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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 16:12

 

Sur le toit de McGill. Sur le toit de McGill.

http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2012/10/17/008-agriculture-urbaine-rapport-ocpm.shtml

 

La recherche du sens de la vie, la philosophie, est née en Grèce à une époque déjà dominée par l’argent, l’esclavage et en conséquence, par l’égoïsme, rendu possible par les deux premiers termes.

 

La recherche du sens de la vie  n’avait pas lieu d’être à l’époque où la vie avant un sens : celle des sociétés traditionnelles.

 

Jostein Gaarder, philosophe et historien de idées, dans  son best seller Le monde de Sophie, passe complètement à côté de ce constat. Car son histoire de la philosophie, à l’instar de notre philosophe local ébroïcien Denis Collin, ignore les peuples premiers considérés comme préhistoriques et préphilosophiques et se satisfait au passage de notre mode de vie occidental, industriel, progressiste, pétri de croissance, pour s’engouffrer ainsi dans les pas du Petit bourgeois gentilhomme, faisant de nous, habitants des pays riches, des salauds immoraux qui, jamais, ne baisseront les yeux sur le sang des guerres qui recouvre leurs mains. Ou alors cette lucidité sera exceptionnelle, au détour d’une rencontre improbable avec un Jean Ziegler ou un Thomas Pogge, ce genre de personnages systématiquement ignorés et censurés par les médias dominants.

 

Le retour aux écosystèmes, aux équilibres et à un mode de vie artisanal et concerté, mais libéré des traditions, se fera en empruntant le chemin de la décroissance.

 

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Le 03/09/2013, Christel a envoyé ce lien :
http://www.reporterre.net/spip.php?article4590
Réponse de Noémie :
yep salut à tous

une petite réaction depuis bruxelles à l'article de reporterre, qui me parait bien optimiste sur l'emploi :
ici les initiatives d'agriculture urbaine sont assez avancées (4-5 ans d'existence pour les plus anciennes), je peux vous dire qu'aucune d'elle n'arrive à créer véritablement de l'emploi !

1- on ne trouve pas assez de parcelles d'une taille adéquate (1ha est le seuil admis au dessous duquel on ne peut pas avoir une production suffisante pour être rentable)

2- beaucoup d'entre elles sont polluées et demandent d'énormes investissements de départ

3- les subventions assument parfois 1/2 à 1 poste de travail, mais au bout de 2-3 ans je peux vous dire que la région commence sérieusement à tirer la gueule et à imposer des logiques productivistes très contraires à leurs intentions publiquement affichées.

4- cultiver 1ha tout seul demande un boulot de dingue et on ne trouve pas grand monde pour mener cette vie là en ville. La plupart des cultures fonctionnent avec des bénévoles en formation, qui espèrent tous pouvoir être un jour rémunérés pour ce travail et il y a beaucoup de tensions car c'est extremement difficile. je passe sur la situation de l'emploi à bruxelles qui n'est pas celle de paris

6- Au prix des denrées alimentaires aujourd'hui, il est quasi impossible de rémunérer dignement les heures de travail effectuées (cad au smic), et ça vaut pareil pour les paysans ruraux et pour les urbains. les paysans qui disent être rentables travaillent beaucoup plus que 35 heures évidemment ! il n'y a qu'à voir le kilo de patates bio à 2€ et le temps qu'il faut pour les déterrer, et ça devient assez clair !

7- les amap, faut se rendre à l’évidence, c'est cher par rapport au supermarché, ça ne touche que des gens qui ont du fric (1/4 des bruxellois vivent en dessous du seuil de pauvreté, bon à paris vous avez pas ce pb)

8- le sol, en ville, reste toujours soumis à la pression foncière, ce qui n'est pas le moindre des problèmes

pour ordre de grandeur, à la bibliothèque où nous avons un bon rendement sur 150m²(de cultures, pas de surface globale), on dégage sur une saison (9mois) 1500€ de bénéfice en vendant au prix du bio ! pas de quoi payer même une personne en plus du poste subventionné (10h de travail pris en charge à 100% par la région)
et pour arriver à cette production, on est au moins 1 personne en + de ce poste à travailler 3x par semaine !
par contre on fait de la sensibilisation, des visites, des ateliers payants, et ça nous apporte 2000 € en + , m'enfin bon c'est pas bezef quand même ! ok on profite gratuitement de la production, mais ça ne couvre pas non plus 100% de nos besoins alimentaires, loin de là
pour l'année prochaine, on va fonctionner différemment, mais franchement la question de l'économie de ces pratiques me semble devoir être regardée avec un peu plus de discernement et moins de fantasmes !
il y a d'autres formules que la nôtre mais aucune n'arrive à la rentabilité sans les subventions, même avec des terrains gratuits. et les subventions ne durent pas toujours, vous savez ça

bref, l'agriculture urbaine, c'est bien beau, mais l'aspect le plus intéressant que j'observe à travers cette idée d'agriculture en ville, c'est que ces personnes sont en quelque sorte les relais des vrais paysans, cad ceux des campagnes ! ils relaient leurs luttes et leurs problèmes, sensibilisent les urbains sur ce qu'est la condition paysanne et la réalité effective, concrète de leur travail, ils sont aussi des relais sur la question des semences, les luttes anti-ogm, la vente directe
ils sont aussi des lieux de formation pour certains jardiniers, mais c'est de l'ordre du potager, pas du maraichage !
c'est bien aussi bien sûr, on s'entend
 
Noémie
Ce à quoi Sébastien répond :
hello,
sur le même sujet  :
http://jardinons.wordpress.com/2013/08/18/le-maraichage-en-permaculture-est-viable-economiquement/ ou comment créer un smic sur 1000m2 en permaculture 1500€, sur 150m2, vous en etes pas loin! et en effet, ce qu'il faut compter, c'est d'autres types de benefs
SG

 

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 15:47
http://fsuaixmarseille.blogspot.fr/2013/09/suicide-dun-professeur-du-lycee-artyaud.html

 

Pierre Jacque pointe la responsabilité du ministère

 

En complément de l’article paru hier concernant la rentrée scolaire (voir Rentrée scolaire : Peillon a initié des changements, pas sur l'essentiel - 10 septembre 2013), il faut reproduire le texte laissé par l’enseignant marseillais, Pierre Jacque, qui s’est suicidé la veille de la prérentrée. Il explique sa décision par le fait qu’il ne croyait plus dans son métier. Il a souhaité que sa lettre soit lue au maximum, comme l’indique Eric Conan, sur le site de Marianne, le 7 septembre 2013, sous le titre :


Voilà pourquoi il faut lire la dernière lettre de Pierre Jacque, enseignant de 55 ans au lycée Artaud de Marseille, qui vient de se suicider.

Cette semaine de rentrée des classes a été marquée par le suicide d’un enseignant de 55 ans, mais, curieusement, la presse, qui est toujours à la recherche de sujets et d’angles pour traiter de cette actualité scolaire aussi prévisible que répétitive s’est peu penchée sur ce geste tragique.

On se dit que c’est peut être un sage réflexe, car on le sait, on le répète, un
«suicide-reste-toujours-un-mystère-humain-aux-facteurs-multiples-difficile-à-interpréter».
En l’occurrence ce n’est pas le cas, puisque certains médias nous ont précisé de façon macabre que l’intéressé avait évoqué l’idée de s’immoler devant son établissement ou indiqué qu’il avait laissé une lettre expliquant qu’il ne supportait plus les conditions de son métier, mais sans nous en dire beaucoup plus.  


C’est bien dommage. Car Pierre Jacque (c’est le nom de ce professeur de technologie et d’électronique en STI2G au Lycée Artaud de Marseille) a clairement décidé de son dernier acte et laissé un texte mûrement réfléchi qui constitue un véritable document sur le calvaire de professeurs motivés et conscients de l’état de délabrement de l’institution éducative.

La lecture intégrale de ce long texte kafkaïen vaut beaucoup d’enquêtes et de reportages sur le quotidien des enseignants. En effet, tout y est du naufrage d’une institution: réformes absurdes, improvisées, contradictoires et inapplicables; ravages de l’idéologie des pédagogistes fous, qui ne sévissent pas qu’en Français ou en Maths mais en Electronique également; niveau de plus en plus faible d’élèves de moins en moins maîtrisables; conditions de travail concrètes (salles, matériels) impossibles; programmes technologiques inadaptés au monde économique et à la fameuse «compétitivité», cynisme de la hiérarchie et des inspections qui savent tout mais font tout pour ne pas voir et ne pas faire savoir; trucages des examens pour cacher le désastre; etc.

Dans son bilan, Pierre Jacque n’épargne pas les syndicats dont il dénonce l’inutilité et les complicités et il faut donc rendre hommage à la section du SNES-Aix-Marseille qui a quand même décidé de mettre en ligne sur son site cette lettre adressée à tous ses collègues enseignants. 

Pierre Jacque ayant fait l’effort de réfléchir à cette lettre et à la rédiger pour «
tous ceux que (son) témoignage intéressera», avec peut-être un dernier espoir d’être encore un peu utile, la moindre des choses est de la faire lire au maximum.

 

  A ma famille, à mes proches et à tous ceux que mon témoignage intéressera. 
 
Objet : Evolution du métier d'enseignant. 
 
    Je vous fais part de ma décision de ne pas faire la rentrée scolaire 2013. En effet le métier tel qu'il est devenu au moins dans ma spécialité ne m'est plus acceptable en conscience. Pour éclairer ma décision je vous décris succinctement mon parcours personnel. Je suis devenu ingénieur en électronique en 1982 à l'âge de 24 ans. Ma formation initiale et surtout mon parcours professionnel m'ont amené à exercer dans la double compétence "hard" et "soft". Le métier prenant et difficile m'a toujours convenu tant que j'avais le sentiment de faire œuvre utile et d'être légitime dans mon travail. Passé la quarantaine la sollicitation de plus en plus pressente d'évoluer vers des tâches d'encadrement et le sort réservé à mes ainés dans mon entreprise m'ont incité à changer d'activité. En 1999 j'ai passé le concours du Capet externe de Génie électrique et j'ai enseigné en section SSI et STI électronique. Le choc pour moi fut brutal de constater la baisse de niveau des sections techniques en 18 ans passé dans l'industrie notamment pour la spécialité agent technique (niveau BTS ou DUT suivant les cas). Même si le niveau enseigné était bien bas de mon point de vue, ma compétence était au service des élèves et je me sentais à ma place. Une difficulté était quand même le référentiel applicable (le programme) datant des années 80, ambitieux pour l'époque et en total décalage avec le niveau réel des élèves des années 2000. Une réforme semblait souhaitable pour officialiser des objectifs réalistes et orientés en fonction des besoins du marché du travail.  

    Puis vint la réforme de 2010 mise en place par Luc Chatel et applicable à la rentrée 2011. Pour le coup, le terme réforme est faible pour décrire tous les changements mis en place dans une précipitation totale. L'enseignement des métiers est réduit à peu de choses dans le référentiel de 4 spécialités seulement qui constitue des "teintures" sur un tronc commun généraliste d'une section unique appelée STI2D qui rentre bizarrement en concurrence avec la section SSI. L'électronique disparait purement et simplement. En lieu et place il apparait la spécialité "Systèmes Informatiques et Numériques" (SIN). Cela ne me pose pas de problème personnel, je maitrise bien le domaine et je l'enseigne même plus volontiers que les classiques problèmes de courant de diode ou de montages amplificateurs.  

      Je me pose quand même la question de la compétitivité de notre pays dans le domaine industriel avec un pareil abandon de compétence. La mise en place de la réforme est faite à la hussarde dans un état d'affolement que l'inspection a du mal à dissimuler. Entre temps le gouvernement a changé sans que les objectifs soient infléchis le moins du monde ou qu'un moratoire soit décidé, ne serait-ce qu'à cause du coût astronomique de cette réforme. En effet il aura fallu réorganiser l'implantation de tous les ateliers de tous les lycées techniques de France, abattre des cloisons, en remonter d'autres à coté, refaire tous les faux plafonds, les peintures et renouveler les mobiliers. Ceci est fait à l'échelle du pays sans que la réforme ait été testée préalablement dans une académie pilote.  

    Début 2011, l'inspection nous convoque en séminaire pour nous expliquer le sens et les modalités de la réforme; il apparait la volonté de supprimer toute activité de type cours ce qui est la radicalisation d'une tendance déjà bien marquée. On nous assène en insistant bien que l'élève est acteur de son propre savoir, qu'il en est le moteur. Pour les spécialités, donc la mienne SIN entre autre, cela signifie qu'une partie conséquente de l'activité sera de type projet. A l'époque les chiffres restent vagues, il est question de 50% du temps au moins. La nature des projets, la façon de les conduire, la façon de les évaluer, ne sont pas évoquées et les questions que posent les enseignants à ce sujet restent sans réponses, nous serons mis au courant après la rentrée de septembre.  

    En attendant l'inspection nous fait entièrement confiance pour continuer comme d'habitude. Je fais remarquer qu'il ne faudra pas tarder car nous préparons les élèves au bac en deux ans et que la connaissance des modalités d'examens est incontournable rapidement après la rentrée pour un travail efficace, c'est-à-dire sans perte de temps. Lors de la réunion suivante, après la rentrée 2011, l'inspecteur répond un peu agacé à la même question «que notre travail c'est d'enseigner et que l'évaluation verra après» (sic). En attendant le travail devant élève est commencé et moi et mes collègues travaillons à l'estime. Le manque de matériel se fait cruellement sentir dans mon lycée, les travaux nécessaires ne seront faits qu'à l'été 2012. Lors d'une réunion aux alentours de février il nous est demandé pour la prochaine réunion d'exposer l'état d'avancement de la réforme et si possible les projets envisagés ou mieux déjà mis en œuvre.  

   A ce moment je viens juste de recevoir un premier lot de matériel et je ne dispose du logiciel correspondant que depuis novembre. La pression amicale mais réelle pour commencer les projets va aller augmentant. J'ai un groupe de 16 élèves et un autre de 15 dans une salle qui est déjà trop étroite pour recevoir proprement 14 élèves en travaux pratiques et avec un matériel réduit qui ne me permet qu'un choix très restreint de sujets. La phase passée en projet sera cauchemardesque pour l'enseignant et la fraction d'élèves sérieux. Le dernier mois de cette année de première sera passé en activités plus classiques. A la rentrée 2012 les élèves sont maintenant en terminale, j'ai les tables de travail prévues dans une salle provisoire de 80 m2 au lieu des 140 m2 prévus. Il est difficile de bouger, le travail en travaux pratiques reste possible et je couvre ainsi la partie communication réseau de référentiel au moyen d'un logiciel de simulation. Je ne dispose pas du matériel support. On me bricole une salle de 150 m2 à partir de deux salles de cours séparées par un couloir et j'attaque les projets dans ces conditions. Le couloir sera abattu aux vacances de février. 

     Pendant ce temps nous avons appris que la note du bac porterait uniquement sur le projet final est que la note serait constituée de deux parties égales, une attribuée par un jury en fin d'année suite à une soutenance orale avec support informatique, l'autre attribuée par l'enseignant de l'année au vu du travail fourni par les élèves. Les critères d'évaluation portent principalement sur la gestion de projet et la démarche de développement durable. Il est explicitement exclu de juger les élèves sur les performances et la réussite du projet. Ceci appelle deux remarques. La première est que les critères sont inadaptés, les élèves sont incapables de concevoir et même de gérer un projet par eux-mêmes. De plus la démarche de développement durable est une plaisanterie en spécialité SIN où l'obsolescence programmée est la règle.

Comment note-t-on alors les élèves ? A l'estime, en fonction de critères autres, l'inspection le sait mais ne veut surtout pas que la chose soit dite. Du coup cette note relève "du grand n'importe quoi" et ne respecte aucune règle d'équité. Elle est attribuée par un enseignant seul qui connait ses élèves depuis au moins un an et compte coefficient 6 ce qui écrase les autres matières. Cela viole l'esprit du baccalauréat dans les grandes largeurs. Je considère que ceci est une infamie et je me refuse à recommencer. L'ensemble du corps inspectoral est criminel ou lâche ou les deux d'avoir laissé faire une chose pareille. Cette mécanique est conçue dans une idée de concurrence entre les enseignants mais aussi entre les établissements pour créer une dynamique de très bonnes notes à l'examen y compris et surtout si elles n'ont aucun sens. Vous avez l'explication des excellents résultats du millésime 2013 du baccalauréat au moins pour la filière technologique. Cela fait plus d'un an que je me plains à mon syndicat de cet état de fait. Pas un seul compte-rendu ni localement sur Marseille ni à un plus haut niveau n'en fait mention. Je suis tout seul à avoir des problèmes de conscience. Ou alors le syndicat est activement complice de l'état de fait, le responsable local me dis : «Mais non Pierre tu n'es pas tout seul». En attendant je ne vois aucune réaction et ce chez aucun syndicat.  

    Que penser ? Soit nous sommes muselés, soit je suis le dernier idiot dans son coin. De toute façon je n'accepte pas cette situation. Je pense au niveau toujours plus problématique des élèves, autrefois on savait parler et écrire un français très convenable après 5 ans d'étude primaire. Aujourd'hui les élèves bacheliers maitrisent mal la langue ne savent plus estimer des chiffres après 12 ans d'études. Cherchez l'erreur. La réponse de l'institution est: «Oui mais les élèves savent faire d'autres choses». Je suis bien placé dans ma spécialité pour savoir que cela n'est pas vrai ! Les élèves ne maitrisent rien ou presque des techniques numériques d'aujourd'hui. Tout ce qu'ils savent faire est jouer et surfer sur internet. Cela ne fait pas une compétence professionnelle.  

   Les médias nous rabattent les oreilles sur la perte de compétitivité du pays en laissant entendre que le coût du travail est trop élevé. Cette présentation pèche par une omission grave. La réalité est que le travail en France est trop cher pour ce que les travailleurs sont capables de faire véritablement. Et là la responsabilité de l'Education nationale est écrasante. Qui osera le dire ? J'essaye mais je me sens bien petit. J'essaye de créer un maximum d'émoi sur la question.  

   J'aurais pu m'immoler par le feu au milieu de la cour le jour de la rentrée des élèves, cela aurait eu plus d'allure mais je ne suis pas assez vertueux pour cela. Quand vous lirez ce texte je serai déjà mort. 
 
Pierre Jacque  
Enseignant du lycée Antonin Artaud à Marseille

 

http://mrc53.over-blog.com/article-il-ne-comprenait-pas-l-evolution-du-metier-un-enseignant-s-est-suicide-120003930.html

 

 


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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 14:49

 

 

Pourquoi la Syrie indispose les maîtres du monde

 

Si on veut en découdre avec Damas, ce n’est donc ni pour la beauté du geste, ni pour appliquer la loi internationale. C’est uniquement pour défendre de puissants intérêts géopolitiques au cœur d’une région cruciale pour l’avenir énergétique de la planète.


obama_hollande_cameron_bachar_assad.jpg
 

Hormis une poignée de naïfs, qui croit sincèrement que l’intervention annoncée contre la Syrie est dictée par des considérations morales et vise à défendre les droits de l’homme ? L’émotion sur commande ne doit pas faire illusion : ceux qui versent des larmes de crocodile sur les victimes du régime trouvent des circonstances atténuantes aux exactions de la rébellion. Quand on prétend punir les crimes des uns tout en donnant leur absolution à ceux des autres, l’invocation morale se discrédite elle-même.


