastions indépendantistes, souverainistes et gaullistes dans le domaine politique, militaire, diplomatique et culturel. Cette politique de « containment idéologique » s’est notamment traduite par la nomination en 2009 de Philippe Val, ancien directeur de Charlie Hebdo, à la tête de Radio France et par la mise à l’écart des indésirables (comme Richard Labévière, auteur du livre Dollars de la Terreur : les États-Unis et les islamistes où le lien entre les élites américaines, sionistes et wahhabites était mis en évidence). L’arrivée de Serge Halimi à la direction du Monde Diplomatique en 2008 après une guerre de tranchées entre anciens (relativement indépendants) et modernes (Atlantistes) s’inscrit parfaitement dans cette chronologie de la soumission atlantiste conquérante.

*

 D’une certaine manière on peut dire que Le Monde Diplomatique fait de la géopolitique vue du ciel (comme d’autres font de l’écologie vue d’hélicoptère)… pour ne pas descendre dans le marécage humain où se jouent les manipulations et les complots de l’élite, manipulations et complots (noms auxquels on pourrait substituer le mot « ententes ») qui se sont dissous dans le confusionnisme atlantiste post-11 Septembre[13]. Ce confusionnisme rend l’Occident et ses dirigeants imperméables à l’idée du mal au sein du carcan démocratique. Nos dirigeants, parce qu’ils s’inscrivent dans une superstructure imaginaire qu’est la démocratie, ne pourraient vouloir le mal même si leurs actions y conduisent ; ils seraient, en quelque sorte, immunisés contre les mauvaises intentions de l’âme humaine et les mauvaises pulsions de leurs instincts trop humains[14]. Belle excuse qui ouvre la voie aux charniers démocratiques, de Nagasaki à Houla, d’Hiroshima à Falludja.

*

 Nous l’avons vu, sur les sujets contemporains importants (instrumentalisation du terrorisme islamique, alliance WASP-Wahhabite-Sioniste, 11 Septembre, Atlantisme, Printemps arabes, Massacre de Boston, etc.) Le Monde Diplomatique nous offre une alternative contrôlée, bornée, inoffensive pour le système ; une critique passive, gentille, courtoise, bourgeoise, mondaine qui est également une niche idéologique et pécuniaire qui fait vivre un petit cénacle de gardiens du temple de la contestation bienséante. Son travail peut se résumer ainsi : il s’agit d’offrir un contrepoint à la vision oligarchique du monde qui soit à la fois un ventre mou idéologique et une croyance vague en quelque chose de différent sans conséquences précises. Autrement dit, il s’agit (i) d’empêcher le fleuve de déborder et (ii) de penser la contestation dans des limites étroites sans jamais la mettre en ordre de bataille.

*

 Le Monde Diplomatique concentre ses attaques, souvent légitimes d’ailleurs, sur le capitalisme, les marchés financiers, les inégalités sociales, autant d’aspects de la globalisation à propos desquels il semble difficile, pour l’opinion publique, d’opposer autre chose que de simples ajustements. D’ailleurs, Le Monde Diplomatique n’offre en ce domaine rien d’autre que des propositions assez vagues de nature réformiste.

La colère contre les conséquences de la globalisation semble ne pas pouvoir sortir de l’abstraction compassionnelle où la machine médiatique la maintient dans la mesure où c’est un système qui, d’après une perception assez généralisée, porte la culpabilité du mal qu’il peut produire et non pas des hommes et des femmes bien identifiées qui pourraient changer les choses et qui ne le feraient pas pour préserver leur bonheur égoïste. La haine du Monde Diplomatique pour le « populisme  » est l’expression de cette perception, erronée sans doute.

Bien plus que la globalisation et l’ultra-libéralisme financier, les attentats du 11 Septembre (avec la prise de pouvoir frauduleuse des néoconservateurs en 2001 et leur coup d’État électronique de 2004) sont le talon d’Achille de la démocratie représentative américaine. Apprendre que vos dirigeants, illégitimement élus, tuent vos propres enfants pour accomplir quelques objectifs géopolitiques obscurs, c’est plus profondément troublant et enrageant que de savoir que le système capitaliste autorise le chef d’entreprise à se gaver de stock options pendant que vous touchez un salaire minimum… et ce d’autant plus qu’en votant pour les promoteurs et profiteurs de ce système vous en approuvez, même si ce n’est que tacitement, les aspects inégalitaires.

C’est pourquoi, l’oligarchie a besoin de maintenir les apparences démocratiques des sociétés occidentales  : le droit de vote et la liberté d’expression doivent être maintenues, même sous forme illusoire et impuissante, pour permettre à l’oligarchie de désarmer les colères et de freiner les prises de conscience du caractère orwellien du show démocratique occidental. C’est ici que Le Monde Diplomatique joue parfaitement son rôle de chien de garde des espérances démocratiques impuissantes.

*

Pour Serge Halimi « Le Monde diplomatique n’est pas la propriété d’un homme d’affaires ; il ne se plie pas au conformisme idéologique ambiant  » [15]. Il dit vrai, son mensuel n’est pas la propriété d’un homme d’affaires… mais de trois : Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse qui sont propriétaires du Monde, le quotidien possédant 51% du mensuel. Il dit sans doute encore vrai lorsqu’il affirme que Le Monde Diplomatique « ne se plie pas au conformisme idéologique ambiant »  : il n’y a pas de servilité dans son conformisme, mais une adhésion volontaire qui épouse les préjugés de nos élites sur les sujets sensibles pour l’oligarchie.

Ainsi, Le Monde Diplomatique n’est pas sensiblement différent des autres médias reconnus par l’élite oligarchique et bourgeoise. Il est, lui aussi, en dépôt de bilan moral depuis qu’il s’est rallié progressivement au dogme de son actionnaire principal – Le Monde – que ce dernier avait exprimé dans son éditorial du 13 septembre 2001 sous la plume de Jean-Marie Colombani, en ces termes : « Nous sommes tous américains  »… qu’il faut traduire par : « nous sommes tous aveugles  »… aveugles quant aux raisons et aux acteurs principaux des attentats du 11 Septembre, aveugles quant aux conséquences de ce ralliement, aveugles quant à la soumission volontaire de la classe médiatique et politique à l’Atlantisme et à ses compromissions.

Mais, pour en finir avec Le Monde Diplomatique et le mythe du média alternatif, laissons la conclusion à Serge Halimi, qui sait, mieux que quiconque, résumer la situation du journalisme français qui est aussi celle de son mensuel (extrait de son livre « Les Nouveaux Chiens de Garde  »[16]) : « Révérence face au pouvoir, prudence devant l’argent : cette double dépendance de la presse française crée déjà les conditions d’un pluralisme rabougri. Mais on ne peut s’en tenir là. Tout un appareillage idéologique conforte la puissance de ceux qui déjà détiennent autorité et richesse. La somme des sujets tenus à distance et des non-sujets matraqués en permanence étend le royaume de la pensée conforme. »

 

Guillaume de Rouville, 6 décembre 2013

Auteur de La Démocratie ambiguë



[1] Plaquette de présentation du film, page 2 : http://www.lesnouveauxchiensdegarde.com/IMG/pdf/LNCDG-journal.pdf

[2] Idem

[3] En dépit de l’accord de Genève de novembre 2013 sur le nucléaire iranien.

[4] Voir notamment : « Les pièges d’une guerre  », Serge Halimi, avril 2011, Le Monde Diplomatique.

[6] « Israël, Palestine : vérités sur un conflit  », Alain Gresh, Fayard, 2010, page 133.

[7] Il a quitté le Monde Diplomatique Norvège en 2007.

[8] À partir de la 55ième minute, dans le documentaire « Epouvantails, autruches et perroquets  » d’Olivier Taymans.

[9] Animateur du blog d’opinion Counterpunch.org.

[11] Tuerie sur laquelle il y aurait beaucoup à dire également en raison des nombreuses incohérences de la version officielle. Voir à ce sujet l’enquête de Sofia Smallstorm, novembre 2013 : « Unraveling Sandy Hook in 2, 3, 4 and 5 dimensions  », http://memoryholeblog.com/2013/11/07/unraveling-sandy-hook-in-2-3-4-and-5-dimensions/

[12] Si Le Monde Diplomatique a cependant pointé du doigt les crimes des USA en Irak : (i) c’est qu’ils étaient trop voyants et que tout le monde avait fini par les dénoncer, sans conséquence aucune d’ailleurs et (ii) c’est en omettant soigneusement de nous dire qui étaient les néoconservateurs et l’idéologie qui les sous-tendait (la frange wasp-sioniste de la triplette qui, avec l’Arabie saoudite, est à l’origine du terrorisme islamique contemporain mondialisé). S’il a largement critiqué George W. Bush, Le Monde Diplomatique n’a pas voulu voir sa responsabilité directe dans les attentats du 11 Septembre, ni admettre qu’il était arrivé au pouvoir par un coup d’État avalisé par le Cour Suprême et qu’il a pu réaliser un second mandant grâce à un coup d’État électronique. Cela aurait peut-être choqué sa niche lectorale composée principalement de bourgeois contestataires.

[13] Confusionnisme très bien illustré par l’article de Frédéric Lordon : « Conspirationnisme : la paille et la poutre », 24 août 2012, Blog du Monde Diplomatique. L’auteur admet que des complots puissent exister, mais il prend soin de ne pas évoquer les sujets qui fâchent.

[14] Voir « Le Dogme de l’infaillibilité démocratique  », L’Idiot du village, 6 août 2012.

[15] Voir le site des Amis du Monde Diplomatique  : http://www.amis.monde-diplomatique.fr/article1123

[16] Éditions Liber, 2005 – Page 73.


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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 04:36

 

Les coulisses de l’accord historique USA-Iran

 

Les ennemis héréditaires qu’étaient l’Iran et les Etats-Unis ont conclu un accord historique dont les répercussions pour la région et pour le monde entier sont importantes. 


 Les coulisses de l’accord historique USA-Iran Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Marc Vandepitte a étudié la portée de l’accord et les intérêts qu’il dissimule.

Des ennemis jurés devenus des alliés

Le 24 novembre dernier, les Etats-Unis et l’Iran concluaient un accord historique. En échange d’une réduction des sanctions, l’Iran va restreindre et laisser contrôler son programme nucléaire. Le simple fait que les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont voulu se rencontrer ouvertement était encore impensable il y a quelques mois, et certainement pas au début de la république islamique.

Ces soixante dernières années, les relations entre les deux pays ont été particulièrement tumultueuses. En 1953, voulant prendre le contrôle des richesses pétrolières iraniennes, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne aidèrent à renverser le gouvernement élu de Mossadegh. Le shah régna d’une main d’acier avec l’appui des Etats-Unis. Il dut finalement abandonner le pouvoir à la révolution islamique en 1979 . Peu après cette révolution, les Etats-Unis subirent l’assaut de leur ambassade et la prise en otage de son personnel.

Depuis, l’Iran et les Etats-Unis sont ennemis jurés. Au début des années ’80, quand l’Irak assaillit au gaz toxique des centaines de milliers d’Iraniens, notamment originaires des Etats-Unis, la Maison Blanche fit mine de regarder ailleurs. En 1983 l’armée des Etats-Unis fut chassée du Liban par un attentat à la bombe meurtrier qui tua 241 marines. Derrière l’attentat il y avait le Hezbollah, le plus proche allié de l’Iran au Liban. En 1986 le président Reagan perdit la face à cause du scandale de l’Irangate. Après le 11 septembre, l’Iran se retrouva sur la liste de « l’Axe du Mal » (1).

En 2003 l’invasion de l’Irak redistribua les cartes dans la région. Saddam Hussein, principal adversaire de l’Iran, fut éliminé, et les chiites parvinrent au pouvoir. L’Irak n’était plus un ennemi héréditaire, mais un allié. A ce moment, l’Iran avait déjà pas mal d’influence en Syrie, au Liban ( Hezbollah) et en Palestine (Hamas). A l’inverse, les Etats-Unis perdirent graduellement leur emprise sur l’Irak. L’hégémonie régionale pencha en direction de Téhéran.

Ce n’est pas un hasard si la controverse à propos du programme nucléaire de l’Iran a commencé à cette période. La question nucléaire était par excellence le levier de Washington pour restreindre l’influence croissante de l’Iran et mettre le pays à genoux.

L’Iran n’a jamais eu – et n’a toujours pas – l’intention de développer une bombe atomique à court terme (2). Acquérir une arme nucléaire n’est pas un objectif essentiel pour les dirigeants iraniens. En outre, le pays n’est pas en état d’y parvenir rapidement. Il ne dispose pas de suffisamment d’uranium appauvri et n’a pas non plus de missile fiables d’une portée suffisante, pas plus qu’une force aérienne assez équipée pour pouvoir atteindre Israël. Si c’était le cas, Israël aurait bombardé les installations nucléaires depuis longtemps (3).

Le première résolution des Nations Unies concernant le programme nucléaire de l’Iran date de juillet 2006. Depuis, Washington a tout fait pour isoler le pays et le ruiner. En 2003 puis encore en 2009, l’Iran avait présenté des propositions pour parvenir à un accord avec les Etats-Unis, mais Washington avait refusé dans les deux cas (4). Finalement ils y sont tout de même arrivés …

Ce n’est pas la première fois que Washington conclut un pacte avec « le diable ». Roosevelt a collaboré (temporairement) avec Staline pour abattre l’Allemagne nazie et Nixon, après la défaite au Vietnam, a conclu un accord avec Mao pour affaiblir l’Union Soviétique.

En géopolitique, les principes ou l’idéologie ne jouent pas un rôle important, il s’agit des intérêts purs et durs. C’est le cas ici, une fois encore. Jetons un œil sur ces intérêts et sur la question de savoir pourquoi les deux partenaires ont pris un tel virage et pourquoi maintenant. Nous verrons aussi quels avantages les deux pays tentent de tirer de cet accord.

Mobiles des Etats-Unis


Commençons par les Etats-Unis. Cinq facteurs au moins expliquent pourquoi Washington essayait d’avoir un accord et une collaboration avec Téhéran.

Surexploitation


Le premier gouvernement Bush était un vrai cabinet de guerre (5). Il voulait faire plier des pays indisciplinés du Moyen-Orient et d’Afrique. Après le 11 septembre l’objectif des cinq années à venir était, après la conquête de l’Afghanistan, « de détruire » sept autres gouvernements : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan en l’Iran. Mais l’Afghanistan et l’Irak débouchèrent sur un fiasco militaire. En outre ils furent une vraie catastrophe économique. A eux deux ils ont coûté plus du double de la guerre contre le Vietnam (6).

La guerre contre le terrorisme, ce fut manifestement un pont trop loin pour les Etats-Unis. La désillusion fut immense et Obama fut élu avec la promesse de se retirer d’Irak et d’Afghanistan. Dans le même contexte, une attaque militaire contre la Syrie fut finalement annulée (7).

Moins d’intérêt pour le Moyen-Orient


Jusqu’à très récemment le Moyen-Orient avait une importance vitale pour l’approvisionnement pétrolier des Etats-Unis. Mais c’est de moins en moins le cas, grâce au développement propre du gaz de schiste et des sables bitumineux, ainsi qu’à l’exploitation des grandes réserves de pétrole au Canada. Les Etats-Unis sont actuellement le producteur de pétrole et de gaz ayant la plus forte croissance au monde. L’importation de pétrole moyen-oriental va diminuer de près de 40 % entre 2011 et 2017. Vers 2020, ils seront exportateurs nets de gaz naturel (8).

Focus sur la Chine


En 1992, un an après la chute de l’Union Soviétique, le Pentagone déclarait : « Notre premier objectif est d’empêcher qu’un nouveau rival n’apparaisse sur la scène mondiale. Nous devons détourner les concurrents potentiels même de simplement chercher à jouer un rôle plus important au niveau régional ou mondial ». C’est la doctrine qui a été maintenue, quel que soit le président (9).

Aujourd’hui, cela fait penser en premier lieu à la Chine. Pour Hillary Clinton, l’attention stratégique des USA devait se déplacer vers l’Océan Pacifique : “L’avenir de la politique se décidera en Asie, pas en Afghanistan ou en Irak. Et les Etats-Unis se trouveront exactement au centre de l’action”. Dans un débat télévisé avec Romney, Obama était déjà plus explicite, il qualifiait la Chine d’adversaire (10).

Ce ne sont pas simplement des mots. Tout autour de la Chine, les USA ont des troupes, des bases militaires, des points d’appui ou des centres d’entraînement dans 17 pays ou territoires maritimes : Tadjikistan, Kirghizie, Afghanistan, Pakistan, Mer d’Arabie, Océan Indien, Détroit de Malacca, Australie, Philippines, Océan Pacifique, Taïwan, Corée du Sud, Inde, Bangladesh, Sri Lanka, Népal et Malaisie. De nouvelles bases sont prévues en Thaïlande, au Vietnam et aux Philippines. Il existe une collaboration militaire avec la Mongolie, l’Ouzbékistan, l’Indonésie et récemment aussi avec la Birmanie. D’ici 2020, 60% de la flotte sera stationnée dans la région. Si l’on examine une carte il n’est pas exagéré de poser que la Chine est militairement encerclée (11).

Carte

Une radicalisation menaçante


Un quatrième facteur est la radicalisation des djihadistes sunnites dans la région. En Syrie, des milices extrémistes ont pris la main et les Etats-Unis ont très peu de prise sur elles (12). En Irak, 5.000 personnes ont déjà été assassinées par Al-Qaida rien que les 6 premiers mois de l’année. Au Liban aussi, la situation risque de devenir incontrôlable(13).

Dans le passé, le Pentagone a déjà souvent collaboré étroitement avec des groupes islamiques extrémistes. Ce fut le cas en Afghanistan dans les années ’80, en Bosnie dans les années ’90, un peu plus tard au Kossovo et récemment en Libye et en Syrie. Mais cela à condition que les Etats-Unis gardent l’avantage. Washington veut bien aider à faire tomber le gouvernement pro-iranien au Liban et en Syrie, mais pas pour renforcer les djihadistes transnationaux, encore moins pour se faire taper sur les doigt par les émirats fondamentalistes. La Jordanie devrait suivre rapidement, et dans ce cas Israël serait entouré de régimes extrémistes. C’est un scénario de cauchemar (14). Aux yeux de Washington, les extrémistes sunnites sont devenus un facteur trop peu contrôlé et donc risqué dans la région.

