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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 23:27

 

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LES EURORÉGIONS OU LE DÉMANTÈLEMENT DE LA RÉPUBLIQUE

 

La NATION en danger ! UPR : Le démantèlement des États par les euro-régions

 

Lors de sa conférence sur les euro-régions, François Asselineau explique la mécanique qui, si l’on ne s’y oppose, mènera à la destruction des nations européennes.

Vous pouvez visualiser la conférence entière ici

 

 

 

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mis en ligne par :Cyril Carbonnel

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 22:26

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Quand votre banque en faillite viendra se servir sur votre compte

Quand votre banque en faillite viendra se servir sur votre compte

 

« Les Etats ne veulent plus prendre le risque de devoir à nouveau intervenir pour sauver les banques. »
Sans tambour ni trompette, le Parlement européen, le Conseil des Etats et la Commission européenne ont signé, le 11 décembre 2013, un accord entérinant la spoliation des épargnants, y compris les PME considérées comme de simples  créanciers, en cas de crise bancaire grave, avec une ponction de 10% sur tous les avoirs bancaires supérieurs à 100.000 euros. Mis à part quelques publications spécialisées, les médias ont traité cette information dans la plus parfaire indifférence.
Polémia

Ce n’est plus une utopie : L’Europe l’a acté : les banques en difficulté pourront ponctionner les comptes de leurs clients pour se refaire, exactement comme à Chypre en mars dernier. Faut-il se précipiter à la banque et vider son compte ? Rassurez-vous : cela n’arrivera pas avant 2016. Enfin, seulement si…

économie matinPour intervenir en Centrafrique il aura fallu à la France trois bons mois pour obtenir un feu vert du Conseil de Sécurité de l’ONU. Ce qui est rapide. François Hollande a beau ne plus vouloir que la France soit le gendarme de l’Afrique, on ne peut pas pour autant jeter le Famas dans le fossé et tourner le dos aux massacres. D’où la Libye, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Centrafrique, le tout en quatre ans et deux présidents.


Pour sauver des banques, ou mieux, le système bancaire mondial, la théorie voudrait qu’il faille des mois ou des années, vu le nombre de protagonistes impliqués. Seulement voilà : des hommes des femmes et des enfants qui se font massacrer peuvent attendre. L’économie mondiale, non. Si demain, une nouvelle crise – probable, malheureusement – survient, et que les banques – sûrement – se retrouvent à nouveau en première ligne, les chefs d’Etat des grands pays industrialisés qui représentent 80 % de l’économie mondiale – en gros, le G20 – n’auront que quelques heures pour intervenir.

En ce sens, l’accord conclu au niveau européen le 11 décembre dernier est une bonne chose. La directive en cours de préparation, et qui s’appliquera à compter de janvier 2016, prévoit le mécanisme dit de « bail-in », par opposition au « bail-out ». Bail-in, bail-out kesako ? Le bail-out, c’est ce qui a été fait en 2008, quand les Etats sont venus au secours de leurs banques, en leur prêtant massivement de l’argent, en entrant à leur capital, ou carrément en les nationalisant. C’est l’argent public (du moins, la garantie apportée par les Etats qui ont emprunté pour refinancer les banques) qui a sauvé les banques. Il n’a fallu que quelques heures pour décider  des modalités du (des) sauvetage(s). Quelques jours pour les mettre en œuvre.

Mais voilà : en l’état des finances publiques, et surtout de leurs taux d’endettement, les Etats ne veulent plus prendre le risque de devoir à nouveau intervenir pour sauver les banques, et risquer de « partir avec l’eau du bain » comme dit le proverbe américain. En 2016, donc, ce seront les actionnaires des banques, puis, les détenteurs d’obligations, et enfin, les déposants, qui seront mis à contribution.


Si vous n’êtes pas sûrs d’avoir bien compris, voici en substance ce qui se passera « le jour où » les banques seront en difficulté : constatant l’impasse dans laquelle la Banque Duchtruc se trouve, menaçant par contrecoup les banques Duchmol et Duchnou, les autorités décideront de chercher l’argent là où il se trouve. J’avoue ne pas avoir bien compris comment l’on irait pomper du cash aux détenteurs d’actions des banques en question, alors même que les cours des dites banques seront forcément en chute libre, voire suspendus. Peut-être en décrétant que tout détenteur de 10 actions ou obligations n’en détiendra plus que 9 ou 8, les autres servant, par leur revente, à apporter du cash à la banque. Mais qui en voudra ? Et quand ?

Non, là où l’argent se trouve, si vous aviez encore un doute, c’est… sur votre compte en banque. Et pour le coup, là, c’est facile. Le patron de la banque, équipé de son mot de passe de super administrateur, n’aura qu’à taper un ordre sur son ordinateur, et ponctionner les comptes de ses clients. De combien ? Le texte européen prévoit d’autoriser jusqu’à 8 % de « confiscation ». Mais si cela ne suffit pas, et que la banque coule malgré tout ? Plutôt que de devoir honorer la garantie les dépôts bancaires, plafonnée à 100.000 euros, il sera bien plus rationnel pour l’Etat et les autorités bancaires d’autoriser une confiscation par paliers… comme à Chypre.

A Chypre, les dépôts supérieurs à 100.000 euros ont été  taxés à …. 37,5 %, et dans certains cas (origines des fonds douteuses et placement sur des produits d’épargne vendus par la banque dont le capital n’était pas garanti) jusqu’à 60 %. Nul doute que de 8 %, le plafond autorisé par l’accord européen, on n’hésitera pas à monter à 10, 15, ou 20. Ou, moins douloureux, à passer deux fois, à quelques semaines d’écart, tout en bloquant les sorties de cash entre les deux.


Prévoir un plan de sauvetage pour les banques est évidemment responsable. Mais là où le bât blesse, c’est que les règles de fonctionnement des dites banques n’ont, elles, pas vraiment évoluées. La manière dont les banques prennent des risques, d’un côté, pour faire de « l’argent facile », on parle de spéculation financière, et de l’autre, ne jouent pas leur rôle dans l’économie réelle, refusant de financier les entreprises et l’innovation est choquante.