La référence à de nobles principes est suspecte si elle s’accompagne de mensonges éhontés. Comme si le principal mouvement armé de l’opposition n’était pas notoirement affilié à « l’Emirat islamique en Irak et au Levant » (branche irakienne de l’organisation fondée par Ben Laden), John Kerry a osé nier, devant les congressistes, la présence d’Al-Qaida en Syrie. Qu’une telle énormité puisse être proférée sans soulever un tollé en dit long sur le conditionnement des esprits.


Mais une intervention militaire contre Damas ne relèverait pas seulement d’une morale à géométrie variable. Faute d’un mandat explicite de l’ONU, elle serait aussi totalement illégale. En l’absence de légitime défense (la Syrie n’attaque personne), seul le Conseil de sécurité des Nations Unies peut autoriser le recours à la force, ce qu’il ne fera pas. Et l’invocation d’une « responsabilité de protéger » les populations civiles, selon une jurisprudence utilisée lors du précédent libyen, serait frappée de nullité hors de ce cadre légal.

Si on veut en découdre avec Damas, ce n’est donc ni pour la beauté du geste, ni pour appliquer la loi internationale. C’est uniquement pour défendre de puissants intérêts géopolitiques au cœur d’une région cruciale pour l’avenir énergétique de la planète. Damas n’encourt pas les foudres occidentales pour ses violations supposées des droits de l’homme, mais pour sa fidélité au nationalisme arabe. Le véritable péché de la Syrie, c’est qu’elle dresse un obstacle stratégique, depuis dix ans, sur la voie de l’hégémonie américano-sioniste au Proche-Orient.


Le régime syrien, en effet, est au cœur d’une vaste alliance réunissant les forces qui s’opposent, simultanément, à la domination américaine et à l’expansion israélienne. Depuis la soumission de ses anciens alliés ou rivaux dans la région, la Syrie demeure le seul Etat arabe à être resté debout, refusant tout compromis avec Israël tant que le Golan ne lui aura pas été restitué conformément au droit international. Décidé à recouvrer son intégrité territoriale, le régime baasiste fonde sa légitimité sur cette intransigeance patriotique.


Mieux encore, il a cristallisé autour de lui un arc de la résistance à l’hégémonie américano-israélienne : Hamas-Hezbollah-Damas-Téhéran. Cauchemar des faucons occidentaux, cet arc de la résistance fut auréolé en 2006 d’une double victoire. Il remporta d’abord une victoire politique avec le succès électoral du Hamas en Palestine, signant la fin de l’hégémonie d’une OLP convertie aux bienfaits de la collaboration. Puis il engrangea une victoire militaire inattendue, lorsque le Hezbollah mit en déroute un envahisseur israélien pourtant déterminé à l’éradiquer du Liban. La première victoire signifiait à Israël que le peuple palestinien ne se résignait pas à son sort ; la seconde, que le peuple libanais n’acceptait pas le retour de l’occupant.


Parce qu’elle est un carrefour stratégique, la Syrie est le maillon central de la chaîne qui relie les résistances arabes à leur allié iranien. Se substituant aux Etats arabes complices (pétromonarchies), soumis (Egypte, Jordanie) ou vaincus (Irak), l’Iran a procuré une profondeur stratégique aux contestataires de l’ordre régional. Et Téhéran a trouvé à Damas un précieux allié pour des raisons géographiques (la Syrie est une voie de passage entre l’Iran et le Hezbollah), politiques (Damas et Téhéran ont les mêmes adversaires) et religieuses (proximité entre les confessions chiite et alaouite).


Non seulement la Syrie de Bachar Al-Assad demeure intraitable sur son intégrité territoriale, mais elle appuie les deux principaux mouvements de résistance à l’occupation israélienne : Hamas et Hezbollah. Les armes qui ont vaincu les chars de Tsahal au sud-Liban en août 2006, comme le rappelait il y a peu le chef de l’organisation chiite, sont des armes syriennes. Et il n’y a rien de surprenant à ce que les combattants du Hezbollah soient venus prêter main forte à l’armée arabe syrienne, en mai 2013, pour chasser les forces takfiristes de la ville frontalière de Qoussair.


C’est cette conjoncture qui fournit au camp belliciste, en Occident, de multiples raisons de vouloir en finir avec la Syrie. Sous le règne de George W. Bush, les faucons de Washington rêvaient déjà d’abattre ce régime ombrageux. Doublée d’une guerre régionale et internationale par procuration, la guerre civile actuelle procure à leurs héritiers le prétexte idéal pour mettre un terme à cette anomalie que constitue un régime arabe qui ne transige pas avec sa souveraineté et soutient la résistance.


Le véritable drame de la Syrie, c’est qu’elle indispose les maîtres du monde. Enfant terrible du nationalisme arabe, elle est le dernier vestige d’une époque où Nasser et le parti Baas inspiraient la lutte contre l’impérialisme et le sionisme. Sous l’emprise d’un régime autoritaire qui a sa part de responsabilité dans le chaos actuel, elle n’en est pas moins debout, rétive à une capitulation à laquelle de grands pays arabes se sont résignés, murée dans une opposition farouche aux diktats de l’hyperpuissance mondiale.


En éliminant la Syrie, les bellicistes occidentaux entendent faire sauter le dernier verrou qui s’oppose à l’alignement du Proche-Orient sur les intérêts israélo-américains. Mais les plus avisés des opposants syriens sont les premiers à redouter l’effet dévastateur d’une intervention punitive. Car elle serait le prélude à de nouveaux massacres. Et quel que soit l’avenir du régime, c’est la nation syrienne tout entière qui serait victime de l’agression étrangère.

 

 

oumma.com › International

 

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hollande en Syrie

http://satirique.canalblog.com/archives/2013/08/28/27911213.html

L'ancien ambassadeur Charasse raille la politique syrienne de Hollande

Cette lettre n’a pas été adressée au président de la République


 

Pierre Charasse est un diplomate de carrière (1972-2009), qui a occupé différents postes dans les Ambassades de France en Union Soviétique, à Guatemala, à Cuba (1973-1983), au Mexique (1989-1993). Conseiller technique au cabinet de Claude Cheysson, Ministre des Relations Extérieures et Pierre Joxe, Ministre de l’Intérieur (1984-86). Consul Général à Naples (1986-1989), Barcelone (1996-2000). Ambassadeur en Uruguay (1993-1996), au Pakistan (2003-2005) et au Pérou (2005-2008). Ambassadeur Itinérant chargé de la coopération Internationale contre la criminalité organisée et la corruption (2000-2003). Chef de la délégation française à la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères (2000-2001), au Xème Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale (2001), à la Commission des Stupéfiants (2001-2002). Secrétaire Général de la Conférence ministérielle “Les routes de la drogue de l’Asie centrale à l’Europe” (2003). Observateur du Gouvernement français au 1er et 2ème “Forum Social Mondial” (Porto Alegre). Membre du Conseil des Affaires Etrangères (2008-2009).

A effectué de nombreuses missions officielles en Europe, Asie, Afrique et Amérique latine. Pierre Charasse vit actuellement au Mexique.


Voir La Tour de Babel -La Torre de Babel | analyse critique de la mondialisation.

 

C’est en tant que Français de l’étranger, contribuable et électeur, que l’ancien ambassadeur a écrit une lettre - datée du 2 septembre 2013 - au président de la République française, mais sans lui adresser. Elle a été publiée par Mémoire des luttes, la Lettre d’information n° 36, septembre 2013.


 

 

Mexico, le 2 septembre 2013

 

Monsieur le président de la République, dans l’épreuve que subit actuellement l’humanité du fait de la présence d’armes chimiques en Syrie, vous avez pris la tête d’un grand mouvement mondial au nom de « l’obligation de protéger  » les populations civiles menacées. Vous avez très bien expliqué dans votre discours du 27 août devant vos ambassadeurs que c’était là la vocation de la France, comme elle l’a fait en Libye récemment, et qu’elle ne manquerait pas à son devoir. Votre détermination exemplaire devrait rapidement convaincre vos partenaires européens flageolants et les opinions publiques pleutres, en France, en Grande Bretagne, aux États-Unis et partout dans le monde, du bien-fondé d’une intervention militaire chirurgicale en Syrie.

 

Naturellement, comme vous l’avez rappelé le 27 août, « l’obligation de protéger » s’inscrit dans une démarche très réglementée par les Nations unies et incombe en premier lieu aux États concernés : protéger leur propre population. En cas de défaillance de leur part, c’est au Conseil de sécurité qu’il appartient de décider des modalités de mise en œuvre de ce principe. Sous votre conduite, la France s’honorera si elle fait respecter à la lettre cette avancée importante du droit international. Je suis sûr que le président Poutine sera sensible à vos arguments tout comme le président Xi Jiping et qu’ils ne feront pas obstacle à vos projets en opposant un veto au Conseil de sécurité. Peu importe que l’objectif final soit encore un peu flou, ce qui compte c’est la défense énergique de principes clairs.

 

De même, je suis sûr que d’autres pays suivront la France dans son intention de livrer des armes aux rebelles syriens, malgré les risques que cela comporte. M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, a annoncé qu’il exigerait des destinataires des armes françaises qu’ils signent un « certificat d’utilisateur final ». Avec une telle fermeté, nous aurons l’assurance que nos armes ne tomberont pas entre les mains des combattants djihadistes du Front Al-Nosra-Al Qaida, qui font partie de la Coalition rebelle (encore très hétéroclite mais que avez le mérite de vouloir unifier, bon courage !) et ne se retourneront pas contre les pays occidentaux qui les ont aidé ou leurs rivaux au sein de la Coalition, voire des populations civiles.

 

Nous voilà rassurés. Al Qaida devrait comprendre le message fort que vous lui envoyez. Il est important de bien expliquer que notre ennemi reste le terrorisme international, même si de temps en temps, il faut se montrer pragmatique, comme disent nos amis anglo-saxons, et tendre la main à ceux qui veulent notre perte. Ceux-ci ne devraient pas être insensibles à nos gestes amicaux. Vos services devraient pouvoir sans peine démentir l’information diffusée par l’agence Associated Press selon laquelle des armes chimiques livrées par notre allié l’Arabie saoudite (le prince Bandar Bin Sultan, chef des services saoudiens de renseignement) au Front Al-Nosra-Al Qaida auraient été manipulées maladroitement par ces apprentis-sorciers.

 

Une fois ce point éclairci, vous aurez les mains libres pour agir sur la base des informations fournies par les États-Unis et Israël qui ont toute votre confiance. Toutefois, il ne serait pas inutile d’éviter que se reproduise le scénario de 2003 aux Nations unies lorsque Colin Powell a exhibé des photos truquées et un flacon de poudre de perlimpinpin comme preuves irréfutables de la présence d’armes de destruction massive en Irak ! Principe de précaution élémentaire. On vous fait confiance, c’est la crédibilité de la France qui est en jeu.

 

Quand aux objectifs militaires de cette opération, il paraît évident qu’ils doivent être en priorité de détruire, par des moyens aériens, les dépôts d’armes chimiques sans les faire exploser au nez de la population civile, ce qui serait un véritable désastre, et de neutraliser tous les engins qui permettent leur utilisation (missiles, chars, lance-roquettes etc.), sans mettre en péril la vie de nos soldats sur un terrain incertain. Si les Américains ont du mal à identifier les cibles, les services français de renseignement se feront un plaisir de leur fournir toutes les informations dont ils disposent, de telle sorte que l’opération soit courte et cinglante et que grâce à vous, les armes chimiques soient définitivement éradiquées de la planète.

 

Les populations que nous allons protéger auront un prix à payer pour le service rendu et doivent accepter d’avance les quelques centaines ou milliers de morts que peuvent provoquer les effets collatéraux de cette opération et leurs conséquences en cascade. Mais c’est pour leur bien. Si vous prenez la tête de la manœuvre à la place de vos collègues Obama et Cameron, qui semblent rétro-pédaler avant même que le coup d’envoi ait été donné, Bashar Al Assad comprendra très vite à qui il a affaire. L’Occident ne doit pas mollir, ce serait un mauvais signal au reste du monde, on compte sur vous pour tenir la barre fermement.

 

Lorsque cette mission humanitaire sera terminée et que Bashar Al-Assad aura fait amende honorable après la tripotée qu’on va lui mettre tout en le laissant au pouvoir, vous aurez la satisfaction d’avoir contribué à appliquer en Syrie la théorie du « chaos constructif » élaborée par des « Think-tanks » américains à l’époque de George Bush, en espérant que les grandes entreprises américaines, principales bénéficiaires du chaos, auront la bonté de laisser aux entreprises françaises la possibilité de tirer quelques avantages du désordre institutionnalisé qui a désormais vocation à se substituer à des Etats forts, comme c’est le cas en Irak ou en Libye. Quelques contrats pétroliers feraient bien l’affaire de nos grands groupes.

 

Après cette victoire pratiquement acquise d’avance, il vous appartiendra de porter ailleurs le message humanitaire universel de la France. Les crises sont nombreuses dans le monde, la liste des dictateurs sanguinaires est longue, et des millions d’hommes, de femmes et d’enfants attendent avec joie que la France puisse les protéger comme elle s’en est donnée la mission. On pense toujours à l’Afrique qui arrive au premier rang de nos préoccupations. Mais il y a le feu dans de nombreuses régions du monde. Une intervention humanitaire en Palestine serait la bienvenue, vous y songez certainement.

 

Au Mexique, on estime à 70 000 les morts provoqués par la violence des groupes criminels et des forces de sécurité et 26 000 disparus durant de sexennat du président Felipe Calderón (2006-2012). Après la première année du mandat du président Enrique Peña Nieto, on dénombre déjà 13 000 morts. En toute logique, avec de tels chiffres, la population civile mexicaine devrait être éligible aux bénéfices du programme « obligation de protéger » concocté par la « communauté internationale », même si celle-ci se réduit aujourd’hui à la France seule. Au point où nous en sommes, il faut bien qu’un pays se dévoue pour être l’avant-garde agissante d’une communauté internationale amorphe et irresponsable, « ensemble gazeux et incertain » comme a dit Hubert Védrine à propos de l’Union européenne. Mieux vaut être seul que mal accompagné. S’agissant du Mexique, on pourra tirer les leçons de l’intervention militaire française de 1862 et ne pas répéter l’erreur qui a conduit à la déconfiture les armées de Napoléon III : déclencher des opérations militaires injustifiées et lointaines qui dépassent nos forces.

 

Pour cela il faudra, mais vous l’avez évidement prévu, programmer davantage de moyens budgétaires, par exemple pour la construction de nouveaux porte-avions nucléaires, les avions et missiles qui vont avec. Le « Charles de Gaulle » rend de brillants services lorsqu’il n’est pas immobilisé dans nos arsenaux pour de trop longues périodes de révision, mais il aura du mal à répondre seul à toutes les demandes d’intervention, surtout lorsqu’il devra croiser dans des mers lointaines, exotiques et dangereuses. Je suis sûr que vous saurez persuader nos compatriotes que dans les circonstances actuelles, le monde occidental, pour poursuivre sa mission civilisatrice, pilier de la globalisation, devra s’en donner les moyens budgétaires.

 

On se souvient des contraintes qui ont empêché les forces françaises de frapper encore plus massivement la Libye. Leurs stocks de missiles se sont rapidement épuisés et le budget de la Défense n’avait pas prévu que l’abominable Khadafi, pourtant ami intime de votre prédécesseur, serait aussi peu sensible à nos problèmes budgétaires en opposant une résistance aussi farouche qu’inutile. La population, si elle est bien informée, acceptera certainement de bon gré l’augmentation des impôts et les coupes dans les dépenses publiques, notamment sociales, comme les bourses scolaires pour les français de l’étranger, ainsi que la réduction des moyens du réseau diplomatique, consulaire, éducatif et culturel français dans le monde si c’est le prix à payer pour que la France garde son statut de grande puissance mondiale. Tout est question de pédagogie.

 

Monsieur le président, vous n’êtes pas sans savoir que nos amis et alliés américains n’ont pas toujours une très bonne image dans le monde. La France, avec les présidents De Gaulle, Mitterrand et Chirac, a joui d’un grand prestige international, justement parce ce qu’elle parlait d’une voix différente de celle de ses alliés occidentaux. Le président Sarkozy a mis fin à cette tradition diplomatique, pensant que la France avait tout intérêt, dans le contexte de la mondialisation et face à la montée en puissance de nouveaux acteurs, à se fondre dans « la famille occidentale » et à réintégrer l’appareil militaire de l’OTAN, c’est-à-dire à mettre ses forces conventionnelles sous le commandement américain.

 

« O tempora ! O mores !  » comme a dit Ciceron en son temps. Mais vos ambassadeurs ont déjà dû vous signaler que dans de nombreux pays, la France est désormais perçue comme un relais servile de la politique américaine. Des épisodes récents, comme l’affaire Snowden avec l’interception du président bolivien Evo Morales lors de son survol de l’Europe, ont pu donner cette impression fâcheuse, mais je suis convaincu que vous n’aurez aucun mal à persuader vos interlocuteurs du monde entier que cette perception est erronée, car c’est en toute indépendance que vous avez confirmé l’ancrage de la France dans sa « famille occidentale ».

 

Enfin, je pense que vous avez réfléchi à la meilleure manière de protéger les populations mondiales des catastrophes humanitaires provoquées par le capitalisme mafieux et prédateur à l’origine des dernières crises économiques et financières. Il est probablement dans vos intentions de proposer à vos collègues du G7 et du G20 que vous allez rencontrer au Sommet de Saint-Pétersbourg de changer de cap pour mettre fin à l’économie-casino et à l’empire de la finance sans contrôle. L’opinion publique mondiale, les chômeurs en Grèce, au Portugal, en Espagne, en France et ailleurs, apprécieraient vraisemblablement des frappes chirurgicales sur le FMI, la Banque centrale européenne, la City de Londres, quelques paradis fiscaux « non-coopératifs » ou d’improbables agences de notation qui font plier les gouvernements.

 

Une telle cohérence dans l’application de « l’obligation de protéger » honorera la France et son président. En continuant sans relâche sur cette voie et en défendant comme vous le faites le droit international et les normes fixées par les Nations unies, il ne fait aucun doute qu’avant la fin de votre mandat vous rejoindrez votre collègue et ami Barack Obama dans le club très sélect des Prix Nobel de la paix. Vous l’aurez bien mérité.


Veuillez agréer, Monsieur le président, l’assurance de ma très haute et respectueuse considération.

 

mrc53.over-blog.com/article-l-ancien-ambassadeur-charasse-raille-la-pol.

 

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Syrie : La France fait profil bas. Hollande s'adresse aux Français vendredi 

 

François Hollande et Laurent Fabius

 

Après le sommet du G20 à St-Petersbourg, qui a été dominé par des divergences aiguës entre la Russie et les États-Unis sur la guerre en Syrie, le président François Hollande a annoncé vendredi qu'il s'adresserait aux Français cette semaine au sujet de la participation française à la guerre.

