A méditer !
Henri Boulad
L’OCCIDENT A DU SANG SUR LES MAINS…
Henri Boulad, – Alexandrie, 31 août 2013
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Oui, l’Occident a du sang sur les mains, le sang de millions d’êtres humains, parce qu’il a trahi ses valeurs et piétiné ses principes pour des intérêts bassement matériels, politiques, économiques…
Il y a vingt ans, j’écrivais un article intitulé : « Europe, prends garde de perdre ton âme ! » Aujourd’hui, c’est fait. Oui, l’Occident a perdu son âme, ce qui faisait de lui le vecteur de la culture, de la civilisation, de l’humanisme, des valeurs spirituelles.
Ce qui a fait de l’Occident le phare du monde, ce qui a produit l’Humanisme de la Renaissance et la Déclaration universelle des droits de l’Homme est en train de mourir lentement sous nos yeux. Ce qui a produit Michel-Ange, Pascal, Einstein, Beethoven et tant d’autres génies de l’art et de la science est en voie d’extinction.
L’Occident s’est trahi, vendu, sali pour de l’argent, du pétrole, du gaz, des dollars, des euros…
Mon maître à penser, Jésus, a dit autrefois : « Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ! »
L’Occident a perdu son âme. Il a vendu son âme au diable, il l’a sacrifiée à ces Mammons qui s’appellent l’argent, le pouvoir, la puissance, la cupidité…
Quand une civilisation perd son âme, elle n’a plus qu’à disparaître, qu’à s’éteindre, qu’à s’écrouler. Et c’est ce qui se passe sous nos yeux. Un Français me disait ce matin d’un air désabusé : « La France est moribonde, la France est morte ».
Si l’Occident ne se reprend pas, s’il ne retrouve pas ses valeurs fondatrices, humanistes, morales, spirituelles… c’en est fait de lui.
L’Occident s’écroulera comme se sont écroulés les grands empires d’autrefois. En trahissant ses valeurs, l’Occident se condamne à mort. Cela ne se voit pas encore, mais le ver est dans le fruit. L’intérieur est en état de lente décomposition.
Un jour, ce magnifique édifice s’effondrera de lui-même…
Mais pour en revenir à notre situation actuelle, je dirais que lorsque l’être humain n’est plus au centre d’une civilisation, cette civilisation, si prospère qu’elle paraisse, est condamnée à disparaître à plus ou moins brève échéance.
Aujourd’hui, l’être humain n’a plus aucune valeur. Cent morts, mille morts, dix mille morts… peu importe. L’essentiel c’est la conquête d’un territoire, l’accès à un gisement de gaz ou de pétrole.
Cent mille morts, comme en Syrie aujourd’hui ; un million de morts, comme en Irak hier ; deux millions de morts, comme au Soudan avant-hier… Tout cela ne compte pas.
L’Occident a du sang sur les mains… et au lieu de se reprendre, de revenir à la raison, de faire son examen de conscience, il poursuit sa politique homicide et suicidaire.
Il lui faut à n’importe quel prix le Moyen-Orient, cette région maudite, où l’or noir coule à flots. Seuls comptent ses intérêts géo-politico-stratégiques.
Mais où est l’Homme dans tout ça ? Il compte si peu, si peu !
La tâche la plus urgente aujourd’hui est de retrouver le sens de l’Homme, de redonner à celui-ci sa place centrale dans notre vision du monde, de repenser nos politiques, nos économies, nos stratégies en fonction de l’être humain.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, en comptant ses 80 millions de morts, l’Europe a été frappée de stupeur. Elle s’est alors demandée quel démon l’avait possédée, quelle folie meurtrière s’était emparée d’elle. L’Allemagne a alors créé l’association du Réarmement moral, pour éradiquer le mal à sa base. Plutôt que de verser des larmes de crocodile sur ce gâchis, sur cette tragédie, l’Allemagne a compris que c’est dans un ressourcement moral, dans un sursaut spirituel, dans un supplément d’âme que se trouvait la solution.
C’est exactement ce dont nous avons besoin aujourd’hui. L’Occident saura-t-il retrouver ses racines humanistes et spirituelles ? Saura-t-il se remettre en question ? Saura-t-il faire sa révolution, à l’instar de celle de l’Egypte, qui a ouvert un chemin.
Quand un peuple se sent trompé par ses dirigeants, floué par ceux qu’il a élus « démocratiquement », ces élus perdent toute légitimité et méritent d’être destitués et condamnés pour trahison.
Il est grand temps de sortir de notre apathie, de mettre en branle une opposition, de descendre dans la rue par milliers et millions pour hurler notre colère, notre indignation.
Il est grand temps de démasquer l’hypocrisie des médias et de ceux qui les manipulent – mafias, géants de la finance et politiciens véreux – pour faire la lumière, crier la vérité, établir le droit et la justice.