Dans une grande banque, quelques centaines de personnes – pour ne pas dire quelques dizaines – jouent avec l’argent des millions de clients en le plaçant sur les marchés sur des produits à haut rendement, mais à fort risque. Et dans le même temps, les milliers de conseillers bancaires, conseillers d’entreprises comme de particuliers, rechignent à accorder un prêt car les règles de prise de risque de la banque ont changées… On préfère espérer gagner 50 % (ou les perdre) sur un placement, que de n’en gagner 3 ou 4, avec un risque pourtant très limité, alors même que c’est la fonction première de la banque, accompagner l’économie réelle, et non pas jouer avec des milliards avec des ordinateurs ultra-puissants sur des marchés boursiers virtuels.

En 2016, voire avant, votre compte en banque pourra servir à sauver une banque dont les turpitudes dans l’économie virtuelle auront précipité sa chute. A vous de voir si vous vous sentez solidaire.

Moi, pas.

 

Jean-Baptiste Giraud
23/12/2013

 

http://www.polemia.com/quand-votre-banque-en-faillite-viendra-se-servir-sur-votre-compte/

 

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QUITO - Le président équatorien Rafael Correa a lancé samedi un ultimatum à un groupe de banquiers pour le remboursement de prêts que l'Etat leur avait accordés lors du sauvetage du système bancaire de 1999.


M. Correa a averti les actionnaires et dirigeants des banques concernées, qualifiés de gros poissons, que l'Etat les déclarerait insolvables s'il ne remboursaient pas d'ici avril les prêts accordés par l'Etat alors que le pays traversait la plus grave crise économique de son histoire.(..)

 

 

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 19:54

 

Manuel Valls

Valls-dur.jpg

La France est vraisemblablement dirigée aujourd'hui par Manuel Valls en liaison avec le CRIF. Flanby ne serait plus qu'un porte-parole ! D'où le tournant ultra-libéral, la censure, la réforme des territoires comme l'UMP la souhaitait, les méthodes déjà dictatoriales... et l'avancement du Nouvel Ordre Mondial (par ex, la pénalisation fiscale des mères au foyer (1), l'enseignement de la masturbation en maternelle, puis de toutes les perversités sexuelles au Collège...), et en prime, bien sûr, une politique étrangère au seul service de Tel-Aviv, au point que Laurent Fabius soit appelé à l'Etranger, le "Ministre des Affaires Etrangères d'Israël". Pour savoir ce qui se passe réellement en France, il faut lire la Presse étrangère ! En tous cas, les Electeurs qui ont voté pour la Gauche, se retrouvent avec une politique d'ultra Droite ! eva R-sistons
(1)

 

 


 

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La démocratie française entre en agonie
Свобода, ведущая народ Свобода на баррикадах Лувр Ланс Париж Франция картина Эжен Делакруа

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Par La Voix de la Russie | Depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, tant par le fait des événements internes, qu’internationaux, la vieille démocratie française se dégrade rapidement. Son entrée en agonie apparaît certaine mais personne n’est en mesure de dire le temps qu’elle mettra à rendre l’âme ou si les Français par un mouvement salutaire viendront à son secours avant qu’il ne soit trop tard.


Tous les indices sont dans le rouge, des manifestants sont placés en garde-à-vue pour des prétextes inexistants, des opposants sont arrêtés et emprisonnés parfois dans des conditions inhumaines et dans une violence terrifiante. Dans les manifestations, des agents des RG et des agitateurs stipendiés répandent le chaos afin de discréditer les causes défendues par les protestataires. Dans les rues, les témoignages d’opposants passés à tabac, matraqués, piétinés se multiplient dangereusement. Parmi les témoins certains citent des propos inouïs de policiers en civils, insultes, menaces à peine déguisées, intimidations. Le pouvoir en place entretient également les divisions pour mieux régner, dissolutions de groupes étiquetés à l’extrême-droite et dans le même temps ménagement des forces se trouvant à l’extrême-gauche, le tout en jouant les uns contre les autres en fonction des situations.

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Le mauvais exemple règne évidemment surtout en haut-lieu, l’équipe gouvernementale est elle-même entachée d’opprobre, un Premier ministre et quatre autres ministres dont Mme Taubira ont été condamnés à des amendes et à des peines de prison. L’affaire DSK, puis celle de Cahuzac démontrent à quel point les milieux politiciens sont vermoulus et friables à toutes les tentations. Loin de punir, la Justice fonctionne à deux vitesses, de grands coupables reçoivent des peines insignifiantes tandis que de pauvres hères, voir dans le cas des opposants de simples citoyens innocents sont condamnés à des peines disproportionnées. Dans le même temps le pouvoir donne l’exemple de toutes les corruptions, des responsables de parti comme Harlem Désir, grossièrement pris la main dans le sac sont nommés à des postes clés et sapent la confiance populaire.

 

Cette confiance populaire s’effondre rapidement devant le progrès du népotisme à tous les niveaux de l’Etat. Initié sous l’ère Mitterrand, c’est désormais l’un des traits principaux de la République française : nominations d’amis de François Hollande à tous les postes possibles même sans qualification dans la charge qui leur incombera, distribution de Légion d’Honneur à des personnages louches, étrangers ou n’ayant absolument rien fait pour mériter cette distinction par un service éclatant au pays, l’appareil du pouvoir est à un niveau de putréfaction dont les Français ne ressentent pour l’instant que les relents putrides, mais d’encore beaucoup trop loin. Les exemples sont en effet si nombreux que ceux qui arrivent à la surface et explosent par mégarde dans les journaux ne peuvent cacher l’immense majorité des malversations, vols et passe-droits qui eux ne sont jamais révélés au public.