Il a déclaré : « Lorsque le congrès [américain] aura voté - je pense jeudi ou vendredi - et lorsque nous aurons le rapport des inspecteurs, sans doute à la fin de la semaine, à ce moment-là, il y aura une décision à prendre y compris après une éventuelle saisine des Nations unies […] j'aurai à ce moment tous les éléments me permettant de m'adresser aux Français pour leur dire la décision que j'aurai choisie pour la France. »

La volte-face soudaine de Hollande sur la question d'une enquête de l'ONU sur l'attentat du 21 août à Ghouta témoigne du mépris du gouvernement français pour l'enquête de l'ONU à Ghouta et pour la vérité sur ce qui s'y est passé. Son changement d'attitude n'est qu'une manœuvre politique pour renforcer le soutien de la population en faveur de la course impopulaire à la guerre contre la Syrie du gouvernement du Parti socialiste français (PS).

Au début, Hollande avait demandé en toute urgence une attaque contre la Syrie, tout en insistant sur l'idée qu'il n'était pas nécessaire d'attendre le rapport des inspecteurs de l'ONU sur l'attaque de Ghouta. Washington, Londres, et Paris envisageaient de se servir de l'attaque de Ghouta comme d'un prétexte pour déclencher rapidement une guerre contre le régime syrien au mépris de l'opinion publique. Ils n'avaient par conséquent aucun intérêt à enquêter sur cette attaque.

Mais la course à la guerre des puissances de l'OTAN a rencontré un premier obstacle lorsque le parlement britannique a voté contre une intervention militaire, ce qui prouve qu'ils n'avaient aucun fait établi pour étayer leurs accusations selon lesquelles le président syrien Bashar el-Assad avait mené cette attaque.

Quand le gouvernement Obama a décidé de retarder son assaut contre la Syrie jusqu'après un vote sur la guerre au Congrès américain, Hollande a été contraint de suspendre lui aussi son action militaire. Cela a démenti encore plus le mensonge qui prétendait que l'assaut franco-américain contre la Syrie consisterait en quelques frappes « limitées ». La France n'a pas attaqué la Syrie toute seule précisément parce qu'elle n'a pas les capacités militaires pour mener le type de campagne de bombardement massif et d'intervention que Washington et Paris préparent au Moyen-Orient.

Sous la pression des partenaires de la France au sein de l'Union européenne (UE), qui ont signé une résolution samedi à Vilnius qui indiquait leur soutien pour une éventuelle frappe militaire, mais qui ont également demandé à l'ONU de lui fournir une couverture politique en publiant d'abord son rapport sur Ghouta, Hollande a alors changé sa position sur l'ONU.

Hollande a laissé entendre que le rapport de l'ONU va confirmer l'usage des armes chimiques par le régime d'Assad : « il y a bien eu usage des armes chimiques le 21 août, tous les indices étaient concordants, l'ONU doit en apporter confirmation. »

Le gouvernement de Hollande se prépare à se servir des conclusions de l'ONU sur le fait que des armes chimiques ont été utilisées pour affirmer que c'est le régime d'Assad qui s'en est servi et que la guerre est nécessaire. En fait, l'opposition soutenue par les occidentaux et liée à Al Qaïda détient des armes chimiques, et il est probable que l'attaque de Ghouta ait été menée par ces forces, qui étaient en train de perdre la bataille, afin de fournir un prétexte à une intervention militaire des grandes puissances. (Lire : Un reportage associe l’attaque au gaz à Ghouta à l’opposition syrienne qui est soutenue par les Etats-Unis).

Si les sondages officiels montrent que les deux tiers de la population française s'opposent à la guerre contre la Syrie, le gouvernement Hollande minimise les implications à grande échelle d'une telle guerre. Hollande préfère présenter cette guerre comme étant conçue pour « punir le régime et en aucune façon porter le conflit au-delà de la Syrie. »

L'affirmation que l'action militaire ne vise qu'à faire respecter une interdiction des armes chimiques est un mensonge. La France s'aligne sur les préparatifs de Washington en vue d'une guerre massive visant à détruire le régime d'Assad en Syrie et à le remplacer un régime de pantins soutenus par l'occident. Une telle guerre entraînerait les alliés de la Syrie en Iran et au Liban, et peut-être même la Russie, à s'opposer à l'assaut franco-américain au Moyen-Orient.

Quel que soit le résultat final du vote au Congrès américain et du rapport de l'ONU, les gouvernements de Obama et Hollande envisagent d'aller de l'avant avec leur projet de guerre majeure, en s'appuyant sur les mêmes méthodes que Washington avait utilisées pour lancer la guerre d'Irak, il y a dix ans : des mensonges sur les armes de destruction massives.

La décision de Hollande d'entraîner la France dans une guerre majeure au mépris de l'opinion publique et en violation du droit international montre l'absence de toute base sociale en faveur des droits démocratiques parmi la classe dirigeante française. (..)

Kumaran Ira

 

http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-12468.html#.UjL4YRdBbXg.twitter

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INTERVIEW D’AL-ASSAD A CBS TV : « ATTENDEZ-VOUS A TOUT EN CAS D'ATTAQUE CONTRE LA SYRIE »


Mardi 10 Septembre 2013


INTERVIEW D’AL-ASSAD A CBS TV : « ATTENDEZ-VOUS A TOUT EN CAS D'ATTAQUE CONTRE LA SYRIE »
PCN-TV pour Syria Committees – Comités Syrie
avec CBS - TV Syria - PCN-SPO / 2013 09 09 /
https://www.facebook.com/PCN.NCP.TV  
https://vimeo.com/pcntv
 
« Attendez-vous à tout en cas d'attaque contre la Syrie », prévient Al-Assad.
Le président syrien adresse cette mise en garde à Washington, qu'il enjoint de fournir des preuves pour étayer ses accusations à l'encontre de Damas ...
 
Film / English sound + sous-titres français / sur :
https://www.facebook.com/photo.php?v=174657306054435
 
Bachar al-Assad a prévenu lundi les Américains que s’ils frappaient la Syrie, ils «en paieraient le prix», soulignant que la situation pourrait devenir imprévisible dans une région «perpétuellement au bord de l’explosion».
 
 «Vous devez vous attendre à tout» en cas d’attaque, a lancé Bachar al-Assad lors d’un entretien télévisé diffusé par CBS. «Le gouvernement (syrien) n’est pas le seul acteur dans la région. Il y a différentes parties, différentes factions, différentes idéologies», a-t-il ajouté : «Si vous n’êtes pas prudents, vous en paierez le prix. (...) Il est difficile de prévoir ce qui va se passer. C’est une région perpétuellement au bord de l’explosion».
 
Interrogé sur l’éventuelle utilisation d’armes chimiques, le président syrien a refusé de l’exclure - sans dire toutefois clairement si son régime en ferait usage : «Cela dépend. Si les rebelles, des terroristes dans la région ou tout autre groupe en possèdent, cela pourrait arriver. Je ne suis pas devin, je ne peux pas vous dire ce qui va arriver.»
 
Le président syrien a également appelé les élus américains - qui doivent se prononcer prochainement sur une résolution autorisant des frappes en Syrie - à «demander à l’administration ses preuves» sur l’attaque chimique du 21 août. «Soyez transparents», a-t-il lancé. «Le monde entier est déçu par l’administration» Obama, a poursuivi Bachar al-Assad, assurant qu’elle n’avait pas «le plus petit morceau de preuve» : «Nous espérions qu’elle serait différente de l’administration Bush.»
 
«Dans cette affaire, Kerry n’a présenté aucune preuve», a estimé Assad, évoquant également les éléments présentés par Colin Powell, alors secrétaire d’Etat, censés prouver la présence d’armes de destruction massive en Irak avant l’invasion du pays en 2003. «Dans la zone où on dit que le gouvernement a utilisé des armes chimiques, nous n’avons que des vidéos, des photos et des allégations. Nous n’y étions pas. Nos forces, notre police ne pensent pas la même chose», a-t-il lancé : «Comment parler de quelque chose sans y avoir assisté ? (...) Notre gouvernement ne parle que quand il a des preuves.»
 
«Les Russes ont des preuves totalement différentes, selon lesquelles les missiles ont été lancés de zones contrôlées par les rebelles», a-t-il également poursuivi. «Le Congrès (américain) va voter dans quelques jours, et je crois que le Congrès est élu par le peuple pour le représenter. Les élus devraient donc se demander : "Qu’apportent les guerres à l’Amérique ?" Rien. Aucun gain politique, aucun gain économique, et pas une bonne réputation», a ajouté le président syrien : «C’est une guerre qui va contre les intérêts de l’Amérique. Pourquoi ? C’est une guerre qui va aboutir à soutenir Al-Qaeda et les gens qui ont tué des Américains le 11-Septembre.»
 
PCN-TV & PCN-SPO / CBS
_____________________________
 
http://www.syria-committees.org/
http://www.scoop.it/t/pcn-spo
http://www.alterinfo.net/INTERVIEW-D-AL-ASSAD-A-CBS-TV-ATTENDEZ-VOUS-A-TOUT-EN-CAS-D-ATTAQUE-CONTRE-LA-SYRIE_a94672.html

  Syrie détruite

 

Syrie-detruite-par-Occident.jpg

 

 Pas de bombardements de la Syrie, pétition
 
NON à une intervention militaire.
OUI à une solution politique

Cette lettre, adressée à François Hollande, exprime le sentiment de Français consternés par l’attitude belliciste du gouvernement de François Hollande à l’égard de la Syrie, le rôle actif de la France dans sa déstabilisation en soutien aux groupes rebelles intégristes et sa persistance à pousser, tout au long des différentes étapes du conflit, les Etats-Unis à intervenir militairement, et à incriminer le gouvernement de Damas alors qu’il n’y a eu à ce jour aucune preuve que la responsabilité lui incombe. [Silvia Cattori]*



11 septembre 2013
Pétition adressée à François Hollande, son gouvernement et le Parti socialiste

Pas de bombardements de la Syrie


Monsieur François Hollande, représentant du Parti socialiste, a été élu président de la république française avec 51,64% des suffrages exprimés car il se prévalait de valeurs différentes de celles du président sortant. Or, non seulement il marche sur les pas de ce dernier, mais en plus il s’efforce de le devancer. Il pousse la France et l’Europe à la guerre contre le gouvernement syrien sans avancer la moindre preuve de l’usage par ce dernier de substances chimiques et ceci aux dépens des intérêts de la France et au mépris de l’opinion de la majorité des Français. Quels intérêts défend-il dans cette histoire ?

Nous n’avons pas oublié les mensonges qui ont justifié les guerres précédentes (l’incident du Golfe du Tonkin, Kosovo, Irak, Libye, le prétendu génocide du Darfour pour envahir le Soudan…) et nous n’éprouvons que répulsion à l’égard du matraquage belliciste de la majorité des politiques, des média et des clercs à leur service. Nous voyons tous les jours les résultats désastreux de ces aventures militaires ayant entraîné mort et désolation pour des centaines de milliers d’êtres humains. C’est pourquoi nous ne voulons pas d’intervention armée en Syrie.


Messieurs Hollande et Fabius accusent le président syrien Monsieur Bachar Al-Assad d’avoir fait usage d’armes chimiques contre leur population. En dépit de l’activisme fébrile de Monsieur Fabius depuis des mois, ils n’en ont à ce jour pas apporté la moindre preuve. Ils disent en détenir, veulent que nous les croyions sur parole et fondent leur bellicisme sur des sables mouvants. Alors qu’il y a des indications que, si des armes chimiques ont été employées, elles l’ont été par les amis de Messieurs Hollande et Fabius, opposants armés syriens et étrangers, mercenaires et autres véritables terroristes coupeurs de gorge fanatiques.


Messieurs Hollande et Fabius se prétendent amis de la Syrie. S’ils veulent la paix comme ils le prétendent, qu’ils définissent une politique étrangère indépendante, guidée par la recherche de la paix en Syrie, qu’ils cessent de soutenir et d’armer les combattants armés contre le régime syrien et prennent langue sans parti pris avec tous les protagonistes. La France ne peut proposer de solution tant qu’elle fait partie du problème.


Si la France, ancienne puissance coloniale, a un rôle à jouer en Syrie et ailleurs, c’est de contribuer à construire la paix et de faire entendre la voix de la raison et de la justice, face aux assourdissants bruits de bottes et de canons. Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit. Les Syriens et les autres peuples de la région ont besoin de paix, de notre solidarité dans la paix et non dans davantage de guerre. La vaste majorité des Syriens soutiennent leur président et ne cessent de réclamer qu’on les écoute. Cent mille morts, nous dit-on, cela ne suffit-il pas ? Nous ne voulons pas qu’il s’y ajoute de nouveaux crimes français.


La politique de la France sur une question aussi grave que celle de l’engagement de notre pays à agresser un pays qui ne nous a jamais menacés, et à y tuer des gens en notre nom ne se décide pas seul à l’Elysée ou au Quai d’Orsay. Encore moins à Washington, Londres ou Tel-Aviv. Elle se décide en dialogue avec la société française en fonction des intérêts de la Syrie et de ceux de notre pays, qui sont de rayonner par la force de l’intelligence, de la raison, de la générosité et non celle, brute, de la violence.


Si la Constitution autorise le président, en tant que chef des armées, à engager le pays dans une guerre française sans feu vert du Parlement (même si sa majorité lui est soumise), cela ne lui donne pas la liberté d’user de ce droit selon ses caprices ou les priorités plus que douteuses de son Ministre des affaires étrangères : la démocratie meurt du mépris de l’opinion et des institutions qui l’organisent.


Sa décision, que ce soit d’aller en guerre sans preuve, sans débat national, sans légalité internationale, sans légitimité morale ou de contribuer à la paix, décidera de notre vote pour les dix années à venir.


Si le gouvernement socialiste de Monsieur François Hollande part en guerre au nom de la France malgré l’opposition de près de 60% des Français, nous sommes nombreux à faire le serment de ne pas voter "socialiste". Même si, comme par le passé, on viendra agiter la menace de l’arrivée au pouvoir d’un parti ostracisé : nous nous abstiendrons ou nous voterons blanc.

 

Chantal Mercier-Peschoux
Genève, le 10 septembre 2013

 

Pour signer la pétition cliquer ici :

http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/pas-de-bombardements-de-la-syrie ?share_id=vGqPqCPBXM&utm_campaign=mailto_link&utm_medium=email&utm_source=share_petition

 

http://www.silviacattori.net/article4841.html

 

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Armes chimiques : quid de l’arsenal israélien ?

Un document de la CIA récemment découvert révèle qu’Israël a mis aussi en place son propre arsenal d’armes chimiques [1].

 

Des responsables du renseignement à Washington estiment que l’État hébreu a secrètement fabriqué et stocké des armes chimiques et biologiques depuis des décennies pour compléter son arsenal nucléaire présumé.


Peu d’informations ou de preuves tangibles circulent toutefois sur un éventuel programme chimique israélien. Les informations les plus fiables sur un tel programme apparaissent dans un rapport secret de la CIA en 1983. Des satellites espions américains ont repéré en 1982 « une usine de production de gaz chimique et une unité de stockage dans le désert du Néguev », selon le document de la CIA. « D’autres unités de production d’armes chimiques auraient aussi été mises en place dans le cadre d’une industrie chimique bien développée ». Il n’est pas sûr qu’Israël dispose encore à ce jour d’armes chimiques.


En 1992, le gouvernement israélien a signé mais n’a jamais ratifié la Convention sur les armes chimiques, qui interdit de telles armes. Le rapport de la CIA, déclassé en 2009, traite d’informations sur l’utilisation par l’Union soviétique d’armes chimiques et biologiques en Afghanistan et dans le Sud-Est asiatique. Des sections entières sur le Moyen-Orient ont été censurées par des responsables gouvernementaux.

 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Armes-chimiques-quid-de-l-arsenal-israelien-20106.html

 

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 14:37

 

Les dégâts collatéraux de la politique américaine
La FED finance désormais 60% du déficit des Etats-Unis CC/flickr/Paul D'Ambra

Mes chères contrariées, mes chers contrariens !

 

 

Oui, je sais, avec un titre pareil, vous vous dites, ça y est ! Le père Sannat repart dans ses logorrhées américanophobes ! Eh bien non, pas du tout !

 

Je ne vais même pas vous parler de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Somalie ou de toutes les dernières expéditions militaires qui furent toutes un succès pour la démocratie et les populations civiles de « Captain America ». Je ne vous parlerai pas plus des munitions à l’uranium appauvri qui sont excellentes pour la santé des zenfants et qui permettent d’augmenter la fertilité des sols et donc les récoltes luttant ainsi efficacement contre la faim dans le monde.

 

Non, aujourd’hui, je vais vous parler de la FED, la Banque centrale américaine dont le gouverneur est démissionnaire et dont le successeur n’a pas encore été nommé dans la mesure où le président Obama semble avoir du mal à trouver un consensus autour des candidats pressentis.

 

Vous n’êtes pas censés être sans savoir (j’adore cette expression qui n’a ni queue ni tête) que la FED a décidé d’arrêter ses « quantitative easing » prochainement et progressivement puisque tout va tellement mieux que bien et que la croissance est tellement forte que les économies américaine et mondiale n’ont plus besoin de programmes de stimulation monétaire.


Au G20, les Brics se montrent furieux !

 

L’AFP nous apprend qu’aujourd’hui la « réunion des chefs d’État du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine et d’Afrique du Sud a été ouverte peu après 11H00 GMT par Vladimir Poutine, accompagné de ses ministres des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et des Finances, Anton Silouanov.

 

L’objectif de la rencontre est de mettre au point « une approche commune concernant les principaux sujets du sommet du G20″, qui doit s’ouvrir plus tard dans la soirée, a expliqué le chef de l’État russe.»

 

Très diplomates, les Russes ont procédé aux circonvolutions de rigueur :

 

« L’économie mondiale est dans une situation bien plus stable qu’il y a cinq ans », à la création du G20, a observé jeudi la conseillère du Kremlin, Ksénia Ioudaéva.

 

La croissance se renforce dans la plupart des pays riches, l’Europe est sortie de récession mais « il existe des risques liés à la fin des mesures de relance aux États-Unis », a-t-elle averti.


Tout le problème est dans le « mais » !

 

En ce qui me concerne, je suis un garçon plutôt franc et direct, ce qui ne cesse d’agacer ma femme qui trouve que je manque de diplomatie. C’est vrai qu’appeler un chat un chat, c’est très délicat par les temps qui courent d’extrémisme de politiquement correct….

 

Il faut donc toujours commencer sa phrase par des compliments, félicitations, pour noter des progrès significatifs, une évolution très positive de la situation, une stabilisation salutaire et autres crétineries d’usage. Sinon, comme dit ma femme, « on ne t’écoute pas, tu braques l’auditeur »…

 

Il n’empêche qu’au bout du compte, la phrase importante c’est : « Il existe des risques liés à la fin des mesures de relance aux États-Unis… »

 

Ce qui semble doux aux oreilles en langage diplomatique et rassurant signifie qu’en fait on est face à un immense bazar et que tout le système menace de nous péter à la figure… Mais c’est sûr que dit comme ça, c’est moins vendeur…


Le massacre des monnaies des pays émergents !

