L’Amérique discréditée : Un article d’une rare virulence de Paul Craig Roberts, ancien Secrétaire adjoint au Trésor de Ronald Reagan
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J’attire l’attention de mes lecteurs sur l’article très intéressant et d’une extrême virulence publié il y a quelques jours par Paul Craig Roberts.
Cet auteur n’est pas n’importe quel Américain. Économiste de formation, diplômé des universités de Berkeley et d’Oxford, aujourd’hui âgé de 74 ans, il a été Secrétaire Adjoint au Trésor américain dans l’administration de Ronald Reagan, puis membre du Centre d’Études Stratégiques et Internationales à l’université Georgetown. Autant dire qu’il a fait partie de la classe dirigeante conservatrice des États-Unis pendant une partie de sa vie. Il a même été décoré de la Légion d’Honneur en France par Édouard Balladur, alors Premier ministre, en 1987.
Cependant, après avoir été ensuite rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Wall Street Journal, ainsi que chroniqueur pour Business Week et au “Scripps Howard News Service”, Paul Craig Roberts a progressivement pris ses distances d’avec “l’establishment” américain. Jusqu’à en arriver à une rupture désormais totale.
Il dénonce maintenant, et depuis plus de dix ans :
- d’une part la politique économique contemporaine des dirigeants de Washington et des pays occidentaux à leur suite : son dernier livre s’intitule ainsi “L’échec du capitalisme du laissez-faire et la dissolution économique de l’Occident” (The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West )
- d’autre part les dérives de plus en plus inquiétantes en matière de droits civiques et de libertés publiques aux États-Unis. Il a publiquement émis de sérieux doutes sur la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 et s’est fait récemment remarquer pour prendre la défense de Bradley Manning et d’Edward Snowden.
Il écrit désormais régulièrement dans le magazine américain indépendant Counterpunch, ainsi que sur son blog, où le ton qu’il emploi tranche, de façon extraordinaire, avec la pensée unique des élites d’Outre-Atlantique et des médias occidentaux asservis.
C’est sur son blog qu’il vient à la fois de comparer le procès de Bradley Manning à un procès stalinien, et de publier un article fracassant, d’une extrême virulence, intitulé “L’Amérique discréditée” dont je conseille vivement la lecture.
Si je conseille cette lecture, c’est que cet article et cet auteur prouvent qu’il existe, aussi, aux États-Unis d’Amérique des intellectuels, et des personnes qui ont exercé de très hautes responsabilités politiques et économiques, qui pensent autrement et qui cherchent courageusement à rétablir la justice et la vérité.
Cela me permet au passage de démonter l’un des arguments habituels de nos adversaires. Comme ils n’ont rien que des slogans creux de la propagande européiste la plus éculée à nous opposer sur le fond – parce que nos analyses sont impeccablement sourcées et irréfutables -, certains d’entre eux en sont réduits à nous calomnier piteusement, d’un revers de la main, en lançant que nous serions « anti-américains ».
Eh bien non, nous ne sommes pas « anti-américains », puisque nous donnons le plus grand écho possible à ce que pensent des Américains eux-mêmes – et non des moins informés – !
Les lecteurs trouveront la version originale de cet article sur le blog de Paul Craig Roberts (http://www.paulcraigroberts.org/2013/08/01/double-feature-bradley-manning-verdict-convicts-washington-and-hiding-economic-depression-with-spin-paul-craig-roberts/).
Ils pourront en trouver la traduction française ci-après.
[Elle est reprise d’un autre site francophone – http://avicennesy.wordpress.com/2013/08/02/lamerique-discreditee-paul-craig-roberts/ – que je cite par correction et respect de la propriété intellectuelle, mais dont je précise aussi que je ne fais pas miennes toutes les analyses qui y figurent par ailleurs).
François ASSELINEAU
Image ajoutée par eva
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par Paul Craig Roberts
Comme Washington perd son emprise sur le monde, défié par le Venezuela, la Bolivie, l’Équateur et maintenant la Russie, le gouvernement américain a recours à des crises de colère publiques. La manifestation constante d’une attitude puérile de la part de la Maison Blanche et du Congrès embarrasse chaque Américain.
La dernière manifestation du comportement infantile de Washington a été sa réponse au Service de l’Immigration russe pour l’octroi de l’asile en Russie pour un an au lanceur d’alerte américain Edward Snowden, en attendant que sa demande d’asile permanent soit étudiée. Washington, après avoir transformé les États-Unis en un État de non droit, n’a plus aucune conception de ce qu’est une procédure légale. La loi, c’est tout ce qui sert Washington. Tel que Washington voit les choses, la Loi n’est rien d’autre que la volonté de Washington. Toute personne ou pays qui interfère avec la volonté de Washington se comporte illégalement.
Parce qu’Obama, comme Bush avant lui, bafoue systématiquement la législation et la Constitution américaines, la Maison Blanche pense réellement que le président russe Vladimir Poutine doit désobéir à la loi russe et internationale, révoquer la décision d’asile du Service de l’immigration de la Russie, et remettre Snowden à Washington.
Washington attendait que la Russie lui remette Snowden simplement parce qu’il l’exigeait. Comme un enfant de deux ans, Washington ne peut pas concevoir que ses demandes n’aient pas préséance sur le droit international et les procédures juridiques internes de chaque pays. Comment la Russie ose-t-elle défendre la loi contre «la nation indispensable»?
Le porte-parole de la Maison Blanche, qui est si médiocre que je n’arrive pas à me rappeler comment il / elle s’appelle, a déclaré que le crétin de la Maison Blanche pourrait punir Poutine en n’allant pas lui rendre visite à Moscou le mois prochain. Je doute que Poutine se soucie de savoir si le crétin de la MB (Maison Blanche) se montre ou pas.
La durée du mandat du crétin de la MB est proche de sa fin, mais Poutine, à moins que la CIA ne l’assassine, sera là pour une autre décennie. En outre, chaque dirigeant russe a appris que la parole d’un président américain ne signifie rien. Clinton, les deux Bush et l’actuel crétin de la MB ont violé tous les accords que Reagan a faits avec Gorbatchev. Pourquoi le président de la Russie, un pays gouverné par la loi, voudrait rencontrer un tyran?
Pour ne pas être en reste vis-à-vis de la Maison Blanche dans le comportement infantile, les membres de la Chambre et du Sénat ont ajouté chacun sa petite part à l’embarras de l’Amérique. Les abrutis du Congrès «ont réagi furieusement», selon les rapports de presse, et ont averti «des graves répercussions dans les relations américano-russes.”
Ici, nous avons une autre démonstration extraordinaire de l’orgueil de Washington. Seule la Russie doit se préoccuper des répercussions dans les relations. Washington n’a pas à s’en préoccuper. Sa Majesté Impériale refusera tout simplement d’accorder audience à Poutine.
Le Congrès ne semble pas être au courant de sa schizophrénie. D’une part, le Congrès est indigné par l’espionnage illégal et inconstitutionnel de la National Stasi Agency – espionnage du Congrès surtout – et tente de couper le financement du programme de surveillance de cette même National Stasi Agency. L’amendement au projet de loi de dépenses militaires par Justin Amash, un républicain du Michigan, allait presque passer. L’amendement n’a été rejeté que par des votes achetés par l’industrie de l’espionnage.
D’autre part, malgré son indignation d’avoir été espionné, le Congrès veut le scalp du héros courageux, Edward Snowden, qui les a informés qu’ils étaient espionnés. Nous avons ici une démonstration de la stupidité historique du gouvernement qui tue le messager.
Seuls quelques fous de droite estiment que la surveillance universelle de tous les Américains est nécessaire pour la sécurité américaine. L’Agence nationale de la Stasi va batailler ferme et faire chanter tous les membres de la Chambre et du Sénat, mais le chantage lui-même finira par couper les ailes de l’Agence nationale Stasi, en tout cas on peut l’espérer. Si cela n’est pas fait rapidement, l’Agence Stasi aura le temps d’organiser un événement sous fausse bannière qui va terrifier le troupeau de moutons et mettre un terme aux tentatives de freiner l’agence voyou.
Les États-Unis sont au bord de l’effondrement économique. La prétendue «superpuissance», une entité en faillite, a été incapable, après 8 ans d’efforts, d’occuper l’Irak, et a dû abandonner. Après 11 ans, la «superpuissance» a été vaincue en Afghanistan par quelques milliers de talibans légèrement armés, et est maintenant en train de battre en retraite la queue entre les jambes.
