Exclusif: Le gouvernement tunisien ouvre une enquête sur la visite de BHL en Tunisie
- 1 novembre 2014 à 12:33
Le ministère des Affaires étrangères tunisien a demandé à ses services l'ouverture d'une enquête urgente sur la visite en Tunisie de l'intellectuel français Bernard Henri Lévy.
Par Zohra Abid
Joint au téléphone par Kapitalis, Mongi Hamdi, chef de la diplomatie tunisienne, a déclaré que son département n'a pas été informé de cette visite pour le moins bizarre, ajoutant qu'il n'en avait lui-même aucune idée.
«Normalement, il s'agit d'une personnalité connue et nos protocoles doivent être informés. Nous devons connaitre la partie qui a invité secrètement cet homme. Nous allons mener notre enquête et réagir en conséquence. Inviter secrètement une personnalité comme Bernard Henri Lévy n'est pas un acte anodin», nous a déclaré M. Hamdi, ajoutant qu'il assume la responsabilité de ses propos. Ambiance...
Tollé général
Par ailleurs, un groupe d'avocats appelle le procureur de la république à ouvrir une enquête sur le parti ou la partie qui a invité l'intellectuel sioniste Bernard Henri Lévy en Tunisie.
Cette visite est une menace à la sécurité du pays, estiment ces avocats, qui accusent le philosophe français, sur la base de ses engagements antérieurs en Irak, en Syrie et en Libye, de mener des actions visant à déstabiliser le monde arabe et à y semer les graines de l'anarchie au profit de l'Etat d'Israël, dont il est l'un des plus fervents et inconditionnels défenseurs en France.
Me Abdelaziz Essid a, sur sa page Facebook, demandé l'ouverture immédiate d'une enquête pour connaître le nom du parti ou de la personnalité ayant invité le philosophe en Tunisie et pour quel but.
Depuis le début du printemps arabe, Bernard Henri Lévy a toujours affiché son soutien aux groupes islamistes armés. Et ses interventions ont souvent été suivies, comme en Libye, par le déclenchement d'affrontements armés.
Mohamed Chawki Abid, ingénieur économiste, a commenté, lui aussi, sur sa page Facebook, la visite en Tunisie de Bernard Henri Lévy. «Je suis agréablement surpris par la réaction solidaire des avocats tunisiens et des facebookers contre l'arrivée de Bernard-Henry Lévy à Tunis. Je note également qu'un grand nombre de Tunisiens découvre aujourd'hui l'ingénierie perverse de BHL dans la mise en effervescence des pays du printemps arabe», écrit-il.
" Je ne veux accuser personne, mais j'exhorte notre Procureur de la République de faire le nécessaire quant à la demande expresse du Collectif d'avocats pour identifier la ou les personnes (physiques ou morales) ayant invité BHL à venir en Tunisie. Ce faisant, le peuple tunisien saura qui est l'allié du sionisme dans notre pays ", conclue M. Abid.
Interrogé à propos de cette visite, un dirigeant de Nida Tounes, vainqueur des législatives du 26 octobre 2014, a indiqué à Kapitalis que son parti a appris l'arrivée du philosophe français à Tunis par la voie des médias et qu'il n'y est associé d'aucune manière.
Selon certaines sources, M. Lévy serait l'invité du président du parti islamiste Ennahdha Rached Ghannouchi.
Rappelons aussi que les deux hommes – qui n'ont, apparemment, rien en commun – s'étaient déjà rencontrés, en août 2013, à Paris. Et qu'ils ont un ami commun, le dirigeant islamiste libyen – et ancien combattant d'Al-Qaïda – Abdelhakim Belhaj.
Tout cela est louche, trop louche, au regard des Tunisiens, qui ont réussi leur transition démocratique sans aucune ingérence étrangère et sont en passe de réussir leur seconde alternance démocratique en 3 ans.
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- 1 novembre 2014 à 22:09
François Henri Lévy a été contraint d’écourter son séjour en Tunisie et de quitter Tunis pour Paris dans la soirée du samedi 1er novembre 2014.
Le ministre des Affaires étrangères tunisien Mongi Hamdi a confirmé ce départ précipité du philosophe et activiste politique français, débarqué à l’aéroport de Tunis-Carthage, dans la soirée du vendredi 31 octobre 2014, pour un séjour qui a suscité des interrogations et, surtout, des manifestations organisées par la société civile.
Les manifestants rejettent toute immixtion de cet intellectuel sioniste, semeur de désordres, dans les affaires du pays et de la région. Les manifestations ont eu lieu hier soir à l’aéroport et aujourd’hui devant l’hôtel où M. Lévy a logé, à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis. Ce qui a obligé les autorités tunisiennes, non informées de son arrivée, de lui demander de quitter le pays dans le premier vol pour la France.
Selon certaines sources, M. Lévy avait rendez-vous avec des responsables libyens et des intermédiaires tunisiens cherchant à faciliter les négociations entre les factions en conflit en Libye.
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