Des alliés régionaux


Un cinquième facteur concerne les alliés régionaux des Etats-Unis. Après le « printemps arabe », un certain nombre de régimes autocratiques de la région sont devenus des partenaires douteux ou affaiblis. C’est le cas en premier lieu de l’Egypte, mais aussi du Yémen, de la Jordanie, de Bahrein et de la Tunisie. Cela vaut également pour l’Arabie Saoudite, qui en outre se trouve devant un délicat passage de générations (15).

Washington avait espéré que le Pakistan serait un appui important pour contrôler la situation en Afghanistan après le départ de la majorité des troupes. Mais la guerre a fortement affaibli le Pakistan et le pays doit aussi encaisser une forte déstabilisation intérieure à cause des djihadistes (16).

Ensuite il y a l’Afghanistan et l’Irak. Dans ces deux pays, des régimes partisans des USA ont été mis en selle. Mais il apparaît qu’ils ne sont pas aussi dociles qu’espéré. Ils suivent de plus en plus leur propre cap, indépendamment de la Maison Blanche et parfois carrément contre elle. C’est ainsi que l’Irak a refusé d’ouvrir son espace aérien aux Etats-Unis pour bombarder l a Syrie tandis que les Iraniens peuvent s’en servir tranquillement pour assister l’armée syrienne (17).

Avantages pour les Etats-Unis


C’est la conjonction de ces cinq facteurs qui explique pourquoi les USA ont cherché un rapprochement avec l’Iran. Ils ne sont plus en mesure de dominer unilatéralement le monde entier ni de choisir et de contrôler leurs alliés à la carte. Doser et équilibrer, voilà le message. Zbigniew Brzezinski, super-conseiller de différents présidents des Etats-Unis et chef d’orchestre de la politique étrangère de Washington en ce moment, l’exprime en ces termes : « La nouvelle réalité c’est qu’aucune grande puissance n’est en mesure de « dominer » l’Eurasie et donc de « commander » le monde. Le rôle de l’Amérique, en particulier après avoir perdu vingt années, doit maintenant être plus subtil et jouer davantage sur les nouveaux rapports de force en Eurasie » (18).

Grâce à l’accord conclu avec l’Iran, Washington obtient davantage d’espace (militaire) pour se concentrer sur d’autres régions, en particulier sur la région de l’Océan Pacifique (19). Ce n’est pas que les USA veuillent se retirer de la région, mais ils ne veulent pas conserver une trop forte empreinte militaire, qui serait inutile et les empêcherait d’atteindre d’autres objectifs prioritaires (20).

Une collaboration avec l’Iran leur permettra mieux de maîtriser la situation en Syrie, en particulier la menace djihadiste. Cela vaut également pour la situation en Afghanistan après le retrait d’une grande partie des soldats US en 2014 (21). Le soutien de Téhéran est également indispensable pour améliorer la situation en Irak, au Liban t en Palestine (22). Enfin la collaboration avec l’Iran fera diminuer l’influence de la Russie dans la région après le 11 septembre. C’est toujours ça de gagné pour Washington (23).

Ce ne serait pas la première fois que Téhéran et Washington collaborent pour contrer des djihadistes extrémistes. C’est déjà arrivé en Irak et en Afghanistan, respectivement contre Al Qaïda et les Talibans. Mais il s’agissait à chaque fois d’une collaboration tactique qui ne changeait rien à l’attitude globalement hostile entre eux et n’avait pas d’impact sur les alliances des Etats-Unis dans la région. Cette fois-ci nous avons à faire avec une collaboration stratégique qui redistribue les cartes au Moyen-Orient (24).

Par cette approche les Etats-Unis cherchent un équilibre stratégique entre Chiites et Sunnites. Aucun des deux camps ne peut devenir assez puissant que pour avoir le dessus. Un islam divisé dont les pôles assurent l’équilibre et se neutralisent jouent parfaitement le jeu d’Israël et des Etats-Unis. C’est la stratégie « diviser pour régner », qui a si bien fait ses preuves (25).

Avantages pour l’Iran


L’invasion de l’Irak n’a pas seulement été une défaite pour les Etats-Unis, elle a fait basculer les rapports de force régionaux au profit de Téhéran. L’Irak, principal pays chiite après l’Iran, est tombé dans la sphère d’influence de Téhéran. La Syrie et le Liban se trouvaient déjà dans cette sphère, et à Gaza aussi Téhéran faisait valoir son influence via le Hamas. Le pays s’est développé en grande puissance régionale. Le Président Ahmadinejad (2005-2013) a mené une politique étrangère radicale et assurée (26).

Trois facteurs sapent cette position renforcée : la guerre en Syrie, la situation en Irak et les sanctions économiques.

La guerre en Syrie


La Syrie est la ligne de front de la lutte sunno-chiite au sein de l’islam, avec en gros d’un côté l’Iran perse et de l’autre les sunnites des pays arabes et de Turquie. A cet égard il est évident que l’Iran fait tout pour maintenir en place le règne d’Assad. Mais cette guerre coûte cher à ce pays qui ploie sous l’embargo économique, un montant qu’on évalue à environ 9 milliards de dollars par an (27).

En outre, la guerre civile en Syrie évolue dans une direction fâcheuse. Tolérés ou soutenus par les états du Golfe et la Turquie, les djihadistes radicaux ont rapidement pris l’avantage au sein des milices. La Syrie est devenue un vivier de combattants islamiques sunnites ultra-radicaux bien entraînés et bien organisés. Ceci est extrêmement alarmant pour Téhéran, d’autant plus que ce foyer extrémiste menace de s’étendre vers le Liban (28).

Le chaos en Irak


En Irak, la situation évolue défavorablement pour Téhéran. Lentement mais sûrement, le pays tombe en morceaux, et le premier Ministre chiite Maliki n’a plus guère de contrôle sur son pays. Au nord, le Kurdistan est semi-indépendant. Dans beaucoup de villes au centre du pays l’armée s’est retirée et les sunnites radicaux font la loi. Dans son combat contre al Qaïda, Maliki a conclu une alliance avec les chefs de clans les plus sunnites, mais ceux-ci viennent de renoncer à cette alliance. Le gouvernement central n’a plus la maîtrise totale que dans le sud chiite (29).

La forte sphère d’influence sur laquelle avait tablé Téhéran n’est finalement pas arrivée. Avec la guerre en Syrie et la montée de djihadistes radicaux en Irak, au contraire l’Iran est sur la défensive. Depuis 2003 le pays est encerclé par des troupes US ou des djihadistes radicaux.

Carte (30)

Les sanctions économiques


Depuis 2006 les Etats-Unis et l’Union Européenne ont resserré peu à peu l’embargo contre l’Iran. Cet embargo ne concerne pas seulement le commerce mais aussi les investissements étrangers et les tentatives des Etats-Unis pour exclure l’Iran du système bancaire international (31).

Les répercussions sont catastrophiques. Les sanctions sont devenues douloureuses surtout ces deux dernières années. L’inflation est de 40 % sur une base annuelle et le chômage des jeunes s’élève à 28 %. Depuis 2005 la pauvreté est passée de 22 à 40 %. En ce moment les revenus pétroliers sont inférieurs de 60 % à ce qu’ils étaient en 2005. La valeur du rial a diminué de 70 % et rien qu’en 2012les réserves extérieures passaient de 110 à 70 milliards de dollars. En 2012 le pnb a baissé de 5,4 % (32).

A terme cela n’est pas tenable économiquement, mais en plus cela sape la stabilité politique. L’insatisfaction de la population augmente. Selon un sondage de fin 2012, 48 % des personnes indiquaient que les sanctions touchaient sérieusement leur vie personnelle et pour 35 autres % c’était moins le cas (33).

Ce sont surtout les revenus moyens (34), soit environ la moitié de la population, qui en ont assez de la faiblesse de l’économie et du monopole de pouvoir de la cléricature conservatrice. En Egypte, en Turquie et au Brésil, c’est la révolte des revenus moyens qui a fait trembler sur ses bases l’establishment politique. Cela n’aura pas échappé aux autorités iraniennes (35).

Après les élections de 2009 il y a eu des vagues de protestations. C’est ce qu’on a voulu éviter lors des dernières élections de juin. Le fait que 51 % de la population a voté pour l’actuel président Rouhani, alors qu’il n’était pas le candidat préférentiel de l’Ayatollah Khamenei, le plus haut dirigeant religieux, est très significatif. La direction du pays a compris ce signal et a donné le feu vert aux pourparlers avec les Etats-Unis (36).

Sauver les meubles


Reprenons point par point les éléments iraniens. Après l’invasion en Irak les rapports de force régionaux étaient assez favorables pour le pays. Mais la combinaison de la guerre en Syrie, la situation instable en Irak et les sanctions économiques aggravées, les mirent en péril. Téhéran se rendit compte qu’il n’était pas assez fort, dans les circonstances du moment, pour endosser le rôle de grande puissance régionale. Il était donc temps d’abandonner la politique étrangère radicale et de s’asseoir à la table des négociations, d’autant plus que les Etats-Unis également voulaient réduire leur empreinte militaire dans la région (37).

Début septembre Obama voulait bombarder la Syrie. Son intention n’était pas d’éliminer le président Assad mais bien de l’affaiblir et de freiner l’offensive de l’armée syrienne. En concluant un accord avec les Etats-Unis, Téhéran a pu éviter ce scénario désavantageux (38).

Grâce à l’accord Téhéran peut aussi consolider sa position en Irak, et la position de son allié syrien s’en trouve renforcée. L’Iran est reconnu de fait comme la grande puissance régionale légitime et il renforce sa position vis-à-vis de la Russie et de la Turquie (39).

L’amélioration des relations avec l’Occident va revivifier l’économie. De nouveaux investissements étrangers étaient urgents pour moderniser l’appareil de production, et ils vont sans doute arriver rapidement. La diminution des sanctions sera aussi rapidement sensible pour les budgets des Iraniens, ce qui donnera plus de légitimité au gouvernement (40).

Conclusion


L’accord que concluent les deux pays est provisoire et il a une portée limitée. Mais si les deux partenaires en respectent les clauses, cet accord débouchera dans les six mois sur un grand accord de coopération. Et cela pourrait certainement avoir pour effet un séisme dans tout le Moyen-Orient.

Traduit depuis le néerlandais par Anne Meert pour Investig’Action

Notes


1 [1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_iran-irak http://fr.wikipedia.org/wiki/Iran-Contra
2  C’est la conclusion des différents services de renseignement des USA en 2012.
 http://articles.latimes.com/2012/feb/23/world/la-fg-iran-intel-20120224 . Des officiers supérieurs de tous les grands services de renseignement étatsuniens ont déclaré qu’il n’y a pas de preuve formelle que depuis 2003 l’Iran a fait des essais pour produire des armes nucléaires.
http://www.richardsilverstein.com/wp-content/a/uploads/2011/06/Hersh-6-6-11.pdf.
3 Pas l’intention : [1]http://www.stratfor.com/weekly/israelis-saudis-and-iranian-agreement
 Pas en état : http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/sincerity-us-iran-talks
 http://www.stratfor.com/weekly/israels-new-strategic-position
4 [1]http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a5612aca-1f91-11e3-aa36-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2kKktrQIj http://www.stratfor.com/analysis/us-iran-why-they-will-now-likely-negotiate.
5  Le vice-président Dick Cheney, en tant que ministre de la Défense, fut politiquement responsable de l’invasion du Panama (1989) et de l’opération ‘Desert Storm’ en Irak (1991).
Le ministre des Affaires Etrangères Colin Powell : ancien chef d’état major de l’armée e.a. pendant l’opération ‘Desert Storm’.
Le ministre de la Défense Donald Rumsfeld : ancien pilote, était auparavant déjà ministre de la Défense et ambassadeur auprès de l’OTAN ; sous Reagan il supprima le mot « détente » (entre les USA et l’URSS) du vocabulaire officiel.
Le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz : travailla comme conseiller au Pentagone et aida à créer le « Central Command », épine dorsale des forces armées pendant la Guerre du Golfe ; il a lancé la théorie des faucons de l’unipolarité, càd qu’après la chute de l’URSS les USA doivent dominer le monde ; il enseigna au National War College.
Richard Armitage, assistant du secrétaire d’État : a fait carrière au Pentagone et fut négociateur pendant la Guerre du Golfe et en rapport avec une base militaire aux Philipinnes.
James Kelly, Secrétaire d’Etat adjoint, a servi à la Navy et travaillé au Pentagone.
I. Lewis Libby : assistant du vice-président Cheney pour les affaires de sécurité, il travaillait déjà pour le ministère de la Défense, il fut décoré par la Navy et lança avec Wolfowitz la doctrine de l’unipolarité.
John Negroponte : ambassadeur auprès des Nations Unies, une des figures-clés de la guerre sale et secrète contre les Sandinistes au Nicaragua (des dizaines de milliers de morts, surtout civils).
Richard Perle : conseiller du ministre de la Défense, membre influent de l’American Free Entreprise Institute, un Think Tank ultra-conservateur ; membre d’un groupe de travail étudiant comment les technologies de pointe peuvent améliorer la productivité de l’armée ; auteur de « Hard Line ».
Source : Vandepitte M., ‘Irak : Startschot voor de Derde Wereldoorlog’, Brussel 2003, p.71-2.
6 http://www.youtube.com/watch?v=Ha1rEhovONU
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/f6acf1a6-d54d-11e0-bd7e-00144feab49a.html
7 http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a5612aca-1f91-11e3-aa36-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2kKktrQIj
8 Moyen-Orient : http://www.stratfor.com/weekly/saudi-nightmares
gaz de schiste : http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/looking-signs-us-energy-revolution
la plus forte croissance : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/3fa97bf8-1dce-11e2-8e1d-00144feabdc0.html
importation : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/cb917324-17ce-11e2-8cbe-00144feabdc0.html
exportateurs nets : http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/looking-signs-us-energy-revolution
9 www.yale.edu/strattech/92dpg.html
10 Chine : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/5e476ed4-ab38-11e1-a2ed-00144feabdc0.html#axzz1zOlkZg1p
 Clinton :http://www.foreignpolicy.com/articles/2011/10/11/americas_pacific_century
 Adversaire :http://thecable.foreignpolicy.com/posts/2012/10/22/obama_contradicts_clinton_calls_china_an_adversary
11 Inde : http://www.bbc.co.uk/news/world-asia-india-17229395 ;http://www.washingtonpost.com/world/national-security/a-new-us-military-strategy-old-bases-near-the-south-china-sea/2012/06/22/gJQAZwf5vV_graphic.html ;http://www.economist.com/node/5165669?story_id=E1_VTGVGG .
 Mongolie : http://rickrozoff.wordpress.com/2012/09/25/partners-across-the-asia-pacific-nato-reinforces-pentagons-shift-to-east/
 Ouzbékistan : http://www.opensocietyfoundations.org/sites/default/files/OPS-No-2-20101015_0.pdf
 Indonésie : http://www.thejakartapost.com/news/2013/06/05/ri-us-hold-joint-exercises-involving-1800-personnel.html
 Malaisie : http://english.people.com.cn/90777/8376835.html
 Birmanie : http://www.ibtimes.com/us-increase-military-engagement-myanmar-military-focus-humanitarian-issues-1368137
60% de la flotte : http://www.globalpost.com/dispatch/news/regions/asia-pacific/120602/leon-panetta-us-navy-asia-2020
12 Au sein des groupes rebelles, les djihadistes sont devenus majoritaires. L’armée Syrienne Libre, qui est laïque, compte 50.000 combattants. Les djihadistes ont 54.000 à 69.000 combattants, largement étrangers au pays. La milice la plus « efficace » est celle signée Al Qaïda, avec Jabhat al-Nusra et ses 7.000 combattants. Chez les djihadistes la répartition est la suivante : le Front Syrien de Libération compte 37.000 combattants, le Front syrien Islamique 10 à 25.000 et Jabhat al-Nusra 7.000.
http://www.policymic.com/articles/42317/who-are-the-syrian-rebels-a-basic-intelligence-briefing-on-the-assad-resistance ; http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-15798218 ;http://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21582037-one-islamist-rebel-group-seems-have-overtaken-all-others-competition-among ;http://www.ft.com/intl/cms/s/0/ce19f802-6c5e-11e2-b774-00144feab49a.html?siteedition=intl#axzz2KIkH3LkW ; http://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21578057-more-decent-rebel-groups-are-being-squeezed-between-regimes-forces-and.
Peu de prise : http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/iraqs-forgotten-importance-middle-east
13 Liban : idem lien
14 Afghanistan : http://www.thirdworldtraveler.com/Afghanistan/Afghanistan_CIA_Taliban.html
Bosnie : http://www.globalresearch.ca/the-us-al-qaeda-alliance-bosnia-kosovo-and-now-libya-washington-s-on-going-collusion-with-terrorists
Liban et Syrie : http://www.stratfor.com/analysis/saudi-arabias-new-strategic-paradigm
15 : partenaires douteux : http://www.stratfor.com/analysis/next-steps-us-iran-deal
Arabie Saoudite : http://www.stratfor.com/analysis/saudi-arabias-new-strategic-paradigm
16  [1] http://www.stratfor.com/analysis/us-iran-why-they-will-now-likely-negotiate
17 Afghanistan : http://www.washingtonpost.com/world/asia_pacific/coalition-apologizes-for-killing-afghan-child-karzai-warns-security-deal-in-jeopardy/2013/11/29/f73d2b06-58ed-11e3-8304-caf30787c0a9_story.html
Etats-Unis : http://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2013/Aug-26/228719-iraq-opposes-use-of-airspace-to-strike-syria.ashx#axzz2mLRSSQtT
les Iraniens : http://www.reuters.com/article/2012/09/19/us-syria-crisis-iran-iraq-idUSBRE88I17B20120919
18 Brzezinski Z., ‘Strategic Vision. America and the Crisis of Global Power’, New York 2012, p. 131.
choisir leurs alliés : http://www.economist.com/news/briefing/21590958-deal-between-america-and-iran-would-have-big-repercussions-shifting-sands
19 espace militaire : http://www.stratfor.com/analysis/russia-warily-eyes-us-iran-deal
Dans les autres continents aussi les activités militaires sont accrues. Les USA auraient plus de 700 bases militaires ou installations à l’étranger. En Amérique du Sud, après 60 ans, ils rendaient à nouveau opérationnelle la Quatrième Flotte. La CIA fut directement ou indirectement partie prenante des coups d’état au Vénézuéla (2002) et au Honduras (2009). En 2009 le Pentagone créait Africom, un nouveau commando militaire coordonnant toutes les opérations sur le continent africain. Africom est maintenant actif dans 49 des 54 pays africains et les USA ont des bases militaires ou des installations permanentes dans au moins 10 pays. La militarisation des USA sur ce continent augmente durablement.
http://www.globalsecurity.org/org/news/2004/041101-iraq-basing.htm ;http://www.rense.com/general88/usnato.htm ; http://globalresearch.ca/index.php?context=va&amp ;aid=27607 ; http://www.alternet.org/print/world/huge-growth-us-military-ops-africa .
20  empreinte militaire : http://www.stratfor.com/video/conversation-state-negotiations-iran
21 Le reste des troupes US y resteront au moins jusque 2024 :http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/irans-geopolitical-priorities-south-asia
22 http://web2.thenation.fayze2.com/article/176476/time-detente-iran# http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a5612aca-1f91-11e3-aa36-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2kKktrQIj
 [1] http://www.stratfor.com/analysis/russia-warily-eyes-us-iran-deal
24 http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/obstacles-us-iranian-detente
25 http://www.stratfor.com/weekly/israelis-saudis-and-iranian-agreementhttp://www.stratfor.com/weekly/saudi-nightmares
26 http://www.stratfor.com/analysis/irans-arc-influence-jeopardy
27 http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a5612aca-1f91-11e3-aa36-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2kKktrQIj
28 http://www.ft.com/intl/cms/s/0/9830b1da-5368-11e3-9250-00144feabdc0.html?siteedition=intl#axzz2lr9wsIZg
29 http://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21588902-iraqs-leader-wants-more-weapons-it-his-political-sense
30 [1] http://temi.repubblica.it/limes-heartland/obamas-big-game/1344
31 système bancaire : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/60bc96c2-56a3-11e3-8cca-00144feabdc0.html
32  2012 : répercussions catastrophiques : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/3f6cfe9c-5696-11e3-ab12-00144feabdc0.html#axzz2lrGDffqR
inflation : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/4d017b7a-3cc2-11e3-86ef-00144feab7de.html#axzz2mbdwKUcw
revenus pétroliers : http://en.wikipedia.org/wiki/Petrol…;;http://www.businessweek.com/articles/2013-11-25/how-much-more-oil-does-iran-get-to-sell
valeur du rial : http://www.stratfor.com/analysis/us-iran-why-they-will-now-likely-negotiate
33 stabilité : http://www.stratfor.com/analysis/us-iran-why-they-will-now-likely-negotiate
sondage : http://www.gallup.com/poll/160358/iranians-feel-bite-sanctions-blame-not-own-leaders.aspx?utm_source=add_this&amp ;utm_medium=addthis.com&utm_campaign=sharing#.URQ7auYVpxA.twitter
34 http://blogs.reuters.com/david-rohde/2013/06/21/the-global-middle-class-awakens/
Pour un revenu moyen on prend généralement un revenu d’au moins 12 dollar par jour :http://www.pewglobal.org/2009/02/12/the-global-middle-class/.
35 moitié de la population : http://articles.washingtonpost.com/2013-02-24/world/37276031_1_middle-class-nuclear-program-oil-sector .
révolte des revenus moyens : http://www.economist.com/news/leaders/21580143-wave-anger-sweeping-cities-world-politicians-beware-march-protest
36  candidat préférentiel : http://www.uitpers.be/index.php/midden-oosten/423-schaken-met-iran
signal : http://www.stratfor.com/weekly/israelis-saudis-and-iranian-agreement
37 pas assez fort : http://www.stratfor.com/analysis/chronology-geopolitics-nuclear-deal-iran
il était donc temps : http://www.stratfor.com/analysis/next-steps-us-iran-deal
38 [1] http ://www.dewereldmorgen.be/artikels/2013/09/09/acht-goede-redenen-om-syrie-niet-te-bombarderen
39 puissance régionale légitime : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/9830b1da-5368-11e3-9250-00144feabdc0.html?siteedition=intl#axzz2lr9wsIZg
Russie et Turquie : http://www.stratfor.com/weekly/israels-new-strategic-position
40 investissements étrangers : http://www.stratfor.com/video/conversation-state-negotiations-iran
rapidement : http://blogs.ft.com/nick-butler/2013/11/24/iran-the-sanctions-door-opens/