Washington compense son impuissance militaire en commettant des crimes de guerre contre des civils. L’armée américaine est un grand tueur de femmes, d’enfants, d’anciens du village, et des travailleurs humanitaires. Tout ce dont est capable la «superpuissance» c’est de lancer des missiles tirés à partir de drones sans pilote sur des fermes, des huttes de boue, des écoles et des centres médicaux.
Les locataires schizophrènes de Washington ont fait des américains un peuple haï. Ceux qui ont la clairvoyance pour vouloir échapper à la tyrannie croissante savent aussi que partout où ils pourraient chercher refuge, ils seront considérés comme la vermine de la nation la plus détestée et susceptibles d’être des boucs émissaires et être pris pour des espions et des gens d’influence néfaste, et risquent d’être décimés en représailles contre la dernière atrocité de Washington.
Washington a détruit les perspectives des Américains, tant dans le pays qu’à l’étranger.
Paul Craig ROBERTS
Ancien Secrétaire d’État américain adjoint au Trésor
http://www.upr.fr/actualite/monde/lamerique-discreditee-un-article-dune-rare-virulence-de-paul-craig-roberts-ancien-secretaire-adjoint-au-tresor-de-ronald-reagan
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François Asselineau : Il y a 224 ans la nuit du 4 août 1789…
L'outil qui permet à la NSA d'examiner "quasiment tout ce que fait un individu sur Internet"
Etats-Unis : le PIB gonflé par un nouveau calcul intégrant la production intellectuelle
Espionnage. Edward Snowden: coup de maître pour Poutine, fiasco pour Obama.
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http://avicennesy.wordpress.com/2013/08/08/etats-unis-nationalisme-et-hypocrisie-un-mariage-reussi/
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Amitai Etzioni a soulevé une question importante : « Qui a autorisé les préparatifs de guerre contre la Chine » ( Who Authorized Preparations for War with China ? , The Yale Journal of International Affairs, june 12, 2013.) Etzioni dit que le plan de guerre n’est pas le genre de plan pour le « cas où » qui pourrait être à portée de main en cas d’événement improbable. Etzioni signale également que le plan de guerre du Pentagone n’a pas été ordonné, et n’a pas été revu par les autorités civiles US. Nous sommes confrontés à une armée US « néoconisée » et hors de contrôle mettant en danger les américains et le reste du monde.
Etzioni a raison quand il dit que cette décision prise par une armée néoconisée est capitale. La Chine est évidemment consciente que Washington se prépare à la guerre contre elle. Si le Journal Yale le sait, la Chine le sait aussi. Si le gouvernement chinois est réaliste, il est conscient que Washington envisage une attaque nucléaire préventive contre la Chine. Aucun autre type de guerre n’a de sens du point de vue de Washington. La « superpuissance » n’a jamais été en mesure d’occuper Bagdad, et après 11 ans de guerre a été vaincue en Afghanistan par quelques milliers de talibans légèrement armés. Ce serait la fin pour Washington s’il entrait dans une guerre conventionnelle contre la Chine.
Quand la Chine était un primitif pays du tiers-monde, elle a combattu l’armée américaine et l’a acculée dans une impasse en Corée. Aujourd’hui, la Chine a la deuxième plus grande économie du monde et est rapidement en train de dépasser l’économie US en faillite détruite par la délocalisation des emplois, la fraude des bankster et la trahison des grosses firmes et du Congrès.
Le plan de guerre du Pentagone pour la Chine est appelée « AirSea Battle ». Le plan se décrit lui-même comme « forces inter opérationnelles aériennes et navales qui peuvent exécuter en réseau et de manière intégrée des attaques en profondeur pour perturber, détruire et défaire les capacités de la stratégie d’interdiction d’accès de zone de l’ennemi. »
Oui, ça veut dire quoi ? Cela signifie des milliards de dollars de plus de profits pour le complexe militaro-sécuritaire tandis que les 99 pour cent sont écrasés et dominés. Il est également clair que ce jargon absurde ne peut vaincre une armée chinoise. Mais ce genre de rodomontades peut conduire à la guerre, et si les abrutis de Washington obtiennent leur guerre, le seul moyen que Washington a de la gagner est d’utiliser les armes nucléaires. Les radiations, bien sûr, tueront aussi les usaméricains.
La guerre nucléaire est dans l’agenda de Washington. La montée des néocons nazis a rejeté les accords de désarmement nucléaire que Reagan et Gorbatchev avaient faits. L’extraordinaire livre particulièrement véridique sorti en 2012, « The Untold History of the United States », par Oliver Stone et Peter Kuznick, décrit la rupture post-Reagan avec l’arrivée de la notion de l’attaque nucléaire préventive en tant que première option de Washington.
Pendant la guerre froide les armes nucléaires avaient un but défensif. Le but était d’empêcher une guerre nucléaire par les Etats-Unis et l’URSS chacun ayant le pouvoir de rétorsion suffisant pour assurer la « destruction mutuelle certaine ». MAD, comme on l’appelait, signifiait que les armes nucléaires n’avaient aucun avantage offensif de part et d’autre.
L’effondrement de l’URSS et le fait que la Chine se concentrait sur son économie plutôt que sur son armée ont abouti à donner l’avantage à Washington en matière d’armement nucléaire qui, selon Keir Lieber et Daryl Press, deux personnages us de Dr Folamour, donne la capacité de première frappe à Washington. Lieber et la presse écrivent que le « déclin précipité de l’arsenal de la Russie, et la lenteur de la modernisation des forces nucléaires de la Chine », ont créé une situation dans laquelle ni la Russie ni la Chine ne pourraient riposter à la première frappe de Washington.
Le « AirSea Battle » du Pentagone, Lieber et l’article de presse du Foreign Affairs ont informé la Chine et la Russie que Washington envisage une attaque nucléaire préventive sur les deux pays. Pour s’assurer que la Russie ne puisse pas riposter, Washington place des missiles anti-balistiques sur les frontières de la Russie, en violation de l’accord USA-URSS.
Parce que la presse US est un ministère de la propagande d’un gouvernement corrompu, le peuple US est dans l’ignorance totale du fait que les néocons de Washington envisagent une guerre nucléaire. Les Usaméricains ne sont pas plus au courant de ça qu’ils ne le sont de la récente déclaration de l’ancien président Jimmy Carter, rapportée seulement en Allemagne, selon laquelle les Etats-Unis d’Amérique ne sont plus une démocratie qui fonctionne.
Le déclenchement d’une guerre nucléaire par les États-Unis d’Amérique a été rendu possible il y a onze ans, lorsque le président George W. Bush, à la demande de Dick Cheney et des néocons qui dominaient son régime, a signé le Nuclear Posture Review 2002.
Ce document néocon, signé par le président le plus débile que les Etats-Unis d’Amérique aient jamais eu, a entraîné la consternation et la condamnation du reste du monde et a lancé une nouvelle course aux armements. Le président russe Vladimir Poutine a immédiatement annoncé que la Russie allait dépenser toutes les sommes nécessaires pour maintenir la capacité nucléaire de riposte de la Russie. Les Chinois ont montré leurs performances en frappant un satellite dans l’espace avec un missile. Le maire de Hiroshima, ville victime d’un énorme crime de guerre US, a déclaré : « Le Traité de non-prolifération nucléaire, axe central de l’accord international visant à l’élimination des armes nucléaires, est sur le point de s’effondrer. La principale cause est la politique nucléaire des Etats-Unis qui, en déclarant ouvertement la possibilité d’une première frappe nucléaire préventive et en appelant à la reprise des recherches en mini-nucléaires et d’autres soi-disant ’armes nucléaires utilisables’, semblent vénérer les armes nucléaires comme ils vénèrent Dieu. »
Des sondages de partout dans le monde montrent de façon constante que Israël et les Etats-Unis sont considérés comme les deux plus grandes menaces pour la paix et la vie sur terre. Pourtant, ces deux gouvernements criminels se pavanent en prétendant être les « plus grandes démocraties du monde. » Ni l’un ni l’autre de ces deux gouvernements n’accepte d’endosser de responsabilités, quelles qu’elles soient, sur le droit international, les droits de l’homme, les Conventions de Genève, ou ses propres lois statutaires. Les États-Unis et Israël sont des gouvernements voyous, en régression à l’époque de Hitler et de Staline.
Les guerres post seconde guerre mondiale proviennent toutes de Washington et Israël. Aucun autre pays n’a des ambitions expansionnistes impériales. Le gouvernement chinois n’a pas saisi Taiwan, ce que la Chine pourrait faire si elle le voulait. Le gouvernement russe n’a pas saisi les anciennes parties constituantes de la Russie, comme la Géorgie, qui, poussée par Washington pour lancer une attaque, a été immédiatement submergée par l’armée russe. Poutine aurait pu pendre la marionnette géorgienne de Washington et réintégrer la Géorgie dans la Russie, dont elle faisait partie depuis plusieurs siècles et à laquelle beaucoup de géorgiens pensent appartenir.