Ces collusions nombreuses et les viols les plus élémentaires des droits des Français et de la France elle-même, se traduisent par d’inquiétants événements dans les relations extérieures de la France. Dans les médias sous contrôle et d’ailleurs financés par l’Etat partiellement, il ne se passe pas un jour sans que des pays comme la Russie soient montrés du doigt afin de créer un contraste entre le paradis terrestre en France et le reste du monde en proie à la guerre et à la dictature. Cette basse propagande, martèle en permanence des contre-vérités, quand il ne s’agit pas tout simplement de mensonges éhontés. Pendant ce temps, des meurtriers et des islamistes sanguinaires sont armés en Syrie, en Libye et dans nombre de pays d’Afrique et d’Asie. Des régimes fantoches sont fait et défait, des plans sont établis pour l’asservissement de populations ou le contrôle de ressources diverses parfois pour le meilleur profit d’alliés douteux… voir même dangereux comme le Qatar, l’Arabie saoudite ou les USA.


Car la France est aujourd’hui l’ombre d’elle-même au niveau international. Malgré les avertissements de De Gaulle, la France est entrée à nouveau dans l’OTAN par la décision de Nicolas Sarkozy. Ailleurs des interventions militaires coûteuses se développent, au Congo, au Niger, au Mali, sans compter la Libye, la Côte d’Ivoire derrière nous et la Syrie, l’énorme farce syrienne ou un ministre complètement discrédité dans une sombre affaire de sang contaminé, vient vendre aux Français le mirage syrien pour faire couler un autre sang dans des contrées lointaines et souvent au détriment de chrétiens et de petites gens. La situation internationale est sans doute le reflet le plus éclatant de la décomposition de la démocratie française, encore que l’intérieur du pays soit déjà en ébullition et en grand danger.


Ce danger c’est celui de l’explosion sociale, dans les banlieues les malaises attisent la violence, la haine et le racisme. En réponse à celui visant les populations greffées sur la Nation, progresse le racisme anti-blanc et anti-français, ce dernier d’ailleurs n’étant jamais cité. Des drapeaux français sont brûlés, l’insécurité progresse, des zones sont hors contrôle et à la merci de la moindre étincelle. Dans les rues, la moindre manifestation, même sportive, peut tourner au drame et à la confrontation. Dans les assemblées des politiciens de gauche discutent de l’opportunité de prendre le contrôle d’internet et de museler la parole des oppositions. Partout d’ailleurs, l’ennemi, l’opposant, est qualifié de « fasciste » sans le moindre discernement, ce qualificatif dévoyé est devenu une arme du pouvoir pour faire taire les plus audacieux et effrayer la masse des citoyens apeurés et goguenards.


Dans les mêmes assemblées, le pouvoir confisqué est assuré par deux formations, aujourd’hui souvent réunis sous le qualificatif d’UMPS. La fin de la proportionnelle a écarté toutes les autres formations, certaines comme le FN, le FG ou EELV devraient disposer de dizaines de députés et former des groupes parlementaires puissants mais ne sont représentés souvent que par deux ou trois malheureux députés noyés dans le système. Devant un constat aussi calamiteux certains trouvent encore la force de déclarer que les changements font peur… ou que « la France est le plus beau pays du monde ». Oui mais pour combien de temps encore ?

 

http://french.ruvr.ru/2013_06_29/La-democratie-francaise-entre-en-agonie-8881/

 

 

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L'info en France vue de Russie : Journal hebdomadaire 20 janvier 2014

 

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Affaire Dieudonné : le pathétique le disputerait au ridicule,

si ce n'était de la censure totalitaire

 

 


Oubliez licenciements, théorie du genre, dette, hausse de la TVA, criminalité galopante, baisse des retraites, harem du Président, l’urgence, on vous le dit, en Hollandie, c’est l’interdiction des spectacles de Dieudonné, maitre quenellier. Pauvre spécialité lyonnaise ainsi martyrisée, devenue un symbole, pour le Président du CRIF, lobby très peu représentatif des juifs de France mais très présent dans les arcanes du pouvoir, Roger Cukierman qui voit en elle, je cite : un « salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah ».  L’oracle a parlé, la signification ne peut être autre. Mieux que l’Académie Française ou le Littré, le CRIF définit tout, sentence, autorise ou met à l’index les mots, les gestes, les pièces et les scénarii. Et même si une analyse psychiatrique semble nécessaire pour M. Cukierman, les ministres, les journalistes, les juges et les simples mortels sont priés de s’y soumettre.
 
La meute est lancée, car depuis qu’elle existe, la « quenelle » a été pratiquée par bon nombre de comédiens, sportifs, chanteurs ou même présentateurs de télévision, puisque chacun n’y voyait qu’un bras d’honneur à la bien-pensance ou au politiquement correct. Les plus en vue s’excusent platement. Certains assument, comme Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch ou le joueur de foot Annelka. Quant aux petits, les sans grades, les anonymes, ils se font massacrer, ficher sur des sites que la Gestapo n’aurait pas reniés, donnant leurs nom, adresse, et employeur, afin qu’ils perdent leur emploi.
 
Quand Dieudonné se faisait les dents sur les Musulmans, les Noirs, les Blancs ou les Catholiques, dans ses spectacles auxquels assistaient des Musulmans, des Noirs, des Blancs et des Catholiques, personne ne s’est senti obligé de pratiquer la censure. D’ailleurs, il continue de le faire.


Personne n’est obligé à se rendre dans les spectacles de Dieudonné.  Personne n’est obligé de rire à ses blagues sur les chaînes du service public puisqu’il y est interdit d’antenne. Il ne doit d’ailleurs pas toucher beaucoup de subventions publiques.