 

Comme le dit très bien l’AFP, « conséquence du projet de la Banque centrale des États-Unis de réduire son soutien à l’économie, les monnaies émergentes piquent du nez. La roupie indienne a perdu environ le quart de sa valeur depuis le début de l’année, le réal brésilien 15 %, la lire turque plus de 11 %, le rouble russe 10 %, poussant les autorités monétaires de ces pays à engager des sommes considérables sur les marchés pour défendre leur monnaie ».


La plus grande déstabilisation mondiale

 

Ils sont super sympas nos zamis les Zaméricains qui ont toujours considéré que le dollar était leur monnaie mais notre problème, ce qui résume parfaitement la stratégie étasunienne.


Ils ont donc, depuis le début de la crise en 2007, inondé le monde entier de liquidités, créé des bulles spéculatives immenses et mondiales, déstabilisé l’ensemble des marchés financiers, qu’il s’agisse des marchés actions, des devises ou encore du marché obligataire.

 

Depuis plus de cinq ans, l’ensemble des prix des actifs est en réalité biaisé par cet afflux de liquidités.

 

En économie – et l’exemple soviétique en est l’une des plus belles illustrations sans en être la seule évidemment –, lorsqu’il y a un problème majeur dans la fixation des prix, alors les décisions des agents économiques deviennent erronées ce qui provoque, lors du retour à la réalité toujours inéluctable, une crise gigantesque.

 

Alors évidemment, maintenant que tout le monde se dit que la FED va vraiment tenter de le faire (et je maintiens que cela ne va pas durer très longtemps), on commence à voir apparaître quelques craquements très inquiétants.

 

Le taux à 10 ans américain a presque doublé en moins de 6 mois !

 

Regardez ce graphique : http://www.marketwatch.com/investing/bond/10_year


Il s’agit du taux d’emprunt à 10 ans des États-Unis. En moins de 6 mois, il a presque doublé. Je vous rappelle que c’est le même phénomène qui a précipité la Grèce, l’Espagne ou le Portugal vers des demandes d’aides financières internationales.

 

Avec plus de 100 % de dettes sur PIB, pensez-vous que les USA soient en mesure de voir tripler ou quadrupler leur taux d’emprunt ? Et encore ! Nous ne parlons là que d’un phénomène d’anticipation car pour le moment, l’arrosoir de la FED continue à déverser tout ce qu’il faut sur les marchés.

 

Il n’y a plus suffisamment d’acheteurs pour les bons du Trésor américain. C’est la FED qui, désormais, finance plus de 60 % du déficit de l’État fédéral…

 

Et cette hausse des taux va se poursuivre

 

Cette hausse des taux ne peut que se poursuivre jusqu’à ce que les rendements soient suffisamment attrayants pour les zinvetisseurs qui, du coup, se retirent de tous les autres actifs sur lesquels ils s’étaient positionnés. C’est ce phénomène qui explique l’effondrement des devises des pays émergents.

 

Si les monnaies de ces pays s’effondrent, cela va leur créer de véritables problèmes sociaux puisque tous les produits importés vont augmenter d’autant… 15 % de baisse de la roupie indienne cela signifie pour l’indien du coin 15 % de hausse sur le prix du blé ou encore le prix du litre d’essence… C’est dramatique pour la stabilité sociale de ce pays, d’où leur colère à peine contenue au G20.


« Être conscients des répercussions »

 

Les investisseurs, anticipant une hausse des taux aux États-Unis, y reviennent et les économies émergentes subissent des fuites massives de capitaux qui pèsent sur leurs devises nationales.

 

Les États-Unis « devraient être conscients des répercussions de leur politique et prendre leurs responsabilités en ce qui concerne la stabilité de l’économie mondiale », a estimé jeudi le vice-ministre chinois des Finances, Zhu Guangyao.

 

Ce qui, en langage diplomatique chinois, signifie « attention, nous sommes très fâchés et si ça continue, on va vous créer un étalon-or dans le dos et tuer votre dollar… »

 

Quant aux autorités américaines, elles restent sur leur ligne de communication officielle à savoir « que si la politique de la FED devenait moins généreuse, cela serait « parce que l’économie américaine se renforce, ce qui est clairement positif pour l’économie mondiale » comme l’a rappelé la sous-secrétaire au Trésor, Lael Brainard.

 

Vous noterez au passage l’emploi du conditionnel et du « si »… « Si la politique devenait moins généreuse », ce qui laisse planer quand même quelques sérieux doutes sur l’arrêt plus supposé que réel des injections de liquidités et de fausse monnaie.

 

Nous allons donc à grands pas vers un grand krach… Il sera global et monumental… Et on pourra sans doute dire, comme pour la crise de 1990… que c’est à cause de la guerre en Irak… heu pardon,… la guerre en Syrie !

 

À demain… si vous le voulez-bien !!

 

Charles SANNAT

 

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

http://www.boursorama.com/actualites/au-g20-les-brics-portent-la-voix-de-pays-emergents-en-crise-00c7b2d33b87903cf4fdc75ed4496787

 

http://www.economiematin.fr/les-experts/item/6221-economie-etats-unis-consequences-politique/

 


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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 01:14

 

Lettre aux syriens. « I have a drone »

 

Tribune libre Almutanabi Jasmin

obama-sad_2451605bChers frères et soeurs syriens, j’ai décidé de vous écrire car comme hier mon pays, la Côte d’Ivoire, a été attaquée par la France Sarkozienne avec la complicité des Etats Unis d’Obama après avoir épuisé 8 ans durant une liste impressionnante de faux prétextes et aujourd’hui, si le congrès américain l’autorise, ses deux pays  s’apprêtent à livrer bataille contre vous quel que soit le temps que cela prendra pour trouver le bon prétexte.


Il est vrai que je continue, quand je n’ai pas le choix, de consommer français ou américain et donc je contribue au financement des armes qui s’apprêtent à vous « protéger » en vous tuant et vous poussant à l’exil pour occuper votre pays avec des  apatrides armés qui seront demain plus syriens que vous. Ayant vécu en direct la crise ivoirienne, je constate que les arguments utilisés par les initiateurs de la guerre (courte guerre, frappes ciblées, pas de troupe au sol) pour tromper les opinions publiques  pour arracher leur soutien, reviennent en force. Finalement, ils ont fait tout le contraire de ce qu’ils avaient promis et sont allés au-delà de ce que la résolution onusienne autorisait en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire après les bombardements illégaux et injustifiés de Sarkozy qui ont ciblé les armes d’origine russe et laissé intact les armes d’origine française, le nombre de massacres et d’exécutions sommaires, d’emprisonnements arbitraires se sont multipliés sous le gouvernement de l’obligé de Sarkozy qui utilise des armes exclusivement françaises sans que la même émotion contre Laurent GBAGBO ne visite les champions de l’impunité et les protecteurs du peuple ivoirien. Hollande a-t-il tiré les bonnes leçons de la crise ivoirienne malgré le geste en faveur de la libération de quelques prisonniers politiques célèbres dont le Président du principal parti d’opposition ou applique-t-il la règle du pompier pyromane ? On se pose la question au regard de son attitude sur la question syrienne.

Ainsi, je m’en voudrais terriblement de ne pas vous faire partager l’expérience ivoirienne. J’ai donc décidé de vous écrire cette lettre…


Comme hier en Côte d’Ivoire,  il était question de frappes ciblées, de courte durée, contre les armes lourdes que le Président légitime, légal de la République de Côte d’Ivoire était supposé utiliser contre son peuple c’est-à-dire ses propres électeurs.

Comme hier en Côte d’Ivoire, le Président Laurent GBAGBO aurait tué sept (7) femmes avec « ses armes lourdes » ; il est apparu que c’était un film tourné avec de vrais acteurs de cinéma pour émouvoir l’opinion publique et arracher une résolution de l’ONU.

Je suis convaincu que la fameuse ligne rouge franchie par votre Président avec des armes chimiques qu’il aurait utilisées contre son peuple est encore un film sorti des studios d’Hollywood et que même s’il y a eu utilisation d’armes chimiques, l’auteur direct n’est pas obligatoirement un pro-Bachar.

Je vous informe qu’en Côte d’Ivoire pendant la guerre de huit (8) ans de la France contre la Côte d’Ivoire, la France de Chirac n’a eu aucun scrupule à bombarder ses propres soldats à Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire, pour faire porter la responsabilité au Président GBAGBO et détruire toute la flotte aérienne d’origine russe de l’Etat ivoirien.

Je vous informe aussi que le Président GBAGBO a été arrêté, déporté à la Cour Pénale Internationale depuis  2011. Mais, jusqu’aujourd’hui, les accusateurs que sont la France, les USA, l’Union Européenne avec la contribution de tous les services secrets qui ont brandi aux yeux du monde entier les preuves du massacre des sept (7) femmes par Laurent GBAGBO, n’ont pas pu apporter, après trois ans d’enquête, le moindre élément factuel solide pour convaincre les Juges de la CPI attestant la culpabilité de Laurent GBAGBO d’avoir tué ces femmes et encore moins à l’arme lourde.

Comme hier en Côte d’Ivoire, ils ont tous criés que le crime contre ces femmes ne peut rester impuni mais par contre leur agent installé au pouvoir a massacré 800 personnes de même ethnie avec des armes d’origine française, un véritable génocide qui reste aujourd’hui impuni.


Comme hier en Côte d’Ivoire, Laurent GBAGBO  a été désigné comme co-auteur indirect du massacre de son peuple, mais jusqu’aujourd’hui les auteurs directs n’ont toujours pas été identifiés pour qu’ils désignent leur donneur d’ordre. De même, Bachar Al Hassad est désigné comme responsable d’utilisation d’armes chimiques sans qu’aucun coupable ne soit formellement identifié pour qu’il indique Bachar Al Hassad comme le donneur d’ordre. L’occident, parti pris au conflit, s’est érigé en juge du droit international contre le principe sacro-saint de la présomption d’innocence  et décide de frapper la Syrie en ne faisant même pas l’hypothèse de la réaction des alliés de Bachar en cas de propagation des dégâts collatéraux comme au Mali ou pire, comme Pearl Harbour qui a précipité les USA dans la seconde guerre mondiale malgré leur neutralité initiale.

Ainsi les Etats occidentaux jouent avec le feu et  hiérarchisent en grands frères et petits frères les Etats où les premiers jugent et frappent les seconds mettant de côté les institutions et règles qu’ils se sont librement données pour gérer les relations internationales entre Etats souverains. Nous constatons que ces pays, les USA, la France et la Grande Bretagne qui se sont érigés "Shérifs planétaires" font partie du Top 10 des plus gros exportateurs d’armes au monde.  Avouons-le tout net, l’ONU comme hier la société des nations, est aujourd’hui incapable de régler pacifiquement les relations entre nations souveraines face à la poussée des industries d’armement qui alimentent le nazisme économique : occupation militaire, domination monétaire et économique, consommation forcée, soumission, exécution ou contrainte à l’exil des populations.

Comme hier en Côte d’Ivoire, la première cible frappée par la France n’était plus uniquement les armes lourdes d’origine russe mais la télévision ivoirienne, l’Université d’Abidjan et le palais présidentiel qui a reçu à lui seul 50 bombes dont une qui a frappé le mur de la chambre du Président, heureusement il n’était pas dans sa chambre.
Je suis convaincu que ça sera les mêmes cibles chez vous avec le même objectif : Eliminer  les seules armes lourdes qu’ils recherchent : Bachar Al Assad et l’Etat Syrien ; détruire tout l’arsenal militaire d’origine non occidentale. L’arrestation du Président GBAGBO ayant permis de mettre à nu le complot et les mensonges d’Etat servis à la communauté internationale, je suis convaincu d’une chose : Bachar Al Assad et l’Etat Syrien subiront le même sort que KADHAFI ou SADDAM HUSSEIN et leurs états respectifs si le monde entier continue de rester sourd et aveugle au nazisme économique de l’occident en crise.


Comme hier en Côte d’Ivoire, le terme « courte période » n’étant pas normalisé par l’ONU seul le temps pour arrêter ou tuer Bachar et décimé l’Etat Syrien, sera le temps que prendront les bombardements. En une seule journée, plusieurs cibles peuvent être atteintes par les missiles Tomahawk. En Libye, pour la seule journée du 19 mars 2011, l’OTAN a tiré 124 missiles Tomahawk et touché une vingtaine de cibles. En Côte d’Ivoire, ces bombardements par la France ont commencé le 28 Mars 2011 pour se terminer le 11 Avril 2011, date de l’arrestation du Président Laurent GBAGBO mais la guerre des rebelles armés par la France de Chirac et de Sarkozy a démarré le 19 septembre 2002 pour prendre fin le 11 avril 2011.


Comme hier en Côte d’Ivoire, le 11 avril 2011, contrairement aux déclarations initiales qui ne prévoyaient pas de troupes au sol, ce sont les troupes françaises qui sont descendues sur le terrain à bord d’une cinquantaine de chars pour prendre possession du palais présidentiel ayant résisté à la pluie de bombes pour arrêter le Président Laurent GBAGBO.

Comme hier en Côte d’Ivoire, sachez, chers frères et sœurs que pendant cette « courte période », tout l’appareil d’Etat sera détruit, le peuple syrien sera enfermé chacun chez lui sans eau, sans électricité, sans gaz avec tous les hôpitaux, pharmacies et commerces fermés. Les malades mourront dans les hôpitaux, les femmes enceintes  accoucheront à domicile et celles qui auront besoin d’une césarienne mourront, les bébés seront privés de lait. La faim, la soif, la maladie seront vos amis. Les toilettes  de vos maisons seront remplies et vous dormirez avec vos urines et vos déchets. Les missiles Tomahawk, équipées souvent d’ogives nucléaires ne feront pas la différence entre pro et anti-Bachar. Les cadavres seront ramassés, incinérés et les cendres jetées à la mer pour effacer les traces et faire croire que les frappes étaient des frappes chirurgicales sans effet collatéral. Tout cela se passera hors caméra.

Paradoxe des paradoxes, punir un « présumé coupable » reviendra à punir des innocents. Autre paradoxe : punir un chef d’état supposé avoir violé le droit international passera par la violation de ce même droit édicté par la charte des Nations Unies qui recommande l’accord du conseil de sécurité pour l’usage de la force dans les relations entre états souverains sauf en cas de légitime défense. Sommes-nous dans un cas de légitime défense ? Certainement pas. Quel est l’avenir de l’ONU en cas de « frappes punitives » sans son aval ? Un machin qui risque de disparaitre comme son géniteur : la SDN. Quel est l’avenir de de la Syrie en cas de frappes ? Une poudrière djihadiste.


Chers frères et sœurs, sachez que quand l’industrie militaire a soif de profit, la vie, la morale et le droit ont  peu d’utilité et les commerçants de la mort n’ont pas  de limites.

Comme hier en Côte d’Ivoire, la destruction de l’appareil d’Etat exposera le pays à un pillage sans précédent des commerces et des domiciles.

Comme hier et aujourd’hui en Côte d’Ivoire la destruction de l’appareil d’Etat ouvrira tout le pays à une foule de rebelles sans foi ni loi, qui se proclameront Syriens à la place des Syriens, exécutant sur dénonciation tous ceux qui seront de loin ou de près désigné pro-Bachar. Une foule de Syrien sera contrainte à l’exil, sans protection contre la faim ou d’un simple abri de la part de ceux qui sont soi-disant, venus  vous protéger, abandonnant ainsi champs, commerces, usines, domiciles entre les mains de rebelles sans identité fixe qui s’en approprieront à souhait.

Comme hier en Côte d’Ivoire, même les bénéficiaires du complot qui seront à la tête du pays n’auront pas la main mise sur cette foule de rebelles et le pays sera exposé à une insécurité permanente. La punition frappera donc tous les innocents qui vivront au rythme des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires, des tortures et des emprisonnements. Tout ceci se passera hors camera.


Comme hier en Côte d’Ivoire, tous ceux qui étaient venus avec le prétexte de vous protéger, ne parleront plus de vous dans leurs medias. Ils fermeront les yeux sur les massacres quotidiens des nouveaux seigneurs de guerre et leurs parrains installeront les principes du nazisme économique pour vous vendre de nouvelles armes sous prétexte de reconstruction de l’armée et  pomper en silence sans taxe ni autorisation toutes les richesses du sol et du sous-sol au nom de la démocratie et des droit de l’homme.

Comme hier en Côte d’Ivoire, cette guerre intervient au moment où les USA sont proches de la cessation de payement. La France, quant à elle, recherche désespérément une croissance économique et vient de recevoir, comme par enchantement, une commande de un (1) milliard d’Euros de l’Arabie Saoudite, principal financier et allié de la rébellion Syrienne et des USA dans la crise syrienne. Est-ce pour acheter la participation de la France et son  soutien indéfectible à la guerre ? Car l’histoire n’avait-elle pas donné raison à la France quant à sa position de "non participant" à la 2ème guerre américaine contre l’Irak ? Secret d’État. Cette hésitation dans le camp européen montre à quel point cette guerre pour punir Bashar, est difficilement  justifiable.

La défection européenne est venue de là où personne ne l’attendait : Londres.

Comme hier en Côte d’Ivoire, sachez, chers frères et sœurs, que cette guerre n’est pas pour vous protéger mais pour protéger l’industrie d’armement de ces pays « shérifs de la terre » qui maquille leur commerce de la mort par une action humanitaire. Sinon, ils allaient commencer par protéger les millions d’exilés sans toit et ils n’auraient pas craint la présence des experts de l’ONU qu’on pressait de quitter les lieux pour cause de bombardement imminent. C’est pour protéger l’industrie d’armement en prenant possession de votre économie par la force après  avoir accompagné certains d’entre vous au cimetière ou en exil.

Comme hier pour le cacao ivoirien, le financement de cette guerre sera fait par l’étranglement du marché du pétrole pour faire flamber les prix au profit des pétrodollars qui soutiennent et financent la rébellion. Tout le monde entier sera puni en payant cette guerre pour le malheur des syriens et pour le bonheur éphémère de l’industrie militaire américaine qui sera momentanément sauvée de la faillite, le temps d’une autre cible et d’une autre crise de surproduction d’armes.


Chers frères et sœurs syriens, sachez que la Côte d’Ivoire a souffert et souffre encore, comme plusieurs autres pays, de ce nazisme économique et que vous pouvez l’éviter si vous opter franchement et sincèrement pour un compromis politique quel que soit le temps que prendront les négociations afin de préserver le  bien le plus précieux d’un pays : l’Etat.

Je sais que certains de vous n’aiment pas Bachar,  mais je vous en prie, aimez votre pays et évitez de mettre sous la guillotine la tête de Bachar, en même temps que votre pays !

Vous le regretterez comme c’est le cas aujourd’hui pour beaucoup d’Ivoiriens, entre autres, qui ont soutenus la rébellion et ses alliés. Car demain, ce seront leurs experts (militaires, économistes, santé, etc.) qui viendront vous dicter la gestion de votre pays, alors vous découvrirez que la Syrie est sous tutelle.