Fin/229

 

http://www.abna.ir/data.asp?lang=8&id=490365&utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 01:23

 

http://www.bioconsomacteurs.org/agir/agenda/conference-genocide-alimentaire-et-nutrition-saine-marseille-13

 

.
Corinne Gouget sur LE génocide alimentaire

 

.
Les additifs alimentaires ou l’art du génocide alimentaire

 

Apprendre à survivre consiste pour certains à se préparer à vivre dans des conditions importantes de détérioration de la normalité (guerres, épidémies, tsunamis, etc.). Mais dans nos sociétés modernes, la survie commence déjà par savoir ce que nous mangeons au quotidien en évitant tous les poisons qui se cachent dans les produits que nous consommons car comme le dit si bien ma mère "la mort est dans l'assiette".


Le soit disant progrès technique semble avoir été aveuglé par l'appât du gain et la cupidité au prix du mépris quasi-absolu de la santé des hommes. Résultat: la plupart des produits alimentaires industriels que nous consommons sont à l’origine ou contribuent à la plupart des maladies du monde moderne: cancers, maladies dégénératives, maladies cardio-vasculaires, trouble comportementaux, etc.

 

Que ce soit des plats cuisinés, des snacks, sodas, bonbons, aliments en conserves, etc. Le danger n'a jamais été aussi grand car comble du paradoxe il coûte beaucoup plus cher de manger des produits naturels que des aliments transformés industriellement ce qui fait que la plupart d'entre nous se tuent chaque jour un peu plus …

Et c'est là qu'il y a une question intéressante à se poser: avec la prétendue volonté des gouvernements de notre monde moderne "civilisé" de nous inciter à manger sainement avec des campagne pub coûteuses pour le contribuable COMMENT SE FAIT IL QU'ILS AUTORISENT LA MISE SUR LE MARCHE DE PRODUITS QU'ILS SAVENT MORTELS POUR L'HOMME?

Jetons un coup d’œil à quelques « stars de l’alimentation létale »

1) Le nitrate de sodium

Vous en consommez sans le savoir dès le matin si vous être adepte des "œufs aux bacon" ou de la bonne tranche de jambon. Caché dans le bacon (aussi bien dans le bacon de porc que de dinde) le nitrate de sodium n'est clairement pas bon pour votre santé.

On le retrouve aussi les saucisses industrielles (Knacks et autres), le corned beef, les sauces bolognaises industrielles, et dans la plupart des préparations industrielles à base de viande transformées.

Le nitrate de sodium est un additif alimentaire utilisé pour améliorer la saveur des viandes en même temps qu'étendre leur durée de vie et les empêcher de développer des bactéries.

Où se situe donc le problème? Le problème est que le nitrate de sodium est toxique. Lorsque vous en mangez des nitrosamines se forment. Ces dangereux composants sont hautement cancérigènes.

Pour la petite histoire: lorsque des chercheurs en laboratoire font des tests sur des souris et qu'ils veulent leur donner du cancer ils leur injectent du nitrate de sodium!

Vous comprenez donc qu'il s'agit d'un élément que nous ne devrions pas consommer. Lorsque vous mangez par exemple des viandes transformées à base de dinde vous consommez effectivement moins de matière grasse qu'avec de la viande rouge mais cela ne réduit pas nécessairement vos risques de cancers.

 

D'ailleurs si les risques de cancers son perçus comme étant plus grands dans les préparations industrielles à base de viande rouge que dans les autres types d'aliments, ce n'est pas simplement à cause des matières grasses mais à cause de la présence du nitrate de sodium.

2) Le BHA et BHT

BHA et BHTBHA et BHT signifient Butylhydroxyanisol (BHA) et Butylhydroxytoluène (BHT). Il s'agit d'additifs alimentaires qui sont utilisés comme conservateurs pour protéger les aliments de la détérioration.

L'on retrouve le BHA et BHT dans le beurre, les viandes, le chewing-gum, les sandwichs vendus en supermarchés, les pommes de terre déshydratées et même la bière pour ne citer que ceux là.

La plupart des autorités alimentaires des pays développés ont approuvé le BHA et BHT et les considèrent sans danger pour l'homme.

Seulement il a été prouvé maintes fois qu'ils sont cancérigènes . Des nombreuses informations rapportées prouvent que des personnes ont des difficultés à métaboliser le BHA ce qui peut entraîner une dégradation de la santé et des troubles comportementaux chez elles.

Selon le docteur Christine Gerbstadt: la structure du BHA et du BHT évoluent pendant le processus de conservation des aliments. Situation entrainant la formation de composants qui réagissent négativement dans le corps humain. Le BHA et BHT ne sont pas des composants inertes ou stables qui sont gentiment évacués par notre corps: ils évoluent et attaquent notre organisme.

Ils n'ont peut être pas été ajouté aux aliments dans le but de filer un cancer à ceux qui en consomment mais les risques et le danger sont bel et bien avérés.

3) Les acides gras trans

Je vous mets au défi de trouver un hamburger ou n’importe quel autre sandwich issu de la restauration rapide n'en contenant pas: pari assez simple parce que cela est presqu'impossible. Les hamburgers n'auraient pas ce goût particulier que tant de personnes apprécient sans ajout d'acides gras trans. Par ailleurs ceux qui mangent de la margarine en sont (à leur insu) de grands consommateurs. Même s'ils ne sont pas listés dans les ingrédients des produits où ils sont utilisés l'on peut en trouver jusqu'à hauteur de 7%.

Les acides gras trans sont obtenus lorsque l'on fait réagir de l'hydrogène avec du pétrole (plutôt sain n'est ce pas?). On les retrouve dans les cookies, biscuits, glaces, chips, pop corn, etc.

Pourquoi sont-ils si mauvais pour l'homme?

Et bien, ils posent un risque plus élevé de maladies cardiaque que les graisses saturées , que l'on croyait être le type le plus dangereux de graisses.

Bien qu'il soit vrai que les graisses saturées – présentes dans le beurre, fromage ou encore le boeuf – entrainent une augmentation des niveaux totaux de taux de cholestérol et de LDL(dit "mauvais cholestérol"), les acides gras trans vont « un peu » plus loin.

Non seulement, ils augments les niveaux de cholestérol, mais ils détruisent également le HDL (dit "bon cholestérol") qui protège des maladies cardiaques.

4) Olestra

Olestra est un substitut des graisses, utilisé pour diminuer ou supprimer les graisses dans des produits comme les chips de pomme de terre, chips tortilla, crackers, etc.

Vous devez probablement vous dire que vu tous les risques et dangers apportés par les matières grasses, une matière "non grasse" devrait être poser moins de problèmes.

Hélas, il a été démontré qu'Olestra s'attache aux vitamines liposolubles (stockées dans le corps sous la forme de graisses pour un usage ultérieure), comme les vitamines A,E,D,K et caroténoïdes – substances protégeant le système immunitaire et empêchant l'apparition de cancers – et les éliminent de l'organisme humain.

A cela s'ajoute des problèmes digestifs – en particulier chez les personnes qui consomment beaucoup d'Olestra.

Souvent ce ne sont pas seulement les matières grasses contenues dans les chips qui posent problème; mais plutôt le fait qu'elles remplacent des aliments plus sains à consommer, tels que les fruits mais que beaucoup de personnes ne consomment pas (ou peu). Ce qui fait qu'Olestra se contente de contribuer à perpétuer de mauvaises habitudes alimentaires.

5) Propyl gallate

Ce conservateur, utilisé pur pour empêcher les matières grasses et les huiles de se détériorer expose à des risques de cancers. Il est utilisé dans les huiles végétales, les produits à base de viande, chips, soupes à base de poulet, chewing gum, etc. Pour ne rien simplifier il est souvent utilisé avec du BHA et BHT.

6) Glutamate monosodique

Il s'agit d'un acide aminé largement utilisé pour améliorer les saveurs des repas surgelés, sauces pour salades, chips ou encore la nourriture des restaurants. D'ailleurs si vous êtes fan de nourriture chinoise et que vous êtes habitués à commander à emporter dans les petites gargottes de quartier vous devriez peut être commencer à faire attention. Le goût de ce que vous mangez peut être bon mais il n'est pas rare que vous vous sentiez bouffi et lent après en avoir mangé: c'est l'effet de la présence du glutamate monosodique.

Vous retrouvez également le glutamate monsodique dans toute la "junk food" (amateurs de KFC soyez triste le poulet là bas en est massivement chargé!).

En fait il y en a presque partout ce qui fait que l'exercice demande un effort certain pour limiter le plus possible sa consommation. Si vous voyez écrit "acide citrique" sur l'étiquette de produits alimentaires ou alimentaires c'est que vous avez affaire à du glutamate monosodique.

Sachez également que l'acide citrique industriel n'est pas fait à base de jus de citron mais de maïs, qui de surcroît n'est pas pur car mélangé à d'autres composants.

Pourquoi est-ce que le glutamate monosodique est mauvais pour vous?

Au début des années 50, des études ont rapporté des problèmes significatifs liés à l'exposition de mammifères au glutamate monosodique. Des rats récemment nés ayant été exposé une seule fois au glutamate monosodique, ont eu les neurones de la couche interne de leur rétine détruits. Il a été également rapporté que certaines parties de leur cerveaux ont été également endommagé (hypothalamus).<.p>

Pour mieux comprendre l'impact de ces résultats, ayez à l'esprit que les êtres humaines sont 5 à 6 fois plus sensibles que les rats au glutamate monosodique.

Le glutamate monosodique provoque chimiquement l'obésité, des diabètes de type II et le syndrome métabolique X (combinaison de maladies cardiovasculaires et de diabètes) chez le rat.

7) Le Bromate de potassium

Le bromate de potassium est un agent oxydant utilisé comme additif alimentaire, principalement dans la fabrication du pain. Il est utilisé comme adjuvant dans la farine afin de rendre la pâte plus ferme et augmenter sa levée à la cuisson. Cet agent est cancérigène chez les rats et néphrotoxique (toxique pour le rein et détruit les cellules rénales) à la fois chez l'homme et les animaux lorsqu'il est absorbé par voie orale.

8) L'aspartame

Il s'agit d'un sucre artificiel gracieusement créé par la tristement célèbre société Monsanto qui empoisonne la terre entière depuis les engrais agricoles (OGM) jusqu’aux additifs alimentaires.

L'aspartame existe dans des dizaines de milliers de produits de par le monde alors qu'il est impropre à être consommé par l'homme. Une fois ingéré ce poison toxique se transforme en formol! Il est également impliqué dans l'apparition de migraines, perte de la vision, maladie de parkinson, symptômes liés au lupus, sclérose en plaque et bien d'autres éléments sources de destruction de la santé. Bref du vrai terrorisme alimentaire!

De plus une étude menée sur 80000 américaines par l'American Cancer Society s'est rendue compte que celles qui consommaient des produits à base d'aspartame prenaient bien plus de poids que celles qui n'en consommaient pas. Moralité: arrêter avec les soit disant boissons sans sucre comme le Coca Cola Zero, confiture allégée ou autre!

L'aspartame se décompose dès 30°c pour libérer ses constituants (Acide Aspartique 40%, Phenylalanine 50% et Methanol 10%) tandis que votre estomac est à une température de 37°c. C'est pourquoi vous ne devriez jamais utiliser de l'aspartame dans des boissons chaudes ou des plats cuisinés.

 

9) Les colorants alimentaires (bleu, rouge, vert et jaune)

Des recherches menées sur des animaux suggèrent que ces autres additifs peuvent entrainer le cancer. Cela inclut six colorants artificiels alimentaires (bleu1, 2 et 3, vert 3, rouge 3, et jaune 6).

Un autre qui est le rouge 40 (utilisé dans les bonbons, céréales, cosmétiques, etc.) a les effets suivants: troubles oppositionnel avec provocation, troubles du déficit de l'attention et les troubles obsessionnels compulsifs.

Le rouge 3 est utilisé dans les cerises (plus globalement les fruits de cocktails, produits pâtissiers et boulangers ainsi que les bonbons). Il peut entrainer des tumeurs de la thyroïde chez l'homme.

Le bleu 1 utilisé pour colorer les bonbons et présent dans les boissons peut entrainer des cancers.

Il est bon de savoir que la nourriture artificielle et les colorants sont faits à base de goudron de houille et de composés pétrochimiques. Ça donne envie n'est ce pas? De plus les colorants artificiels alimentaires sont pointés du doigt pour provoquer de l'hyper activité chez de nombreux enfants.

10) Le chlorure de sodium

Nous le connaissons sous le nom usuel de sel. De grandes doses consommées entrainent des problèmes cardiaques et de tensions artérielles de même que des accidents vasculaires cérébraux et des insuffisances rénales.

Evitez le sel fluoré et optez pour du sel non raffiné.

 

11) L'Acesulfame-K

Il s'agit du nouvel édulcorant utilisé dans les boissons gazeuses et les pâtisseries. L'Acesulfame-K (dont le K est le symbole chimique pour le potassium) est considéré comme étant 200 fois plus sucrant le sucre. Les études menées à ce jour sur ce composant sont insuffisantes mais certaines ont montré que ces additifs peuvent donner le cancer aux rats.

Un bon conseil est d'éviter pour le moment les produits contenant cet additif le temps que d'autres études soient menées et que nous sachions le danger qu'il représente.

12) Le sucre blanc

 

 

 

La substance cristalline blanche que nous connaissons comme le sucre est une substance non naturelle produite par procédés industriels (principalement à partir de la canne à sucre ou de la betterave) en le raffinant jusqu'à obtenir du sucrose pure – après avoir au passage enlevé toutes les vitamines, minéraux, protéines, enzymes et autres nutriments bénéfiques pour l'homme.

Ce qui reste après ce traitement, est une substance concentrée non naturelle que notre corps n'est pas capable de prendre en charge, tout du moins pas dans les quantités que nous ingérons au quotidien dans notre monde moderne.

Le sucre est addictif et ses dommages sont lents et insidieux. Cela prend des années avant qu'il ne détruise votre pancréas, vos glandes surrénales, tout votre système endocrinien, et produire une liste impressionnante de dommages sur votre santé.

Le sucre est la cause principale de diabètes, hyperglycémie et hypoglycémie. Il est également impliqué dans les maladies du coeur, maladies mentales, dépression, hypertension, cancer, artériosclérose et la sénilité.

Privilégiez à la place du sucre complet non raffiné ou encore du miel naturel pour sucrer vos préparations.