Au cours des 68 dernières années, la plupart des agressions militaires peuvent trouver comme sources les États-Unis d’Amérique et Israël. Pourtant, ces deux fauteurs de guerres prétendent être victimes d’agressions. C’est Israël qui possède un arsenal nucléaire qui est illégal, non reconnu, et non comptabilisé. C’est Washington qui a élaboré un plan de guerre basé sur la première frappe nucléaire. Le reste du monde a raison de voir ces deux gouvernements voyous irresponsables comme des menaces directes pour la vie sur terre.
Paul Craig Roberts
Article original :
“Who Authorized Preparations for War with China?” The Two Faux Democracies Threaten Life On Earth, 25 juillet 2013
Traduction : Avic pour le Réseau International
Paul Craig Roberts il a été rédacteur en chef du Wall Street Journal et secrétaire adjoint du Secrétaire au Trésor US. Il est l’auteur de « How the Economy Was Lost : The Lost Economy/ War of the Worlds », », publié par CounterPunch / AK Press. ISBN 978-1-84935-007-5.
Son dernier livre est « Economies in Collapse : The Failure of Globalism », publié en Europe, Juin 2012.
Vous pouvez le contacter via son site internet : http://www.paulcraigroberts.org
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" L'Europe occidentale est devenue,
sans même s'en apercevoir,
un protectorat des Américains.
Il s'agit maintenant de nous débarrasser
de leur domination "
(..)
Le visionnaire De Gaulle
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Ils le détestent tous, mais ils aiment l’argent de Washington ; ils se prostituent et prostituent leur pays pour l’argent de Washington. Même une personne de la stature de Winston Churchill devait être bien vu par Washington afin de faire payer ses factures et les factures de son pays.
Mais ce que les dirigeants européens vendus sont en trains de constater c’est que Washington ne paie pas assez pour la prostitution qu’elle réclame. Un an hors de son bureau Tony Blair valait 35 millions de dollars. Mais ce n’est pas suffisant pour avoir Blair sur la liste d’attente pour les yachts de 200 pieds de 50 millions de dollars, d’avoir un chalet à Gstaad, un appartement de luxe de 50 millions de dollars à Paris et à New York, et un avion privé pour faire la navette entre les deux, ou porter au poignet une montre Franck Muller de 736,000 $, signer son nom avec un stylo Mont Blanc à 700,000 $ incrusté de pierres précieuses, et boire 10.000 $ de "martinis on the rock" (gin ou vodka versé sur un diamant) à l’Hôtel Algonquin de New York.
Dans un monde dans lequel chaque membre du Forbes Four Hundred est un milliardaire ou multi-milliardaire, 35.000.000 $ c’est tout simplement insignifiant. En 2006, le gestionnaire d’un hedge fund a été payé 1,7 milliards de dollars pour une année de vol. 25 autres ont été payés 575 000 000 $ pour leurs compétences dans le front-running trade (NDT : négoce de titres avant que la caisse de pension ne négocie elle-même ces titres). 35 millions de dollars est sans doute le budget annuel pour leurs employés de maison.
Les Britanniques semblent se contenter de leur rôle en tant que laquais favori de Washington, mais la France et l’Allemagne n’ont pas apprécié ce rôle. Le dernier vrai chef de la France, le général de Gaulle, n’aurait rien à faire avec Washington et avait refusé d’adhérer à l’OTAN. L’Allemagne, démembrée avec l’Allemagne de l’Est occupée par les Soviétiques, n’avait pas le choix. La gratitude des Allemands au président Reagan pour leur unification a entraîné l’Allemagne réunifiée à tomber sous l’hégémonie de Washington.
Toutefois, si les nouvelles provenant de Berlin sont exactes, l’Allemagne en a assez. Le catalyseur a été les révélations de Edward Snowden selon lesquelles Washington espionne tout le monde, y compris ses alliés, l’Allemagne et l’UE en particulier. En outre, Washington utilise la Grande-Bretagne comme cheval de Troie au sein de l’UE comme un espion de secours au cas où le NSA manquerait quelque chose.
Selon les rapports de presse, les gouvernements allemand, français et de l’UE sont bouleversés d’apprendre que leur extrême soumission à Washington ne les a pas protégés, eux et leurs citoyens, contre l’espionnage. Les voilà se battant dans les guerres de Washington dans le lointain Afghanistan, dont le sort ne les concerne en aucune manière, et tout ce que Washington trouve à faire, c’est de les embarrasser en espionnant la vie privée de leurs citoyens.
Qui le gouvernement Merkel représente-t-il, se demandent les Allemands, les Allemands ou la NSA ? Pourquoi le gouvernement Merkel fait-il des courbettes à Washington ? La prochaine question sera : "qu’est-ce que les espions de Washington ont sur Merkel ?"
Avec le gouvernement allemand mis sur la sellette par la trahison de Washington, les manchettes sont : « L’Allemagne est prête à demander des comptes aux services de renseignement du Royaume-Uni et des Etats-Unis sur les opérations d’écoute."
Rien d’étonnant à ce que Washington et ses putains médias détestent Edward Snowden. "Un porte-parole du Procureur fédéral [allemand] a déclaré que le bureau se préparait à porter des accusations contre" les services de renseignement britanniques et américains. À la lumière de l’affaire Snowden, ce serait merveilleux si l’Allemagne émettait des mandats d’arrêt et que Washington et Londres refusent d’extrader leurs NSA et agents d’espionnage britanniques qui ont violé toutes les lois et toutes les confiances.
Le ministre de la Justice allemande, Sabine Leutheusser-Schnarrenburger, a exigé une "explication immédiate" pour savoir pourquoi Washington appliquait à l’Allemagne des politiques "qui rappellent les actions contre les ennemis pendant la guerre froide."
Le président français a déclaré que la France ne coopérera plus avec Washington sur quelque question que ce soit tant que la France n’a pas reçu des "assurances complètes" que Washington cessera de l’espionner.
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, et le commissaire européen à la Justice, Viviane Reding, ont demandé à Washington de répondre aux révélations de Snowden l’accusant d’avoir trahi ses propres alliés.
La question qu’il faut se poser est : toutes ces protestations de la part des hommes politiques qui sont, de manière presque certaine, à la solde de Washington, sont-elles sincères, ou sont-elles juste des protestations pour la galerie pour calmer les populations nationales européennes qui ont été trahies par leurs élus ? Pourquoi le président français et le ministre de la Justice allemand pensent-ils que les assurances de Washington signifient quelque chose ? Quand, de mémoire d’homme, Washington a-t-il dit la vérité sur quoi que ce soit ? Quand l’assurance de Washington a-t-elle signifié quelque chose ?
Le golfe du Tonkin ? Les armes irakiennes de destruction massive ? Les armes nucléaires iraniennes ? L’attaque au gaz sarin d’Assad ? Les "attentats terroristes" orchestrés par le FBI ? Il est un fait avéré que le gouvernement américain ment à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Comparé à Washington, Staline, Hitler, Tojo, Mao, Castro, Chavez et Pol Pot étaient véridiques.
La réponse de Washington aux demandes d’explication de l’Europe est : "Nous allons discuter de ces questions de manière bilatérale avec les États membres de l’UE", mais "nous n’allons pas commenter publiquement les présumées activités de renseignement spécifiques."
Vous savez ce que cela signifie. Bilatérale signifie que Washington va parler avec chaque pays de l’UE séparément, en utilisant les informations que la NSA a obtenues pour faire chanter chaque plaignant dans le silence. Alors que l’Union européenne pourrait ainsi tenir tête à Washington, séparément les pays peuvent être intimidés et se voir offrir plus d’argent ou des menaces, les amours illicites seront révélés pour les faire taire. Washington parie sur son pouvoir d’intimider les différents pays par la menace d’isolement et d’être ainsi coupé des sources de l’argent. Si les pays de l’UE acceptent les explications bilatérales secrètes de la part de Washington, l’affaire se termine et l’espionnage sur l’Europe continuera pendant que Washington et les politiciens européens nieront que l’espionnage continue.
A présent, le monde entier doit savoir que Washington n’est pas seulement sans foi ni loi, mais aussi totalement hors de contrôle, se complaisant dans l’arrogance et l’orgueil, entraîné par des désirs d’hégémonie sur le monde entier. Washington est tellement paranoïaque et méfiant qu’il ne fait même pas confiance à ses propres citoyens ou aux gouvernements de marionnettes européens qu’il a achetés et payés.