Si le besoin de punir peut faire avancer la résolution du conflit, il ne revient pas à l’exécutif d’un autre pays de faire justice, le mode d’identification des coupables et leur punition peut faire partie de la solution politique.
Chers frères et sœurs, Obama s’était battu contre la guerre de Bush en Irak parce qu’il avait jugé les preuves insuffisantes et l’intervention sans l’ONU illégale. Il se présente comme l’héritier du plus pacifique des américains :


Martin Luther KING qui avait lancé la fameuse formule « I have a dream ». Obama peut être fier de l’héritage en lançant  « I have a drone ». De même Hollande s’est opposée à la guerre de Bush contre l’Irak pour les mêmes raisons et s’est retiré de l’Afghanistan pour faire des économies. Ils étaient tous deux convaincus que la crise économique et la réduction du chômage pouvaient être résolues sans faire la guerre comme Bush. Face à la concurrence des pays émergents, l’économie de marché ne marche plus pour l’occident. Le secteur de l’industrie des armes est le seul sauveur.

La guerre suivie de l’occupation militaire et économique en accompagnant des citoyens du pays occupé au cimetière et en exil, restent l’unique alternative pour réduire le chômage, le déficit de la balance commerciale, le déficit budgétaire et  financer la croissance. Même cette solution est devenue éphémère et ne profite qu’aux paradis fiscaux et quelques intérêts privés. Ironie du sort, Obama, prix Nobel de la paix, héritier de Martin Luther King, fait la guerre avec Hollande dans les mêmes conditions que Bush pour tenter de redresser leur économie. Ils font leur devoir de Président élu pour donner de l’emploi à leurs concitoyens et protéger leurs industries stratégiques.

Chers frères et sœurs, faites le vôtre en disant non à la guerre et oui à une solution politique pour protéger vos domiciles, vos activités économiques et vos emplois. Je vous préviens, vous regretterai tout autre choix.

 

Chers frères et sœurs Syriens,
Je sais que vous n’aurez pas cette lettre car aucune presse internationale n’osera la publier. Je la considère comme une  bouteille à la mer.

 

Dr Cheick DIABATE


Enseignant chercheur, Université du Colorado

http://cameroonvoice.com/news/article-news-12446.html

 

http://avicennesy.wordpress.com/2013/09/12/lettre-aux-syriens-i-have-a-drone/

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 00:48

 

 

Les écolos en vert-de-gris
Lundi 9 Septembre 2013 à 13:55 | Lu 6733 fois I 27 commentaire(s)


Thibault Le Berre‏


Envolé le traditionnel « pacifisme » des Verts, du Mali à la Syrie, leurs responsables - de Cohn-Bendit à Jean-Vincent Placé - partent la baïonnette au fusil.


Daniel Cohn-Bendit - GIRAUD FLORE/SIPA
Daniel Cohn-Bendit - GIRAUD FLORE/SIPA

« La non-violence comme mode de résolution des crises internationales représente une valeur constitutive de l’écologie politique », pouvait-on lire dans le projet 2012 des écologistes. Pourtant le parti écologiste a soutenu le gouvernement lors de l’intervention au Mali et défend, aujourd’hui, une intervention en Syrie. Un tel revirement n’est pas étranger à l’intégration de deux membres d’Europe Ecologie les Verts (EELV) au gouvernement, solidarité gouvernementale oblige. 

Ainsi dès le 28 août, dans un communiqué intitulé « le 21 août 2013 change la nature du conflit syrien », le secrétaire national, David Durand et Jean-Vincent Placé déclaraient que « pour EELV, une intervention, y compris militaire, nonobstant l’utilisation de la Russie et de la Chine de leur droit de véto au Conseil de sécurité de l’ONU, est à ce stade inéluctable ». Les réactions sur le site Internet du parti n’ont pas tardé. Lévy Girard, responsable de la commission paix et désarmement, pondère: « EELV doit rester sur ses fondamentaux et ne pas sur réagir sans prendre toute la dimension exacte de cet enjeu (guerre ou paix), hier dans les Balkans, en Irak, aujourd’hui en Syrie… »

Gilles Lemaire, ancien secrétaire général des Verts de 2003 à 2004, s’insurge quant à lui contre ce communiqué. « Depuis quand ce sont les parlementaires qui s’expriment au nom du parti ? Où est la déléguée à l’internationale, où sont les porte-paroles ? Ya-t-il eu discussion en bureau ? La façon dont vous faites fonctionner EELV est honteuse ! Pascal Durand est à mon sens disqualifié comme secrétaire national d’EELV. » Depuis ce communiqué le soutien des écologistes a été confirmé par ses responsables. Notamment par le très médiatique Jean-Vincent Placé qui essaye de faire le grand écart entre les positions en principe pacifistes de son parti et les velléités guerrières pour soutenir le gouvernement.

Si le président du groupe écologiste au Sénat a affirmé sa volonté que le Parlement soit consulté sur le sujet, il ne démord pas. Dans une interview accordée à Talk Orange-Le Figaro ses propos étaient pour le moins ambigüs et reflétaient l’équilibre précaire dans lequel se trouve son parti. « Moi, je suis totalement pacifiste. (…) C'est d'ailleurs pour cela que vous ne m'avez jamais entendu tenir des propos contre notre armée, c'est justement parce que je suis pacifiste que nous avons besoin d'une armée française. »

Les pontes d’EELV suivent la position. Daniel Cohn-Bendit, Noël Mamère et Pascal Durand soutiennent l’intervention en Syrie. Le premier, nouveau chroniqueur de la matinale de Europe 1, s’est d’ailleurs fait remarqué par une nouvelle envolée le 26 août dernier. Dénonçant l’immobilisme de l’Organisation des Nations Unies, « ce tigre de papier », il a fustigé le droit de veto au Conseil de sécurité. « Il faut abolir le droit de veto et donc je demande une initiative de l’Europe donc de la France. »

Ce lundi matin, Esther Benbassa sénatrice EELV et historienne s’est exprimée, elle aussi, en faveur d’une intervention. « On ne peut pas dire, aujourd’hui, je suis parlementaire, j’y étais, je n’ai rien fait. Je ne suis pas pour que l'on aille faire la guerre, mais je suis pour que l'on donne l'exemple et que les pays démocratiques ne se taisent pas devant l'horreur. Il faut une action limitée dans le temps et dans l'ampleur », estime-t-elle. « Une politique sans éthique mène à la ruine des nations. » 

 

 

http://www.marianne.net/Les-ecolos-en-vert-de-gris_a231932.html

 

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La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie

 

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L'horreur européenne, colère d'eva - R-sistons vidéo 12

 

 

La Syrie d'Assad, vidéo d'eva R-sistons

 

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 13:50

 

 


Le prince Bandar a lui-même été victime d’un attentat à la bombe, le 26 juillet 2012,

http://nerrati.net/orient-dossier/index.php?option=com_content&view=article&id=287:la-syrie-aurait-elimine-le-prince-bandar-ben-sultan-en-represaille-de-lattentat-de-damas&catid=37:guerre&Itemid=60

 

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Guerre en Syrie: Pourquoi ? (raison géopolitique)

Voilà pourquoi l’Amérique veut agresser la Syrie

 

Ghaleb Kandil

 

9 Septembre 2013

 

url de l’article:

http://french.irib.ir/analyses/articles/item/274045-voilà-pourquoi-l-amérique-veut-agresser-la-syrie,-par-ghaleb-kandil

 

 

La décision de Barak Obama de déclarer la guerre à la Syrie ne vient pas de nulle part.

Elle est le résultat d’une série de facteurs qui, du point de vue du président américain, constituent une dernière tentative pour éviter la fin de l’hégémonie unilatérale de l’empire américain sur le monde. L’impasse des Etats-Unis reflète aussi celle d’Israël, qui voit croitre, avec impuissance, la force de dissuasion régionale de l’axe de la résistance, dont le maillon central est la Syrie. C’est ce qui explique largement l’argument de la "sécurité nationale américaine", avancé par Obama pour vanter la guerre contre la Syrie.


Le premier de ces facteurs est l’échec de la guerre indirecte menée depuis deux ans pour détruire l’Etat syrien. Un échec d’autant plus retentissant que des moyens colossaux ont été mobilisés par les Etats-Unis et leurs agents pour atteindre cet objectif. Mais l’Etat syrien a résisté, sous le leadership de son président Bachar al-Assad, et toutes les tentatives se sont heurtées à la solidité de l’Armée arabe syrienne, qui a repris l’initiative sur le terrain et a absorbé puis repoussé les vagues successives lancées par des dizaines de milliers de mercenaires étrangers venus de 80 pays. La dernière vague venait de Jordanie, où le prince saoudien Bandar Ben Sultan, le véritable chef d’Al-Qaïda, a massé 20000 extrémistes, entrainés pendant des mois par des troupes spéciales américaines, françaises et britanniques. Les groupuscules d’Al-Qaïda en Syrie sont le principal outil des Américains. Leur dernier plan consistait à opérer une percée à Damas. Mais les vagues de jihadistes-takfiristes se sont brisées sur le rempart de l’armée syrienne, qui a lancé un offensive préventive autour de la capitale.


Deuxième facteur: Il est clairement apparu que la résistance de l’Etat syrien tout ce temps a été le principal catalyseur pour l’émergence de nouveaux équilibres internationaux. Cette résistance a servi de levier aux pays opposés à l’hégémonie unilatérale des Etats-Unis, comme la Russie, la Chine et plus généralement les membres des brics, qui ont fait preuve de dynamisme. Lors des différents épisodes de l’agression contre la Syrie, Washington a dû se plier aux exigences d’un nouveau partenariat international en acceptant, du moins théoriquement, les arrangements conclus avec la Russie, notamment les accords de Genève 1 et 2. Mais très vite, les Etats-Unis ont tenté de vider de leurs contenus ces arrangements, avant d’essayer de les torpiller. L’agression directe contre la Syrie reste donc, pour les Etats-Unis, la seule et dernière voie pour tester leurs capacités de renverser la table, de protéger et de renouveler leur hégémonie unilatérale sur le monde, et de se retourner sur le partenariat qu’ils ont fait semblent d’accepter. Car la fin de l’hégémonie signifie la fin des privilèges et des intérêts que les Américains ont accumulé ce dernier quart de siècle, en tant que puissance unique sur la scène mondiale, depuis l’effondrement de l’Union soviétique. Accepter un monde multipolaire conduira, forcément, à une révolution dans les rapports internationaux et à un changement de la structure des Nations unies, instrumentalisées toutes ces années par Washington pour servir ses intérêts.


Troisième facteur: Le sort d’Israël et des Etats-fantoches arabes se situe au cœur de l’agression contre la Syrie. En effet, l’alliance constituée par l’Occident, Israël, les pétromonarchies rétrogrades et la Turquie, sait pertinemment que la victoire de la Syrie et du président Bachar al-Assad va déclencher une vague nationaliste arabe hostile au mouvement sioniste et aux forces colonialistes dans la région. Cette victoire va renforcer la Syrie, l’Iran et les mouvements de résistance, qui ont déjà réussi à briser la force de dissuasion israélienne lors des guerres successives, notamment celle de juillet 2006, au Liban. C’est, d’ailleurs, le véritable objectif de l’agression contre la Syrie depuis mars 2011. Quatrième facteur: Une éventuelle victoire de la Syrie constituerait un danger stratégique pour les Etats-Unis et leurs auxiliaires, surtout à l’ère des changements décisifs qui sont en train de s’opérer en Egypte, après la chute retentissante des Frères musulmans. Une telle victoire resserrerait forcément l’étau sur Israël. L’Amérique et ses agents n’ont donc plus qu’une dernière carte à jouer: celle de l’intervention militaire directe en Syrie. Mais la Syrie n’est pas seule sur le terrain. Contrairement à l’Irak de Saddam Hussein et à la Libye de Moammar Kadhafi, elle est au cœur d’un axe régional qui a enregistré des victoires successives sur Israël depuis 1982 dans quatre guerres majeures, en plus de dizaines d’autres affrontements militaires et bras de fer politico-diplomatiques. Cet axe est aujourd’hui soutenu par une grande puissance, la Russie, longtemps humiliée par les Etats-Unis, et qui est aujourd’hui déterminée à retrouver sa place centrale sur la scène internationale. Dans ce nouveau bras de fer, imposé par l’Amérique, l’axe de la résistance et ses alliés internationaux font preuve de solidité.

 

C’est surtout la résistance de la Syrie, de son président, de son peuple et de son armée, qui les encourage à ne pas céder aux menaces de l’Amérique. Et lorsque ces menaces se concrétiseront en acte, les Etats-Unis et leurs auxiliaires seront surpris par la capacité de riposte de cet axe qui s’étend de Téhéran à Moscou, en passant par Bagdad, Damas, Beyrouth et Pékin.

 

http://resistance71.wordpress.com/2013/09/10/guerre-en-syrie-pourquoi-raison-geopolitique/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

 

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  guerre mondiale 3418 world war1024 768

 

Pourquoi je crois que

la 3e guerre mondiale aura lieu

 

Pourquoi je crois que la 3e guerre mondiale va avoir lieu (Chantal Dupille)

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 13:36

 

 

Lettre d'Obama à Rohani?!
Lettre d'Obama à Rohani?!  
IRIB- Une information publiée il y a quelques jours faisait état d'une lettre signée Obama à l'adresse de Rohani.

Selon des sources indépendantes , " la question syrienne est au centre de cette lettre ainsi que la réponse d'Obama à la prétendue attaque chimique d'Assad contre son propre peuple ". "Dans le contexte actuel, un tel geste de la part d'Obama semble destiné à écarter l'Iran du climat de vengence que créerait une attaque militaire Us contre la Syrie" ... mais que contient la lettre? Toujours selon les mêmes sources , " Obama aurait abordé plusieurs points :


1- d'abord , le fait qu'il a bien entendu le message des Iraniens le 14 juin dernier quand ils se sont exprimés en faveur de Rohani et de son élection à la présidence iranienne
2-Obama aurait affirmé qu'il est pêt à réduire les sanctions s'il se trouve en face d'une diplomatie iranienne sérieuse en termes de compromis
3-Obama aurait souligné que le ton plus modéré des dirigeants iraniens est important mais loin d'être suffisant et que la restitution de la confiance demande à ce que l'Iran franchisse des pas pratiques dans son dossier nucléaire pour rendre au monde sa confiance perdue
4-la lettre ferait également part de la disponibilité des Etats-Unis à entamer des négociations directes avec l'Iran"

Ces mêmes sources affirment que Téhéran a rédigé et envoyé la réponse à la lettre d'Obama". La réponse iranienne a-t-elle au un quelconque effet sur la marche arrière d'Obama dans la guerre qu'il disait vouloir déclencher contre la Syrie? Selon les analystes, " la lettre d'Obama à l'adresse de Rohani peut signifier une volonté américaine d'éloigner l'Iran de la guerre en question. Ce genre de démarche a d'ailleurs un antécédent. Ce fut au moment de l'attaque américaine contre l'Irak que le secrétaire d'état de l'époque Collin Powell a envoyé un message aux Iraniens leur demandant de ne pas se mêler à la guerre ! Les propos des responsables iraniens ces derniers jours , propos qui confirment tous l'intention de Téhéran de défendre jusqu'au bout son allié syrien, semblent donc avoir poussé le président US à rédiger une telle lettre. Il a voulu vraisemblablement calmer la partie iranienne et l'empêcher de s'engager dans un mécanisme de représailles contre les intérêts des Etats-Unis... La chose prend tout son sens quand on se rappelle les déclarations de Kerry et autres responsables US qui ne cessent d'affirmer vouloir envoyer des messages à l'Iran et au Hezbollah et même à la Corée du nord à travers l'attaque contre la Syrie. Dans la logique américaine, ne pas "punir" la Syrie reviendrait à fermer les yeux sur le programme nucléaire à "vocation militaire de l'Iran", sur la montée en puissance du Hezbollah ou encore sur les multiples désobéissances de Pyongyong envers les Etats-Unis". " En effet dans l'optique américaine, une action militaire contre Assad va le renverser et l'Iran n'aurait d'autre choix que de se réconcilier avec les Etats-Unis" mais ces derniers voient-ils juste? La reculade constatée dans le camp américain qui se cache sous le vernis de la "proposition russe de soumettre les arsenaux d'armes chimiques syriennes sous la supervision de l'ONU"  témoigne de doute qui s'est installé dans le camp US. Après tout, 75% de l'opinion publique américaine, une majorité de ses élus n'approuvent pas le déclenchement de cette guerre qui pourrait mettre sur le dos des Etats-Unis non seulement l'Iran, la Syrie et le Hezbollah mais aussi la Chine et la Russie... Pourquoi s'engager dans une aventure aussi incertaine à quelques jours de l'anniversaire de la guerre contre l'Afghanistan? ... pour les beaux yeux des régimes arabes (NB eva : Ils investissent beaucoup, ça rapporte) ? L'incertitude demeure ..

 

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/274123-lettre-d-obama-%C3%A0-rohani

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 03:56

LNR

 

Journal algérien

 

La France du général de Gaulle
est tombée dans les mains
du «parti américain»
et du lobby sioniste


LA FRANCE DU GÉNÉRAL DE GAULLE, LA FRANCE ANTI-AMÉRICAINE QUI, DU QUÉBEC AU CAMBODGE, S’OPPOSAIT À L’IMPÉRIALISME YANKEE, LA FRANCE QUI DISAIT «NON» À L’OTAN, EST TOMBÉE DANS LES MAINS DU « PARTI AMÉRICAIN » ET DU LOBBY SIONISTE, CELUI DU CRIF – CETTE VERSION DE L’AIPAC À L’USAGE DE L’HEXAGONE – ET DES BHL ET AUTRES FABIUS.

 

 

 

 

 

 

 

Anatomie du «Parti américain» en France

 

 

Le «Parti américain» c’est ainsi que Jean Thiriart désignait dès 1962 les partis du Système dans toute l’Europe, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite atlantistes, toutes tendances confondues (Thiriart y ajoutait comme «ennemis de l’Europe» les «petits-nationalismes» qui assurent la division face à l’impérialisme).

Et que le PCN les désigne plus que jamais. Ce système qui, depuis un certain 6 juin 1944, assure la colonisation de l’Europe. Qui n’est pas une puissance impérialiste – comme certains à Paris la rêvent encore – mais bien la première et la plus riche des colonies américaines.

Le «Parti américain» c’est ainsi que le général de Gaulle et les Gaullistes historiques nommaient à la fois la sociale-démocratie française et leurs rivaux de droite, les Giscards et Lecanuet. Cette droite atlantiste nostalgique de la sujetion à l’OTAN. Ou encore cette démocratie-chrétienne tout aussi atlantiste.

L’ironie aura été que c’est de l’intérieur même du parti gaulliste, tombé en décadence idéologique, qu’est venue la reprise de contrôle politico-militaire de la France par les USA : Sarkozy et ses néocons à passeports français, avec l’incapacitant et vassalisant retour dans l’Otan.


Le rôle de l’Otan et la sujetion de l’UE Car l’Otan ce n’est pas aujourd’hui que l’URSS n’existent plus, pas plus qu’hier, le «bouclier de l’Europe» (sic). Mais son harnais. Un outil politique, militaire et diplomatique de vassalisation et de contrôle. Qui assure aux USA à la fois le dédoublement de ses moyens militaires – l’OTAN c’est l’infanterie coloniale du Pentagone -, le contrôle de ses industries d’armement - clé du développement industriel et scientifique -, un marché continental pour le lobby militaro-industriel US, et enfin la sujetion de la diplomatie et de la politique étrangère de l’UE à celles de Washington.