 

Comme nous venons de le voir ces additifs sont dangereux pour l’homme pourtant malgré les études et mises en garde des médecins et chercheurs intègres sur ceux-ci, ils sont toujours utilisés.

Pour ceux qui pensent que ces produits continuent d’entrer dans la composition des aliments industriels par négligence des autorités sanitaires ou encore appât du gain des multinationales qu’ils sachent que cela n’est que la face visible de l’iceberg.

Cet empoisonnement n’est rien d’autre qu’une opération de contrôle des populations (ainsi que de leur dépopulation) par le biais de l’abject Codex Alimentarus porté par l’ONU et son agence de mort qu’est l’OMS et la FAO en complicité de grande multinationales de l’agro alimentaire (comme Monsanto – appartenant d'ailleurs en sous-main aux intérêts Rothschild et Rockfeller…)

 

 

 

 

Quelques conséquences concrètes

 

 

 

Vous l’avez compris l’empoisonnement (comprenez par là génocide) alimentaire dont nous sommes victimes est délibéré et va aller en s’accentuant.

 

 

Lorsque l’on sait que les même forces occultes cachées derrière le codex alimentarus sont les mêmes qui peuvent provoquer la sècheresse pour détruire la fertilité des sols afin de ne pouvoir y faire pousser que des OGM ou encore les initiatives menées aux Etats- Unis, en Nouvelle Zélande et bientôt dans le reste du monde pour interdire quiconque d’avoir un potager en disent long sur les dangers imminents auxquels nous devons faire face.

Ces additifs font partie des raisons pour lesquelles beaucoup de personne se tournent vers une alimentation plus saine voire bio. Il est urgent que vous fassiez les recherches qui s’imposent sur le sujet afin de vous alimenter le plus sainement possible et protéger votre santé (ainsi que celle de votre famille si vous en avez une). Trouvez le temps pour cuisiner (le cas échéant apprendre) car cela vous rendra bien plus maître de ce que vous buvez et mangez.

 

L'autre point est que si un jour une situation de crise comme on en voit de plus en plus dans le monde (notamment guerres, crises sociale, pauvreté aggravée, épidémies, etc.) vient aux portes de l'endroit où vous vivez et que vous devez préparer des réserves alimentaires votre choix sera plus éclairé sur les produits à prendre car découvrir que l'on souffre de l'une des sévères pathologies décrites dans cet article en situation de détérioration de la normalité devient presqu'impossible (ou difficile) à soigner et les conséquences comme nous le voyons ailleurs sont dramatiques et tristes.

 

Quelques liens

Document officiel sur le codex alimentarus:http://www.codexalimentarius.net/download/report/24/Al99_12e.pdf

 

 

http://apprentisurvivaliste.com/le-danger-des-additifs-alimentaires/

 

 

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Sur ce site,


Document du Dr Rimar su les nutricides http://savemylifedrrima.com/docs/nutricide.pdf

Le site de Corinne Gouget: http://santeendanger.net/

Un peu plus d'information: sur le glutamate monosodique: http://michelmatte.com/le-glutamate-monosodique-definition-et-danger/

A lire

Additifs alimentaires Danger : Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 14:37

 

21 mars 2012

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Le conflit qui dure au Soudan depuis des décennies a été généré et voulu, comme ailleurs en Afrique, par les puissances mondiales au XIX°s, qui se sont réparti le continent en délimitant leur sphère d’influence et en dessinant les frontières de chaque pays de façon à favoriser les conflits ethniques, tribaux, religieux et économiques. Si on ajoute à cela les potentats qui ont été mis en place ou tolérés par ces mêmes pays pour éviter les velléités d’indépendance et de démocratie des populations et qui ont perpétué les divisions et les privilèges d’une caste, on en arrive à ce qui se passe au Soudan actuellement, où les conflits et la guerre durent depuis des décennies. La sécession du Sud-Soudan, qui possède 80% du pétrole national, est une aubaine pour les Etats-Unis, qui voyaient d’un très mauvais œil que la Chine domine l’exploitation de la manne pétrolière dans le pays. Hélas, ce référendum, sous haute surveillance extérieure et présenté comme ouvrant la voie à la fin des conflits et à l’instauration de la démocratie, n’est encore qu’une des fourberies de la “communauté internationale” menée à grand train par les USA. Voir ce qu’en dit l’article : “Sudan A tale of blood and oil in Africa”, d’Anne Talbot, publié par WSWS le 11 janvier 2011

 

Histoire de sang et de pétrole au Soudan Les reportages sur le référendum pour déterminer si les provinces du Sud-Soudan doivent faire sécession ont pris des accents de réjouissances, et, cela, même avant la fin du scrutin à la fin de la semaine. Et c’est le même ton qu’emploie le président Barack Obama dans une tribune libre parue dans le New York Times.

 

Ce « scrutin historique est la mise en application d’un processus d’autodétermination de longue date, déclare-t-t-il, une victoire aux élections sera un motif de réjouissances et un pas en avant vers le long cheminement de l’Afrique sur la voie de la démocratie et de la justice”.

 

Ces propos sont mensongers. Il y a lieu, certes, de se réjouir d’une sécession du Sud dans l’espoir qu’un trait sera tiré sur la guerre civile qui dure depuis des dizaines d’années entre le nord et le sud. Deux millions de personnes sont mortes au cours du conflit qui a commencé sitôt après la déclaration d’indépendance du pays en 1956 et s’est poursuivi jusqu’en 2005, les 21 dernières années ayant été les plus dévastatrices. Il y a près de 4 millions de déplacés. Des générations entières ont grandi dans des camps de réfugiés. Mais ce référendum n’a rien à voir avec l’autodétermination, la paix ou la démocratie. Il est dicté par la volonté des Etats-Unis de prendre le dessus stratégique sur la Chine, qui domine l’industrie pétrolière au Soudan, dont 80% de la production est située dans le sud. Leur objectif est de mettre en place un état fantoche qui servira de tremplin à la domination des Etats-Unis dans toute la région. La sécession du Sud et la création d’un nouvel état capitaliste ne fera que pérenniser le conflit religieux et ethnique avec pour résultat probable la reprise de la guerre. Déjà plus de 30 personnes auraient été tuées dans des conflits le long de la frontière envisagée entre le nord et le nouvel état du sud. Les Etats-Unis sont parfaitement conscients d’une telle éventualité. Washington arme et entraîne l’’Armée populaire de libération du Sud-Soudan (l’APLS, en anglais : Sudan People’s Liberation Army/Movement – SPLA) pour la préparer à une éventuelle attaque contre Khartoum dans le Nord, soutenue par les Etats-Unis. C’est la menace qui sous-tend les avertissements voilés qu’adresse Obama au gouvernement d’Omar el-Bashir :

 

“Si vous remplissez vos obligations, et choisissez la paix, il sera possible d’établir des relations normales avec les Etats-Unis, à savoir, par exemple, que nous mettrons fin aux sanctions économiques et nous envisagerons, conformément aux lois US, de rayer le Soudan des listes des états qui soutiennent le terrorisme. En revanche, ceux qui transgresseront leurs obligations internationales devront subir davantage de pressions et d’isolement”.

 

Les quelque cinquante états qui existent actuellement en Afrique et leurs frontières sont tous marqués du sceau des intrigues historiques des anciennes puissances coloniales. Ce sont la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Belgique, le Portugal, etc., qui ont défini les frontières actuelles pour délimiter leurs sphères d’influence par rapport à leurs rivaux, et qui en ont dessiné les contours précisément pour inciter et exploiter les conflits ethniques dans le cadre d’une stratégie de division, de conquête et de domination. C’est l’héritage de la « ruée vers l’Afrique » du XIX°s qui a eu des conséquences qui se sont répercutées jusqu’à aujourd’hui. La création d’un état tel qu’il a été proposé au Sud-Soudan n’est pas moins ignoble en substance que celle de la République du Biafra pendant la guerre civile au Nigeria. Comme au Soudan, les frontières du Nigeria avaient été définies à partir des revendications rivales des puissances impérialistes. A la suite de la proclamation de l’indépendance en 1960, le pays avait été déchiré par des conflits entre les états féodaux musulmans semi-autonomes dans le nord quasi désertique et les royaumes chrétiens et animistes au sud et à l’est, où se situent les réserves de pétrole du pays. En 1967, le gouvernement militaire au pouvoir dans la région de l’est proclamait l’indépendance du Biafra— ce qui déclenchait une guerre où 1 million de civils étaient tués jusqu’à ce le Biafra soit réintégré au Nigeria. La Grande-Bretagne, l’ancienne puissance coloniale, qui n’avait pas reconnu la république du Biafra, était restée insensible aux malheurs du peuple Ibo car elle était soucieuse de protéger les intérêts de la Shell Oil, qui étaient tributaires des relations entre Londres et le Nigeria. Washington avait également soutenu le Nigeria. La France, le Portugal, Israël, la Rhodésie, l’Afrique du Sud et le Vatican soutenaient, eux, les séparatistes du Biafra. Il faut également se rappeler le terrible passé d’intrigues qu’a connu également le Soudan. A partir des années 1880, la Grande Bretagne voulait s’emparer du Soudan pour empêcher la France d’annexer une région qui avait la mainmise sur les sources du Nil. Le Soudan est devenu une colonie britannique en 1898 à la suite du massacre systématique de soldats africains. La partition nord-sud actuelle est l’héritage de la domination britannique. La Grande-Bretagne dressait les groupes tribaux, ethniques et religieux les uns contre les autres. Obama suit les traces des Britanniques en renforçant ces divisions. Les dépêches diplomatiques publiées par WikiLeaks expliquent la façon dont les US ont fait parvenir clandestinement des armes au sud du pays tout en parlant de paix en public. Selon les d’accords de paix signés en 2005, qui mettaient un terme à la guerre civile, les Etats-Unis ont le droit de fournir du matériel non létal et des séances d’entraînement à l’’Armée populaire de libération du Sud-Soudan. WikiLeaks confirme que la cargaison de tanks, de lance-grenades et de fusils anti-aériens saisie par des pirates somaliens dans le Golfe d’Aden en 2008 était bien destinée au sud- Soudan, et non pas au Kenya comme l’avaient prétendu les Etats-Unis à l’époque. Cette cargaison d’armes faisait partie de la volonté d’armer l’APLS pour préparer le référendum actuel et la sécession. La politique US en Afrique est motivée par son hostilité vis-à vis de l’essor de la Chine dans la région. WikiLeaks a publié des déclarations de Johnnie Carson, le Sous-Secrétaire aux Affaires africaines sur la présence de la Chine en Afrique, où il a identifié ce qu’il a appelé des “tripwires” qui déclencheraient une riposte militaire US :

 

“Ont-ils signé des accords de base militaire ? Entrainent-ils les armées ? Ont-ils mis en place des services secrets ? Une fois que ces domaines se seront développés, les Etats-Unis pourront commencer à s’inquiéter”.

 

Carson poursuit : “La Chine n’est pas en Afrique pour des motifs altruistes. La Chine est en Afrique essentiellement pour la Chine.” Il en va de même, bien entendu, pour l’Amérique, et ce sont les Etats-Unis, pas la Chine, qui cherchent à déclencher un conflit militaire et qui fournissent des armes aux gouvernements sur tout le continent africain. Robert Gates, le Secrétaire américain de la Défense, a récemment exprimé ses inquiétudes quant au potentiel militaire chinois. Avant de se rendre à Beijing, Gates avait annoncé que les Etats-Unis augmenteraient leur puissance militaire en réponse à l’investissement militaire croissant de la Chine. “Nous devons réagir en conséquence selon nos propres programmes”, avait-il dit, d’un ton menaçant. Les Etats-Unis lancent une course à l’armement sur le continent africain, qui, grâce au pétrole et aux ressources en minéraux, est prêt à devenir un des champs de bataille stratégiques dans la lutte qui est menée actuellement pour une nouvelle répartition du monde. Les populations du Soudan et de tout le continent africain sont prises en otage par les desseins cupides des grandes puissances et des élites locales qui leur servent d’intermédiaires. Ce qu’il faut absolument à l’heure actuelle, c’est que se développe un mouvement politique de masse de la classe ouvrière et paysanne en Afrique qui militerait pour une libération socialiste du continent, conjointement avec les classes ouvrières des Etats-Unis, de l’Asie et de l’Europe et de l’Amérique latine.

 

http://www.michelcollon.info/Histoire-de-sang-et-de-petrole-au.html

 

Ann Talbot

 

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A voir aussi :

 

Nouveau ! La stratégie du chaos

Il y a d’abord eu la « stratégie du choc » : Bush frappant l’Irak et l’Afghanistan. Mais il a échoué. Les Etats-Unis passent-ils alors à une nouvelle politique, la « stratégie du chaos » ?

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 00:09

 

Viktor Ianoukovitch et Vladimir Poutine
23:04 17/12/2013
MOSCOU, 17 décembre - RIA Novosti

 

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch s'est rendu mardi à Moscou pour rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine dans le cadre d'une réunion de la commission intergouvernementale russo-ukrainienne. Cette visite a fourni aux deux dirigeants l'occasion d'évoquer les problèmes existant dans les relations entre les deux pays et de définir les démarches à déployer pour intensifier la coopération bilatérale.

Cette visite a également fourni à Moscou et Kiev l'occasion de signer plusieurs documents bilatéraux portant notamment sur la production des gros-porteurs Antonov An-70 et An-124, la construction d'un pont enjambant le détroit frontalier de Kertch et la coopération dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. L'Agence spatiale russe (Roskosmos) et l'Agence spatiale d'Ukraine ont également signé un mémorandum d'entente.


Le gaz russe coûtera moins cher


Le prix du gaz russe pour l'Ukraine constitue depuis longtemps une pomme de discorde dans les relations entre Moscou et Kiev. Ce différend a enfin trouvé mardi sa solution: les deux pays ont signé des avenants à leurs contrats gaziers.

"Gazprom et Naftogaz ont signé un avenant permettant à Gazprom de vendre du gaz à l'Ukraine au prix de 268,5 dollars les 1.000 m3. Le prix actuel approche les 400 dollars", a déclaré le président russe Vladimir Poutine. Cependant, a-t-il souligné, "il s'agit d'une décision provisoire adoptée dans l'hypothèse que des ententes à long terme pourraient être et seront conclues".

Selon le président russe, les dispositions arrêtées mardi s'appliqueront "aussi bien aux livraisons de gaz à l'Ukraine qu'à son transit ininterrompu à destination de nos consommateurs en Europe". Le nouveau prix du gaz sera en vigueur jusqu'en 2019.


Coopération industrielle


Il ne fait aucun doute que la réduction du prix du gaz permettra à l'économie ukrainienne de respirer plus librement. Mais pour faire renaître son potentiel d'autrefois, Moscou propose à Kiev une série de projets faisant largement appel aux hautes technologies.

"Vladimir Poutine et moi avons défini des démarches susceptibles, à notre avis, d'accélérer la mise en œuvre de projets infrastructurels faisant appel aux hautes technologies", a indiqué Viktor Ianoukovitch. Ces démarches concernent, selon lui, les "projets portant sur les constructions aéronautiques et navales, le nucléaire civil et le complexe aérospatial".

"Il s'agit notamment d'achever les essais de l'avion An-70 et de prendre - sur la base des résultats obtenus - la décision de lancer la production en série de cet appareil", a déclaré le président ukrainien.

Son homologue russe a pour sa part fait savoir que la Russie envisageait en outre de mobiliser les capacités de l'industrie d'armement ukrainienne.

"Nous sommes prêts à examiner une telle éventualité au fur et à mesure du rapprochement de nos économies", a déclaré M. Poutine, précisant qu'il s'agissait "d'utiliser  les capacités de l'industrie d'armement ukrainienne dans l'intérêt des forces armées russes".


Coordonner les actions, sans s'ingérer dans les affaires intérieures


La Russie et l'Ukraine ont convenu de mieux coordonner leurs actions sur la scène internationale, a indiqué M. Poutine. Il s'agit notamment de démarches "portant en premier lieu sur la stabilité stratégique et la sécurité en Europe et permettant de faire face aux nouveaux défis mondiaux", a précisé le chef de l'Etat russe.

La Russie souhaite promouvoir une coopération mutuellement avantageuse avec l'Ukraine, sans s'ingérer dans ses affaires intérieures, a déclaré mardi aux journalistes le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.

"Nous sommes intéressés par le développement d'une coopération mutuellement avantageuse. Le volume de cette coopération vient d'être été présenté par le président Poutine. A la différence de certains autres pays, nos représentants ne prononcent pas de discours sur place de l'Indépendance à Kiev, ne se promènent pas parmi les manifestants et ne réclament rien. Ceci est évident, et Vladimir Poutine a à plusieurs reprise évoqué le principe fondamental de non-ingérence", a répondu M. Peskov à la question de savoir si les dirigeants des deux pays avaient discuté de l'association de l'Ukraine à l'Union européenne ou de son adhésion à l'Union douanière (Russie, Biélorussie, Kazakhstan).


Le porte-parole du Kremlin a fait savoir que les deux présidents n'avaient pas évoqué l'adhésion de l'Ukraine à l'Union douanière.

Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, a pour sa part affirmé que les perspectives d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne n'avaient pas non plus été évoquées par les deux chefs d'Etat.

 

http://fr.ria.ru/world/20131217/200042603.html




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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 16:48

 

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2 textes importants :

 

Business_alliance_visual_Small_Corporate Europe Observatory (CEO) a publié aujourd’hui une version « fuitée » d’un document exposant les positions de la Commission européenne en matière de coopération réglementaire dans le cadre du futur « marché transatlantique » (TTIP).  Le document est destiné à la réunion d’aujourd’hui à Washington.

 

Traduction de l’article publié aujourd’hui sur le site de Corporate Europe Observatory.

Une proposition fuitée de la Commission augmente
la puissance de l’entreprise dans la prise de décision

Une nouvelle fuite relative à l’accord commercial UE-États-Unis révèle les plans de la Commission européenne visant à modifier fondamentalement la façon dont les règlements seront adoptés à l’avenir. Ces réformes, si elles sont adoptées, pourraient gravement compromettre les règles actuelles de l’UE sur la sécurité alimentaire, la protection des consommateurs, de l’environnement et de nombreux autres domaines.   En effet,  les propositions de la Commission donnent de nouveaux pouvoirs aux entreprises qui pourront mettre un terme à un projet de loi qui porte atteinte à leurs intérêts, ou re- négocier des règlements existants.