Notre monde va mal, notre monde est malade ! Réveillons-nous. Il est moins cinq !
Henri Boulad,
Alexandrie, 31 août 2013
http://www.twitlonger.com/show/n_1rm99tu
Amina Tharwat Abaza @Fou2adaMasr
4th September 2013 from TwitLonger
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D’une ligne rouge à l’autre
On ne reviendra pas ici sur le casus belli invoqué : la fameuse vraie-fausse attaque chimique qui aurait fait franchir la ligne rouge américaine à Bachar al-Assad. Les méthodes de gangster du Bloc dans ce genre d’affaires suffisent en effet à le désigner comme principal suspect en tant que tricheur multirécidiviste avéré.
Reste donc la seule question qui vaille : à savoir la forte probabilité d’une attaque et ses conséquences potentiellement dévastatrices.
Car de deux choses l’une, soit le Bloc se contente de gesticulations pour sauver la face et frappe inutilement – grand bien lui fasse – un ou deux bâtiments officiels et quelques dépôts ; soit il se laisse emporter par l’enthousiasme mortifère qu’il affectionne tant et prend alors le risque de franchir la ligne rouge iranienne cette fois.
Car, faut-il le rappeler, le démembrement de la Syrie n’a jamais eu d’autres buts, pour les Occidentaux, que d’affaiblir l’axe de résistance à sa domination que constitue au Moyen-Orient l’Iran, la Syrie, le Hezbollah libanais et, dans une certaine mesure, le Hamas palestinien. Plonger la Syrie dans la guerre civile avait donc le double avantage d’isoler un peu plus l’Iran – la cible principale donc – et d’affaiblir le Hezbollah libanais contre lequel les Israéliens s’étaient lamentablement casser les dents en 2006 (faire des cartons sur des gosses armés de pierre depuis des décennies n’est décidément pas le meilleur des exercices militaires).
D’ailleurs, le Secrétaire d’Etat US John Kerry himself a clairement montré du doigt la «menace nucléaire iranienne» et le Hezbollah, mardi devant le Sénat, pour justifier la nécessité de frappes sur la Syrie.
Trois mois pour déraper
Désormais, on évoque même une opération qui pourrait s’étendre sur 90 jours, sans troupes au sol.
Trois mois ! Pour une frappe soi-disant chirurgicale, une telle durée laisse rêveur dans tout ce qu’elle recèle comme probabilités de dérapages, de débordements et d’excès.
Car il y a dès lors toutes les chances pour que le Bloc atlantiste se laisse entraîner dans la jubilation pyrotechnique habituelle qui le saisit dans ce genre de situation, et franchisse la ligne rouge iranienne.
Difficile en effet de croire qu’en 90 jours de pilonnage occidental dans la région, Téhéran ou le Hezbollah restent sagement l’arme au pied.
Nous n’avons jamais été aussi proches d’une guerre régionale de grande ampleur.
Mais heureusement, c’est pour la bonne cause n’est-ce pas ?
Le Bloc atlantiste est désormais sur pilote automatique en Syrie. Embourbé depuis deux ans dans une déstabilisation meurtrière financée à coups de pétrodollars, il s’apprête à porter le coup de grâce à tout espoir de règlement politique de la crise en déclenchant des frappes «punitives» contre le régime de Bachar al-Assad. Histoire de se dédouaner des conséquences de la chose après la reculade britannique, Obama attend donc le feu vert du Congrès pour procéder à la ratonnade. Oh bien sûr, le Prix Nobel de la Paix nous assure que ce serait une opération chirurgicale, courte et joyeuse donc. On a déjà entendu ça. Et le Bloc n’en prendrait pas moins le risque d’ouvrir les portes de l’enfer au Moyen-Orient.
http://www.entrefilets.com/le%20Bloc%20et%20les%20portes%20de%20l%27enfer.html
Réinformation : Journal hebdomadaire de Voix de la Russie – 2 septembre 2013
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La dangereuse dérive de la « démocratie » américaine
CENTRE FRANÇAIS DE RECHERCHE SUR LE RENSEIGNEMENT (CF2R) Eric Denécé 01-08-2013
Avec l’aimable autorisation de Eric Dénécé, Directeur du CF2R que je remercie vivement. //RO
Depuis 1945, nous avons pris l’habitude de considérer des Etats-Unis comme la première des démocraties, par la taille comme par l’exemplarité. Si cette appréciation a longtemps été juste, elle n’a malheureusement plus lieu d’être aujourd’hui, tant la situation a changé outre-Atlantique et ne cesse de s’éloigner des critères qui fondent ce système politique.