Washington est le seul gouvernement qui ait jamais utilisé des armes nucléaires, et il s’en est servi contre un gouvernement défait qui tentait de se rendre. Aujourd’hui la folie à Washington est bien pire. Les Conseils de prise de décision sont pleins de néoconservateurs fous va-t-en guerre, comme la conseillère pour la sécurité nationale, Susan Rice, une menace pour l’humanité. Les think tanks de Washington et les médias sont surreprésentés par les néoconservateurs comme William Kristol qui veut savoir "A quoi bon les armes nucléaires si vous ne pouvez pas les utiliser ?"
Les politiciens européens louches et les médias qui ont pris l’argent de Washington prévu pour leur propre sécurité économique, ont trahi la sécurité du monde entier. En permettant l’hégémonie de Washington, ils ont déchaîné son arrogance. Cette arrogance menace désormais non seulement l’indépendance de tous les pays, mais la vie sur terre.
Au lieu de rencontrer Washington seul unilatéralement, les pays européens devraient se serrer les coudes. Après tout, il est supposé y avoir une UE. S’il y a une UE, Washington devrait répondre à l’UE, pas à ses parties constituantes individuellement, dont aucune ne peut résister à l’intimidation et la corruption de Washington.
Si la guerre thermonucléaire doit être évitée et la vie continuer sur la terre, l’Europe doit dissoudre l’OTAN. L’OTAN a été créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son but était d’empêcher la puissante Armée rouge, qui a battu l’Allemagne nazie, d’envahir toute l’Europe occidentale.
L’Union soviétique s’est effondrée en 1991, il y a 22 ans. Pourtant, l’OTAN existe toujours. En outre, à l’encontre des intentions du président Reagan, l’OTAN s’est élargi. L’OTAN inclut désormais les anciens éléments constitutifs de l’Empire soviétique, comme l’Europe de l’Est et d’anciens éléments constitutifs de l’Union soviétique elle-même, comme la Géorgie, le gouvernement qui a été acheté et payé par Washington. Les ONG financées par Washington pourraient même faire tomber l’Ukraine dans son giron.
Poussée par Washington, la Géorgie a lancé une guerre contre la Russie d’aujourd’hui, dont les forces supérieures en ont terminé rapidement. De l’avis de beaucoup, le gouvernement russe a montré beaucoup trop de tolérance à son ennemi vaincu, qui est en train d’être réarmé par Washington et encouragé vers de nouvelles aventures militaires. Washington travaille à faire de la Géorgie, située en Asie entre les mers Noire et Caspienne, un membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. L’adhésion à l’OTAN ferait de la Géorgie un protectorat de Washington et de ses marionnettes de l’OTAN. Washington estime qu’avec cette élévation de la Géorgie, la Russie acceptera les agressions géorgiennes afin d’éviter la guerre avec les Etats-Unis et l’OTAN.
La Chine, également, a été étonnamment trompée par Washington, et au lieu de rendre la pareille, elle l’a pris en douceur. Cette magnanimité de la part de la Chine a été mal interprétée par Washington et a été prise pour de la peur. La peur que Washington imagine inspirer à la Chine au point de la faire trembler dans ses bottes a encouragé Washington à encercler la Chine avec de nouvelles bases navales, aériennes et terrestres.
Le fait que nombreuses sont les bases de Washington dans le Pacifique et la mer de Chine du Sud, Washington lui-même est un ICBM non enregistré par la racaille ignorante qui gère l’Amerika. Submergé par son orgueil, Washington menace toute vie sur terre.
Paul Craig Roberts
1er juillet 2013
Le Dr Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor US de la politique économique dans l’administration Reagan. Il a été rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Wall Street Journal, chroniqueur pour Business Week et du Scripps Howard News Service. Il a occupé de nombreux postes universitaires. Son dernier livre, The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West.
Source et traduction (04.07.2013) :
Article original (01.07.2013) :
http://www.paulcraigroberts.org/2013/07/01/has-washingtons-arrogance-undone-its-empire-paul-craig-roberts/
http://www.silviacattori.net/article4596.html
http://fdg-info13.com/2013/02/25/negociations-sur-le-grand-marche-transatlantique-ce-quon-ne-vous-dit-pas/
Ceux qui ont aimé le gros lourd de Titan vont adorer la suite de l’histoire. Ce genre de débiles sera bientôt chez lui en Europe. En effet, Barack Obama a évoqué publiquement dans son discours sur l’état de l’Union, mardi 12 février dernier, l’ouverture des négociations sur le Grand Marché Transatlantique. Un des secrets pourtant publics les mieux protégés par la presse libre indépendante et éthique est dorénavant sur la place publique. Peut-être d’aucuns renonceront-ils à me traiter de paranoïaque quand j’évoquerai le sujet désormais. Car j’ai déjà beaucoup parlé du Grand Marché Transatlantique, à de nombreuses reprises, sur ce blog. Mes lecteurs attentifs savent que bien combien nous avons été peu nombreux à nous y intéresser. Pour résumer, il s’agit d’un projet de grand marché intégré et libéralisé entre l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. On devine qu’il n’a pas été imaginé pour le bienfait des êtres humains mais, comme d’habitude, bla bla bla les marchés libres et non faussés. En résumé fidèle : une nouvelle vague inédite de régressions sociales.
En fait si Obama en parle c’est parce que les travaux préparatifs menés en grande discrétion sont dorénavant assez avancés. Et comme la date buttoir du projet est fixée à 2015, les grands manœuvriers passent a une phase publique. Né il y a une dizaine d’années, le projet a déjà été à l’ordre du jour de plusieurs sommets de chefs d’Etat et de réunions ministérielles au niveau européen. Le Parlement européen l’a soutenu lors de cinq votes successifs depuis 2004, grâce à l’approbation des députés du PPE (droite) et du PSE (sociaux-démocrates). Sans jamais vouloir le dire ni en parler, Barroso et Ashton ont fait de la réalisation de ce projet leur objectif. Lors de l’investiture de Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne, je l’avais interrogé à ce sujet en session plénière du Parlement européen. Il avait fait mine de ne pas comprendre où était le problème. J’avais fait de même auprès de Catherine Asthon quand elle a été désignée comme Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères. En guise de réponse : un silence gêné.
Il y a eu du nouveau à ce sujet. Non seulement Obama a annoncé le démarrage des négociations concrètes avec l’Union Européenne sur le « Grand Marché Transatlantique », mais le « groupe de travail de haut niveau sur l’emploi et la croissance » a rendu son avis. Il préconise aussi un lancement des négociations. Aussitôt apparait une déclaration conjointe d’Obama, Barroso et Van Rompuy. Dans cette déclaration, ils « se félicitent des recommandations du groupe de travail de haut niveau sur la manière d’augmenter [les] échanges et le partenariat d’investissements transatlantiques », affirment que « grâce à cette négociation, les Etats-Unis et l’Union Européenne auront non seulement l’occasion d’étendre le commerce et l’investissement (…) mais aussi de contribuer au développement de règles globales de nature à renforcer le système d’échange multilatéral » notamment en libéralisant et en abolissant les barrières douanières.
On comprend donc pourquoi Obama parle d’un « commerce transatlantique libre et équitable [qui] soutient des millions d’emplois américains bien rémunérés ». Côté américain, la base des négociations dont il est question est la suivante : ils exigent la levée des restrictions européennes sur l’importation d’OGM, de volaille traitée avec du chlore et de bétail nourri aux hormones de croissance, la dérèglementation en matière de protection des données personnelles pour faire plaisir aux entreprises philanthropiques Google, Facebook et Amazon, l’assouplissement des normes environnementales et sanitaires. Autrement dit, l’extension de la jungle ultra-capitaliste aux deux côtés de l’Atlantique.
En Europe, Cameron et Merkel se réjouissent, estimant qu’un accord « serait une contribution significative pour plus de croissance et plus d’emploi des deux côtés de l’Atlantique ». Pendant ce temps, en France, on atteint des sommets d’inexistence et de pleutrerie sur la question. Hollande ne pipe mot, Moscovici enchaîne les phrases creuses et invite à considérer le Grand Marché Transatlantique avec «ouverture et prudence » (sur France Info le 13 février) et la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, lance en catimini une « consultation publique », c’est-à-dire un formulaire sur un site Internet caché, pour « que tous les acteurs français concernés par (…) un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis puissent faire part de leur opinion ».
Cette consultation prendra fin le 1er mars 2013, en avez-vous entendu parler ?