Ce n’est pas le cas de Marc Jolivet, qui dans l’émission « Vivement dimanche » de Michel Drucker, sur France2, pour faire rire sans doute, a déclaré avoir rêver « que la tête coupée de Marie-Antoinette lui faisait une fellation ». Pourtant il peut toujours s’exprimer, malgré le trouble à l’ordre public que cela peut causer chez les Royalistes, les féministes, ou tout simplement les amoureux de la France et de son histoire…


Ce n’est pas le cas des Femen, qui commettent sacrilèges et déprédations contre l’église catholique. Pourtant elles peuvent toujours s’exprimer, malgré le trouble à l’ordre public que cela peut causer chez les Catholiques, les amoureux du patrimoine ou tout simplement les gens de bon goût…


Ce n’est pas le cas des groupes de rap, qui veulent tuer du flic et du blanc, ou niquer la France. Pourtant ils peuvent toujours s’exprimer, malgré le trouble à l’ordre public que cela peut causer chez les Français, les forces de l’ordre, ou tout simplement les mélomanes…
 
Deux poids, deux mesures. Ou plutôt non. C’est l’officialisation d’une dictature socialiste, jacobine, léniniste. Par le procédé d’amalgame, commun à toutes les dictatures, Manuel Valls déclare bien sûr qu’il est un défenseur de la liberté d’expression mais que celle-ci naturellement « exclut la défense du régime de Vichy, l’antisémitisme, le racisme, l’islamophobie, l’homophobie » comme le précise sa note aux Préfets.


On notera au passage, que l’antichristianisme, lui, n’est pas concerné. Les Femen ont de beaux jours devant elles.
 
Ensuite, sous l’imputation « de défense du régime de Vichy », on peut interdire tout ou presque, les débat sur le changement de société : la pertinence des syndicats, la politique familiale, l’organisation territoriale…


Sous l’imputation d’ « homophobie », on peut interdire tout mouvement qui promeut une société naturelle fondée sur la famille, la protection de l’enfance…
Sous l’imputation d’ « islamophobie », on peut aussi interdire tout mouvement politique considérant que l’Islam est une résultante d’une immigration incontrôlée, dangereuse lorsqu’elle est manipulée à des fins politiques par l’Arabie Saoudite ou le Qatar, comme c’est le cas en Syrie, dans le Caucase et, qui sait, demain dans les banlieues françaises…


Sous l’imputation de « racisme », on interdit déjà tout débat sur la préférence nationale, l’identité et la souveraineté.
 
L’instrumentalisation de la justice par Manuel Valls, montre à quel point le système est pourri. Voir le Conseil d’État, cours suprême du droit administratif en France, s’abaisser à cette parodie de justice, peut légitimement en choquer plus d’un, à l’instar d’Anne Baux, la présidente de l’Union syndicale des magistrats administratifs, qui est abasourdie par l’empressement du Conseil d’Etat :  je cite : « Je n’ai jamais vu ça, ça ne s’est jamais fait. Car pour qu’il y ait procédure contradictoire devant le Conseil d’Etat,  la requête du ministre doit être communiquée au défendeur » pour qu’il puisse préparer l’audience. « Même en droit électoral on ne juge pas aussi vite ». fin de citation. Comment s’étonner après cela, que l’on passe au crible les antécédents familiaux et religieux des juges du Conseil d’État ? Comment s’étonner après, qu’un bon nombre de Français juifs, commencent à se faire entendre pour que l’on cesse de parler et de condamner en leur nom, car ils sentent bien qu’obliger tout le monde à prendre partie pour ou contre « la quenelle de Dieudonné » risque fort de se retourner contre eux qui n’ont rien demandé, et pour le coup de créer un véritable antisémitisme.


On va donc arriver au paradoxe complètement délirant où, dans les textes, en Hollandie, le salut nazi n’est pas condamnable, mais une « quennelle », oui…
 
Liberté d’opinion et liberté d’expression sont inscrites dans la déclaration universelle des droits de l’Homme. « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit à ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Voilà pour le contenu. Pour la forme, les seuls troubles à l’ordre public ont été incités par un garde-frontière israélien, Arno Klarsfeld, qui a appelé à la violence contre les spectacles de Dieudonné. Il n’a pas été inquiété. Pourtant, des expéditions punitives ont été menées, à Lyon par exemple, par de jeunes juifs, contre des fans de Dieudonné, avec une telle violence qu’ils n’ont pas pu échapper à une mise en examen. Quand les spectateurs de Dieudonné ont du faire face à l’interdiction des spectacles, alors qu’ils étaient devant les salles, ils se sont dispersés dans le calme.
 
S'il fallait faire taire toutes les personnes qui risquent de porter atteinte à la cohésion sociale, on pourrait peut-être commencer par le Gouvernement ... et laisser les humoristes, mêmes s'ils sont provocateurs et ne font pas toujours rire, nous maintenir en état d'éveil.


Comme pour le mariage gay, un lobby ultra-minoritaire au sein même de la communauté qu’il prétend représenter, a réussi à imposer ses volontés à un Gouvernement de soumis. Les communautés juive, chrétienne et musulmane peuvent très bien vivre ensemble, dans la paix et l’harmonie, comme à Kazan, en Russie, pour peu que les lobbys au service d’autres états, comme Israël, le Qatar ou l’Arabie saoudite n’instrumentalisent pas, les confessions. Au prix de la cohésion nationale. Au prix du contrat de démocratie.
 
Un grand écrivain français a écrit, à propos de ce contrat de démocratie, au moment de la Guerre d’Espagne, que « chaque bulletin de vote représente un fusil dont la minorité renonce à se servir en échange de l’engagement solennel que ses droits seront respectés. Le délit de justice, l’illégalité et l’arbitraire sont des cas de rupture du contrat ». Je vous laisse alors imaginer ce qui se passe tôt ou tard, lorsque c’est la majorité qui voit ses droits bafoués, par une minorité n’ayant que ses propres intérêts, religieux ou sexuels, à imposer. 

 

 

http://www.prorussia.tv/Affaire-Dieudonne-le-pathetique-le-disputerait-au-ridicule-si-ce-n-etait-de-la-censure-totalitaire_v707.html

 

Ces êtres humains qui résistent face à la dictature du profit et des intérêts financiers

 

quenelle-dieudo-censure.jpg

Vous êtes un dissident ?

 

Vous informez honnêtement ?

 

Alors, vous êtes "antisémite", "négationniste",

"conspirationniste", "facho", "néo-nazi"...

"un malade mental",

comme dirait Patrick Cohen !