Et accessoirement à celles de son allié et complice de Tel-Aviv. Le péché originel de l’UE, cette pseudo «Europe» croupion – qui est tout sauf l’Europe -, est précisément la sujetion, inscrite dès le Traité de Maastricht, de sa défense et de sa politique extérieure à l’OTAN et à son hégémon américain. Et c’est cette sujétion qui conduit à l’échec de l’UE. Qui l’empêche de devenir Etat et Empire transnational. Et qui explique l’échec annoncé de l’Euro. Car la monnaie unique et le marché unique doivent pour aboutir déboucher sur l’Etat fédéral, voire unitaire (relire Thiriart). Faute d’assurer les pouvoirs régaliens de défense et de désignation de l’ennemi (relire Karl Schmitt), l’UE est incapable d’assumer durablement celui de battre monnaie.


De Mitterrand à Hollande : Le «Parti américain»


c’est aussi évidemment la sociale-démocratie – qui n’a plus rien de «socialiste» depuis août 1914, depuis son ralliement aux nationalismes petit-bourgeois et au parlementarisme bourgeois – française et européenne. Celle des Mitterrand, Jospin, Hollande et autres Valls – la gauche ouvertement américaine, en pamoison devant Obama – ou Fabius.

Cette sociale-démocratie française et européenne qui a été de toutes les aventures coloniales à l’extérieur et a soutenu toutes les sujétions coloniales à l’intérieur. La France otanisée de Hollande, chien courant de l’impérialisme américain au Sahel, en Afrique centrale ou au Moyen-Orient, acharnée à abattre la Syrie, est l’héritière du Mitterrand ministre de la IVe République qui guillotinait les militants du FLN. Ou du Mitterrand de la Ve République qui engagea la France dans la première guerre du Golfe – celle de Bush père – et dans le démantèlement des seconde (Tito) et troisième Yougoslavie (Milosevic), contre les alliés de la France qu’étaient Belgrade et Bagdad.

Dans ces conflits voulus par Washington que le grand géopoliticien autrichien Von Lohausen (1) qualifiait fort justement de «guerres contre la Grande-Europe» (2). «France - Etats-Unis, l’axe de guerre» (dixit Libération)

L’actualité de la guerre contre la Syrie – car cette guerre est menée par les USA, l’OTAN et leurs alliés du Golfe depuis les premiers jours de 2011 et les frappes envisagées n’en seront que l’escalade – révèlent la tragique sujétion de Paris à Washington. Voilà donc la France rebelle du général de Gaulle devenue le plus fidèle caniche de l’impérialisme américain.

Ironie supplémentaire, au moment où Londres sous la pression de la rue doit s’en éloigner … François Hollande a donc réaffirmé ce vendredi 30 août sa «volonté (sic) d'agir militairement en Syrie au côté des Américains» en dépit du "no" britannique, assurant «partager avec Barack Obama la même certitude sur la responsabilité indubitable du régime syrien dans l'attaque chimique du 21 août».

Le refus de la Grande-Bretagne d'intervenir en Syrie a placé la France en position inédite d'allié principal des Etats-Unis. Mais il n'a rien changé à la position de Paris qui souhaite une action "proportionnée et ferme" contre Damas, a déclaré le président français dans un entretien au journal Le Monde, le moniteur de l’américanisme en France. «Chaque pays est souverain (resic) pour participer ou non à une opération. Cela vaut pour le Royaume-Uni comme pour la France», a ajouté Hollande.


Les dirigeants français et américain se sont une nouvelle fois et longuement entretenus vendredi de la réponse à apporter au soi-disant «massacre chimique commis le 21 août dans la banlieue de Damas». Rappelant «la grande détermination de la France à réagir et à ne pas laisser ces crimes impunis», le président français «a senti la même détermination du côté d'Obama», a confié son entourage.

Obama joue habilement à la fois de l’arrogance française due à la nostalgie de l’empire français et des problèmes psychologiques de Hollande. «L'alliance offensive américano-française constitue une situation inédite dans la période contemporaine», analyse pour l’AFP Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique. «Américains et Français ont déjà travaillé ensemble en première ligne dans la gestion des crises comme par exemple au Liban dans les années 80 et 90, mais je n'ai pas le souvenir d'une coalition offensive construite autour des Etats-Unis et de la France sans la Grande-Bretagne», analyse le chercheur.

Dix ans apres l'irak, renversement complet de situation : Voilà la France, jadis rebelle, qui porte les valises de Washington «Ironie de l'histoire, cet engagement de la France aux côtés des Américains intervient dix ans après la crise irakienne qui avait provoqué une tension sans précédent entre Washington et Paris, flamboyant opposant à l'invasion américano-britannique en Irak», commente l’AFP.


Cette crise irakienne qui a vu précisément rougeoyer les dernières braises de la flamboyante politique gaulliste des Années 60. «On est dans la situation exactement inverse de 2003», souligne M. Tertrais. «Les Etats-Unis n'ont besoin de personne sur le plan militaire. Mais il est extrêmement important pour eux de ne pas être seuls sur le plan politique», estime-t-il, ajoutant que «Français comme Américains mettront aussi en avant le soutien de pays arabes à l'action, car chacun veut éviter de donner l'impression qu'il s'agit d'une intervention de l'Occident contre la Syrie». «La coalition s'appuiera sur la Ligue arabe, qui a condamné le crime et a alerté la communauté internationale», a précisé d'ailleurs M. Hollande. Une Ligue arabe entièrement aux mains de Washington, Ryad et Doha. Et dont les figures anti-occidentales ou laïques – Saddam Hussein, Kadhafi, Assad (expulsé), les dernières figures du Nassérisme moribond comme en Egypte ou au Yemen … — ont toutes été éliminées.

Reste à savoir quel sera l'engagement concret de la France et quels moyens elle mettra à la disposition des Etats-Unis.

Une source française proche du dossier, citée par l’AFP, reconnaît que la non-participation des Britanniques "obligera" la France, qui a la capacité de tirer des missiles de croisière avec des avions de chasse ou des sous-marins, "à repenser sa planification opérationnelle".

Un débat virtuel au Parlement francais Si le Premier ministre britannique Cameron a dû s’incliner devant un Parlement mis sous pression par une opinion publique montée contre la guerre (3), Hollande lui s’apprête à jouer une comédie de débat devant une assemblée nationale française impuissante. Si François Hollande «exclut toute intervention avant le départ de Syrie des inspecteurs onusiens samedi», il ne l'exclut «pas avant la réunion mercredi du Parlement pour débattre de cette crise».

Le débat - sans vote - pourrait être houleux, «des opposants à toute intervention siégeant à la fois sur les bancs de la gauche et de l'opposition» écrit l’AFP. «La France ne peut agir à la légère et à la remorque de quiconque», a ainsi exhorté l'ancien Premier ministre UMP François Fillon (qui oublie la sujétion de Sarkozy lors de l’agression contre la Libye).

A cela s'ajoute une opinion publique très partagée sur une telle intervention française à en croire deux récents sondages.


La politique de la France alignée sur Washington


Sur les buts de guerre, la ligne est à Paris totalement décalquée sur celle de Washington : «il ne s'agit pas de renverser le régime, mais de sanctionner l'usage d'armes chimiques», une "ligne rouge" définie par le président américain Barack Obama il y a un an, et "franchie indéniablement" selon Hollande avec l'attaque du 21 août. Le président français a estimé «qu'un coup d'arrêt doit être porté à un régime qui commet l'irréparable sur sa population» (sic).


Les consequences géopolitiquesLa fin de l’alternative de «l’axe Paris-Moscou»

 

Tout cela à des conséquences géopolitiques importantes. C’est la fin - définitive ou provisoire à long terme – de ce concept novateur qu’était l‘«Axe Paris-Moscou». Un concept que j’avais été le premier à définir dès les derniers jours de 1992 (4) pour le PCN, réfléchissant à une alternative à la ligne de notre «Ecole géopolitique euro-soviétique» (5), suite à l’effondrement de l’URSS. Ceci de nombreuses années avant la reprise du concept par de Grossouvre notamment. Et qui offrait une alternative à la construction d’une Europe véritable et indépendante.

J’ai souvent insisté dès l’avènement des Années Sarkozy, qui annonçait clairement ses options atlantistes et philo-américaines, sur le fait que la réintégration politico-militaire de la France dans l’OTAN mettait un terme à la validité de ce concept.

 

Sans politique réelle gaulliste – hors de l’OTAN, contre Washington - plus d’Axe Paris-Moscou.


Je suis agacé de lire encore sous la plume d’amateurs sans culture historique ou géopolitique la mise en avant de ce concept des années après la trahison fondamentale de Sarkozy. Je suis encore plus agacé de lire en ce moment des articles délirants sur une supposée «défaite des USA». Ou sur l’échec de leurs projets du «Grand Moyen-Orient» (6).

C’est une lecture trop rapide, trop superficielle et totalement inexacte des événements. De la propagande de guerre mais pas de l’analyse géopolitique ! Je n’en dirai que quelques mots car ce n’est pas mon sujet.

Le but des USA c’est depuis le début du nouveau siècle un préalable : le remodelage du «Grand Moyen-Orient» -

Cette zone géopolitique opérationnelle qui comprend Afrique du Nord, Proche-Orient, Sahel, Afrique centrale et Asie centrale – par l’élimination de l’adversaire principal de Washington et Tel-Aviv : les régimes nationalistes révolutionnaires arabes. Nassérisme, Ba’athismes syrien et irakien, socialisme jamahiryen de Kadhafi (7). Qu’en reste-t-il ? Irak et Libye livrés au chaos. Syrie en guerre et détruite. Le reste, le sort des pays de la zone, fragmentés et dévastés importe peu à Washington. L’horizon ultime est la somalisation (8). Le but réel, final, de ce vaste plan pour un « XXIe siècle américain» est la mise hors jeu de la Russie et de la Chine.

Avec l’alignement total de Paris sur Washington, voilà à la fois le principal obstacle dans l’UE éliminé et l’alternative de l’Axe Paris-Moscou étouffé.

Faut-il baisser les bras pour autant ?

«Là où il y a une volonté il y a un chemin» disait Guillaume d’Orange (qui assura l’indépendance des Pays-Bas). Et le grand Nietzsche ajoutait «l’Europe se fera au bord du gouffre».

Ce gouffre est là devant nous, béant, menaçant d’engloutir non seulement les Européens de Vladivostok à Reykjavik, mais aussi nos frères arabes et africains. Et la situation impose de ne pas renoncer, de ne pas subir.

 

Ne pas subir aujourd’hui, c’est défendre résolument les pays de la ligne de Front : Damas et Moscou. !

 

 

NOTES :


Luc Michel (1) Auteur du livre fondamental de géopolitique sur la Grande-Europe «Mut zur Macht. Denken in Kontinenten» (Penser en continents), Jordis Von Lohausen, général et géopolitologue autrichien (1907-2002), est un ancien membre de l’Etat major du Maréchal Rommel, proche des patriotes anti-nazis du 20 juillet 1944. Il s’inscrit comme moi dans la suite des thèses géopolitiques de Jean Thiriart sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Il a écrit des pages élogieuses concernant le projet européen de Thiriart des Années 1960-75. Lohausen parle notamment de « l’Europe de Madrid à Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert par Lohausen à Thiriart en 1983 (et qui m’a été légué avec sa bibliothèque en 1999) figure la dédicace suivante : « En respectueux hommage à un grand Européen ».

 

(2) Avec le concept de « Grande-Europe », nous concevons précisément la Russie et l’Union européenne comme les deux moitiés de la Grande-Europe, l’Europe-continent de Vladivostok à Reyjavik. Dans la ligne des travaux d’avant-garde de notre Ecole « euro-soviétique » de géopolitique dans les Années 1983-91.

Deux visions du futur de l’Europe se font face. La petite-europe croupion de Bruxelles, l’UE, la première des colonies yankee, soumise à Washington depuis plus de six décennies via l’OTAN. De l’autre, la constitution d’un ensemble géopolitique et géo-économique eurasiatique autour de Moscou.

Le seul état européen véritablement indépendant et libre, car en géopolitique seule la dimension confère la puissance, et la puissance garantit la liberté. Demain Moscou sera le Piémont de la future Grande-Europe, la Quatrième Rome !

J’ai théorisé le concept géopolitique fondamental de « Seconde Europe » à propos de la Russie régénérée de Poutine dans notre revue francophone LA CAUSE DES PEUPLES (Bruxelles-Paris, n° 31), dès décembre 2006. (*)

Texte disponible sur le site du PCN-NCP, sous le titre « Pourquoi nous combattons. Contre Washington, l’OTAN et la fausse « Europe » atlantiste de bruxelles : avec Moscou pour une autre Europe, grande et libre, de Vladivostok à Reykjavik ! » : Sur http://www.pcn-ncp.com/why/pourquoi1.htm

  Ce concept est une révision actualisée des thèses de notre « Ecole euro-soviétique » de géopolitique (1983-1992, d’où est aussi issu après 1991 le « néo-Eurasisme russe). En 1983, j’écrivais déjà dans la revue CONSCIENCE EUROPEENNE « La Russie c’est aussi l’Europe» … L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles. Une seconde Europe, qui attire à elle plusieurs anciennes républiques soviétiques.

La Russie a en effet mis en place un processus agrégateur semblable à celui de l’Union Européenne, avec des unions autour des organismes transnationaux qui se constituent autour de Moscou : Communauté économique eurasiatique (CEEA : Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie, Ouzbékistan, Russie et Tadjikistan), Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC de la Communauté des Etats indépendants, alliance militaire du type de l'Organisation du Traité de Varsovie), Organisation de coopération de Shanghai (OCS : Russie, Kazakhstan, Kirghizie, Chine, Tadjikistan et Ouzbékistan. Le Pakistan, l'Iran, l'Inde et la Mongolie y ont le statut d'observateur, la Chine et la Russie y jouent des rôles clés), Espace économique unifié (EEU : Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie et Tadjikistan). Le puissant soleil noir de la Grande-Europe, celui de l’Etat continental et de l’Europe-puissance (ce que ne sera jamais l’UE !), se lève à l’Est ! Et c’est pourquoi nous écrivons depuis 40 ans « la Grande-Europe de Vladivostok à Reykjavik » …

 

(3) Cfr. PCN-TV / LONDRES : MANIF CONTRE LA GUERRE DE L’OTAN EN SYRIE, sur http://www.syria-committees.org/pcn-tv-londres-manif-contre-la-guerre-de-lotan-en-syrie/ et l’opinion europeenne bascule contre la sale guerre de l’otan contre la syrie sur, http://www.lucmichel.net/2013/08/30/luc-michel-focus-lopinion-europeenne-bascule-contre-la-sale-guerre-de-lotan-contre-la-syrie/

 

(4) Ce concept qui a été repris dans de très nombreux milieux influents, celui de l’axe Paris-Moscou ou Paris-Berlin-Moscou, a été développé pour la première fois – à partir de mes textes et éditos de fin 1992 et 1993 - à propos de THIRIART et du PCN dans un livre qui a été consacré en 1993 au NATIONALISME RADICAL EN FRANCE par Philippe HERTENS. Le chapitre qui est consacré au PCN s’intitule « Paris-Moscou, les nationaux communistes » : Cfr. Philippe HERTENS, « Paris-Moscou : Les nationaux communistes », in LE NATIONALISME RADICAL EN FRANCE, Ed. de Magrie, Paris, 1994 Le thème de l’axe Paris-Moscou a été popularisé pour la première fois hors de la presse du PCN dans ce livre. C’est un livre de 1993. Il a aussi été développé aussi par Henri DE GROSSOUVRE, mais dix ans après. En 2006, avec le régime de Sarkozy et la réintégration militaire de la France dans l’OTAN, j’ai développé un nouveau concept, celui de « Seconde Europe », destiné à fournir une alternative au concept devenu obsolète d’ « Axe Paris-Moscou ». Cfr. NOTE 2 supra.

 

(5) Au début des Années 80, THIRIART fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même l'Ecole de géopolitique « euro-soviétique » où il prône une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l'Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques. Théoricien de l'Europe unitaire, THIRIART a été largement étudié aux Etats-Unis, où des institutions universitaires comme le « Hoover Institute » ou l' « Ambassador College » (Pasadena) disposent de fonds d'archives le concernant. Ce sont ses thèses antiaméricaines « retournées » que reprend largement BRZEZINSKI, définissant au bénéfice des USA ce que THIRIART concevait pour l'unité continentale eurasienne.

Sur l’Ecole de géopolitique euro-soviétique, cfr. : (* ) José CUADRADO COSTA, Luc MICHEL et Jean THIRIART, TEXTES EURO-SOVIETIQUES, Ed. MACHIAVEL, 2 vol. Charleroi, 1984 ; Ce recueil de textes fut édité en langues française, néerlandaise, espagnole, italienne, anglaise et russe. Sur les thèses géopolitiques de Jean Thiriart, Cfr. : (*) Luc MICHEL, CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART : LE THEORICIEN DE LA NOUVELLE ROME, Conférence donnée pour la première fois à Bruxelles le 19 septembre 2003, dans le cadre du CYCLE DE CONFERENCES « JEAN THIRIART : L'HOMME, LE MILITANT ET L'œuvre », organisé par l' « Institut d'Etudes Jean THIRIART » et l' « Ecole des Cadres Jean THIRIART » (Départements de l'Asbl « Association Transnationale des Amis de Jean THIRIART »), A consulter sur :

http://www.pcn-ncp.com/Institut-Jean-THIRIART/cf/cf01.htm

 

(6) Sur le projet US du « Grand Moyen Orient », Cfr, : Luc MICHEL, GEOPOLITIQUE / YEMEN : LE PROJET AMERICAIN DU « GRAND MOYEN-ORIENT » EN ACTION … 2e réédition sur http://www.lucmichel.net/2013/07/07/luc-michel-focus-geopolitique-yemen-le-projet-americain-du-grand-moyen-orient-en-action/

 

(7) Cfr. Luc MICHEL, L'AGRESSION AMERICANO-SIONISTE EST UNE GUERRE IDEOLOGIQUE CONTRE LE NATIONALISME ARABE : APRES BAGDAD, DAMAS ET TRIPOLI SONT EN LIGNE DE MIRE ! (2003) Sur :

http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed031007.htm

 

(8) Sur le concept fondamental de « Somalisation », Cfr. : (*) Luc MICHEL / FOCUS / GEOPOLITIQUE : SOMALIE 2013, NOUVELLES DU LABORATOIRE DU NOUVEL ORDRE AMERICAIN EN AFRIQUE ET AU « GRAND MOYEN-ORIENT », sur http://www.lucmichel.net/2013/03/19/luc-michel-focus-geopolitique-somalie-2013-nouvelles-du-laboratoire-du-nouvel-ordre-americain-en-afrique-et-au-grand-moyen-orient/ (*)

Luc MICHEL / FOCUS / GEOPOLITIQUE / SCENARIO SOMALIEN POUR LE YEMEN ? http://www.lucmichel.net/2013/07/08/luc-michel-focus-geopolitique-scenario-somalien-pour-le-yemen

Un journal algérien : La France du général de Gaulle est tombée dans les mains du «parti américain» et du lobby sioniste

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 01:16

syrie

 

L’Occident à la Conquête du Chaos :
Le Cas Syrien


 

Les États-Unis cherchent, avec une énergie renouvelée depuis le 11 septembre 2001, à renverser, par tous les moyens, les régimes qui ne se soumettent pas à leur vision du monde et n’acceptent pas une Pax Americana qui se nourrit de guerres et de ‘chocs entre les civilisations’. Wesley Clark (Commandant Suprême des Forces militaires de l’Otan de 1997 à 2000) rappelle, dans une interview du 2 mars 2007 [1], que la liste des régimes visés par l’ire américaine au lendemain du 11 septembre 2001, comprenait, tout spécialement, ceux des pays suivants : l’Irak, la Libye, la Syrie, le Liban, la Somalie, le Soudan et l’Iran.