Autour d’un danger d’une telle importance pour la vie sociale de notre pays, on attendrait un grand débat démocratique et médiatique. Mais l’inconscience des sociaux-libéraux et le silence complice des médias durent depuis que ce projet est né. Pour les médias on comprend. Les agents d’influence nord-américains sont chez eux parmi les médiacrâtes. Les sociaux libéraux de même, et depuis plus longtemps. Pour autant il ne faut pas se résigner. Nous avons, mes camarades et moi, milité publiquement contre le Grand Marché Transatlantique depuis le début. Nous avons alerté le Parti Socialiste en interpellant notamment les eurodéputés PS qui s’étaient prononcés pour le projet. Le Parti de Gauche a édité des brochures explicatives, le politologue Ricardo Cherenti et l’anthropologue Bruno Poncelet ont publié des livres sur le sujet. Tous ces documents ont été envoyés à toute la presse. En grand nombre, croyez-moi. Mais à de rares exceptions près, personne parmi les importants dans les rédactions n’en a jamais parlé.
Dorénavant, le temps s’accélère avec la volonté des nord-américains de débuter les négociations : dans trois mois les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Européenne devront avoir présenté leurs lignes de négociation respectives pour pouvoir conclure cet accord « dans les deux ans ». Cet accord, qui mettra en péril les économies et continuera de détruire les systèmes de protection sociale et environnementale de nos pays, est porteur de menaces très concrètes pour les citoyens en matière de culture, d’alimentation, de santé, de travail. A bon entendeur salut. Faites passer dans vos réseaux. Voilà un front de lutte exemplaire pour nous opposer à la double logique atlantiste et libre-échangiste de cet accord qu’ils voudraient signer dans le dos des peuples.
Extrait du blog de Jean-Luc Mélenchon le 25 février 2013
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Le 13 juin 2013 à Moscou, en compagnie d’Odile Tequi, François Legrier, Hugues Revel et Fabrice Sorlin, je suis intervenu à la Douma d’État (Parlement russe) pour appuyer les efforts de la Russie visant à résister à l’extension mondiale voulue par l’Occident des "droits" des minorités sexuelles. Voici l’appel que j’ai lancé.
Mesdames et Messieurs les députés de la Fédération de Russie,
C’est un grand honneur que de m’exprimer devant vous aujourd’hui, l’honneur d’un Français patriote qui regarde la Russie en alliée historique.
Depuis 1989, l’Amérique tente d’accélérer son projet de domination unipolaire et de l’imposer à tous les peuples de la planète.
Avec un écrasant budget de défense, égal à la somme de tous les autres États, avec une monnaie de référence qui lui donne la main sur l’économie mondiale, avec des réseaux de recrutement des élites mondialisées, avec un pouvoir médiatique et culturel global, l’oligarchie financière américaine mène la guerre aux peuples libres sur le double théâtre de l’information et de la géopolitique. Entraînant avec elle l’Union européenne, elle dessine le visage des « Bons et des méchants », viole nos conversations et données privées, bombarde, envahit ou détruit par la guerre civile et l’embargo les États qui lui résistent.
Mais la guerre géopolitique que cette oligarchie occidentale mène contre la Russie et contre l’indépendance des Européens, se double d’une guerre idéologique. Hier, les révolutions « colorées » en Géorgie et en Ukraine, aujourd’hui, les FEMEN, les « Pussy Riot« , ou le mariage homosexuel en France, ne sont l’expression que d’un seul et même phénomène : l’alliance du mondialisme occidental avec le nihilisme anarchiste, cette idéologie destructrice, qui, sous des formes variées dans l’Histoire, n’a eu de cesse que de s’attaquer aux fondements de la civilisation, à la dignité de la personne, à la famille, à la nation souveraine.
Bien qu’ultra-minoritaire, ce nihilisme anarchiste contrôle largement les médias occidentaux, terrorise la classe dirigeante européenne, et bénéficie du soutien financier de milieux d’affaires mondialistes et pro-américains.
Face à cette nouvelle forme de terrorisme, pour défendre le monde multipolaire que nous voulons, seul garant d’une paix globale et juste, le temps est venu de constater qu’une nouvelle bipolarité idéologique se superpose à la multipolarité géopolitique.
La nouvelle bipolarité met face à face, dans un affrontement qui va s’amplifier, d’un côté ce totalitarisme planétaire, qui détruit simultanément la famille et la nation, en réduisant la personne à un consommateur esclave de pulsions marchandes et sexuelles, de l’autre côté, des peuples trahis par leurs élites, assoupis devant la perte de souveraineté et l’immigration massive, mais que l’attaque contre la famille commence à réveiller.
Mais attention ! Mis en échec sur le terrain géopolitique, grâce à la multipolarité, le projet mondialiste essaie de se relancer par une nouvelle idéologie révolutionnaire.
Dans ce nouveau combat, Mesdames et Messieurs les Députés, ceux qui ne veulent pas du bouclier anti-missiles américain, de la domination de l’OTAN, de la guerre contre la Syrie et l’Iran, sont dans le même camp que ceux qui refusent la perte de souveraineté, le grand remplacement de population, les FEMEN, la théorie du genre, le mariage des homosexuels, et bien d’autres marchandisations du corps humain encore.
Mesdames et Messieurs les Députés, c’est avec le Président Poutine et toutes les forces vives de Russie, que votre pays a engagé un redressement sans précédent, militaire, géopolitique, économique, énergétique et spirituel, qui force l’admiration des patriotes français !
Les patriotes du monde entier, attachés à l’indépendance des peuples comme aux fondations de notre civilisation, tournent en ce moment leur regard vers Moscou.
C’est pleins d’espoir qu’ils voient la Russie légiférer contre la promotion publique de l’homosexualité, contre le risque d’adoptions internationales d’enfants russes par des couples unisexe et contre l’ingérence d’ONG nihilistes et manipulées par les réseaux américains.
Mesdames et Messieurs les Députés, la Russie est devenue l’espoir du monde contre le nouveau totalitarisme ! Le temps est venu de former, autour de la Russie, et avec les patriotes de tous les pays, l’Internationale de ceux qui aiment leur identité, leur famille, et qui refusent que la personne soit réduite à une marchandise !
Vive la civilisation, vive la Russie, vive la France !
Blog d’Aymeric Chauprade, le 14 juin 2013 (via Aux infos du nain)
VU SUR : http://olivierdemeulenaere.wordpress.com
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Pour moi, Aymeric Chauprade oublie 2 dimensions essentielles = Celle du Nouvel Ordre Mondial et celle du sionisme talmudiste international. (eva R-sistons)
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En cette saison d’examens universitaires, arrêtons-nous un instant pour nous rappeler les paroles émouvantes de ce savant bien-aimé de l’Amérique, George W. Bush, parlant en Floride en 2007 au début de l’année scolaire à Miami Dade College : « A La Havane et dans d’autres villes cubaines, il y a des gens comme vous qui vont à l’école, qui rêvent d’une vie meilleure. Malheureusement, ces rêves sont étouffés par une dictature cruelle qui dénie toute liberté au nom d’une idéologie sombre et discréditée . » (1)
Comme j’aurai aimé être présent dans le public. Je me serais levé et j’aurais crié : « A Cuba l’éducation est totalement gratuite. Mais la plupart des jeunes ici présents seront enchaînés pour pratiquement le reste de leur vie à des dettes écrasantes ! »
Tandis que les agents de sécurité s’approcheraient de moi, je crierais : « Et personne à Cuba n’est obligé de rejoindre l’armée pour pouvoir obtenir une bourse d’études, comme Bradley Manning a été obligé ! »
Tandis qu’ils se saisiraient de moi, je parviendrais à ajouter : « Et le Congrès a même adopté une loi interdisant aux étudiants de se déclarer en faillite personnelle pour se débarrasser de leurs dettes ! »
Tandis qu’ils m’entraîneraient dehors, avec un bras serré autour de mon cou, je réussirais à prononcer ces dernières paroles : « Savez-vous que 36 milliards de dollars de l’endettement pour les études appartiennent à des Américains qui ont 60 ans ou plus ? … (arghhh) … et que des étudiants se sont suicidés à cause de leurs dettes ? »
Je ne sais pas si le professeur Bush aurait trouvé dans son cerveau les mots pour répondre, mais les dernières paroles que j’entendrais des étudiants, tandis qu’on me passerait des menottes bien serrées, seraient : « Ben, si t’aimes pas l’Amérique, pourquoi t’vas pas vivre à Cuba ? ”
C’est déjà pas terrible que les étudiants se fassent littéralement braquer pour financer leur études, il leur faut en plus subir un lavage de cerveau.