Comme la troisième série de négociations pour un partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) commence aujourd’hui à Washington (États-Unis), la fuite d’un document, destiné à la réunion d’aujourd’hui, montre les détails de ce qu’on appelle « la coopération réglementaire » pour être inclus dans l’accord.


Article dans son intégralité.....


Publié par : http://www.contrelacour.fr

 

 

 

 

 

Sur ce site,

 

 

 

  UE-dictature-NOM.jpg

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

Le 17 décembre 2013.


Le 3 octobre 2013, un jugement de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a confirmé que la Sécurité sociale française est illégale au regard du droit européen [1] ! Aux naïfs qui fantasment une « Europe sociale », ce jugement sonne la fin de la rêverie : la mort programmée de la Sécurité sociale est proche.


Le programme du Conseil national de la Résistance (CNR), mis en œuvre à la Libération en 1945, a sanctuarisé l’économie de la Santé en la plaçant – comme l’Éducation et la Culture – en dehors de la sphère marchande. C’est de cette volonté qu’est née la Sécurité sociale française, une forme d’assurance socialisée basée sur la solidarité.

Depuis cette époque, banquiers et assurances n’ont eu de cesse de tenter de la briser, car son existence les empêche de développer le vaste marché de la santé auquel ils rêvent. Leurs complices actifs sont les partisans du libéralisme (UMP, PS, EELV, FN, MoDem). Leurs leviers d’action sont l’Union européenne et l’euro. Depuis une vingtaine d’années, la violence de leurs attaques a été grandissante ; attaques menées concomitamment sur trois fronts :

−* sur le front idéologique ; −* sur le front de la gestion ; −* sur le front de la législation et du droit.

Des campagnes de désinformation et de manipulation sont régulièrement menées à travers les grands médias – qui presque tous sont aux mains des classes dirigeantes - pour culpabiliser les usagers. Les Français se soigneraient trop et il y aurait d’innombrables abus expliquant le « déficit » de la Sécurité sociale ; celle-ci irait donc à la catastrophe sur le plan financier.

Au prétexte de « boucher le trou de la Sécu », la logique progressiste qui fondait cette dernière à la Libération (« chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ») est méthodiquement détricotée : ticket modérateur, franchises médicales, autorisation des dépassements d’honoraires, « déremboursement » des médicaments, hausse régulière du forfait hospitalier, forfait sur les transports sanitaires, etc. Il s’agit – nous dit-on - de « responsabiliser » les malades en leur faisant mettre la main à la poche.

Mais comment « responsabiliser  » un cancéreux ou un dialysé, par exemple ? Cette logique inhumaine conduit une part croissante de la population à renoncer aux soins, faute de moyens, sans que jamais n’en soit évalué le coût pour la société.

La « couverture médicale universelle » (CMU) créée en 1999 par un gouvernement « socialiste » vise quant à elle à légitimer le recul de l’accès aux soins pour ceux qui sont un peu plus pauvres que les moins pauvres. Selon un principe qui a davantage à voir avec la charité qu’avec l’esprit universel de la Sécurité sociale, les personnes qui ont accès à la CMU sont un peu moins impactés que les autres usagés par les diverses taxations énumérées plus haut. La CMU est le moyen utilisé pour diviser la population : ceux qui sont juste au-dessus des critères d’accès à la CMU accusent les autres de profiter du système.

« Déficit » : le vocabulaire employé en dit long. En réalité on parle de déficit pour une entreprise car elle doit faire des gains. Par ailleurs, lorsqu’on parle de trésorerie, on doit parler des dépenses ET des recettes, ce que ne font jamais les « boucheurs de trou de la Sécu ».

Un salarié moyen dépense entre 18% et 20% de son salaire indirectement en cotisation-santé. Les revenus du capital sont bien moins soumis à cotisation que les revenus du travail. Philippe Seguin, un gaulliste, reconnaissait que si les « stock-options » étaient mises à contribution comme le sont les salaires, elles rapporteraient 3,5 milliards d’euros à la Sécurité sociale (mais il faut supprimer les stock-options !). En l’état actuel des choses, les « comptes de la Sécu » reposent donc pour l’essentiel sur les salariés. Or, comble de l’injustice, en l’espace de 25 ans, plus de 9% du PIB est passé du travail au capital par la pression exercée sur les salaires.

On le voit bien, la Sécu ne souffre pas de « déficit » mais d’un manque de recettes. Un manque qui est du :

  • aux exonérations de cotisations sociales qui sont faites aux grandes entreprises au prétexte de leur permettre de créer des emplois – avec le résultat pitoyable que l’on sait ;
  • à la dette patronale impayée aux caisses de la Sécurité sociale depuis des décennies - qui représente des milliards d’euros ;
  • à la dette que l’État a contractée vis-à-vis de la Sécurité sociale - qui représente des milliards d’euros ;
  • à la pression exercée sur les salaires par le chantage au chômage ;
  • au chômage lui-même - dont le taux est trente fois plus élevé que lors de la création de la Sécu.

On comprend aisément que jamais les « franchises médicales » et autres « déremboursement  » ne compenseront un tel manque de recettes. Mais tel n’est pas le but recherché. En réalité, ces mesures visent à démontrer que bien qu’on lui injecte de l’argent, le système par solidarité « ne marche pas » et qu’il serait plus efficace et moins coûteux de passer au privé.

Cette « démonstration » coûte de plus en plus cher aux cotisants, dans le même temps que la qualité du service public de la santé, soumis aux politiques d’austérité, se dégrade. Il n’est donc pas surprenant que ceux qui en ont les moyens se tournent vers le secteur privé de la santé et consentent à payer une assurance-maladie pour couvrir les soins qu’ils reçoivent. Cette partie de la population perçoit donc de moins en moins l’intérêt pour elle de continuer à cotiser à la Sécurité sociale. Si la loi lui permettait de ne plus le faire, ça serait la fin de la Sécu, car elle ne peut pas se passer de 10 ou 20% de ses cotisants.

Or cette permission, l’Union européenne vient de leur accorder, à l’issue de la bataille juridique qui s’est déroulée en marge de la scène médiatique.

En signant le traité de Maastricht en 1992, François Mitterrand a abrogé le « monopole » de la Sécurité sociale, c’est-à-dire l’obligation pour tous de cotiser. Cependant, en 1996, la Cour de cassation, organe judiciaire suprême au niveau national, s’est opposée à l’application de la primauté du droit communautaire sur le droit national en termes de protection sociale. La Cour européenne avait répondu en 1999 par un arrêt condamnant la France « pour avoir manqué aux obligations qui lui incombent en vertu des directives de 1992 », et par celui du 25 mai 2000 définissant les régimes français de Sécurité sociale comme des régimes professionnels, donc soumis à concurrence. En 2005, une directive européenne portant sur les pratiques commerciales a été transposée dans le droit français sous le nom de loi Chatel II, faisant du droit communautaire un droit français à part entière.

Dernier épisode en date, l’arrêt du 3 octobre 2013 de la Cour de justice de l’Union européenne qui a condamné - au nom de la directive de 2005 - une caisse d’assurance-maladie du régime allemand de sécurité sociale pour « pratiques commerciales déloyales vis-à-vis des consommateurs ». Un nouvel épisode du principe de « concurrence libre et non-faussée » inscrit dans le traité de Lisbonne, honteusement ratifié en 2007 par le Congrès français contre l’avis du peuple exprimé par référendum le 29 mai 2005.


Cette affaire pourrait sembler éloignée de la problématique française. Comme la Sécurité sociale française, cette caisse allemande est un organisme de droit public ne poursuivant aucun but lucratif, mais un objectif exclusivement social. C’est ce jugement qui va faire jurisprudence, car les décisions de la Cour européenne concernent par définition tous les États de l’Union.

Le jugement de la CJUE éclaire donc d’une lumière crue la situation de la Sécurité sociale française vis-à-vis du droit européen. Dans toute l’Union européenne, les caisses sociales faisant de l’assurance sont donc considérées comme des entreprises soumises à concurrence et relèvent du droit privé. Les caisses sociales faisant de l’assurance sont considérées comme des entreprises et leurs affiliés comme des consommateurs.

Dans un communiqué daté du 29 octobre 2013 [2], la Direction de la Sécurité sociale prétend que l’arrêt du 3 octobre 2013 « ne change rien à l’obligation de cotiser auprès de la Sécurité sociale française ». Communiqué qui ne cite malheureusement jamais la loi Chatel II, loi pourtant majeure dans le droit français importé du droit européen.

La bataille juridique n’est donc pas terminée. Mais ce jugement fragilise plus que jamais le statut de la Sécu. Lorsqu’une entreprise privée ou un lobby de « défenseurs des consommateurs » portera plainte contre la Sécurité sociale française pour « concurrence ou publicité déloyale », le jugement de la CJUE ne pourra pas être différent de celui du 3 octobre 2013.

Pour combattre le système libéral européen et ainsi défendre la Sécurité sociale, il faut avoir à l’esprit que le système social français, dans son ensemble, est triplement victime de l’Union européenne :

  • il est victime du libre-échange qu’organisent les traités européens. Ces derniers suppriment toutes les barrières douanières et instaurent la « libre » circulation des marchandises et des capitaux entre les pays de l’Union. Ils mettent donc en concurrence les salaires, le droit du travail et les lois sociales des travailleurs français avec ceux - plus avantageux pour le patronat - des salariés d’autres pays.
  • il est victime des institutions européennes qui le harcèlent juridiquement. Outre la Sécu, les services publics tombent juridiquement sous le coup de la directive « Services » qui ne reconnaît pas les services publics français et les assimile à des entreprises de droit privé.
  • il est victime de l’euro, pour la survie duquel sont menées des politiques d’austérité budgétaire qui le ruinent, comme elles ruinent les peuples de la zone euro et détruisent les nations.

Le système américain du chacun pour soi, négation même du système social, et qui laisse des millions d’individus crever sans assistance, doit-il faire référence au détriment du système français par solidarité ?

Lors de l’Université d’automne du M’PEP qui s’est tenue début novembre 2013, Léon Landini, Résistant, membre des Francs-tireurs et partisans, rappelait que les hommes qui se sont battus pour chasser l’occupant durant la Seconde Guerre mondiale l’ont également fait pour que vive le programme du CNR, un programme porteur d’espoir pour l’émancipation humaine et pour que viennent des jours heureux.

Les financiers, les affairistes et les membres de la classe sociale dominante tentent donc à travers l’Union européenne de reprendre ce que le Front populaire, la Résistance, la Libération et les luttes victorieuses des travailleurs leur ont arraché au prix du sang et des larmes au cours du XXème siècle. Ils progressent, pas-à-pas, lentement mais sûrement depuis quarante ans, masqués derrière un projet de prétendue « Union européenne », qui n’est que l’union de leurs intérêts contre ceux des travailleurs.


Pour sauver la Sécurité sociale, il faut que la France sorte de l’Union européenne. Réclamer plus de justice sociale pour que vive le système social français, comme le fait depuis toujours le monde syndical et politique de gauche ne suffit plus. Il faut d’abord remettre des barrières douanières au niveau national – ce qu’interdisent les traités européens – pour mettre à bas le libre-échange. Libre-échange dans le cadre duquel toute mesure de justice sociale se traduit fatalement par un exode du capital et des entreprises. Un chantage auquel la France n’a que trop cédé jusqu’à maintenant.

 

 

http://www.m-pep.org/spip.php?article3500

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 15:06

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Le vrai visage de l'Europe qu'on nous impose :

 

Elle sacrifie les Européens à l'avidité des banksters, des gangsters des Grandes Banques !


eva r-sistons 

 

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"Dans la plus grande opacité, sans tambour, sans trompette, les fonctionnaires européens viennent d’instituer la possibilité et même l’obligation de spolier les déposants auprès des banques en cas de faillite ou de difficultés. La difficulté se définissant comme une crise systémique. Par exemple, une chute de 40% des marchés financiers comme celle que l’on a connue en début de crise pourra, et même peut-être devra, déclencher le processus.

 


michel-barnier-spoliation-deposants

 

C’est en effet un accord historique infâme et scélérat. Il a été obtenu sous la conduite du Français « de droite » Michel Barnier ; lequel Michel Barnier est assisté de son conseiller spécial, l’ancien communiste rédacteur du Programme Commun de la Gauche, l’économiste communiste Philippe Herzog. Comme quoi il y a quand même des convergences qui ne sortent pas simplement du cerveau embrumé des commentateurs.


Cette coterie se gargarise de l’accord qui a été obtenu la nuit dernière. Pour eux, c’est un accord historique qui garantit qu’à l’avenir, les pertes des banques enregistrées au cours des mauvais jours (rainy days) ne seront plus supportées par les contribuables. Quel culot ! Comme si tous les contribuables n’avaient pas un compte en banque. Et comme si tous les gens qui ont un solde significatif sur leurs comptes n’étaient pas contribuables. En réalité, ce sont les mêmes qui paient mais avec un chapeau différent, ce sont les classes moyennes, bien évidemment.


Voici le contenu de l’accord scélérat :


1) Cet accord dit de résolution des crises bancaires prendra effet en 2015

2) Le bail-in, c’est-à-dire le prélèvement sur les porteurs d’obligations bancaires et les créanciers des banques, prendra effet en 2016

3) Un fonds de résolution sera créé. Il devrait représenter, dans dix ans, 1% des dépôts garantis, ce qui représenterait environ 70 milliards sur les bases actuelles

4) A partir de 2016, la procédure du bail-in sera obligatoire. Cette procédure du bail-in consiste dans l’ordre à faire payer les actionnaires, puis à faire payer les détenteurs d’obligations bancaires, puis à faire payer les déposants qui ont un crédit supérieur à 100.000€. Nous vous rappelons, pour ceux qui ne le sauraient pas, que si vous avez de l’argent en banque, c’est-à-dire de l’argent en dépôt, vous n’êtes pas propriétaire de cet argent, vous êtes simplement créancier de la banque et, comme tel, vous serez victime du prélèvement.

Il est prévu que les petits dépôts et les PME, sans être exemptés, bénéficieront d’un statut spécial. Nous nous interrogeons en effet sur le sens de l’expression qui est utilisée : "les petits bénéficieront d’un statut préférentiel."

5) Le bail-in devra être effectué jusqu’à 8% du passif des banques, ce n’est qu’après que l’on pourra utiliser le fonds de résolution des crises bancaires

6) Après le bail-in ainsi décrit, deux options seront possibles. Soit on pourra taper dans le fonds de résolution, soit on pourra faire appel à des ressources d’Etat pour être recapitalisé. L’intervention de l’Etat sera plafonnée à 5% du passif des banques et elle sera soumise à l’approbation des autorités européennes


La nationalisation ne sera possible qu’après que le bail-in de 8% ait été mis en place.


Barnier a déclaré : « les bails-out publics sont maintenant une pratique du passé ».


Il est évident que cet accord est infâme. Pourquoi ?


1) Considérer que les gens qui déposent leur argent en banque sont responsables est une imbécillité. Il est obligatoire de disposer d’un compte bancaire, donc on ne choisit pas. Par ailleurs, il est impossible d’obtenir la vérité sur la santé des banques tant leur comptabilité est trafiquée avec la complicité de l’Etat et des organismes de contrôle. Ceci signifie que le client d’une banque n’a pas le choix. Et s’il n’a pas le choix, il ne peut être tenu responsable. L’une des règles de la vie, c’est que l’on est responsable de ce que l’on choisit de faire.


2) Cet accord infâme ne tient pas compte du passé et de toute la classe sociale de gens et des institutions qui se sont enrichis pendant la période de vaches grasses de la kleptocratie dominante. Le mécanisme ne prévoit nulle obligation de « rendre » l’argent que l’on a touché indûment, nulle obligation de souscription forcée au capital, nulle obligation pour les banques d’émettre du nouveau capital avant 2016. Or, depuis la crise, avec l’aide de la BCE, les banques ont réduit les risques de leurs très gros apporteurs de capitaux, soit par le biais de manipulations du capital, soit par le jeu sur les passifs obligataires de différentes catégories. On a en quelque sorte, au plus haut niveau, fermé les yeux sur des distributions, remboursements ou conversions iniques qui réduisaient le risque des très gros et augmentaient le risque des petits.


3) Un tel système n’est défendable moralement et économiquement que si la transparence bancaire est totalement assurée d’ici l’entrée en vigueur du mécanisme de résolution. Les déposants doivent avoir une connaissance claire des résultats de l’Asset Quality Review (AQR) auquel les autorités européennes sont en train de procéder. Ils doivent connaître les fragilités de leur banque. Ils doivent savoir exactement quels sont les actifs risqués qu’ils ont dans leur bilan. Ils doivent connaître tout aussi exactement les risques qui se trouvent au passif du fait des mismatch de durée entre les ressources et les emplois. Tout cela doit faire l’objet d’une communication claire, certifiée, que n’importe qui doit pouvoir comprendre.


Par cette mesure de résolution des crises, se révèle au grand jour ce que nous ne cessons de proclamer depuis 2008, à savoir que le traitement de la crise consiste à protéger au maximum ceux qui se sont enrichis pendant la période de kleptocratie dominante et à faire payer ceux qui, non seulement n’en ont pas profité, mais ont été spoliés.


Cyniquement, l’ancien patron de la Fed, Alan Greenspan, a déclaré en 2010, devant le Congrès, que l’une des causes majeures de la crise financière était le fait que le risque "n’avait pas été assez disséminé". En clair, il voulait dire que la crise, c’était parce que les banques avaient gardé le risque pour elles, au lieu de le refiler au public et à ses caisses de prévoyance. Ici, le cynisme est à son comble puisque la dissémination qui n’a pas eu lieu avant 2008, on prévoit de la faire autoritairement après 2016. L’opération de bail-in consiste à faire porter le risque ultime, là où Greenspan voulait le faire porter : sur ceux qui sont le moins à même de le supporter : les petits.


Greenspan MarketAutre remarque, on définit généralement une crise systémique comme une chute de 40% des marchés financiers. Pourquoi ? Tout simplement parce que, en cas de chute de 40% des marchés financiers, aussi bien les prêteurs que les débiteurs deviennent insolvables. La baisse de la bourse ampute ce que l’on appelle les collatéraux, c’est-à-dire les valeurs que l’on donne en gage pour obtenir des crédits.


Depuis l’an 2000, il y a eu 2 fois des chutes supérieures à 50%. Cela veut dire que le phénomène n’est pas rare ; nous considérons que la probabilité de chute de 40% des bourses est très élevée. Pourquoi ? Tout simplement parce que la politique monétaire de la Fed et de la BCE a pour objectif de surévaluer les actions et les obligations.