Plutôt que de soutenir des oppositions démocratiques aux régimes visés (ce qu’ils font de manière très marginale) les États-unis ont choisi de recourir principalement au terrorisme islamique pour déstabiliser puis renverser les leaders politiques des pays qui contrarient ou contestent leur volonté de puissance hégémonique [2] (volonté exprimée sans complexe dans de nombreux documents militaires rendus publics ou dans les publications des think-tanks néoconservateurs [3]). Pour ne pas agir trop à découvert, ils utilisent le vivier de djihadistes qu’ils ont créés, armés, financés dans les années 80 en Afghanistan pour combattre l’Union Soviétique, vivier que l’on appelle couramment Al Qaeda, mais qui n’est que l’ensemble des combattants entraînés puis armés par les États-Unis et leurs alliés islamistes que sont l’Arabie Saoudite et le Pakistan depuis plus de 30 ans.


Au même moment, cette alliance contre-nature [4] entre la principale puissance occidentale et les principaux représentants de l’Islam radical le plus obscurantiste, s’est vue renforcée par Israël dont les objectifs géopolitiques propres concordent, dans cette région du monde, avec ceux des États-Unis. Les néoconservateurs américains sont la synthèse parfaite de ce rapprochement idéologique entre les États-Unis et Israël (la plupart des néoconservateurs américains ayant également la nationalité israélienne ou ayant des liens très étroits avec le Likoud israélien). Les puissants liens financiers et économiques de ces néoconservateurs avec l’Arabie Saoudite [5] sont également l’un des ciments de cette alliance surprenante.

Damas

Cette alliance explique, entre autre, la montée en puissance du terrorisme islamique au niveau mondial (qui serait resté un épiphénomène sans elle), la guerre au Kosovo (et la diabolisation de la Serbie), la guerre civile en Tchétchénie (et la diabolisation de la Russie), le 11 Septembre 2001 (et la substitution de l’ennemi soviétique par l’ennemi musulman), la guerre en Irak (et son éclatement), la guerre en Libye (et son démembrement), le Soudan (et sa partition), la déstabilisation de la Syrie et bientôt celle du Liban, et enfin la prochaine guerre contre l’Iran. Dans les paragraphes qui suivent nous nous concentrerons sur l’instrumentalisation du terrorisme islamique dans le cadre du ‘Printemps Arabe’, tout particulièrement dans le cas syrien, tout en évoquant l’extension de ce modèle à l’Iran.

Pour les États-Unis, il s’agit de contenir la Russie et la Chine, de maîtriser l’accès à un certain nombre de richesses naturelles et, enfin, de répondre à une vision impériale de leur propre pays qu’ils qualifient volontiers de ‘benevolent hegemon’ [6]. Pour Israël, il s’agit d’accomplir petit à petit le rêve du Grand Israël qui passe par la destruction des États-nations de la région et leur découpage en entités plus petites sur des lignes ethno-religieuses propres à créer les tensions nécessaires à l’affaiblissement durable de leurs adversaires potentiels.

Pour l’Arabie Saoudite, il s’agit d’écraser des régimes laïques indépendants de son influence, et de contrecarrer la montée en puissance des Chiites sous influence iranienne tout en imposant sa vision moyenâgeuse de l’Islam aux peuples musulmans, alors même que ses élites sont totalement occidentalisées et corrompues par les valeurs marchandes du capitalisme consuméristes occidental. Voilà, très brièvement, pour la vision géostratégique de cette alliance Wasp-Wahhabite- Sioniste dont la force réside dans ses contradictions apparentes et dont l’instrument géopolitique privilégié est le terrorisme islamique (pour de plus amples développements sur cette alliance voir : ‘Aux origines du terrorisme contemporain : l’alliance Wasp-Wahhabite-Sioniste’ [7]).

Voyons maintenant les différentes tactiques employées par les États-Unis et leurs alliés contre l’Iran, la Libye, la Syrie (et prochainement, sans doute, au Liban) pour renverser ou tenter de renverser les régimes en place. On y décèle certaines constantes : (i) l’instrumentalisation de mouvements terroristes contre le pouvoir en place et (ii) la mobilisation de tout un réseau d’ONG sous influence américaine pour orienter les mouvements civils contestataires, mouvements eux-mêmes instrumentalisés en vue de déstabiliser le régime visé par des actions de subversion coordonnées par les États-Unis.

Ainsi, des légions ou des groupuscules de terroristes islamistes sont infiltrés dans les pays cibles (comme l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien en Iran – soutenu par de nombreux et influents membres du Congrès américain [8] et par Israël [9] – et les mouvements apparentés à Al Qaeda en Libye et en Syrie) pour y perpétrer des attentats contre les autorités ou des civils qui manifestent légitimement contre les pesanteurs du régime. Les premières manifestations voient des civils entraînés de bonne foi, par des ONG sous influence américaine, à exprimer leurs doléances dans la rue, soit à l’occasion d’élections que ces ONG dénoncent comme frauduleuses, même s’il n’y a aucune preuve à cet égard (comme en Iran en 2009, mais également, et dans un autre contexte, en Côte-d’Ivoire [10] en 2010, en Russie en 2012 [11]), soit à la suite de revendications civiles diverses (libération de prisonniers islamistes en Libye, demandes de la société civile pour plus de démocratie en Syrie).

Des agents provocateurs infiltrent les manifestations pour que celles-ci dégénèrent (Iran, Libye, Syrie). Des tirs retentissent, quelques manifestants meurent sans que l’on puisse déterminer précisément la provenance des tirs. Assez rapidement, les premiers manifestant civils sont remplacés par des insurgés armés (Libye, Syrie) qui exécutent au hasard des civils lors des manifestations suivantes ou dès qu’un rassemblement a lieu. Les insurgés et leurs maîtres occidentaux attribuent publiquement ces massacres au régime en place, font appel à une organisation des droits de l’homme créée de toutes pièces pour l’occasion ou qui n’est que la façade respectable de la branche la moins démocratique de l’opposition en exil et qui n’a aucune légitimité dans le combat pour la démocratie et dont les puissances occidentales ont, en général, formé et financé les membres [12].

Ils intensifient les attaques, les étendant aux cibles d’État, aux militaires, aux policiers, à la télévision officielle, aux notables du régime qui sont assassinés avec les membres de leurs familles (Libye, Syrie). Les Occidentaux font monter la pression en stigmatisant le régime en des termes qui font passer leurs dirigeants pour de nouveaux Hitler (Libye, Syrie), ou menaçant la sécurité des États-Unis et/ou l’existence d’Israël (Iran). Les médias atlantistes [13] prennent le relais du travail de sape et, sans discernement, bombardent les auditeurs, médusés, de nouvelles toujours plus sordides et plus fausses que les précédentes, refusant de diffuser les informations qui viendraient contredire ce flot ininterrompu de vérités officielles. L’ONU finit par entrer en scène pour réclamer des sanctions ; les sanctions tombent, etc., etc…jusqu’à la chute du régime.

Une fois le régime tombé, il n’y a plus qu’à morceler le pays en de multiples entités sur des bases ethno-religieuses et à créer sans cesse des tensions entre ces entités pour qu’aucun État central ne puisse se reconstituer (cette vieille pratique du ‘diviser pour régner’ a été appliquée avec un certain succès en Irak, au Soudan et en Libye). L’instabilité ainsi créée offre au terrorisme un terreau favorable pour s’enraciner, ce qui permettra aux puissances occidentales de justifier une présence militaire plus ou moins permanente dans la région et d’étendre toujours plus, pour les industriels de la terreur (sociétés militaires privées spécialisées dans la sécurité, conseillers en tous genres dans la lutte contre le terrorisme, etc.) leur espace marchand et leur zone de prédation.

Concernant la Syrie, la quasi-totalité des informations sur les massacres attribués au régime Syrien de Bachar el-Assad proviennent de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, organisation basée à Londres et dirigée par les Frères Musulmans, qui sont des opposants non démocrates au régime de Damas et travaillent, pour l’occasion, main dans la main avec les wahhabites d’Al-Qaeda à la déstabilisation du pays. Pour nous informer de la situation en Syrie, les médias occidentaux se contentent en général de citer cet Observatoire [14], réplique de la Ligue Libyenne des droits de l’homme dont on connaît les mensonges sur les prétendus bombardements de Benghazi par Kadhafi et les partis pris en faveur de l’Islam radical (pro-Al-Qaeda) [15]. À la fois juges et parties, ces organisations ne sont là que pour donner de la crédibilité à des crimes en grande partie imaginaires ou commis par leurs propres exécutants.

Les occidentaux et leurs alliés wahhabites/salafistes (Arabie Saoudite, Qatar), principaux financeurs du terrorisme islamique dans le monde, ont utilisé à plusieurs reprises les images des imposantes manifestation de soutien à Bachar el-Assad pour prétendre que la population était descendue dans la rue contre le président syrien [16]. Ils ont multiplié les médiamensonges grossiers dont la répétition semble tenir lieu de preuve de leur véracité :

par exemple, au début du conflit, France 24 s’est empressé d’annoncer que l’ambassadeur de Syrie en France avait démissionné pour tenter d’entraîner un mouvement de défection dans les rands de la diplomatie syrienne alors qu’il n’en était rien [17] ; la chaîne qatarie Al Jazeera a montré complaisamment des cadavres qu’elle a fait passer pour des civils, victimes du régime, alors qu’il s’agissait de policiers exécutés par les islamistes et dont on avait lié les mains dans le dos avant de les exécuter ; on nous a relayé les propos d’une jeune syrienne gay opprimée par son président et on apprend qu’il s’agit en fait d’un étudiant américain en mal de reconnaissance médiatique [18].

Nul besoin pour les journalistes occidentaux d’aller vérifier ces informations, car contre un régime ennemi peu importe la vérité, seul l’objectif compte. Les quelques journalistes ou personnalités sur place [19] ont un tout autre langage, mais qu’importe, on continue à enchaîner les ‘unes’ sur les massacres perpétrés par ses amis et on les attribue sans vergogne au régime. Les terroristes poursuivent leur sale besogne tandis que les forces spéciales occidentales les appuient logistiquement et les conseillent dans le choix de leurs cibles. Ainsi, le régime syrien fait face à une agression étrangère qui vise à le faire tomber et se voit criminalisé pour oser se défendre et maintenir l’unité du pays.

Autre exemple de médiamensonge – par Pierre Piccinin [20]

“Ainsi en témoigne ce tout récent exemple d’un média-mensonge « made in Qatar » : ce dimanche 20 novembre, Al- Jazeera (et Al-Arabia : Dubaï – Émirats arabes unis) a diffusé un reportage annonçant l’attaque du siège du parti Baath, à Damas. Selon Al-Jazeera, deux hommes en moto ont tiré deux roquettes au moins sur le bâtiment, qui s’est embrasé ; et l’attentat a été revendiqué par l’Armée syrienne libre, qui a ciblé ce symbole du pouvoir, dans le centre de Damas, la capitale, jusqu’alors totalement épargnée par ces neuf mois de contestation. [...]

À nouveau, à l’appui de cette « information », concoctée par Al-Jazeera cette fois, la caution de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, qui a même apporté des précisions : deux roquettes supplémentaires ont encore été tirées, mais ont manqué leur cible…Comme d’ordinaire, « l’information » a été reprise en chœur par tous les médias mainstreams. Ce même dimanche au soir, un de mes contacts à Damas m’a téléphoné : « ma famille habite tout près du siège du parti Baath ; le bâtiment est intact ; c’est un mensonge ». Lundi 21, j’ai demandé à une amie qui habite également Damas de vérifier pour moi l’information et de prendre une photographie du siège du Baath, en présentant à l’avant-plan l’édition du jour d’un journal occidental connu, de telle sorte qu’il ne puisse y avoir le moindre doute quant à la date à laquelle cette photographie a été prise. Résultat : le bâtiment du siège du parti Baath à Damas est effectivement intact ; aucune roquette n’a frappé ni incendié l’immeuble”.

Les médias occidentaux répètent à l’envie que le pouvoir en place pilonne la ville de Homs (où se sont réfugiées les milices armées wahhabites qui y massacrent les minorités religieuses et les habitants qui ne collaborent pas avec eux [21]) pour en exterminer les habitants, mais sont pourtant dans l’impossibilité de fournir des images qui viennent corroborer ces faits [22]. On ne voit jamais l’armée bombarder la ville. On entend et voit quelques explosions dont il est impossible de déterminer l’origine.

On n’observe aucun avion survolant la ville pour y lâcher les bombes. On se contente alors de nous dire que ce sont des chars de l’armée qui s’occupent de pilonner la ville, mais toujours sans nous montrer l’origine des tirs. À cet égard il est instructif de visionner la vidéo présentée par le journal Le Monde [23], qui est sensée prouver le pilonnage de la ville pendant 17 jours, tel que les insurgés l’ont filmé : à aucun moment ils ne filment d’avions ou de chars passant à l’offensive et sur 17 jours ils ne filment que quelques explosions au total, ce qui semble en contradiction avec l’idée d’un pilonnage systématique et continu.

Dans le cadre de la reconquête de Homs par le régime syrien, il y a eu des tirs nourris contre des positions ‘ennemies’ (celles des insurgés salafistes armés de missiles anti-chars fournis par des puissances étrangères), et sans doute, des bombardements ciblés contre les maisons où l’armée syrienne pouvait soupçonner que des insurgés s’y étaient réfugiés [24]. Ces bombardements ciblés sont-ils plus condamnables que les bombardements systématiques des Alliés sur la côte normande en 1944 (sans parler des bombes atomiques lâchées sur les populations civiles japonaises en 1945), qui ont été justifiés par l’idée de mettre en déroute l’occupant nazi ? Aurait-il alors fallu titrer sur l’ensemble des ‘unes’ des journaux occidentaux de l’époque : ‘Lisieux, ville martyre des criminels de guerre anglo-saxons, a été pilonnée et anéantie’ ? Le régime syrien ne lutte- t-il pas contre une force armée venue de l’étranger qui professe une idéologie totalitaire (le salafisme radical) ?

Le fait que le régime syrien ne soit pas démocratique justifie-t-il que des insurgés inféodés à des dictatures salafistes radicales puissent mettre le pays à feu et à sang sans que le pouvoir n’ait le droit de se défendre et de reprendre le contrôle des zones tenues par la partie adverse ? Les dommages collatéraux du régime syrien sont-ils plus criminels que ceux de l’OTAN en Serbie à la fin des années 1990 ? Avant de prendre fait et cause pour des insurgés torturant et assassinant tous ceux qui ne veulent pas collaborer à leur projet totalitaire, les journalistes occidentaux (sans parler de ceux de la chaîne de l’Émir du Qatar, Al Jazeera, partie prenante directe au conflit) devraient, peut-être, avoir le courage, ou tout simplement l’obligation morale et professionnelle, de se poser ce genre de questions.

Dans d’autres vidéos on nous montre, certes, de nombreux cadavres, mais il est impossible de dire qui est responsable de leur triste sort. Cependant, comme il s’agit pour la plupart de militaires et de fonctionnaires syriens d’origine alaouite, on peut penser que leurs tortionnaires se situent plus vraisemblablement du côté des terroristes islamistes. Des comités de Sednaya (jeunes gens et adultes) ont été créés par les habitants de Homs pour défendre leurs quartiers contre les attaques des islamistes. Chaque jour ces comités tentent de chasser les terroristes venus de Tunisie, du Liban, de la Libye, de l’Irak. Les témoignages affluent et disent tous la même chose [25] : que l’armée du régime, qui tente de les protéger, est la cible privilégiée des attaques et qu’elle a du mal à lutter efficacement contre les terroristes dans cette ville qui a été choisie comme l’un des maillons faibles du régime (comme Benghazi le fut pour le régime de Kadhafi).

Cependant, depuis le double veto Russe et Chinois à une intervention internationale contre le régime syrien, l’armée de Bachar el-Assad a repris du terrain dans la ville de Homs. Fin février 2012, les terroristes islamistes ne tiennent plus qu’un quartier de la ville et se servent de la population civile comme d’un bouclier humain, tandis que l’armée du régime tente de reprendre le contrôle du quartier, maison par maison. Devant cette nouvelle situation et face à l’impossibilité actuelle pour l’OTAN d’intervenir militairement de manière ouverte et massive (comme ce fut le cas en Libye), le Qatar et l’Arabie Saoudite ont décidé d’accélérer la fourniture d’armes à la rébellion et espèrent parvenir, ainsi, à déstabiliser le régime en intensifiant les actes de nature terroriste en dehors de la ville de Homs sur laquelle ils s’étaient principalement concentrés jusqu’à présent.

Encore un exemple de médiamensonge – par Bahar Kimyongur [26]

“Le 28 janvier, nous avons tous été bouleversés par les images du massacre d’une famille sunnite à Nasihine, femme, enfants et bébés inclus. Dans ce quartier de Homs, ce jour-là, douze innocents, douze membres de la famille Bahader, ont été froidement assassinés. Sans la moindre preuve, le reporter photo du journal Le Monde répondant du pseudonyme de Mani avait mis ce crime horrible sur le compte des milices loyalistes recrutées, dit-on, parmi les alaouites. Le lendemain, on apprit que cette famille sunnite était en fait devenue la cible des rebelles parce qu’elle « collaborait avec le régime ». En fait, Abdel Ghani, le père de famille était un fonctionnaire du gouvernorat de Homs. Un homme sans histoires. Lui et son frère Ghazouan qui est un chauffeur attaché au même gouvernorat, avaient reçu de nombreuses menaces de mort de la part des rebelles. Abdel Ghani souhaitait déménager pour éviter toutes représailles de la part de l’ASL qui voulait l’enrôler de force. Mais la barbarie terroriste l’attendit au tournant, lui et sa famille.

Le 23 février, un groupe armé commit un nouveau massacre d’innocents. Quartier visé : al-Arman al-Janoubi à Homs. Les victimes : un couple et leurs quatre enfants. Les terroristes ont d’abord ligoté Mohamed Ryad Darwich, sa femme et ses enfants avant de les torturer à coups de poignards. Les victimes ont été mutilées méthodiquement par des tortionnaires qui ont poussé le vice jusqu’à écrire des mots sur leurs corps à l’aide de leurs poignards. Ils ont ensuite mis le feu à la maison de cette famille. Entre le massacre des familles Bahader et Darwich, on ne compte plus les exécutions sommaires perpétrées par les terroristes. Des centaines de civils et de militaires pro-régime ont subi le même sort. Ces événements et bien d’autres encore témoignent de ce que l’horreur ne se trouve pas dans un seul et même camp”.