 

Par Chantal Dupille

 

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 19:35

 

Nouveau: Vouloir manger sain est devenu un trouble du comportement 

 

 

C’est nouveau et également pathétique! Certains psychiatres, si doués pour inventer de nouveaux maux afin de pouvoir nous facturer le traitement adéquate au prix fort au final, considèrent maintenant que le fait de vouloir manger sain est un trouble du comportement alimentaire! Avec des psys comme cela, ce n’est pas que le serment d’hypocrite qui a de beaux jours devant lui, c’est aussi les OGM, les acides gras trans, le sel et le sucre à outrance, les colorants et conservateurs, etc… En résumé, quand à la nourriture que vous souhaitez manger: bio= pas bien=troubles du comportement! Caca=bien=comportement normal!

L’orthorexie concerne l’attitude vis-à-vis du choix de la nourriture ingérée2. La personne orthorexique 5397680-8052504pousse à l’extrême l’idée d’une saine alimentation en planifiant longuement cette dernière pour réduire sa consommation de matières grasses, sel, sucre, produits chimiques ou toute autre substance qu’elle considère nuisible à sa santé. Elle suit des règles alimentaires de plus en plus contraignantes qui peuvent éventuellement, notamment, conduire à un isolement social par l’incapacité d’effectuer une activité de sustentation dans un cadre non-contrôlé. La tolérance-zéro du point de vue alimentaire peut, dans les cas extrêmes, affecter chacun des actes et susciter une perte de l’appétit de vivre.

 

D’après Patrick Denoux, maître de conférences en Psychologie interculturelle à l’Université de Toulouse-Le Mirail, il y a une spirale du risque imaginé. La réduction de ce risque par le contrôle accroît la peur du risque.

 

Source et symptômes: Wikipedia

 

http://lesmoutonsenrages.fr

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 00:28

 

Comment les banques et les gouvernants détruisent les garde-fous
Eric TOUSSAINT

Le krach de Wall Street en octobre 1929, l’énorme crise bancaire de 1933 et la période prolongée de crise économique aux États-Unis et en Europe des années 1930 ont amené le président Franklin Roosevelt, et par la suite les gouvernements européens, à fortement réglementer le secteur financier afin d’éviter la répétition de graves crises boursières et bancaires. Comme le montrent Carmen M. Reinhart et Kenneth S. Rogoff (économistes néolibéraux nord-américains) dans Cette fois, c’est différent. Huit siècles de folie financière |1|, ces mesures politiques ont permis de réduire drastiquement le nombre de crises bancaires au cours des trente années qui ont suivi la seconde guerre mondiale. Kenneth Rogoff a été économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) et Carmen Reinhart, professeur d’université, est conseillère du FMI et de la Banque mondiale. Selon leur analyse (pourtant fortement insérée dans la pensée dominante), la quantité très réduite de crises bancaires s’explique principalement « par la répression des marchés financiers* |2| intérieurs (à des degrés divers), puis par un recours massif aux contrôles des capitaux pendant bien des années après la seconde guerre mondiale ».

Une des mesures fortes prises par Roosevelt et par les gouvernements d’Europe (notamment sous la pression des mobilisations populaires à la fin de la seconde guerre mondiale) a consisté à réglementer strictement l’usage que les banques pouvaient faire de l’argent du public. Ce principe de protection des dépôts a donné lieu à la séparation entre les banques de dépôt* et les banques d’investissement* dont la loi américaine dite Glass Steagall Act a été la forme la plus connue, bien qu’elle ait été également appliquée avec certaines variantes dans les pays européens.

Avec cette séparation des métiers bancaires, seules les banques de dépôt (ou banques commerciales*) pouvaient recueillir les dépôts du public qui bénéficiaient d’une garantie de l’État. Parallèlement à cela, leur champ d’activités était réduit à l’octroi de prêts aux particuliers et aux entreprises, et excluait l’émission de titres, qu’il s’agisse d’actions* ou de tout autre instrument financier. Les banques d’affaires (ou banques d’investissement) devaient, quant à elles, capter leurs ressources sur les marchés financiers afin de pouvoir émettre des titres, des actions et autres instruments financiers.

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En Europe, après la seconde guerre mondiale, la forte réglementation du secteur bancaire et, dans certains cas, la nationalisation d’une partie importante du secteur bancaire, sont à mettre en relation avec les fortes luttes sociales exprimant la volonté d’une rupture avec la société des années 1930, le rejet des magnats de la finance qui avaient soutenu ou collaboré avec les nazis, les fascistes… et s’étaient fortement enrichis.

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Le virage néolibéral de la fin des années 1970 a remis en cause ces réglementations. Une vingtaine d’années plus tard, la déréglementation bancaire et financière en général avait fait des pas de géants. Comme le relèvent Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart, les crises bancaires et boursières se sont multipliées dès les années 1980 sous des formes de plus en plus aiguës.

Dans le modèle bancaire traditionnel, hérité de la période prolongée de réglementation, les banques évaluent et portent le risque de crédit, c’est-à-dire qu’elles analysent les demandes de crédit, décident ou non de les satisfaire, et, une fois les prêts consentis, les conservent dans leur bilan jusqu’à leur terme (on parle ici du modèle originate and hold, « octroyer et conserver »). Grâce à la déréglementation financière, les banques ont pu abandonner le modèle « octroyer et conserver » afin d’augmenter le rendement sur fonds propres*.

Les banques ont alors eu recours massivement à la titrisation* |3| qui consiste à transformer les crédits bancaires qu’elles ont consentis en titres financiers qu’elles revendent. L’objectif poursuivi est simple : ne plus conserver dans leurs comptes les crédits et les risques y afférents et disposer de marges de manœuvre supplémentaires pour réaliser encore plus de profit. Les banques ont ainsi transformé les crédits en titres sous la forme de produits financiers structurés* qu’elles ont vendus à d’autres banques ou à d’autres institutions financières privées. On parle ici d’un nouveau modèle bancaire dit originate to distribute, « octroyer et céder », appelé également originate repackage and sell, « octroyer, emballer et vendre ». Ce système représente un double avantage pour les banques : quand tout va bien, elles diminuent le risque en sortant de leur actif* les crédits qu’elles ont consentis et elles disposent de moyens supplémentaires pour spéculer.