 

Leur politique vise à gonfler artificiellement les cours pour gonfler les actifs des banques. Si les cours sont, comme beaucoup le pensent, surévalués de 40 à 50%, cela veut dire qu’une chute de 40% est tout à fait dans l’ordre des choses. Pour certains, c’est à peine une probabilité, c’est une certitude. Donc, les gouvernements et les Banques Centrales se donnent la possibilité de faire payer la chute de la bourse aux petits déposants et aux classes moyennes alors même que, d’une part les cours sont artificiels, et d’autre part ces couches sociales n’ont pas bénéficié de la hausse.

 

C’est du vol pur et simple. Les taux d’intérêt sont actuellement voisins de zéro. Cela signifie que tous les actifs financiers sont surévalués ; un jour ou l’autre, il faudra remonter les taux. Une hausse des taux jusqu’au niveau normal, compris entre 4 et 6%, balaierait les valeurs boursières, et ce faisant, provoquerait la fameuse crise systémique qui est évoquée dans le mécanisme. En clair, nous soutenons que les gouvernements et les Banques Centrales se donnent la possibilité de ratisser l’argent du public le jour où ils devront monter les taux d’intérêt. C’est une opération complexe, mais qui, en dernier ressort, s’analyse exactement comme nous le disons.

 

Pour résumer, pour traiter la crise, on met les taux à zéro, on surévalue les actions et les obligations ; on met en place un mécanisme pour ratisser l’argent du public en cas de baisse de la bourse, puis on monte les taux et on ramasse.

Cela dit, nous sommes persuadés qu’un tel mécanisme est inapplicable en France car il est évident que toucher à l’argent des déposants pour un pouvoir quelconque serait prendre le risque de se retrouver la tête au bout d’une pique.


En attendant, vous avez évidemment compris ce qu’il fallait faire. Les dépôts au-dessus de 100.000€ ne sont pas assurés et risquent au minimum un prélèvement de 8% ; les dépôts inférieurs à 100.000€ ne sont pas totalement garantis. C’est ce qui ressort d’une lecture attentive du texte. Si vous avez de l’argent à la banque, on vous compte un taux d’intérêt négatif par le biais des frais qui sont prélevés sur votre solde moyen ; vous n’avez évidemment aucun intérêt positif. Conclusion : il est déraisonnable de laisser s’accumuler de l’argent sur son compte bancaire. Cash is king.

 


Nous avons développé récemment une idée très riche, à savoir qu’il y avait maintenant plusieurs monnaies et qu’un euro, à un endroit, n’était pas équivalent à un euro à un autre endroit. Un euro bancaire n’est qu’une créance sur la banque et ne vaut pas un euro. Ce qui vaut un euro, c’est la monnaie Banque Centrale, celle qui est en billet et chez vous. Nous allons de plus en plus vers une segmentation de l’univers des monnaies, à la fois en fonction des lieux où elle est détenue, en fonction des institutions, en fonction des régimes fiscaux, en fonction de la situation économique et financière du pays d’accueil, etc. On maintient la fiction d’une monnaie unique au prix d’un éclatement réel de ce qu’est la monnaie. Ce sont ce que nous appelons les germes de la destruction".

 

Bruno Bertez, Le blog à Lupus, le 12 décembre 2013

 

 


Rappels :

 


- L’UE travaille sur une directive qui limitera les retraits des clients de banques en faillite à 100 ou 200 euros par jour

- Comment les créanciers vont réussir à se protéger des faillites bancaires (Ph. Herlin)

- Confiscation des dépôts bancaires, la France en (presque) première ligne (B. Bertez)

- L’Allemagne veut sauver les banques en difficulté en opérant une ponction de 8% sur les dépôts et les actifs

- Spoliation des comptes bancaires : Vous aurez été prévenus

- Klaas Knot (BCE) confirme la fin de l’inviolabilité des comptes bancaires en Europe

- Chypre, le danger se précise… pour les autres Européens (B. Bertez)

 

Publié par : http://olivierdemeulenaere.wordpress.com

 

 

 

Sur ce blog luttant contre la désinformation,

 

 

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Mercredi 18 décembre 2013
 Suisse : la banque la plus puissante au monde annonce « le crash »

Que je vous dise d’abord ce qu’est la BRI (Banque des règlements internationaux). La BRI,c’est en quelque sorte la banque des banques centrales, la banque de toutes les banques, la banque en chef. Une sorte de Météo France du vrai climat de la finance, mais au niveau mondial, et en beaucoup plus secret. Et ses dernières prévisions sont des plus alarmistes.

L’alerte que vient de lancer la BRI la semaine passée dans un rapport signé de son chef  Jaime Caruana est rouge cramoisi. Une vague immense, un véritable mur de dette, en train de se ruer sur nous. Un véritable crash cyclonique à nos portes.

Et ce n’est pas le recul mortifié de Ben Bernanke, patron de la Fed américaine, renonçant mercredi à limiter comme promis l’injection massive de 85 milliards de dollars chaque mois pour soutenir l’économie défaillante de son pays, qui va arranger quelque chose.

Célébrée par toutes les places boursières en état hallucinatoire avancé, cette annonce n’a pourtant rien de reluisant : elle reconnaît l’impuissance de l’ex-puissance américaine à redresser sa situation économique compromise sans injections permanentes de stimulants artificiels. Parallèlement, et malgré ces injections massives de liquidités, la Fed revoit une nouvelle fois à la baisse sa prévision de croissance pour 2013.

Le compteur affolé

William White, ancien économiste en chef de la BRI, confirme les prévisions sinistres de Caruana. Nous sommes retournés à une situation pire que celle qui prévalait à la veille de l’effondrement de Lehman Brothers en 2008, affirme-t-il.
Toutes les déséquilibres antérieurs sont toujours là. Les niveaux
d’endettement public et privé ont augmenté de 30 % par rapport à ce
qu’ils étaient alors.
Au final, selon le compteur affolé de The Economist, la dette mondiale court à grand pas vers le chiffre totalement extravagant de 52 mille milliards de dollars (51,594,469,960,484 $ – Dette publique mondiale au 21 septembre 2013).
C’est dire le poids des chaînes qui nous lient à nos prêteurs. C’est dire encore plus l’hécatombe qui menace ces derniers quand déferlera sur eux le tsunami impitoyable de cette dette infernale.

Fuite en avant éperdue

En plein débat mouvementé sur un plafond de la dette une nouvelle fois pulvérisée (au 15 octobre, c’est plié, selon leurs propres spécialistes), le Congrès US va probablement voter un nouveau déplafonnement de dernière minute. Que peut-il faire d’autre, sinon exploser instantanément ? Pas grave, même si, aux dires de William White, cette politique de folie scie les pieds aux pays émergents :
Nous avons ajouté un tout nouveau problème avec des bulles sur les marchés émergents qui ponctuent un cycle d’expansion-récession.
Le Japon va poursuivre son hara-kirienne fuite en avant. Endetté à 211 % de son PIB, il doit consacrer plus de la moitié de ses rentrées fiscales à rembourser les seuls intérêts de sa dette actuelle. Et 46 % de son budget 2013 ne peut être financé que par de la dette supplémentaire. Mais pas grave tant que les médias fermeront les yeux sur le seul résultat probant de cette politique : une augmentation conséquente du déficit commercial.

En Chine, les dettes privées sont passées de 8 à 23 milliards de dollars depuis 2008. Mais pas grave, tant que les ex-apparatchiks communistes pourront nous refourguer des chiffres de croissance que plus personne n’est en mesure de valider.

En Europe, le ratio d’endettement a augmenté en un an de 88,2 à 92,2 %. Mais pas grave tant que chanteront les sirènes ridicules de quelque président français claironnant que la crise est derrière nous.

Menace sur les comptes des particuliers

Bref, devant nos pieds, des gouffres en pagaille sont en train de s’ouvrir. Les acteurs sont tétanisés, dépassés depuis belle lurette. Que vont-ils faire ? Rien. Rien d’autre que d’assister impuissants au passage du cyclone dévastateur en tentant juste de reculer en catastrophe l’inéluctable trépas de leur système.

Rien d’autre que de se donner le droit, comme vient de le proposer une directive de l’Union européenne dans le plus assourdissant des silences médiatiques, de saisir d’autorité les comptes bancaires des particuliers pour combler, en vain, ses trous béants (la garantie des 100.000 euros a bon dos).

Sauf que désormais, cette issue fatale n’est plus seulement annoncée par quelques observateurs esseulés, mais par les plus hauts responsables au coeur même de leur empire condamné.
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 Traduction par yetiblog.org
Notes :
La Banque des règlements internationaux (BRI pour Bank for International Settlements en anglais ou BIS) a été créée en 1930. C’est la plus ancienne organisation financière internationale. Son statut juridique est celui d’une société anonyme, dont les actionnaires sont des banques centrales. Elle est située à Bâle en Suisse, et surnommée la «banque centrale des banques centrales ».
Le capital de la BRI est composé d’actions appartenant à 60 banques centrales, son capital étant divisé en 600.000 actions, dont la moitié appartiennent aux banques centrales d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, de France, d’Italie et des États-Unis d’Amérique. Ce sont les gouverneurs de ces six banques centrales qui se partagent la direction de la BRI, avec les gouverneurs des banques centrales du Canada, de Chine, du Japon, du Mexique, des Pays-Bas, de Suède et de Suisse, et le président de la Banque centrale européenne (wiki).

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.http://cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/article-2008-en-pire-un-tsunami-de-dette-est-en-train-de-se-ruer-sur-nous-121655257.html
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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 13:18

 

 

 

Ingérence de l'Occident en Afrique.
Thabo Mbeki fait de graves révélations
Comment Pretoria a refusé le putsch contre Mugabe.
Une leçon de courage pour l’Afrique...

Le Nouveau Courrier

Thabo Mbeki

 

Devoir de mémoire ! Désormais qu’il est libre de sa parole, n’étant plus aux affaires, le successeur de Nelson Mandela se fait un devoir de témoigner et d’enseigner les plus jeunes sur les réalités géopolitiques qui enserrent le destin du continent africain.

A l’occasion d’une récente interview accordée à l’émission «Talk to Al Jazeera », Thabo Mbeki a fait un certain nombre de révélations. Il a expliqué que son pays a été l’objet de fortes pressions du Premier ministre Tony Blair qui lui demandait de coopérer dans le cadre d’une invasion militaire du Zimbabwe, dont l’objectif était de renverser Robert Mugabe et de le remplacer par Morgan Tsvangirai.


“Il y a un chef des forces armées britanniques (Lord Charles Guthrie) qui a dit qu’il avait dû résister aux pressions du Premier ministre d’alors du Royaume-Uni Tony Blair qui lui demandait de mettre en place un plan militaire visant à renverser physiquement Robert Mugabe. Nous savons cela parce que nous avons subi les mêmes pressions nous invitant à coopérer dans un tel schéma. C’était un schéma de changement de régime, qui devait éventuellement passer par l’utilisation de la force militaire. Nous avons dit non. (…) Vous venez de Londres et vous dites que vous n’aimez pas Robert Mugabe pour des raisons qui vous sont propres. Les gens à Londres ne l’aiment pas et disent qu’ils vont l’enlever et mettre quelqu’un d’autre à sa place. Mais au nom de quoi cela devient-il une responsabilité britannique de décider qui dirige le Zimbabwe ? (…) Nous avons dit non. Laissons les Zimbabwéens s’asseoir et se mettre d’accord sur ce qui est bon pour leur pays”, a révélé Thabo Mbeki.

Le président de l’Association des vétérans de guerre du Zimbabwe Jabulani Sibanda a commenté les propos de l’ancien président sudafricain. “Ce que dit Thabo Mbeki est vrai. Ce qui arrive en Afrique du Nord [ndlr : Libye] et au Moyen-Orient [ndlr : Syrie], c’est la même stratégie qu’ils voulaient employer en Afrique australe. La seule différence est que cette stratégie qui a marché au nord de l’Equateur, à en juger par l’histoire des coups en Afrique du Nord, n’a pas fonctionné au sud de l’Equateur où ils ont eu des problèmes avec leur stratégie parce que la majorité des partis au pouvoir sont des anciens mouvements de libération et ont déjà résisté à de tels mouvements”, a-t-il affirmé le général à la retraite Mark Nyambuya. Les officiers supérieurs maliens, ivoiriens, camerounais ou centrafricains peuvent-ils se bomber le torse comme Mark Nyambuya ?

Théophile Kouamouo

 

http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-13437.html

 

 

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Le Vrai Visage de la Guerre en Centrafrique

 

 

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Financement de Sarkozy par Kadhafi:
Les dessous du témoignage de Senoussi
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Que fait vraiment la France en Centrafrique ? Mon intervention sur la Voix de la Russie

Publié le déc 14, 2013 @ 20:12

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centrafriqueEnfin, pas la France en tant que telle car l’opération centrafricaine n’a rien à voir avec l’ingérence française au Mali, feu de forêt déclenché suite au lynchage de Kadhafi et éteint (enfin, à court terme) par les principaux commanditaires de ce lynchage. Pourquoi ? La sécurité de la France, disait-on alors, était en jeu. Et c’était parfaitement vrai. Qu’aurait fait notre pays, une puissance méditerranéenne, si le nord du Mali s’était transformé en un immense réservoir à islamistes ?


Quid du Centrafrique ? Deux points de vue s’imposent. L’un, privilégiant la thèse de l’ingérence humanitaire, tiré de la liste des fabuleux oxymores du champ médiatique français. L’autre, plus désagréable, plus cynique, plus dégoûtant et, hélas, en beaucoup plus réaliste, qui renvoie à la vieille histoire de l’uranium centrafricain. Souvenez-vous de la réaction du gouvernement de Bozizé en 2007 lorsque le groupe nucléaire français Areva reprit l’exploitation de la mine d’uranium de Bakouma (extrême-est du pays).

 

Cette opération avait alors été jugée irrégulière et contraire aux intérêts du peuple centrafricain (cf. rapport d’Aurélien-Simplice Zingas, porte-parole du gouvernement à l’époque). D’anciennes accusations ressurgirent aussitôt qui sous-entendaient l’implication de la partie française dans la contamination radioactive des populations locales. Bakouma y aurait été particulièrement exposé suite entre autres aux manipulations de la société Cogema dans les années 70. Idem pour le Gabon et le Niger suite aux activités d’Areva. Ici et là, la France ne perd pas une seule occasion d’asseoir sa présence souvent au détriment des intérêts du pays, jusqu’à oublier que le Centrafrique a acquis son indépendance il y a déjà cinquante-cinq ans.


Voici pour une première tendance. Passons aux faits révélateurs. Je me permettrai ici de reprendre l’analyse aussi laconique que convaincante de Mme Wissem Chekatt.


Primo, la SELEKA qui a renversé le Président Bozizé en mars 2013, organisation hétéroclite composée de partis oppositionnaires et de militants islamistes, avait été, ne l’oublions pas, soutenue par la France. Or, que voit-on aujourd’hui ? Bien que dissoute par Michel Djotodia, chef d’état arrivé au pouvoir suite à un véritable putsch, la SELEKA continue à exister illégalement du moment où les extrémistes qui en faisaient partie cherchent noise à une population majoritairement chrétienne. Cette fois, la France prétend les combattre. La tactique de l’instrumentalisation est ici claire et nette.


Secundo, nous savons que la France a parachuté sur les lieux un effectif de 1600 militaires. Ce chiffre semble bien disproportionné pour ne pas dire dérisoire si l’on croit aux décomptes de M. Souleymane Diabaté, représentant de l’UNICEF à Bangui, qui a estimé le nombre de déplacés sur le territoire à près de 500.000 centrafricains. Un demi-million de personnes. N’y aurait-il pas une certaine confusion avec la catastrophe syrienne ? On se demande comment des tensions en réalité tribales ont pu conduire à un exode aussi massif.


Tertio, la population centrafricaine est majoritairement chrétienne. Michel Djotodia est quant à lui musulman, ce qui explique son accession au pouvoir par l’intercession de la SELIKA, coalition d’ailleurs à la base plus islamiste que musulmane. A ses meilleures heures, elles comptaient 15.000 membres. Elle en a perdu un nombre considérable après sa dissolution. Or, le nombre d’habitants en Centrafrique est grosso modo de 4 millions d’habitants, ce qui est très peu pour un territoire presque aussi grand que la France, et en même temps suffisant pour faire face aux restes d’une opposition démantelée.


Quand ça ne colle pas, ça ne colle pas, quoiqu’on fasse pour redorer son blason en accordant quelques notes de crédibilité à une donne que l’on veut assimiler en certains points aux génocides confessionnels perpétrés en Syrie ou, à bien moindre échelle, au Mali.


En fait, si l’on sait que la Chine est très présente sur le territoire et que sa politique est loin d’être aussi agressive que celle de la France au point de porter atteinte aux intérêts géopolitiques de notre pays, que, une fois de plus, les ressources naturelles sont en ligne de mire, les hauts motifs soi-disant humanitaires invoqués perdent immédiatement de leur sens. Une fois de plus, M. Hollande débite un baratin en somme habituel quand il s’agit de justifier le genre d’opérations en question.


Ce point de vue est conforté par l’analyse d’Allain Jules, journaliste indépendant, bloggeur dont la lucidité est telle qu’il n’a plus à faire ses preuves. Voici un bref extrait de son intervention.


Allain Jules. « De quoi s’agit-il dans cette intervention ? En réalité, ce n’est déjà pas une intervention humanitaire, cette dernière notion n’ayant aucun sens. Il s’agit tout simplement pour la France d’aller sécuriser le pétrole par rapport à Total et surtout d’aller sécuriser, par l’entremise d’Areva, le gisement d’uranium de Bakouma. Donc en fait c’est pour le gisement qui est situé à l’extrême-est du pays, dans la préfecture de Mbomou, le plus grand gisement africain d’uranium estimé à 700.000 tonnes, que toute cette opération a été lancée. Areva a racheté la société canadienne UraMin d’exploration d’uranium, ce qui explique le renforcement de la présence française sur le territoire centrafricain. Naturellement, toute cette campagne n’a pas été déployée pour les beaux yeux des autochtones. C’est encore un gros mensonge médiatique destiné à masquer les véritables intentions de la partie française qui consistent à contrôler plus efficacement que jamais son uranium et son pétrole. Donc, quand on dit que des militaires français sont morts pour la France, ça tient forcément la route puisqu’ils sont allés en Centrafrique au nom des intérêts géopolitiques de la France, c’est tout ».