Passons maintenant à l’actuel président. Le voici le 19 mai à la cérémonie de remise des diplômes au Collège Morehouse à Atlanta, alma mater de Martin Luther King :
Je sais que quand je serai sur mon lit de mort, un jour, je ne penserai pas à une loi que j’ai fait passer, je ne penserai pas à une politique que j’ai défendue, je ne penserai pas à un discours que j’ai prononcé, je ne penserai pas au prix Nobel que j’ai reçu. Je penserai à cette promenade avec mes filles. Je penserai à un après-midi de farniente avec ma femme. Je penserai à eux, assis autour de la table de la salle à manger, heureux et en bonne santé, en se sachant aimés. Et je me demanderai si j’ai fait tout ce que je pouvais pour chacun d’entre eux.
Et moi, comme le personnage de Zelig de Woody Allen, je me serais présenté à cette cérémonie-là aussi et j’aurais crié : « Qu’en est-il de la famille heureuse et en bonne santé assise autour de la table d’une salle à manger au Pakistan ou en Afghanistan, et un missile – votre missile – arrive hurlant à travers le toit, réduisant la précieuse famille en un tas de chair, de sang et de poussière ? Qu’en est-il des belles familles heureuses et en bonne santé au Yémen et en Irak et en Somalie et en Libye que vous avez dronées à mort ? Pourquoi n’avez-vous pas rendu le prix Nobel ? Au cas où vous auriez oublié, c’était un prix de la PAIX ! ”
Aïe, ce Taser fait vraiment mal ! Merci de participer au versement de ma caution.
J’ai écrit à plus reprises sur l’utilité qu’il y a à prêcher encore et encore à des convaincus. Un de mes lecteurs a exprime son accord avec cette idée en ces termes : « Comment le christianisme a-t-il fait pour survivre 2000 ans, sinon en remettant une couche tous les dimanches ? »
Eh bien, chers convaincus, mes paroissiens bien-aimés, pour le sermon de cette semaine, nous allons une fois de plus nous tourner vers l’Afghanistan. Comme les responsables américains font souvent des déclarations qui laissent entendre que la présence militaire américaine dans ce triste pays tire à sa fin – et aura bientôt totalement disparu, à l’exception de quelques milliers de soldats américains qui resteront sur place et que pratiquement tous les pays du monde réclament – un voit régulièrement des articles dans les médias et les communiqués du gouvernement qui tentent d’expliquer de quoi il s’agissait.
Pour quelle raison des milliers de jeunes Américains sont allés émettre leur dernier souffle dans ce pays arriéré et pourquoi des dizaines de milliers d’Afghans ont-ils été expédiés auprès d’Allah par les Etats-Unis (au milieu des tortures américaines très répandues et autres violations des droits de l’homme) ?
Le Washington Post a récemment cité un rapport du ministère de la Défense qui stipule : Les Etats-Unis « a produit un « plan B » raisonnable pour réaliser leur principal objectif qui est d’empêcher l’Afghanistan de redevenir un refuge pour Al-Qaïda et ses affiliés ».
« Prévenir un refuge pour les terroristes » – c’était la raison initiale donnée en 2001 pour l’invasion de l’Afghanistan, une explication consistante et en contraste avec l’évolution constante des explications données pour l’Irak.
Cependant, il me semble que les plus doués et les plus brillants de notre gouvernement et des médias ne se souviennent pas, si jamais ils l’ont su, que l’Afghanistan n’a jamais eu rien à voir avec le 11 Septembre ou la lutte contre le terrorisme (à part les nombreux terroristes que les États-Unis ont crées par leurs invasions et occupations), mais tout à voir avec les oléoducs.
Le président Obama a déclaré en Août 2009 : « Mais nous ne devons jamais oublier que ce n’est pas une guerre par choix. C’est une guerre par nécessité. Ceux qui ont attaqué l’Amérique le 11/9 complotent de le faire à nouveau. Si rien n’est fait, l’insurrection des talibans ferait de ce pays un havre encore plus large à partir duquel Al-Qaïda comploterai pour tuer encore plus d’Américains. » (2)
Peu importe que sur les dizaines de milliers de personnes que les Etats-Unis et leur couverture appelée l’OTAN ont tuées en Afghanistan, pas un seul n’ait été identifié comme ayant eu le moindre rapport avec les événements du 11 Septembre 2001.
Peu importe – même en acceptant la version officielle du 11/9 – que le « complot visant à attaquer l’Amérique » en 2001, ait été conçu plutôt en Allemagne, en Espagne et aux Etats-Unis, qu’en Afghanistan. Pourquoi les Etats-Unis ne bombardent-ils pas ces pays-là ?
En effet, que fallait-il pour acheter des billets d’avion et prendre des cours de pilotage aux Etats-Unis ? Une salle avec une table et des chaises ? Que signifie « un havre encore plus large » ? Une salle plus grande avec plus de chaises ? Peut-être un tableau noir ? Des terroristes résolus à attaquer les Etats-Unis peuvent se rencontrer pratiquement n’importe où. À l’heure actuelle, il y a des types, du genre terroristes antiaméricains, réunis en Libye, en Syrie, en Turquie, au Pakistan, au Qatar, en Arabie saoudite, à Londres, à Paris, et bien d’autres endroits. Et les talibans de l’Afghanistan ne seraient pas particulièrement antiaméricains si les Etats-Unis n’avaient pas envahi et occupé leur pays. Les talibans sont un groupe diversifié d’insurgés afghans sur qui l’armée américaine a collé une étiquette unique, ils ne sont pas fondamentalement des djihadistes internationaux comme Al-Qaïda avec lequel, en fait, ils ont eu une relation chaotique.
La seule « nécessité » qui a attiré les Etats-Unis en Afghanistan était le désir d’établir une présence militaire dans ce pays qui est à côté de la région de l’Asie centrale de la mer Caspienne – qui contient le deuxième plus grande réserve prouvée de pétrole et de gaz naturel au monde – et de construire des oléoducs et de gazoducs dans cette région à travers l’Afghanistan.
L’Afghanistan est bien situé pour de telles canalisations pour desservir une grande partie de l’Asie du Sud et même certaines régions d’Europe, des pipelines qui – de manière cruciale – peuvent contourner les bêtes noires de Washington, l’Iran et la Russie. Si seulement les talibans n’attaquaient pas ces canalisations. Voici ce que disait en 2007 Richard Boucher, sous-secrétaire d’État pour les affaires d’Asie centrale et l’Asie du sud : « Un de nos objectifs est de stabiliser l’Afghanistan, de sorte qu’il puisse devenir un conduit et un centre de redistribution entre l’Asie centrale et l’Asie du sud afin que l’énergie puisse circuler vers le sud. » (3)
Depuis les années 1980, toutes sortes de pipelines ont été prévus pour la région, pour être retardés ou annulés par un problème militaire, financier, politique ou autre. Par exemple, la soi-disant pipeline TAPI (Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde) a été fortement soutenu par Washington, qui était désireux de bloquer un gazoduc concurrent qui amènerait le gaz au Pakistan et en Inde à partir de l’Iran. TAPI remonte à la fin des années 1990, lorsque le gouvernement taliban a eu des entretiens avec la compagnie pétrolière californienne Unocal Corporation. Ces négociations ont été menées en pleine connaissance de cause de l’administration Clinton, et furent découragées par la répression extrême de la société talibane. Des responsables talibans ont même fait des voyages aux les États-Unis pour des discussions. (4)
Témoignant devant le sous-comité sur l’Asie et le Pacifique de la Chambre des Représentants, le 12 Février 1998, le représentant d’Unocal, John Maresca, a discuté de l’importance du projet de pipeline et les difficultés croissantes avec talibans :
Les réserves totales de pétrole de la région pourraient atteindre plus de 60 milliards de barils de pétrole. Certaines estimations vont jusqu’à 200 milliards de barils … Dès le début, nous avons clairement fait savoir que la construction du pipeline que nous avons proposé à travers l’Afghanistan ne pouvait commencer avant qu’un gouvernement reconnu soit en place et qu’il ait la confiance des autres gouvernements et dirigeants, et de notre société.
Lorsque ces pourparlers avec les talibans sont arrivés au point mort en 2001, l’administration Bush aurait menacé les talibans de représailles militaires si le gouvernement afghan ne cédait pas aux exigences américaines. Le 2 Août à Islamabad, la négociatrice du Département d’Etat américain, Christine Rocca, a répété à l’ambassadeur taliban au Pakistan, Abdul Salam Zaeef : « Soit vous acceptez notre offre d’un tapis d’or [pétrole], soit nous vous enterrerons sous un tapis de bombes ». (5) Les pourparlers ont finalement été définitivement rompus un mois avant le 11 Septembre.