 

Les observateurs de la Ligue des États Arabes, pourtant peu favorables au régime syrien, ont démenti les accusations de crimes contre le peuple dont se serait rendu coupable le pouvoir syrien et ont souligné à la fois le partage des responsabilités dans les violences commises et le caractère militaire, et non pas civil, de l’opposition au régime. Pour avoir été sans doute relativement objectifs, ces observateurs ont été discrédités par la presse occidentale et menacés de morts par les Frères Musulmans et les autorités d’Arabie Saoudite qui ne s’attendaient pas à une telle indépendance de la part d’individus qu’ils pensaient leur être tout dévoués.

Extraits du Rapport de Mission des Observateurs de la Ligue des États Arabes (Février 2012) [27]

26 – La Mission a observé dans les deux secteurs de Homs et Hama des actes de violence du fait des groupes armés contre les forces gouvernementales, qui ont fait des tués et des blessés parmi les troupes gouvernementales. Dans certaines situations, les forces gouvernementales ont recours à la violence comme réaction aux attaques perpétrées contre ses membres. Les observateurs de la mission ont noté que les groupes armés ont recours aux bombes thermiques et aux missiles anti-blindage.

27 – La Mission a été témoin dans les secteurs de Homs, Idlib et Hama des actes de violence contre les troupes gouvernementales et contre les citoyens entraînant de nombreux décès et blessures. C’est le cas de l’explosion de l’autobus civil, tuant huit personnes et blessant plusieurs autres, dont des femmes et des enfants ; celui du sabotage à l’explosif d’un train chargé du transport du diesel ainsi que d’autres événements à Homs, dont la destruction de l’autobus de la police tuant deux d’entre eux, l’attaque à l’explosif du pipeline de carburant, et autres attentats de moindre importance.

28 – La mission a noté l’émission de faux rapports émanant de plusieurs parties faisant état de plusieurs attentats à la bombe et de violence dans certaines régions. Lorsque les observateurs se sont dirigés vers ces zones pour enquêter, les données recueillies montrent que ces rapports ne sont pas crédibles.

29 – La mission a noté également, se basant sur les documents et les rapports émanant des équipes sur le terrain, qu’il ya des exagérations médiatiques sur la nature et l’ampleur des accidents et des personnes tuées ou blessées à la suite des événements et des manifestations qui ont eu lieu dans certaines villes.

Pour qui a bien compris que la bataille qui se livre en Syrie n’est pas celle de la démocratie contre l’autocratie, mais celle de la balkanisation et de l’islamisation radicale contre le maintien de l’unité et de la souveraineté d’un pays, il n’est pas étonnant de voir le porte-parole d’Al-Qaeda (le bras droit de Ben Laden, devenu le numéro 1 de la nébuleuse terroriste, Al Zawahiri – tout comme les Frères Musulmans et le Hamas) soutenir fermement la « rébellion » syrienne, autrement dit, de voir ceux que l’Occident prétend combattre lutter à ses côtés. Il n’est pas étonnant non plus de constater que le leader armé de l’insurrection syrienne n’est autre que l’ancien responsable de la rébellion libyenne (Abdelhakim Belhadj), membre d’Al Qaeda [28], tortionnaire et violeur, au service des intérêts occidentaux et à qui The Guardian offre ses colonnes comme s’il s’agissait d’un personnage fréquentable qu’il est naturel de présenter comme le sauveur de la Libye.

On peut admirer aujourd’hui le travail qu’il a accompli dans ce pays. Pas étonnant, de voir Le Nouvel Observateur, représentant de la vision atlantiste des révoltes arabes se faire le chantre de la propagande anti-syrienne : Jean Daniel, son directeur, par ailleurs ami de nombreux dictateurs et récipiendaire d’argent du Qatar [29], ainsi que du National Endowment for Democracy (programme officiel des États-Unis visant à ‘corrompre’ les élites étrangères, notamment européennes, en leur faveur), a choisi ses victimes et ses bourreaux selon qu’ils approuvent ou rejettent la vision géostratégique des États-Unis et d’Israël. Pas étonnant, enfin, de voir l’Arabie Saoudite réclamer toujours plus de sanctions contre la Syrie.

Il ne s’agit manifestement pas de défendre la démocratie pour ces ‘combattants de la liberté’ que sont les membres du Conseil National Syrien (CNS) sponsorisés par l’Arabie Saoudite (financièrement) et par l’Occident présent militairement sur place depuis le début des troubles (des forces spéciales américaines, anglaises, israéliennes, turques et françaises sont en Syrie depuis plusieurs mois et encadrent les massacreurs- snipeurs qui tirent sur tout ce qui bouge et principalement les policiers, l’armée, les civils qui osent manifester leur soutien au régime).

Il s’agit d’imposer un islam radical à un pays laïque selon le modèle imposé par leurs donneurs d’ordres pour le fragiliser et le démanteler. Ainsi, les minorités religieuses qui vivaient en paix et en harmonie dans ce pays laïque, peuvent remercier l’Occident, parce que désormais elles sont la cible d’attaques quotidiennes et de meurtres de masses commis par les légions wahhabites d’Al-Qaeda (comme en Libye) [30]. La minorité Alaouite, dont le Président Bachar el-Assad fait partie, est une cible privilégiée des tortionnaires d’Al Qaeda qui n’hésitent pas à passer au fil de l’épée femmes et enfants tout en filmant leur mise à mort. Les Chrétiens tentent de résister aux légions islamistes encadrées par les forces spéciales occidentales mais ne pourront pas tenir longtemps. De nombreux Jésuites et prêtres ont déjà été assassinés par des éléments islamistes venus de l’étranger.

“Ces troubles sont fomentés et organisés par des forces extérieures et non par les membres de la société syrienne”. Primat de l’Eglise syriaque orthodoxe, Ignace Zakka Ier Eiwas [31].

« Si Bachar est renversé, la liberté religieuse sera balayée en Syrie » [32]. Renaud Girard du Figaro.

 

Il est triste et navrant pour les démocrates sincères, de devoir, par nécessité morale et vitale, soutenir le président Bachar el-Assad (dictateur, sans aucun doute, tyran, peut-être) dans sa lutte pour la survie de l’unité du pays, à cause des cyniques calculs des ‘démocrates aux mains sales’ qui donnent des leçons de vertu démocratiques au peuple syrien à coup de massacres, de bombes et d’actes terroristes pour remplacer un dictateur par mille autres. Il n’y a pas meilleur moyen pour les Occidentaux de dégoûter les jeunes générations musulmanes des prétendues valeurs de la démocratie occidentale.

Pour qui comprend le jeu pervers auquel se livrent les grandes puissances occidentales dans la région, il ne fait aucun doute que l’Occident a plus peur de voir fleurir des démocraties musulmanes indépendantes et fières que de voir se développer des poches de terreur et de chaos propices à satisfaire leurs calculs géopolitiques mortifères. Ce jeu pervers peut être résumé de la manière suivante : dans un premier temps les occidentaux manipulent des démocrates sincères à travers tout un réseau d’ONG sous leur influence, et les incitent à la révolte contre leurs autocrates. Une fois la révolte commencée, les États-Unis et ses alliés arment des terroristes salafistes pour aller tuer les démocrates (qu’ils abandonnent à leur sort) et créer le chaos politique et social qui leur permettra d’accomplir leurs objectifs géopolitiques (qui, comme on l’aura compris, ne consistent pas à établir des démocraties sur le modèle occidental).

*

Si des terroristes payés par des puissances étrangères tiraient sur les manifestants new-yorkais du mouvement Occupy Wall Street, devrait-on interdire aux forces de police ou aux militaires américains de faire la chasse aux assassins? Devrait-on soutenir les terroristes sous prétexte que les élections présidentielles américaines de 2001 n’ont pas été régulières, ou que le président Obama a passé une loi en décembre 2011 permettant la détention indéfinie de toute personne sans jugement [33] (un soupçon de terrorisme suffit, mais personne n’est là pour contrôler le sens qu’il faut donner au soupçon), qu’il a autorisé les assassinats politiques sur des territoires souverains, que son pays pratique la torture à outrance, que plus de 100 000 personnes ont été arrêtées par ses forces spéciales de part le monde et enfermées dans des prisons sous son autorités sans avoir été jugées depuis septembre 2001, que son peuple n’est jamais consulté pour approuver ou rejeter les guerres impériales qui sont menées en son nom, que sa principale chaîne d’information (Fox News) est une chaîne de propagande digne de la fameuse Pravda de l’ère soviétique, que 95 % des élus des États-Unis sont les candidats qui ont dépensé le plus d’argent lors de la campagne électorale ?

Si une rébellion de terroristes radicaux prenait la tête d’un mouvement pour détruire l’unité d’un pays européen affaibli par la crise économique, faudrait-il soutenir ce mouvement et laisser le pays s’effondrer dans la violence sous prétexte que ses dirigeants sont corrompus, qu’ils n’ont pas respecté le vote négatif des citoyens sur le traité constitutionnel européen, que ses élites s’enrichissent toujours plus tandis que la classe moyenne s’appauvrit ? Puisque de Gaulle a laissé 200 Algériens se faire massacrer dans les rues de Paris en octobre 1961, fallait-il autoriser un pays tiers à envoyer des terroristes tuer les parisiens, violer des femmes et torturer des enfants, puis bombarder pendant des semaines les infrastructures du pays pour, enfin, se saisir des ses avoirs afin de payer les entreprises étrangères venir reconstruire un pays dévasté par la campagne militaire de l’ennemi (comme en Libye) ?

Fallait-il pendre le général de Gaulle par les pieds et le mettre à nu devant les caméras pour lui donne une leçon de morale ou éduquer les jeunes générations de son peuple rétif à l’american way of life ? La France n’était pas une démocratie sous Napoléon III, cela aurait donc dû permettre à une puissance étrangère, comme la Prusse, de renverser le régime et d’occuper le pays, d’exécuter l’Empereur et sa famille et de s’emparer des richesses du pays ?

*

L’Occident a inventé le terrorisme islamique globalisé et l’instrumentalise en fonction de ses objectifs géostratégiques. Partout où l’Occident cherche à prendre pied, des mouvements islamistes radicaux se développent. Pure coïncidence ou résultat d’une stratégie minutieusement mise en oeuvre ? Lisez Zbigniew Brzeziński [34] (conseiller pour la sécurité nationale de Carter) et vous aurez la réponse : il se vante, notamment, d’avoir fait tomber l’Union Soviétique grâce aux légions islamistes d’Al- Qaeda en Afghanistan dans les années 80. L’Occident a inventé et instrumentalisé le ‘choc des civilisations’ qui est sensé mettre en opposition l’Occident avec le monde musulman depuis la chute du mur de Berlin et la disparition de l’ennemi communiste.

Ce choc des civilisations n’est en fait qu’une justification idéologique commode pour masquer la guerre menée par les élites oligarchiques occidentales (et leurs alliés wahhabites) contre tous les peuples de la terre, les valeurs démocratiques et la paix. Parce que la paix n’est pas assez capitaliste, parce que la paix contrarie les rêves de grandeur d’une élite paranoïaque dont les citoyens n’ont manifestement jamais la possibilité de se débarrasser, que ce soit ici en Occident ou en Orient, les États-Unis cherchent à précipiter le monde dans une guerre permanente et généralisée, dont la Syrie, après la Libye et avant le Liban et l’Iran, n’est que la préfiguration accablante de ce qui nous attend : un monde où l’Empire règne sur le chaos, car il vaut mieux dominer des ruines que ne pas dominer du tout.

Guillaume de Rouville – 16 Février 2012 (dernière mise à jour – 2 mars)
Auteur de ‘La Démocratie ambiguë’ – à paraître le 31 mai 2012 aux Éditions Cheap.

Journaliste pour L’Idiot du Village : http://lidiotduvillage.org – Géopolitique, Chaos et Idioties

 

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1. Sur Democracy Now ! (democracynow.org), interview réalisée par Amy Goodman : [http://www.youtube.com/watch?v=9QVvaT1h37k]

2. Sur ce sujet : “Road to 9/11 – Wealth, Empire and the future of America”, de Peter Dale Scott, University of California Press, 2007 ; traduit en français sous le titre : « La Route vers le Nouveau Désordre Mondial », Éditions Demi-Lune, 2010.

3. Pour un exemple parlant, voir le document publié par le think-tank néoconservateur Project for a New American Century en décembre 2000 : “Rebuilding America’s Defenses: Strategy, Forces and Resources for a New Century”.

4. Sur ce sujet : “House of Bush, House of Saud – The secret relationship between the world’s two most powerful dynasties”, de Craig Unger, First Edition, 2004.

5. “Les dollars de la terreur – Les États-Unis et les islamistes”, par Richard Labévière, Grasset, 1999 ; “Ben Laden : la vérité interdite”, par Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié, Denoël, 2001.

6. Pour une explication de ce concept par des néoconservateurs : “Toward a Neo-Reaganite Foreign Policy”, de William Kristol et Robert Kagan, Foreign Affairs, juillet/août 1996.

7. Article de Guillaume de Rouville. À paraître sur http://lidiotduvillage.org (Revue de Presse Géopolitique – ‘La réalité dans toute sa brutalité’).

8. Notamment, Howard Dean, Wesley Clark, Lee Hamilton (le président de la commission sur le 11 septembre) et Rudy Giuliani. Voir : (i) “Israel, MEK and state sponsor of terror groups”, de Glenn Greenwald, sur le site d’information Salon.com, le 10 février 2012 : [http://politics.salon.com/2012/02/10/israel_mek_and_state_sponsor_of_terror_groups/singleton/] ; (ii) “Mujahideen-e Khalq: Former U.S. Officials Make Millions Advocating For Terrorist Organization”, Christina Wilkie, The Huffington Post, le 8 août 2011, [http://www.huffingtonpost.com/2011/08/08/mek- lobbying_n_913233.html]

9. Voir la vidéo de MSNBC : [http://www.dailymotion.com/video/xol3kx_les-etats-unis-admettent-qu- israel-arme-et-entraine-un-groupe-terroriste-contre-l-iran_news]

10. Pour remplacer un président peu conciliant avec l’Occident par un ancien représentant du FMI et ami du président français Nicolas Sarkozy.

11. Notamment pour tenter de déstabiliser Vladimir Poutin au moment de la crise syrienne.

12. “Libya Déjà Vu in Syria: Using Human Rights Organizations to Launch Wars”, Mahdi Darius Nazemroaya, pour Global Research, le 20 novembre 2011 : [http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=28447]

13. Tous les médias d’importance sont aujourd’hui, en France, d’obédiance atlantiste. Pour la presse écrite, Libération et l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur ont été les principaux vecteurs de la propagande atlantiste.

14. La plupart des informations provenant de Radio France sur la Syrie sont encore plus laconiques, la radio se contentant en général de mentionner qu’elles proviennent ‘d’une ONG syrienne’ sans même indiquer son nom.

15. Pour une analyse de l’intervention occidentale en Libye, voir : “Le Soleil Noir de l’Occident se lève sur la Libye”, Guillaume de Rouville, L’Idiot du Village, 31 juillet 2011, [http://lidiotduvillage.org/2011/07/31/le-soleil-noir-de-loccident-se-leve-sur-la-libye/]

16. “Syrie : mécontentemet et groupes armés”, Cammille Otrakji, sur Investig’Action, michelcollon.info, pour Kifa Nabqi, 12 juin 2011.

17. “Fausse démission de l’ambassadrice de Syrie : France 24 porte plainte”, Le Monde, 9 juin 2011 : [http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/09/fausse-demission-de-l-ambassadrice-de-syrie- france-24-porte-plainte_1534237_3218.html]

18. Voir : “La fausse blogueuse syrienne indigne le web”, L’Express, 15 juin 2011 : [http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/la-fausse-blogueuse-syrienne-indigne-le- web_1002446.html]

19. Notamment, le journaliste indépendant Webster Tarpley (Tarpley.net), le journaliste Michel Collon et son équipe d’Investig’Action (michelcollon.info) ou les membres du Réseau Voltaire que les médias atlantistes tentent de décrédibiliser en raison de leur non-alignement sur les positions atlantistes. Voir également la vidéo de Pierre Piccinin sur le sujet : [http://www.youtube.com/watch?v=fBUKgGFfphA]. On mentionnera aussi les membres de la mission d’observation de la Ligue des États Arabes (voir infra sur le contenu de leur rapport).

20. “Syrie : autant en emporte le vent”, Pierre Piccinin, Investig’Action, michelcollon.info, 23 novembre 2011.

21. Voir infra.

22. Nous avons visionné toutes les vidéos disponibles à ce jour avant d’écrire ce paragraphe.

23. ‘Homs : 17 jours de bombardements en vidéos’, Le Monde, 21 février 2012 : [http://www.youtube.com/watch?v=He8qa7Z9i4Q]

24. “Des rebelles de Baba Amr abandonnent des missiles antichars Metis”, Réseau Voltaire, 1er mars 2012 ; [http://www.voltairenet.org/Des-rebelles-de-Baba-Amr]

25. Pour un exemple parmi d’autres : “Témoignage – Ce qui se passe en Syrie”, 23 juin 2011, Investig’Action : [http://www.michelcollon.info/Temoignage-Ce-qui-se-passe-en.html?lang=fr]. Également (sur un site favorable au régime) : “Témoignage amer d’un cyber-opposant omsi !”, Mohamed Ouadi, Infosyrie, 28 décembre 2011 ; [http://www.infosyrie.fr/contributeurs/temoignage-aigri-dun-cyber-opposant- homsi/]

26. “Siège de Homs : à qui la faute ?”, Bahar, Kimyongur, Investig’Action, 27 février 2012 ; [http://www.michelcollon.info/Siege-de-Homs-a-qui-la-faute.html?lang=fr]

27. Pour lire le rapport intégral : [http://www.voltairenet.org/Rapport-du-chef-de-la-Mission-des]

28. “L’Armée Syrienne Libre est commandée par le gouverneur militaire de Tripoli”, Thierry Meyssan, 18 décembre 2011, Voltaire.net ; [http://www.voltairenet.org/L-Armee-syrienne-libre-est]

29. “L’offensive culturelle du Qatar”, de Lena Lutaud, Le Figaro, le 20 décembre 2010; [http://www.lefigaro.fr/culture/2010/12/20/03004-20101220ARTFIG00501-l-offensive-culturelle-du- qatar.php]

30. “Syrie : La chasse aux chrétiens et aux alaouites a commencé dans certains quartiers de Homs », APIC, 9 février 2012 : [http://kipa-apic.ch/a228611]

31. Novopress, 13 février 2012.

32. « Le Réel enjeu de la guerre en Syrie », Le Figaro, 27 janvier 2012. [http://www.lefigaro.fr/mon- figaro/2012/01/27/10001-20120127ARTFIG00356-le-reel-enjeu-de-la-guerre-en-syrie.php]

33. Articles 1031 et 1032 de la loi NDAA (National Defense Authorization Act for Fiscal Year 2012).

34. “Le Grand Échiquier”, 1997.

Source ; Guillaume de Rouville

 

http://algerienetwork.com/algerie/loccident-a-la-conquete-du-chaos-le-cas-syrien/

 

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