Commentaire de l’auteur. L’immersion du pays dans un chaos qui n’a aucune raison objective d’être arrangera peut-être la France à court ou moyen terme. Mais qu’en est-il de la suite ? N’aura-t-elle pas à payer une note un peu trop salée au cas où les groupuscules islamistes rôdant aussi bien au cœur du territoire qu’à ses frontières (Congo-Brazzaville) monteront en puissance, profitant de la déstabilisation du pays ? Hélas, l’exemple de la Libye, précurseur du Mali, n’a rien appris à certaines élites françaises dont les complexes néo-colonialistes semblent irréversibles.

 

 

http://allainjules.com/2013/12/14/video-que-fait-vraiment-la-france-en-centrafrique-mon-intervention-sur-la-voix-de-la-russie/

 

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 21:05

 

  2 articles sur "l'autre" Mandela :

 

mandela1

Nelson Mandela, franc-maçon de l’Ordre des chevaliers de Malte

 

 

franc-maçonnerie : La face cachée de Nelson Mandela


Cherokee Gérard – Ces traîtres qui ont vendu l’Afrique: le cas Nelson Mandela

La Famille, voici un article qui, je crois, va mettre à l’eau toutes les convictions que vous pensiez avoir sur l’Histoire de l’Afrique. Je l’ai dit une fois, sur cette tribune, que Nelson Mandela était un traître pour l’Afrique, vous avez refusé de me croire. Eh bien, voici la lettre ouverte parue dans un journal Sud-africain qui le démontre bien.

Comme je le dis souvent sur cette page: « Si vous voulez connaître l’Afrique véritable, il faut vous débarrasser au préalable de TOUTES les connaissances antérieures que vous avez de ce continent », car l’Afrique véritable est un TERRIBLE SECRET que les mêmes gens qui nous oppriment ne veulent pas que nous sachions. Mais malheureusement pour eux, j’ai juré de dénicher tous ces petits secrets et de les exposer à la lumière de mes frères Kamites.

A la fin de l’article, je vous expliquerai en détail pourquoi j’ai choisi cette photo pour illustrer mon article. Je vous le promets; il est un peu long, mais soyez forts et patients, il faut souffrir pour s’instruire. Et en plus, je suis sûr que vous sortirez de là, mieux instruits que beaucoup de nos frères Africains qui préfèrent rester dans l’illusion de vérité que la caverne dans laquelle ils vivent au quotidien veut bien leur montrer (Cf. Allégorie de la Caverne).

 

 

Lettre ouverte d'un sud-africain noir à Nelson Mandela


Cher ancien président Nelson Mandela,

J’avais seulement 5 ans quand vous avez été libéré de prison. Je viens d’un milieu pauvre, comme tous les enfants noirs d’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid et j’ai été élevé par ma grand-mère. En 1994, l’Afrique du Sud a eu ses premières élections démocratiques, je me souviens que tout le monde, y compris ma grand-mère, était ravi à l’idée de pouvoir voter pour vous et pour le gouvernement de l’ANC. Malheureusement, ma grand-mère est décédée avant d’avoir pu voter en début d’Avril en 1994.

J’ai cru comprendre que vous aviez des rencontres secrètes entre 1985-1990 avec P. W. Botha (ancien président de 84-89) pour avoir un règlement négocié. Ceci nous a été révélé plus tard par le président de l’ANC, Oliver Reginald Tambo, se référant à vos réunions avec le régime colonial-apartheid dans les années 1980, années cruciales. Il avait déclaré: « Les prisonniers ne peuvent pas négocier leur liberté ». Tambo semblait perturbé sur le fait que des hautS cadres du parti, y compris vous, auraient pu avoir compromis l’organisation.

En 1990, avant que vous ne sortiez de prison vous aviez assuré vos partisans que la nationalisation des mines, des banques et des minéraux étaient vos objectifs premiers. Cette croyance avait formé la doctrine de base de l’ANC et avait même été inscrite dans un document connu sous le nom « Freedom Charter » (La Charte de la Liberté).

« La richesse nationale de notre pays, le patrimoine et l’héritage des Sud-Africains, seront rendus au peuple: Les richesses minérales du sous-sol, les banques et les industries qui ont un monopole doivent être transférées à la propriété du peuple dans son ensemble et en entier. Toutes les autres industries et commerces doivent être contrôlés par le gouvernement afin d’aider au bien-être du peuple ». Disait « La Charte ».

Or il est apparu plus tard que vous et d’autres dirigeants de l’ANC vous étiez affairés à réinterpréter avec créativité l’un des engagements les plus forts contenus dans cette Charte, à savoir « une nationalisation des industries qui conforterait le monopole des capitaines d’industries blancs ».


LA NATURE DE LA TRAHISON


Lorsque vous négociez avec le Nationaliste De Klerk (ancien président 1984-89) avec l’intention d’obtenir un compromis qui garantit le maintien du pouvoir Blanc en Afrique du Sud et surtout le maintien des profits tirés des masses noires exploitées, et qui laisse le pouvoir entre les mains des capitalistes blancs dans un avenir prévisible. Comme il le disait fermement: « Je n’ai pas l’intention de négocier quoi que soit qui me fera quitter le pouvoir ». Bien au contraire, les négociations ont eu pour but d’empêcher la victoire des masses noires. De Klerk avait tendu un piège pour les noirs et nous avons été pris dans ce piège grâce à vous, M. Nelson Mandela. Vous le saviez bien que toute « négociation » faite avec le Diable DOIT, par défaut, nous conduire en Enfer! A vrai dire, vous vous êtes fait rouler dans la farine par les nationalistes et nous avec.


Echec du transfert du pouvoir lors des négociations


Les négociations ont porté sur deux aspects: l’un politique, l’autre économique. Quand vous négociez avec les Nationalistes, et à partir du moment où vous avez choisi de séparer le pouvoir politique et économique, là était votre plus grande erreur et c’est de là que la trahison du peuple Noir est partie. Le transfert de propriété des richesses et des terres est au cœur d’un transfert de pouvoir. Raison pour laquelle il a été CLAIREMENT stipulé dans la Charte de la Liberté. Mais vous, M. Nelson Mandela, avez choisi de l’ignorer.

Lors de vos négociations toute intelligentsia sud-africaine avait l’oeil rivé sur les tractations d’ordre politiques et négligeait l’aspect économique. Vous craigniez le fait que si les négociations politiques échouaient, il y aurait des manifestations de masse. Les gens n’étaient pas intéressés par les négociations économiques et lorsque les négociateurs économiques rendaient des comptes au peuple, les gens pensaient que c’était trop technique, du coup personne ne s’y intéressait par manque d’éducation. Mais vous, M. l’ancien président, vous étiez plus instruit que le peuple. Vous auriez dû le savoir que ces deux aspects du pouvoir étaient intimement liés. C’est là que nous avons raté à jamais l’occasion d’obtenir notre liberté totale et vous l’avez vendue aux Nationalistes.

=> Ici, Nationalistes, réfère au fait que le parti Blanc au pouvoir (Afrikaner National Party) ne voulait pas un éclatement de l’Afrique du Sud, même bien qu’ils pratiquaient ouvertement une ségrégation raciale. Comme quoi, on voit qu’un parti politique peut s’appeler « Nationaliste », mais en fait il ne vise qu’a la destruction de la Nation qu’il prétend pourtant défendre.

Poursuivons la lecture de la lettre…


Echec des négociations économique et nationalisation de la Banque Centrale Nationale de l’Afrique du Sud.


M. l’Ancien Président, votre mandat obtenu par le peuple était de vous assurer que les valeurs de la Charte soient mises en œuvre, y compris la nationalisation des actifs du pays. Mais au lieu de nationaliser les mines vous vous réunissiez régulièrement avec Harry Oppenheimer, ancien président de la géante compagnie minière anglo-américaine et De Beers, la 1ère compagnie Sud-africaine productrice de Diamant au monde, or ces deux compagnies étaient les symboles économiques même du régime de l’Apartheid.

Peu de temps après l’élection de 1994, vous avez même présenté le programme économique de l’ANC à Oppenheimer pour approbation et fait plusieurs révisions clés pour répondre à ses préoccupations, ainsi qu’à celles des autres grands industriels du pays. Honte à vous pour la vente de minéraux et des terres aux Impérialistes. Les résultats de ces réunions étaient que vous pourriez garder le pouvoir politique, mais l’or et les diamants de l’Afrique du Sud resteraient dans les mains des personnes qui la contrôlaient auparavant. Avez-vous oublié ce que la Charte de la Liberté disait ?

Je vous le rappelle : « La richesse nationale de notre pays, le patrimoine et l’héritage des Sud-Africains, sera rendu au peuple: Les richesses minérales du sous-sol, les banques et les industries qui ont un monopole doivent être transférées à la propriété du peuple dans son ensemble et en entier. Toutes les autres industries et commerces doivent être contrôlés par le gouvernement afin d’aider au bien-être du peuple. »

Un des aspects les plus révélateurs de la transition économique a été la propriété de la Banque Centrale d’Afrique du Sud. Sans aucun doute l’institution la plus puissante du pays. Son sort nous a été expliqué par un homme d’affaire de Durban, Vishnu Padayachee, a qui vous aviez demandé de rédiger un document pour votre équipe de négociation sur les avantages et les inconvénients d’avoir une Banque Centrale autonome, gérée en totale autonomie par votre gouvernement.

Padayachee ne pouvait pas croire ce qu’il entendait : « Quelle question ?!!! Mais bien sûr que nous devons prendre contrôle de cette Banque ». Lui et son équipe ont rédigé et présenté le document avec des recommandations claires de ne pas autoriser la Banque Centrale à rester une institution autonome (!). Mais plus tard, il a révélé, que votre équipe de négociation: « N’avait pas le choix de faire une concession sur cette revendication pourtant centrale ».


M. Nelson Mandela, à l’époque, la Banque Centrale était une propriété privée appartenant aux Blancs et aujourd’hui elle compte quelque 650 actionnaires qui sont à 99% Blancs. Pourquoi avez-vous laissé cette Banque Centrale aux mains des mêmes Blancs impérialistes qui profitaient de l’Apartheid dans notre pays ?


Au cours des négociations que vous avez accepté et qui non seulement stipulait que la Banque Centrale devait être gérée comme une entité autonome au sein de l’Etat sud-africain, avec son indépendance inscrite dans la constitution Sud Africaine, mais en plus, elle serait dirigée par le même homme qui la dirigeait sous l’Apartheid: Chris Stals. Une autre figure de proue de l’Apartheid, le Ministre des Finances Derek Keyes, a également conservé son poste dans la nouvelle administration. M. Nelson Mandela comment avez-vous permis aux mêmes personnes qui nous ont opprimés d’être en charge de la Banque Centrale du pays ?

Padayachee a déploré qu’avec la perte de la Banque Centrale, « tout serait perdu en termes de transformations économiques ». C’est bien vrai: Tout a été perdu lorsque vous avez vendu la Banque Centrale, réserve de notre pays !!! L’un des engagements de la Charte était aussi la redistribution des terres, ce qui est devenu impossible à réaliser à cause d’une autre clause que vous avez inscrite dans la Constitution et qui protège la propriété privée.


Echec du mythe de la Nation arc-en-ciel !


Vous avez prêché ce mythe de la Nation arc-en-ciel au monde entier, or il n’existe pas; seulement dans votre tête. Réconciliation n’a signifié rien d’autre que « les Noirs doivent pardonner aux Blancs ce qu’ils leur ont fait pendant plus de 300 ans de dépossession, d’humiliation et de souffrance ». Je ressens une douleur indescriptible à chaque fois qu’un Sud-africain Blanc – à la boutique, dans un bar, à la Radio ou sur des forums en ligne – dit que : « Nous devons oublier le passé et nous tourner vers l’avenir. » C’est comme nous dire à nous, Noirs, que nous devons « oublier notre douleur et nos souffrances ». Et surtout venant de gens qui ont bénéficié de ce système raciste et ségrégationniste! Nous avons subi des injures et des abus racistes et nos agresseurs sont aujourd’hui parmi nous. Et vous voulez que tout aille bien ?!!

Vous et Desmond Tutu, un autre chantre de ce foutu mythe de la nation arc-en-ciel, avez passé sous silence notre douleur et notre peine – au grand soulagement des Blancs. Ces mêmes Blancs qui ne parviennent pas à reconnaître leur tort : notre douleur et notre souffrance – et surtout leur rôle en tant que principaux bénéficiaires de ce système. Vous étiez trop préoccupé à ne ne pas semer le trouble dans la mesure où les Blancs auraient été les principales victimes de représailles. C’est l’unique raison pour laquelle vous faites l’objet d’un véritable culte de la personnalité dans la communauté blanche, plutôt que dans la communauté noire, votre propre communauté.

Résultat des courses, les Blancs de ce pays croient que vous êtes la seule personne noire honorable tandis que le reste des Noirs, nous autres, sommes des corrompus, des criminels, des violeurs, des ivrognes et des bouffons incultes.

=>Eh oui !!! Voilà comment les Sud-africains ont été…, sans préservatifs et sans vaseline, par ces gens et surtout, par la faute de quelqu’un qu’on prenait comme l’un des nôtres.

L’article 94 de la Constitution Sud-Africaine qui garantit un « environnement LIBRE et JUSTE » pour tous les sud-Africains est encore un de vos mythes de la Nation arc-en-ciel: Les Noirs ne sont pas libres (sauf si vous décrivez la liberté comme étant la capacité d’être en mesure de voter et le fait de ne pas avoir à transporter un carte d’identité 24h/24 comme au temps de l’Apartheid). Nous ne sommes pas libres et il existe très peu de justice en Afrique du Sud! Tout cela, grâce à vous. Monsieur Nelson Mandela.


L’ETAT ACTUEL DE L’AFRIQUE DU SUD


Etes-vous conscient que les Noirs restent sans terres, sous-alimentés, sans abris, sous-employés et mal représentés dans les postes de cadres supérieurs? L’état de santé et d’éducation pour les noirs reste tel qu’il était, si ce n’est pire que durant l’Apartheid.


Vestiges de l’Apartheid et des structures économiques coloniales, la propriété et le contrôle restent intactes malgré l’acquisition du pouvoir politique dont vous rêviez tant. Etes-vous conscient que la liberté politique sans émancipation économique est vide de sens?

La crise de l’emploi est également définie selon des critères raciaux en raison du fait que, dans le troisième trimestre de 2010, 29,80% des Noirs étaient officiellement au chômage, contre 22,30% de métis, 8,60% d’Asiatiques et seulement 5,10% de blancs. Environ 12 millions de personnes vivent avec moins de 0,25$ par jour (!!!) , tandis que 16 millions de Sud-africains reçoivent des allocations sociales sur une population totale du pays de 50.59 millions.

En termes de répartition raciale du revenu par habitant, le niveau de revenu des Noirs et des personnes de couleurs (métis, indiens, chinois) en 2008 n’était que de 13% et 22% du revenu par habitant des Blancs, comparativement à 10,9% et 19,3% en 1993. L’écart de revenu pour les Indiens a diminué, le revenu par habitant indien en 2008 étant à 60% de celui des Blancs contre 42% en 1993.

=> Il faut savoir que sous l’Apartheid, les Blancs avaient établi une société de caste en Afrique du Sud, comme en Inde où il étaient aussi aux affaires. Elle se composait comme suit: les Blancs étaient au sommet de la pyramide des êtres humains, suivi des chinois qui étaient les plus blancs après eux, venaient ensuite des Indiens qui étaient moins noirs que les noirs, et enfin venait les Noirs à la fin de la pyramide. Mais comble des combles, il y avait des individus en dessous de ces noirs: Les Noirs non Sud-africains, les noirs des autres colonies Britanniques – Zimbabwe, Namibie, Nigeria, Ghana, etc – qui avaient été emmenés de force en Afrique du Sud pour construire le chemin de fer et toutes les infrastructures du pays.

Et avec ça, il y a certaines personnes qui vous diront que la colonisation et autres ségrégations raciales qui ont eu lieu dans l’Histoire étaient des accidents de parcours ??? Ce n’était pas des accidents, c’était des systèmes de pensée bien planifiés et bien étudiés. Ils avaient des gens qui travaillaient afin de perfectionner le système et le rendre optimal. Les Blancs ne nous ont pas fait du mal par accident, c’était un acte conscient et bien pensé (…).


En tout cas, terminons la lecture de cette lettre, désolé je sais que c’est très long, mais je suis sûr que vous sortirez d’ici plus instruits que la grande majorité de nos frères. Il faut souffrir pour s’instruire n’est-ce pas ? Ça fait près de 6h de temps que je suis en train de traduire et d’écrire ce texte en même temps, alors imaginez à quel point j’ai souffert; je souffre en ce moment pour sortir ce texte central pour notre culture Kamite].

En 1995, la médiane des dépenses par habitant parmi les Noirs était de R333 par mois par rapport à celui des Blancs qui était à R3443 par mois (1000 fois plus !!!). En 2008, les dépenses médianes par habitant pour les Africains étaient de R454 par mois par rapport R5668 par mois pour les Blancs.


Source: [Leibbrandt, M. et al. (2010), « Tendances de la Distribution des revenus et pauvreté en Afrique du Sud depuis la chute de l’Apartheid ».

L’économie n’a pas réussi à créer des emplois au rythme nécessaire pour réduire le chômage extrêmement élevé, et le système éducatif n’a pas réussi à faire en sorte que les dépenses publiques égalisé sur la scolarisation se traduise par une amélioration de l’éducation des enfants noirs pauvres.

 

 

REFLEXIONS FINALES


Monsieur Nelson Mandela, la démocratie n’a pas apporté ce qui était promis, vous en tant qu’ancien président de l’ANC et du pays êtes le premier responsable de cette diversion. M. l’Ancien président qu’avez vous fait des Noirs ? Si ce n’est de poser la dernière brique de notre trahison suprême en vendant notre lutte afin de réaliser votre rêve de victoire politique. Votre rêve qui est devenu le pire cauchemar des Noirs dans notre pays.

Vous nous avez vendus en tant que nation noire pour un « Prix Nobel de la Paix » et c’est la raison pour laquelle il y a ce manque patant de prestation de services et ce manque de prestation de service tout court => en droit, ça s’appelle « Faux, usage de faux et tromperie ».