Les Etats-Unis ne plaisantaient pas en ce qui concerne les régions pétrolières et gazières de la mer Caspienne et du golfe Persique. Grâce à une guerre ou à une autre en commençant avec la guerre du Golfe de 1990-1, les Etats-Unis ont réussi à établir des bases militaires en Arabie saoudite, Koweït, Bahreïn, Qatar, Oman, Afghanistan, Pakistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan et Kazakhstan.
La guerre contre les talibans ne peut pas être « gagnée » à moins de tuer tous les Afghans. Les Etats-Unis pourraient bien tenter de négocier à nouveau une certaine forme de sécurité pour les pipelines avec les talibans, puis quitter les pays et déclarer « victoire ». Barack Obama saura certainement prononcer un discours de victoire éloquent en lisant son prompteur. Il pourrait même inclure les mots « liberté » et « démocratie », mais certainement pas « pipeline ».
« Nous sommes littéralement en train de soutenir les mêmes en Syrie que nous combattons en Afghanistan et qui viennent de tuer notre ambassadeur en Libye ! Nous devons abandonner définitivement l’élan interventionniste avant qu’il ne soit trop tard. » – Ron Paul, Membre du Congrès, le 16 Septembre 2012. (6)
Comment tout a commencé :
« Voir les courageux combattants de la liberté afghans lutter contre des arsenaux modernes avec de simples armes de poing est une source d’inspiration pour tous ceux qui chérissent la liberté. Leur courage nous donne une grande leçon – qu’il y a des choses dans ce monde qui méritent d’être défendues. Au peuple afghan, je lui dis au nom de tous les Américains que nous admirons votre héroïsme, votre attachement à la liberté, et votre lutte acharnée contre vos oppresseurs. »- Le président Ronald Reagan, 21 mars 1983.
Les sanctions de Washington contre l’Iran sont une petite merveille, entravant sérieusement la capacité de Téhéran de faire du commerce international, d’effectuer des paiements, de recevoir de l’argent, d’importer, d’exporter, d’investir, voyager… il n’y a pas un domaine où les États-Unis ne cherchent à imposer des difficultés au gouvernement et au peuple iranien. Au début du mois de mai, un projet de loi bipartisan a été présenté au Congrès visant à empêcher l’Iran d’accéder à ses milliards de dollars en euros conservés dans des banques à l’étranger – de l’argent qui représente jusqu’à un tiers du total des avoirs en devises de Téhéran. En outre, le Congrès cherche à combler une faille dans les sanctions qui permet à l’Iran pour reconstituer ses comptes en devises par l’acquisition d’or sur les marchés étrangers.
Washington a aussi fermé les médias iraniens aux Etats-Unis, et exerce une forte pression sur le Pakistan pour annuler leur projet de construction d’un gazoduc pour importer du gaz naturel de l’Iran, et d’innombrables sociétés internationales sont punies pour faire des affaires avec l’Iran.
Après un accident d’avion en Iran en 2011, le Washington Post a rapporté : « Les accidents d’avion sont fréquents en Iran, qui pendant des décennies a été empêché d’acheter des pièces de rechange pour sa flotte vieillissante à cause des sanctions imposées par les Etats-Unis. » (7)
Il y a beaucoup d’autres ’exemples de ces sanctions de destruction massive.
Tout cela pour forcer l’Iran à abandonner tout programme qui pourrait conduire un jour à l’arme nucléaire, privant ainsi Israël d’être la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient. Les Etats-Unis ne le disent pas en ces termes. Ils disent, explicitement ou implicitement, qu’un Iran nucléaire pourrait attaquer les Etats-Unis ou Israël, sans fournir de raison pour laquelle l’Iran agirait de manière aussi suicidaire ; dans le même temps Washington ignore les déclarations répétées de différents responsables israéliens et américains qu’une telle crainte est sans fondement.
A présent, un groupe de parlementaires américains propose une solution plus radicale : couper Iran entièrement des marchés mondiaux du pétrole. Les ventes de pétrole constituent l’essentiel des recettes en devises de l’Iran. Le plan obligerait tous les pays à cesser d’acheter du pétrole de l’Iran ou risquer de perdre l’accès au système bancaire américain. (8)
Et l’Iran ignore tout, refuse de plier. Fanatiques islamiques qu’ils sont.
J’ai une solution beaucoup plus simple. Pourquoi ne pas couper toutes les exportations de produits alimentaires vers l’Iran ? Du le monde entier. Ainsi que tout ce qui entre dans la production alimentaire – semences, engrais, matériel agricole, etc. On verra bien combien de temps encore ils pourront nous ignorer lorsque les ventres de leurs enfants commenceront à gonfler. Sans oublier les médicaments et les équipements médicaux ! On verra bien s’ils seront capables de fabriquer eux-mêmes ce dont ils ont besoin.
Les responsables du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estiment que près de 6000 enfants irakiens sont morts chaque mois au début des années 1990, principalement en raison des sanctions imposées par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et d’autres. Comme preuve de l’efficacité durable et de la bonté de cette politique, une paix règne aujourd’hui en Irak.
Et si rien de tout ça ne marche … Il reste l’arme nucléaire contre ces bâtards ! C’est peut-être la seule façon de leur apprendre combien une bombe nucléaire est une arme horrible, et qu’ils ne devraient pas jouer avec.
Ces derniers temps, l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Iran ont été les principales forces de résistance à une domination USraeli au Moyen-Orient. C’est ainsi que l’Irak a été transformé en un cas psychotique désespéré. L’État-providence de la Libye a été anéanti et les fondamentalistes ont imposé la loi islamique sur une grande partie du pays. La mise au pas de la Syrie est actuellement en cours. Celle de l’Iran a commencé avec des sanctions draconiennes, comme celle de l’Irak avait commencé.
Il est intéressant de noter que l’Irak, la Syrie et la Libye étaient les principaux États laïcs du Moyen-Orient. L’histoire ne retiendra peut-être pas avec sympathie la paupérisation et la perte de libertés que le Triumvirat Américano-OTAN-Union européenne a imposé aux populations de la région.
Il ne se passe pratiquement pas un jour aux États-Unis sans un reportage sur un comportement immoral ou criminel grave par une banque ou une société de courtage ou une agence de notation ou un organisme d’assurance ou une entreprise de produits dérivés ou toute autre institution financière parasite. La plupart de ces entreprises ne produisent aucun bien ou service utiles aux êtres humains, mais passent leurs journées à manipuler de la monnaie, du crédit et des marchés, en employant des dizaines de manières de spéculer.
Observons les peines de prison infligées à des militants écologistes, pacifistes, désobéissants et comparons les au train de vie dont jouissent les criminels qui ont poignardé le système financier et qui continuent de remuer le couteau dans la plaie.
Les gouvernements fédéral et central menacent de poursuivre les institutions financières en justice. Il leur arrive parfois de le faire. Et une amende est payée. Et puis le prochain scandale surgit. Et une autre amende est payée. Et ainsi de suite.
Imaginez ceci : Une nuée de voitures de police s’arrête devant le siège de Bank of America, à Charlotte, en Caroline du Nord. Une douzaine de policiers sortent, entrent dans le bâtiment, et prennent l’ascenseur vers les bureaux des cadres supérieurs de la banque. Quelques minutes plus tard le président et deux vice-présidents – les bras étroitement liées avec des menottes derrière le dos – sont promenés à travers le bâtiment à la vue de leurs employés qui regardent les yeux écarquillés et la bouche ouverte. Le trottoir est bien sûr entièrement occupée par les médias tandis que la police encercle le bâtiment avec du ruban adage « Défense de passer. Scène de crime. ».
Rappelez-vous, ce n’est pas parce que l’Amérique est passée sous le contrôle de psychopathes assassins et mythomanes que nous n’avons pas le droit de nous amuser un peu.
William Blum
Article original en anglais :
What Our Presidents Tell our Young People, 5 juin 2013
Traduction par VD pour le Grand Soir
Notes
(1) Washington Post, April 29, 2007
(2) Talk given by the president at Veterans of Foreign Wars convention, August 17, 2009
(3) Talk at the Paul H. Nitze School for Advanced International Studies, Washington, DC, September 20, 2007
(4) See, for example, the December 17, 1997 article in the British newspaper, The Telegraph, “Oil barons court Taliban in Texas”.
(5) Pepe Escobar, Asia Times, September 12, 2012 (Information Clearing House)
(6) The Hill, daily congressional newspaper, Washington, DC
(7) Washington Post, January 10, 2011
(8) Washington Post, May 13, 2013
http://benillouche.blogspot.fr/2013/05/kol-israel-le-danger-des-missiles.html
Missiles russes S-300
Pour comprendre ce que cette livraison d’armes signifie pour les occidentaux, il faut préciser que le secret du succès des campagnes militaires des États-Unis et d’Israël au cours des 20 dernières années, a été fondée sur la possession et l’utilisation d’un antidote universel appelé ESM / ELINT (électronic Support Measures). Ce type d’équipement permet l’enregistrement et l’analyse des émissions des radars de détection et de contrôle des systèmes d’armes de l’ennemi et de les neutraliser par brouillage. Cela permet ainsi à leur propre aviation un maximum de liberté d’action et la possibilité d’effectuer, sans pertes, toutes les missions de frappes sur des cibles air, mer et terre.