Qu’est-ce qu’un bilan bancaire ?


Le bilan* d’une entreprise permet de faire un état des lieux de son patrimoine et de la manière dont ce patrimoine est financé à un moment donné. Pour une société qui fabrique ou distribue des biens - prenons l’exemple d’une épicerie, voir illustration du bilan d’une épicerie - le bilan se compose de façon schématique de son stock, de l’équipement du magasin (caisse, étagères, frigos, etc.) et des encaisses, reprises du côté de l’actif : il s’agit de ce que l’épicerie possède. Côté passif* (qui indique la façon dont l’épicerie se finance), on trouve le capital (l’argent investi par le propriétaire de l’épicerie pour financer son activité), les bénéfices accumulés et maintenus dans l’entreprise pour financer son développement (par exemple : modernisation régulière des équipements, rénovation du magasin…), un emprunt bancaire et des dettes vis-à-vis des fournisseurs (délais de paiement autorisés par les fournisseurs qui permettent à l’épicerie de financer une partie de son stock).

À tout moment, ACTIF = PASSIF, c’est-à-dire qu’on doit toujours pouvoir identifier la source de financement d’un actif donné, et dans l’autre sens on doit toujours pouvoir identifier l’usage fait d’une ressource financière.

Ce même principe s’applique à une banque, mais avec des types d’actifs et de passifs bien entendu très différents.

A l’actif d’une banque traditionnelle (=banque de dépôt*) se trouvent les crédits octroyés aux clients de la banque. Ces crédits sont en fait des contrats, des promesses de remboursement, ce en quoi ils constituent un actif pour la banque. On trouve aussi à l’actif de la banque les réserves déposées à la banque centrale, et des prêts à d’autres banques, dans une proportion limitée.

Au passif, ces crédits sont financés par le capital propre de la banque (l’argent investi par ses actionnaires) mais surtout les dépôts des clients, qui sont en fait des dettes de la banque vis-à-vis de ses clients (d’ailleurs, en comptabilité bancaire, les dépôts sont indiqués sous la terminologie « dettes envers la clientèle »). Sachant que le capital propre de la banque ne représente que quelques % du montant des crédits octroyés, une banque va aussi avoir recours au financement interbancaire (emprunt auprès d’autres banques) et éventuellement au financement de marché (emprunt sur les marchés financiers par l’émission d’obligations*, par exemple).

Cette description vaut pour une banque commerciale simple, qui n’opère qu’en tant que banque de dépôt et de crédit (voir l’illustration Banque Maurel). Lorsqu’une banque est engagée dans une activité de banque d’affaires* ancien style, on voit apparaître d’autres catégories au bilan. Les dépôts sont remplacés par des titres financiers (obligations émises par la banque pour se financer) et par des emprunts sur le marché interbancaire*. Les crédits à la clientèle seront remplacés par des activités de trading*.

Si la banque mêle les activités de dépôts, de crédits, d’affaires et d’assurances, le bilan change une nouvelle fois (voir illustration des bilans des banques BNP Paribas, Barclays et Deutsche Bank). Du côté de l’actif, s’ajoutent des titres financiers détenus dans le cadre des différentes activités de marché, appelées aussi trading (actions, obligations, produits dérivés* pour les plus grandes d’entre elles) et plus largement d’activités sur les marchés de capitaux. Ces activités incluent notamment l’émission-souscription de titres, la tenue de marché (la part la plus importante du ‘stock’ de titres) et la gestion pour compte propre.

Pour financer cette partie de l’activité, la banque va emprunter auprès d’autres banques (à très court terme, pas plus de quelques jours) et auprès des marchés financiers en émettant des obligations par exemple (à court et moyen terme quelques mois ou années). Une banque universelle*, tout comme une banque d’affaires, est très largement dépendante du financement de marché. Elle s’expose à de fortes variations, que ce soit à l’actif (la valeur des titres peut changer brutalement) ou au passif (par exemple, la ‘contraction’ sur les marchés financiers survenue en 2008 a coupé les ressources financières de nombreuses banques : du jour au lendemain, le crédit octroyé aux banques - par d’autres banques ou par d’autres prêteurs - a fortement diminué).

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Comme nous l’avons vu plus haut, le passif renseigne sur l’origine des ressources de la banque, c-à-d des fonds collectés par la banque. L’actif informe sur l’utilisation des fonds collectés.

« Banque, dis-moi quel est ton passif, je te dirai quelle banque tu es. Si la part de tes emprunts sous forme de titres dépasse les dépôts des clients (c-à-d les prêts que tes clients t’octroient), c’est que tu prends des risques exagérés au dépens de ces derniers ».

Sur le site du Ministère de l’Économie et des Finances de la France, on trouve des données édifiantes qui indiquent à quel point la composition du bilan des banques a évolué dangereusement au fur et à mesure qu’elles ont développé des activités spéculatives.

« Si l’on prend le bilan de l’ensemble des établissements bancaires français, les dépôts qui représentaient 73 % du passif en 1980, n’en représentaient plus que 26 % en 2011. Les crédits qui représentaient 84 % des actifs en 1980 n’en représentent plus que 29 % en 2011. C’est la conséquence du financement des banques sur les marchés financiers où elles tiennent un rôle majeur en y intervenant soit pour leur propre compte (détention directe de titres) soit pour le compte de tiers ou en tant qu’apporteurs de produits financiers* ou de teneur de marché. Au niveau du bilan cela se traduit par l’importance croissante des titres et emprunts interbancaires qui représentaient 19 % du passif des banques françaises en 1980 et 54 % en 2011. » |4|

En 2011, le volume des dérivés* possédés par les banques françaises représentait « 11 fois plus que la valeur totale de leur bilan. » |5|


Le développement de la mal nommée « banque universelle »