Notre Constitution tant saluée comme la meilleure du monde, vu qu’elle fut l’une des dernières écrites sur la planète (1990) ne favorise que les Blancs alors qu’elle opprime les Noirs. Merci pour rien M. Nelson Mandela. Merci d’avoir transformé les négociations de Kempton Park en une solution à huis-clos pour sauver le capital Blanc et le pouvoir de quelques-uns, et qui a conduit à une telle démocratie dans laquelle la souffrance de la majorité noire devrait se poursuivre.

J’ai un problème avec les gens qui donne un « statut messianique à Madiba » comme un Jésus noir quand nous savons tous que vous avez profondément trahi la nation noire.

Quand j’ai commencé cette lettre, je vous ai parlé de ma grand-mère qui est décédée avant d’avoir pu voter pour vous. Eh bien, je suis content qu’elle n’aie jamais voté pour vous, comme elle aurait voté pour un traître. Ce que vous avez fait est d’avoir continué le travail que le gouvernement de l’Apartheid avait commencé en laissant et creusant les trous de la pauvreté et de l’oppression profonde.

Avant de quitter cette terre, je voudrais que vous preniez vos responsabilités et présentiez des excuses pour vos actes et ce que vous avez fait aux noirs. Vous avez vendu notre terre aux impérialistes, si vous ne parvenez pas à vous excuser avant de mourir, cela signifie simplement que vous êtes un complice pour eux.

Lorsqu’enfin vous finirez par mourir, je vous souhaite de rencontrer des gens comme le Dr Verwoerd Hendrink et P. W. Botha et surtout, je vous souhaite d’avoir du bon temps avec eux et de rire de la façon dont les Noirs continuent de souffrir. Je n’ai que haine pour ce que vous nous avez fait.

Lettre écrite depuis un des trous de l’Enfer sombre et profond dans lequel vous avez laissé vos semblables Noirs.

 Cordialement,


Un Sud-africain noir

(c) Lettre ouverte parue dans un Journal Sud Africain.


———————————-


Ahhh, que dire de plus ??? Malcolm X nous avait pourtant déjà prévenus « Si vous ne faites pas attention, les médias vous feront aimer les oppresseurs et détester les opprimés ». Et c’est exactement ce qui se passe dans le monde, aujourd’hui. Le nom de Mandela est chanté partout sur toutes les télévisions occidentales, car eux mêmes, ils savent comment il nous a trahis.


Donc pour revenir à la photo que j’ai choisie, et je crois que c’est la réponse à la question que l’auteur de cette lettre pose sans cesse: « Pourquoi nous avez-vous trahis? ». Ici, on voit Nelson Mandela et son grand ami, le Grand Maître de la loge des « Knights of Malta – Les chevaliers de Malte ». Il s’agit d’une des nombreuses société secrètes qui compose la Franc-maçonnerie. Tout comme l’église catholique. Vous ne me croyez pas? Regardez ceci :


1. Voici la structure de la Franc-Maçonnerie, faites un zoom et vous verrez cette organisation. Ils sont juste avant le sommet de la pyramide, vers la droite :

http://sx44.ca/wp-content/uploads/2010/11/structure-of-freemasonry-by.jpg

2. Baladez-vous sur cette page, vous verrez tous les membres affiliés à cette loge: le Pape Benoît 16, la Reine d’Angleterre, le Roi Juan Carlos d’Espagne, et Mandela:

www.wesleytyler.com/2013/02/did-knights-of-malta-fire-pope-benedict.html

3. Baladez-vous aussi ici, et vous verrez la Reine d’Angleterre lors de son intronisation:

www.davidicke.com/forum/showthread.php?t=169225

4. Thabo Mbeki, le successeur de Mandela, lors de son intronisation à la même secte. Et sachez que la plupart des dirigeants Sud-Africains ont appartenu à cette secte :

http://i43.photobucket.com/albums/e372/tlthe5th/knights/ThaboMbeki.jpg

5. Un timbre a même été sorti à la mémoire de Nelson Mandela. Les citoyens Sud-Africains lambda utilisent ce timbre, mais sont-ils seulement conscients de ce qu’il représente ? :

www.redicecreations.com/winterwonderland/orderstjohnmandela.jpg

6. Cerise sur le gâteau, la liste des personnalités appartenant à cet ordre. Vous trouverez les noms de Thabo Mbeki, Georges Bush, Bill Clinton, Valery Giscar d’Estaing, Tony Blair, Berlusconi, etc.:

a. www.biblebelievers.org.au/kmlst1.htm

b.www.orderofmalta.int/wp-content/uploads/2011/08/Chevalier-de-Malte-château-de-Versailles-Joel-Flescher.jpg


Qu’en pensez-vous la Famille, quelle vision du monde avez-vous à présent? Dans un prochain article, je déconstruirai l’image de Dictateur qu’on a collé à Robert Mugabe. Car l’Occident fonctionne toujours avec les mêmes méthodes : mettre les méchants ou tous ceux qui ont trahi leur peuple en avant, tandis que tous ceux qui ont combattu pour leur peuple, sont salis, insultés, traités de tous les noms et ensuite jetés aux oubliettes de l’Histoire.


Mugabe est tout le contraire de ce Nelson Mandela. Je vous expliquerai pourquoi, dans une prochaine publication. Et c’est la raison pour laquelle quand les médias ont annoncé que ses deux filles le poursuivaient en justice pour une affaire d’argent, il y a 3 semaines, je n’ai rien dit. Car elles seules savent qui était réellement leur père.


Méfiez-vous aussi de ce Martin Luther King et de ce Ghandi que tous les médias occidentaux nous présentent comme les libérateurs de leurs peuples respectifs. Eux aussi, il y a une histoire sécrète derrière eux. Je vous le démontrerai prochainement… promis, juré !

Si vous avez encore un peu de jus, j’ai mis une petite vidéo intitulé « Afrique du Sud: Que la Chasse aux Blancs commence! » qui illustre bien la situation explosive de l’Afrique du Sud dont on nous vend le mirage économique.


Les amis, juste un détail que je n’avais pas précisé. Pour faire simple la richesse en Afrique du Sud est distribuée de cette façon: La minorité Blanche (8% de la population) possède 80% des richesses de ce pays et le reste (les Noirs 79%, les Colorés 8%, les Indiens et Asiatiques 2.5%) doivent se partager les 20% restants. Si vous ne connaissiez pas bien l’Afrique du Sud, voici à quoi elle ressemble.

 

Les Noirs ont conquis le pouvoir politique, mais le pouvoir économique reste aux mains des Blancs.


=>http://4.bp.blogspot.com/-cLnVWHJFp6c/T0Vhyoa5f1I/AAAAAAAAAN0/UYe2Ta2iQM4/s1600/poverty-and-social-unrest-in-south-africa+(1).jpeg

Tout ceci grâce à ce Nelson Mandela!

Par King Shabaka

 Source : http://regardscroises.ivoire-blog.com/tag/nelson+mandela+franc-ma%C3%A7on

 

http://www.chaos-controle.com/archives/2013/12/06/28602610.html

 

 

_____________

 

 

Mandela: chute de l’Apartheid, omissions et mensonges.

           
mandela

 

La mort de Nelson Mandela a déclenché une multitude de louanges unanimes dans les médias et chez les personnalités politiques. Cependant certains faits sont passés sciemment sous silence, quand il ne sont pas totalement déformés.


Beaucoup de responsables politiques occidentaux pleurent aujourd’hui la mort de Mandela et ne tarissent pas de louanges sur sa persévérance et son combat. Cependant, lorsqu’on regarde leurs actes et déclarations des années 1980, on s’aperçoit que leurs discours se sont bien accommodés de l’histoire.

En effet, ce sont ces mêmes pays occidentaux qui ont soutenu le régime de l’apartheid pour des raisons aussi bien économiques que politiques. La liste des multinationales qui se remplissaient les poches grâce à l’apartheid et des politiciens qui soutenaient le système pour d’obscures et inavouables raisons d’anticommunisme serait très longue à établir (1).

Dans les émissions et reportages consacrés à Mandela, la nature de sa lutte est très fréquemment déformée. En effet, d’après les commentateurs, il aurait combattu le régime uniquement par des voies pacifiques. Or, le Congrès National Africain (ANC), dont Mandela était dirigeant, a créé en 1961, en alliance avec le Parti Communiste Sudafricain (PCS), le « Fer de lance de la nation » (Umkhonto we Sizwe)(MK), sa branche armée (2). Mandela et Joe Slovo, secrétaire du PCS, en exerçaient le commandement.

L’Etat sud africain n’a jamais respecté aucune frontière à l’heure d’exporter son régime honni et la répression meurtrière vers les pays voisins, y compris en plein coeur de l’Europe.

Mais il n’aurait jamais osé le faire s’il n’avait pas bénéficié du soutien des pays occidentaux les plus puissants.

C’est ainsi que les services de l’apartheid ont pu, en toute impunité et avec la complicité des services secrets français, assassiner en 1988 à Arcueil en Val de Marne, sous la présidence de François Mitterrand, la représentante de l’ANC en Europe, Dulcie September (3). C’est grâce à l’activité de Dulcie que l’opinion publique française avait découvert la lutte du peuple sud africain pour sa liberté. Mais les services français n’en étaient pas à leur première implication dans des opérations d’appui au système raciste. Déjà en 1978 à Paris, époque de soutien ouvert au régime raciste, sous le gouvernement de Giscard d’Estaing, ils avait été impliqués dans le meurtre d’Henri Curiel, un militant franco-égyptien solidaire de l’ANC (4).

En 1986 aussi, Pierre-André Albertini, un jeune coopérant français accusé de porter des valises pour l’ANC, avait été emprisonné en Afrique du Sud. Rappelons qu’à cette période les Français menaient des affaires florissantes avec le régime sud-africain , y compris dans le domaine du nucléaire (5). M. Stirbois du Front National est allé jusqu’à traiter le jeune Albertini de « terroriste ». Il est vrai que les États Unis et certains pays européens tels que l’Angleterre, ont considéré l’ANC comme une organisation terroriste jusqu’en 2008, la qualifiant d’« organisation communiste » pour, d’après leurs critères, la stigmatiser (6).


En dehors de ses frontières, c’est envers ses propres voisins que le régime raciste sud-africain a commis les forfaits les plus terribles. Depuis 1959, la Namibie a été occupée et colonisée par l’armée sud-africaine. En Mozambique l’apartheid a soutenu une rébellion pro-occidentale. Mais c’est en Angola que le sort des guerres d’agression sud-africaines s’est joué. En effet, l’échec définitif du régime de l’apartheid a débuté par l’écrasante défaite de son armée à Cuito Cuanavale, en Angola en 1988, face aux forces conjointes angolaises du Mouvement pour la libération d’Angola (MPLA), namibiennes de l’Organisation du peuple du sud-ouest africain (SWAPO) et des internationalistes cubains. Et pourtant l’occident n’a pas lésiné sur les moyens militaires accordés à l’armée raciste en lui fournissant 7 bombes atomiques pour les employer contre les coopérants cubains qui lui infligeaient défaite après défaite.

Aujourd’hui, rares sont les médias et commentateurs politiques qui ont bien voulu rappeler l’épopée cubaine en Afrique, qui a permis à la Namibie d’accéder à l’indépendance en 1990, à l’Angola de consolider la sienne, mais qui surtout a fait vaciller les certitudes du régime de Pretoria. Et pourtant la bataille de Cuito Cuanavale a été la plus importante bataille de l’histoire de l’Afrique et, selon Nelson Mandela lui même, elle « fut le point tournant dans la lutte pour libérer le continent et notre pays du fléau de l’apartheid ! ». Mandela a affirmé que« les internationalistes cubains ont apporté une contribution à l’indépendance, la liberté et la justice en Afrique sans précédent » (7).


Après la chute de l’apartheid, et malgré tous les chants des sirènes occidentales, Nelson Mandela ne s’est jamais trompé d’amis et a réservé son premier voyage à l’étranger à l’île de Cuba pour remercier « son frère » Fidel Castro, de l’aide apportée « dans les heures les plus sombres du peuple sud-africain » (8). Des paroles et des actes qui, aujourd’hui, sont passés sous silence afin de cacher d’une part la force de la solidarité internationaliste cubaine et d’autre part, la profondeur de la débâcle de l’impérialisme dans la région.

L’histoire du combat contre l’apartheid nous a appris que la combinaison de toutes sortes de luttes, y compris armée, avec d’actives solidarités internationalistes, peut venir à bout des régimes honnis même lorsqu’ils sont soutenus et protégés par les forces les plus rétrogrades et puissantes de la planète.

J.C. Cartagena et N. Briatte

Notes :

 

(1) http://www.swissinfo.ch/fre/index/Comment_la_Suisse_a_soutenu_laparthe…

http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2013/06/29/la-f…

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/130613-afrique-du-sud-israel

http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_quand-une-certaine-belgique-so…

(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Umkhonto_we_Sizwe

(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Dulcie_September

http://www.liberation.fr/monde/1997/11/13/meurtre-de-dulcie-september-…

http://www.liberation.fr/societe/2000/02/19/des-mercenaires-francais-o…

http://www.lejdd.fr/International/Actualite/Qui-se-souvient-de-Dulcie-…

http://french-colonies-atrocities-in-black-africa.skynetblogs.be/general/

(4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Curiel

http://www.monde-diplomatique.fr/1998/04/PERRAULT/10239

http://blog.mondediplo.net/2008-09-25-Henri-Curiel-la-piste-francaise

http://www.bakchich.info/medias/2008/09/29/et-si-laffaire-henri-curiel…

http://archives.mrap.fr/images/0/0b/Dl77_361aparth.pdf

(5) http://archives.assemblee-nationale.fr/8/qst/8-qst-1987-01-05.pdf

http://archives.mrap.fr/images/0/0b/Dl77_361aparth.pdf

(6) http://www.dhnet.be/actu/monde/mandela-considere-comme-terroriste-par-…

http://archives.assemblee-nationale.fr/8/qst/8-qst-1987-01-05.pdf

(7) http://www.legrandsoir.info/discours-historique-de-nelson-mandela-le-2…

(8) http://piensachile.com/2013/12/nelson-mandela-y-fidel-castro/

 

http://www.mondialisation.ca/mandela-chute-de-lapartheid-omissions-et-mensonges/5360882

 

 

 

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 20:32

 

Les Etats-Unis ont caché des infos cruciales
Les Américains savaient que les jihadistes du Front Al-Nosra sont capables de produire du gaz sarin mais ont ignoré ces renseignements pour mieux accuser le régime syrien dans l'attaque du 21 août.
Voir le diaporama en grand »

Dans un long article publié par la London Review of Books, Seymour Hersh --récompensé dans le passé pour sa couverture du massacre de My Lai pendant la guerre du Vietnam ou encore celle du scandale de la prison d'Abou Ghraïb en Irak-- accuse l'administration Obama de «manipulation délibérée du renseignement» dans l'affaire des armes chimiques syriennes.


Des responsables de l'administration ont fait part de leur scepticisme devant cet article que des journaux américains auraient refusé de publier car ils le jugeaient insuffisamment étayé. Sans aller jusqu'à affirmer que le régime de Bachar al-Assad n'est pas responsable de l'attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas, M. Hersh soutient que Washington a «sélectionné» les informations à sa disposition et passé d'autres sous silence, notamment celles selon lesquelles un groupe de l'opposition syrienne, le Front Al-Nosra, a les moyens techniques pour produire de grandes quantités de gaz sarin.

Rapport top secret


Il évoque notamment un rapport top-secret de quatre pages remis le 20 juin à un haut-responsable de la DIA, l'agence chargée du renseignement militaire, confirmant de précédents rapports sur les capacités d'Al-Nosra, notamment grâce à un de ses membres, Ziyaad Tarik Ahmed, un ancien militaire irakien spécialiste des armes chimiques. «Les renseignements indiquaient clairement que le régime Assad et seulement lui pouvait être responsable de l'attaque à l'arme chimique du 21 août», a maintenu lundi la Direction du renseignement national (ODNI), qui chapeaute les diverses agences de renseignement du pays, dont la DIA.


«Il n'y a pas d'indice à l'appui des allégations de M. Hersh allant dans un sens opposé et la suggestion qu'il y a eu une manoeuvre pour supprimer des renseignements est simplement fausse», a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'ODNI, Shawn Turner. Selon Seymour Hersh, l'administration Obama n'avait pas repéré de signe avant-coureurs d'une attaque malgré la présence de détecteurs à proximité des sites chimiques du régime. Et les accusations de Barack Obama le 10 septembre ne s'appuyaient selon lui pas sur des renseignements interceptés en temps réél mais sur une analyse des communications a posteriori.


«Nous savons que le régime Assad est responsable»


«Ce n'était pas une description des événements spécifiques qui ont mené à l'attaque du 21 août, mais le détail d'un processus que l'armée syrienne aurait suivi pour n'importe quelle attaque chimique», avance le journaliste. Le 10 septembre, dans une allocution solennelle, le président américain avait détaillé les preuves de l'implication du régime.

«Nous savons que le régime Assad est responsable. Dans les jours qui ont précédé le 21 août, nous savons que les personnels chargés des armes chimiques d'Assad préparaient une attaque près d'une zone où ils assemblent le gaz sarin. Ils ont distribué des masques à gaz à leurs hommes», avait-il notamment soutenu.

 

http://www.20min.ch/ro/news/dossier/tunisie/story/Les-Etats-Unis-ont-cache-des-infos-cruciales-22840512

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Réedition enrichie et actualisé du livre « GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE : Dracula contre les peuples » La première édition de cet ouvrage avait permis de révéler au grand public les négociations tenues secrètes sur le Grand Marché Transatlantique. Cette réédition actualisée et augmentée de plus de 65 pages donne des éléments nouveaux sur les débats en cours et comporte un chapitre supplémentaire sur la négociation secrète sur un projet de traité international pour la privatisation des services public. A mettre entre toutes les mains pour que le mouvement de résistance populaire contre le TAFTA mette en échec ces funestes projets. ..................................................................................................................... Je commande « Grand marché transatlantique : Dracula contre les peuples » Au prix de 8€ + 2€ de frais de port par exemplaire (valable uniquement pour la France métropolitaine) Soit 10€ X……………. = …………….€ Nom………………………………………..Prénom…………………………………………… Adresse…………………………………………………………………………………………................................................................................................. Ville……………………………………………………………………................. CP…………………..................................................................................... Téléphone……………………….................................................................. Mail ………...........……………………………………………. ..................................................................................................................... Renvoyer ce bulletin sur papier libre accompagné de votre règlement (chèque à l’ordre de l’Humanité) à : L’Humanité, service de la diffusion militante, 5, rue Pleyel, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis cedex

 

 

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