L’élément nouveau dans le scénario classique des occidentaux, c’est que la Russie a fourni à l’armée syrienne les lanceurs de missile S-300 dotés d’un système très complexe intégrant le C4I pouvant détecter les cibles, avec une gestion automatisée de feu. Avant de servir au lancement et au guidage de missiles S-300, le système assure une surveillance efficace de l’espace aérien syrien et au-delà ses frontières par un réseau de radars fixes de basse fréquence de dernière génération, résistant au brouillage et aux attaques de missiles antiradar. A cela s’ajoute un réseau supplémentaire de radars mobiles, du type 1L119-Nebo, fonctionnant dans la bande de fréquence VHF.
En plus de ces deux réseaux automatisés de surveillance de l’espace aérien, s’ajoute un autre élément destiné à la détection, la poursuite et l’attaque de toute source de brouillage ESM / ELINT des occidentaux (électronic Support Measures) monté sur des avions ou sur des navires de guerre.
En pratique, avec l’exportation croissante ces nouveaux systèmes d’armes dans le monde par la Russie, les Etats-Unis, ses alliés de l’OTAN et Israël ne pourront plus imposer de soi-disant « zone d’exclusion aérienne » comme ils l’ont fait en Yougoslavie, en Irak et en Libye. Ils ne pourront pas plus prendre le risque d’une invasion terrestre avec utilisation de la flotte militaire et de l’infanterie de marines.
Comment les Russes ont-ils réussi à concevoir et à fabriquer ce type de technologie, dans les conditions de l’effondrement de l’URSS et de déclin économique, alors que l’avantage technologique détenue par les États-Unis face à la Russie, a permis à l’Armée américaine de mener avec succès des guerres en Yougoslavie, en Irak, et en Afghanistan contre des armées équipés de matériel de guerre Soviétique ? Quel pouvait être l’élément qui conférait à l’armement américain une telle suprématie ? La réponse est : le C4I (Command, Control, Communications, Computers, and Intelligence).
C4I est un concept moderne, le seul moyen actuel pour multiplier jusqu’à 10 fois la mobilité, la vitesse de réaction, l’efficacité et la précision technique dans les guerres conventionnelles, basé sur l’utilisation extensive de la dernière génération de microprocesseur et de matériel de communication, intégrant des capteurs de détection et de guidage des armes. Pour rattraper les Américains, la Russie a mis en place une agence de recherche pour la défense similaire à Defense Advanced Research Projects du Pentagone (DARPA, créé en 1958 suite au lancement du satellite Spoutnik par l’Union soviétique), qui s’occupe de la recherche sur les risques scientifiques, et la recherche et développements sur les dernières découvertes pour l’industrie militaire Russie.
Si on examine attentivement comment, le 27 Mars 1999, a été abattu un avion « furtif » américain F-117 à Budjanovci en Yougoslavie par le système S-125 (Neva / Petchora), on constate que l’Agence russe de recherche pour la Défense a trouvé et mis en œuvre une solution technique de détection et de destruction de ce type d’appareils et des missiles de croisière. Mais pour atteindre les performances technologiques des Etats-Unis, il faudra attendre 2008, lors de la guerre avec la Géorgie. Avant le conflit, l’armée géorgienne avait reçu, de la société américaine L-3 GCS (Leader du marché des équipements électroniques miniaturisés) et des israéliens, les systèmes C4I les plus modernes. Au lendemain de la guerre de 2008, l’armée russe a mis la main sur une grande partie des équipements C4I détenus par l’armée géorgienne, puis les a analysés, copiés et multipliés. Les composants high-tech qui en ont résulté furent largement intégrés dans la production des nouveaux systèmes d’armes ou dans la modernisation de celles déjà existantes.
Le système modulaire C4I permet la création de réseaux tactiques de communication par l’intégration dans une plateforme telle qu’un véhicule militaire en mouvement. Il permet l’affichage et la mise à jour automatiquement de la situation tactique sur consoles avec des cartes numériques, la gestion des contrôles, les rapports de combats et la situation de la logistique (les besoins en munitions, carburant, etc), ou de surveiller l’état de préparation et de fonctionnement des systèmes d’armement. Le système C4I permet, également, d’assurer la collecte, la transmission par satellite et l’analyse des Informations au format standard de l’OTAN en temps réel grâce à des capteurs placés aux avant-postes en première ligne, et grâce aux systèmes AGS (Alliance Ground Surveillance), destinés à l’observation / suivi électronique du terrain par des moyens satellitaires et de drones performant. Toutes les informations sont dirigées vers le poste de commandement mobile au niveau de la compagnie, du bataillon ou de la brigade. Ainsi, il est possible de connaître la situation sur le plan tactique, la gestion du champ de bataille, de faciliter la prise de décision par le commandement.
C4I permet aussi la transmission et la réception audio et vidéo avec un équipement sans fil, dans des conditions sécurisées, une grande quantité de données à haut débit telles que la voix et des données numériques, en présence de brouillage. Ses éléments disposent d’installations de mémoire, accèdent à leurs propres serveurs gérés par de puissants processeurs de dernière génération, et couvrent le spectre entier des fréquences, et sont sécurisés par un cryptage numérique.
Valentin Vasilescu - 6 juin 2013
Ancien commandant-adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni (Roumanie)
Silvia Cattori
http://www.silviacattori.net/article4518.html
8 juin 2013, par Comité Valmy
SYRIE
8 juin 2013, par Comité Valmy
http://www.assawra.info/spip.php?article2833
REBELLES
Documentaire russe VOSTFR ,
très intéressant, sur la guerre en Syrie.
Prenez en de la graine messieurs de @France2tv
https://www.youtube.com/watch?v=k8N_c1fHN1Y …
Après deux ans de guerre civile, le soutien pour le régime syrien du président Bachar al-Assad a fortement augmenté. Le constat revient à l’OTAN qui s’est basé sur des données recueillies par des militants et des organisations parrainés par l’occident, et selon lesquels la majorité des Syriens sont alarmés par la confiscation de la révolte par la nébuleuse d’Al-Qaïda et préfère revenir à Assad.
Note de do : Ce qui précède est dit en utilisant le langage de l’OTAN, puisque c’est l’OTAN qui parle. En réalité, il va de soit que le soutien à Bachar n’a un peu baissé que tant que la propagande mensongère de l’impérialisme américa-sioniste a pu avoir de l’effet. Mais les syriens ont su déceler le mensonge et sont revenus vers Bachar.
Otan : 70% des Syriens soutiennent Assad
http://www.almanar.com.lb/french/ad…
http://mai68.org/spip/spip.php?article5314
.
...
Un documentaire à voir, tourné dans un pays décadent qui donne des leçons au monde et dont la constitution s’appuie sur un fusil et la Bible : Armes à feu, un jeu d’enfants.
NDLR : Au lendemain du jour où un homme lourdement armé a abattu 20 enfants et six adultes dans une école élémentaire de Newtown, dans le Connecticut, il est bon de voir ou de revoir ce documentaire. Et si Obama y est allé de sa petite larme, il conviendrait, aussi, de lui rappeler que le tonnes de bombes qu’il a déversées sur l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie… ont tué des enfants, beaucoup d’enfants sans que le monde gangréné par la finance ne s’en émeuve et sans qu’il ne verse une larme. Et que dire de Gaza…
Les Expériences Secrètes De La CIA -
Documentaire
http://www.youtube.com/watch?v=V4obW-iTYgU&feature=endscreen&NR=1
Dans les années 50, les Américains veulent à tout prix gagner la guerre froide contre la Russie et la montée du communisme. La CIA est impliquée dans la bataille par le biais de recherches particulièrement poussées et inquiétantes sur le contrôle biologique et chimique du comportement humain.
Dans le plus grand secret, des centaines d'américains sont soumis à des armes biologiques mettant leur vie en péril. Expositions prolongées au LSD chez des détenus, électrochocs administrés à des patients psychiatriques, manipulations mentales, utilisations de sérums de vérité, autant d'expériences faites au nom de la sécurité du pays.
Les travaux de deux médecins sont relatés dans ce documentaire choc, le docteur Olson qui a finalement été assassiné, et ceux du Dr Cameron, médecin montréalais.
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