En effet, de nombreuses évolutions, consécutives à la nouvelle législation adoptée suite aux attentats du 11 septembre 2001, afin de renforcer la sécurité du pays par tous les moyens, ont progressivement éloigné les Etats-Unis du modèle démocratique qu’ils revendiquent. Sur le plan intérieur, les nouvelles lois antiterroristes adoptées sont attentatoires aux libertés civiles et confèrent à l’Amérique, par de nombreux aspects, les caractéristiques d’un Etat policier. Sur le plan extérieur, l’unilatéralisme et le mépris du droit international de Washington expriment un égoïsme et une tendance hégémonique de plus en plus préoccupants.
Fin juin 2013, Edward Snowden, ancien cadre de la CIA et consultant pour la NSA – via le cabinet Booz, Allen & Hamilton – révèle à la presse, documents à l’appui, que l’agence américaine développe depuis plusieurs années un programme de surveillance et d’accès aux données personnelles des internautes stockées sur les serveurs des grands groupes de communication américains – fournisseurs d’accès ou de messagerie – Microsoft, Yahoo, Facebook, Google, AOL, Skype, YouTube et Verizon.
Ce programme, qui a pour nom de code Prism, correspond à une véritable mise sous surveillance de la population américaine et de tous les étrangers, vivant, séjournant ou échangeant avec les Etats-Unis. Il collecte, au nom de la lutte antiterroriste, les métadonnées (numéro appelé, durée de l’appel, etc.) de communications de centaines de millions d’individus avec l’autorisation d’une cour secrète. A travers Prism, et contrairement aux dénégations de pure forme des autorités de Washington, tous les citoyens américains sont traités comme des terroristes potentiels. 100% des communications sont enregistrées – y compris les contenus – quels que soit les médias (téléphonie fixe et mobile, internet, etc.) et, en cas de besoin, les autorités vont piocher dans ces données.
Or Prism n’est qu’une des multiples facettes du programme de surveillance interne mis en place par la NSA. En effet, les Etats-Unis disposent de moyens colossaux, financiers et techniques, pour scruter les activités de leurs citoyens.
Ainsi la police américaine amasse des millions de données numériques sur les déplacements des véhicules qui circulent dans le pays dans d’immenses bases de données. Elles sont obtenues grâce à des dizaines de milliers de scanners automatisés, installés sur des véhicules de police ou répartis un peu partout sur le territoire américain, sur des ponts ou des édifices. Dans un rapport publié mercredi 24 juillet 2013, l’American Civil Liberties Union (ACLU) affirme qu’ils permettent d’enregistrer la plaque d’immatriculation et des images des véhicules qui passent ou qui sont garés. Les polices envoient ensuite ces informations dans des banques de données qui peuvent être consultées des semaines, voire des années plus tard. Cette surveillance, permet notamment aux autorités de savoir où une personne s’est rendue durant une journée précise, même si cette personne n’a commis aucun acte illégal. Les responsables de l’application de la loi affirment que cette pratique est légale et qu’elle permet d’appuyer les policiers dans leur travail. Cela laisse songeur.
Autre exemple : le Pentagone a récemment décidé d’exploiter deux ballons espions au-dessus de Washington DC à des fins de surveillance permanente. Dotés des technologies dernier cri, ils sont capables de couvrir des milliers de kilomètres de la Caroline du Nord jusqu’aux chutes de Niagara et de « screener » des millions d’Américains ; ces ballons peuvent rester dans le ciel pendant un mois sans avoir besoin d’être ravitaillés.
Si l‘on ajoute à cela que, depuis quelques années, l’utilisation des drones à des fins de surveillance intérieure se développe et que, surtout, les données personnelles des citoyens (fichiers bancaires, de santé, de sécurité sociale, universitaires, données fiscales et judiciaires, etc.) sont très peu protégées outre-Atlantique, force est de reconnaître que la société américaine une est devenue une société surveillée. Ce que George Orwell prévoyait pour 1984 est finalement en train de devenir réalité, 40 ans plus tard.
Depuis plus de dix ans, les autorités politiques se sont donc peu à peu arrogé tous les pouvoirs et ont considérablement réduit la sphère privée. Comment de telles dérives sont-elles légalement possibles ? Pourquoi la population les accepte-t-elle sans broncher ? Le gouvernement fédéral procède de deux façons complémentaires :
- d’une part, il « vend » à la population cette démarche comme étant indispensable à sa sécurité face aux terroristes. Il sur-communique sur la menace – certes bien réelle – mais en l’amplifiant largement. Par ailleurs, il vante l’efficacité de son système et en annonce, de temps à autre, les « succès ». Cette démarche fonctionne, notamment parce que dans les sociétés de consommation post-industrielles en crise, les citoyens ont été remplacés par des consommateurs lobotomisés, préoccupés d’abord de leur propre bien-être (consommation et sécurité). Et en ce domaine, les Etats-Unis sont en avance sur l’Europe.
Lire la suite de cet excellent article toujours d’actualité.
http://lecolonel.net/2013/09/04/la-dangereuse-derive-de-la-democratie-americaine/?fb_source=pubv1
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