Une autre évolution très importante a donc consisté en la suppression de la séparation entre banque de dépôt et banque d’affaires au cours des années 1980-1990 selon les pays. De cette suppression, est née la banque universelle que l’on connaît aujourd’hui. La banque universelle (appelée également « banque à tout faire » ou « banque généraliste ») représente un grand ensemble financier regroupant et exerçant les différents métiers de la banque de dépôt, de la banque d’affaires (gestion d’actifs) tout en jouant également le rôle d’assureur (on parle ici de « bancassurance »). Cet ensemble intervient sur le territoire national mais également à l’étranger avec ses filiales. Le principal danger de ce modèle bancaire réside dans le fait que les pertes des activités risquées de banque de financement et d’investissement doivent aussi être portées par la banque de dépôt qui fait partie de la banque universelle, mettant ainsi en péril les avoirs des petits et moyens épargnants, des petits commerçants, des PME, des administrations publiques… qui y ont déposé des fonds. De plus, comme les dépôts des épargnants bénéficient d’une garantie de l’État (qui protège en Europe les dépôts jusqu’à 100 000 euros depuis 2008) et comme les fonctions de la banque de dépôt sont essentielles au fonctionnement de l’économie (crédit, épargne, paiements), l’État est de fait forcé d’intervenir en cas de risque de faillite de la banque universelle. Toutes les grandes banques |6| se sont transformées en banques universelles et sont devenues trop grandes pour que les Etats les laissent tomber en faillite (too big to Fail). Le développement de leurs activités sur les marchés financiers a alors été encouragé par ce phénomène : la garantie implicite de l’Etat accordée à toutes les activités conduites par les banques universelles, même les plus risquées et les plus spéculatives !

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Quelques mécanismes de l’ingénierie bancaire à l’origine de la crise

La déréglementation a permis au secteur financier privé et notamment aux banques de mettre en place ou d’amplifier à l’extrême différents mécanismes qui ont joué un rôle clé dans l’éclatement de la crise bancaire.


L’effet de levier


L’effet de levier* constitue un des piliers du fonctionnement spéculatif des banques. La Banque de France définit ainsi l’effet de levier : « Il mesure l’effet d’un recours plus ou moins important à l’endettement sur la rentabilité financière, pour une rentabilité économique donnée. En acceptant un recours à l’endettement, les actionnaires d’une entreprise ou d’une institution financière s’attendent à un retour encore plus important en bénéfice en raison du risque supplémentaire pris. » |7|. Les banques ont massivement utilisé l’effet de levier afin de s’endetter plus pour gagner plus. Xavier Dupret décrit clairement ce phénomène : « Le monde bancaire s’est beaucoup endetté, ces dernières années, via ce que l’on appelle les effets de levier. L’effet de levier consiste à recourir à l’endettement pour augmenter la rentabilité des capitaux propres. Et pour qu’il fonctionne, il faut que le taux de rentabilité du projet sélectionné soit supérieur au taux d’intérêt à verser pour la somme empruntée. Les effets de levier sont devenus de plus en plus importants avec le temps. Ce qui n’est évidemment pas sans poser problème. Ainsi, au printemps 2008, les banques d’investissement de Wall Street avaient des effets de levier qui oscillaient entre 25 et 45 (pour un dollar de fonds propres, elles avaient emprunté entre 25 et 45 dollars). Ainsi, Merrill Lynch avait un effet de levier de 40. Cette situation était évidemment explosive car une institution qui a un effet de levier de 40 pour 1 voit ses fonds propres effacés avec une baisse de 2,5 % (soit 1/40) de la valeur des actifs acquis. » |8|


Le développement du hors bilan


D’autre part, avec la déréglementation, les banques ont pu développer des activités impliquant des volumes gigantesques de financement (c’est-à-dire des dettes) sans les prendre en compte dans leur bilan comptable.

Elles ont massivement pratiqué le hors bilan*, notamment pour dissimuler une grande partie des risques qu’elles prennent avec leurs volumineuses opérations sur des dérivés (voir ci-dessous).

Qu’est-ce que le hors bilan ? Le hors bilan assure le suivi comptable des activités qui n’ont pas encore entraîné un paiement (un décaissement ou un encaissement) de la part de la banque, mais qui lui fait courir un certain nombre de risques. Il s’agit habituellement de contrats en cours d’exécution. Les activités enregistrées dans le hors bilan bancaire sont pour l’essentiel les opérations sur dérivés, les engagements par signature et les opérations de change.

Selon le site officiel du ministère français de l’Économie et des Finances, « le hors-bilan de l’ensemble des établissements de crédit français pour les années 2010 et 2011 se présente ainsi :

  2010 2011
Engagements de financement
donnés 1 038,76 950,26
reçus 539,69 463,08
Engagements de garantie
d’ordre 1 075,34 1 108,79
reçus 1 061,07 1 213,36
Engagements sur titres
titres à recevoir 220,27 184,98
titres à livrer 220,53 188,60
Opérations sur devises
monnaies à recevoir 5 844,34 6 071,95
monnaies à livrer 5 852,64 6 060,34
Engagements sur instruments financiers à terme (=dérivés) 91 292,73 95 922,43

En milliards d’euros Source : ACP

Depuis quelques années, le hors-bilan des banques ne cesse de croître.

Le poste le plus important du hors-bilan des banques est le poste des engagements sur instruments financiers à terme, c’est-à-dire les opérations sur produits dérivés. En 2011, les engagements sur instruments financiers à terme de l’ensemble des banques représentent près de 96 000 milliards d’euros, soit 11 fois plus que la valeur totale de leur bilan.

Parmi ces engagements sur dérivés, ce sont les opérations sur instruments de taux d’intérêt qui sont les plus importantes : 84 739 milliards d’euros pour l’année 2011. Cela représente 34 fois le montant total des crédits accordés par les banques à leurs clientèles. Ce chiffre est un indicateur frappant de l’activité des banques sur les marchés financiers. » |9|

Selon Laurence Scialom, aux États-Unis : « Cet engagement massif dans les activités hors bilan se reflète dans l’accroissement de la part des revenus issus de ces activités (commissions et revenus de négoce |10|) dans le total du revenu des banques. Cette part est passée de 19 % sur la période 1960-1980 à 43 % du produit net bancaire en 1999. » |11|

Vu le volume gigantesque du hors bilan, tout accident financier important de ce côté, notamment sur les dérivés, peut déstabiliser la banque. Les grandes banques n’hésitent cependant pas à y recourir massivement puisqu’elles en tirent, comme le dit Laurence Scialom, d’importants revenus et qu’elles peuvent y loger des risques qui du coup passent inaperçus aux yeux des autorités de contrôle.


La banque de l’ombre ou le shadow banking


Les banques ont également créé et développé la banque de l’ombre, le shadow banking, et cela de manière légale (comme pour le hors bilan) et donc avec l’autorisation des autorités de contrôle.

Qu’est-ce que le shadow banking* ?

Les activités financières du shadow banking sont principalement réalisées pour le compte des grandes banques par des sociétés financières créées par elles. Ces sociétés financières (Special Purpose Vehicles – SPV*, money market funds*, hedge funds*…) ne reçoivent pas de dépôts, ce qui leur permet de ne pas être soumises à la réglementation et à la régulation bancaires. Elles sont donc utilisées par les grandes banques afin d’échapper aux réglementations nationales ou internationales. Des sociétés de gestions d’actifs comme BlackRock ou Pimco sont également actives dans le shadow banking et entretiennent des relations très étroites avec les grandes banques.

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Le shadow banking et la banque universelle sont donc complémentaires. Le recours au shadow banking permet à la banque universelle d’échapper de plus en plus à la gestion directe des risques.

Le volume des actifs gérés par le shadow banking a augmenté de manière très importante, en particulier avant la crise de 2007-2008. Il est passé de 26 375 milliards de dollars en 2002 à 62 031 en 2007 avant de redescendre en 2008 à 59 350 pour progresser de nouveau et atteindre 66 614 milliards de dollars en 2011 |12|.

Le Conseil de stabilité financière (CSF*), l’organe érigé par le forum du G20* en charge de la stabilité financière mondiale, a livré les chiffres pour l’année 2011. « Ce secteur ‘parallèle’ représente à lui seul la moitié de la taille des actifs totaux des banques. Rapportée au Produit Intérieur Brut du pays, la banque de l’ombre prospère à Hong-Kong (520 %), aux Pays-Bas (490%), au Royaume-Uni (370 %), à Singapour (260 %) et en Suisse (210 %). Mais, en terme absolu, les États-Unis restent en première position puisque la part de ce secteur parallèle représente 23 000 milliards d’actifs en 2011, suivi de la zone euro (22 000 milliards) et du Royaume-Uni (9 000 milliards). » |13|

En 2012, le volume des actifs géré par le shadow banking a encore progressé pour atteindre près de 71 000 milliards de dollars |14| (ce qui équivaut environ à la somme des PIB* de tous les pays de la planète). Les autorités de contrôle de la finance ne cherchent nullement à dégonfler radicalement le volume de la banque de l’ombre et encore moins à l’éliminer. Les grandes banques et les puissants fonds d’investissement* comme BlackRock et Pimco ont suffisamment d’influence sur les autorités pour préserver la part d’ombre dont elles profitent au mieux pour augmenter leur profits et leur poids dans l’économie. «  Pour nous, le “shadow banking” doit contribuer à un financement transparent et solide de l’économie, qui permette de diversifier les sources de son financement d’une manière qui soit soutenable à long terme  », ­affirme Mark Carney, président du Conseil de stabilité financière et gouverneur de la Banque d’Angleterre. Il ajoute que le Conseil va poursuivre la mise en observation du shadow banking afin d’envisager de lui imposer certaines règles dans un futur non défini. |15|


La multiplication des activités des banques dans les paradis fiscaux


En 2009, on estimait que les deux-tiers des transactions de gré à gré* sur les dérivés de crédit impliquaient les paradis fiscaux*. Selon le calcul effectué par le député européen écologiste Philippe Lamberts, qui a épluché les rapports annuels de nombreuses banques européennes, la Deutsche Bank dispose de 974 entités (filiales, SPV, etc.) dans les paradis fiscaux, dont 657 hors Europe. |16| Viennent ensuite BNP Paribas avec plus de 280 sociétés, la banque belge KBC avec près de 100, le Crédit Agricole 95, la Société Générale 82, BPCE 81.

Les paradis fiscaux sont des États caractérisés par les cinq critères non cumulatifs suivants : (a) l’opacité (via le secret bancaire ou un autre mécanisme protégeant les trusts) ; (b) une fiscalité très basse, voire une imposition nulle pour les non-résidents ; (c) des facilités légales permettant de créer des sociétés écrans, sans aucune obligation pour les non-résidents d’avoir une activité réelle sur le territoire ; (d) l’absence de coopération avec les administrations fiscales, douanières et/ou judiciaires des autres pays ; (e) la faiblesse ou l’absence de régulation financière. La Suisse, la City de Londres et le Luxembourg accueillent la majorité des capitaux placés dans les paradis fiscaux. Il y a bien sûr également les Iles Caïmans, les Iles anglo-normandes comme Jersey ou Guernesey, Hong-Kong et tant d’autres Etats aux quatre coins de la planète. Les détenteurs de fortunes qui veulent échapper au fisc ou ceux qui veulent blanchir des capitaux qui proviennent d’activités criminelles sont directement aidés par les banques qui font « passer » les capitaux par une succession de paradis fiscaux en prélevant de juteuses commissions. Les capitaux généralement sont d’abord placés en Suisse, à la City de Londres ou au Luxembourg, transitent ensuite par d’autres paradis fiscaux encore plus opaques afin de compliquer la tâche des autorités qui voudraient suivre leurs traces et finissent par réapparaître la plupart du temps à Genève, Zurich, Berne, Londres ou Luxembourg, d’où ils peuvent être récupérés par leurs propriétaires où bon leur semble. Selon Gabriel Zucman, professeur à la London School of Economics, 5 800 milliards d’euros sont placés dans les paradis fiscaux au premier rang desquels il cite la Suisse, qui accueille un tiers des fortunes mondiales offshore, et le Luxembourg. Toujours selon Gabriel Zucman, le montant des fortunes gérées dans les paradis fiscaux aurait augmenté de 25 % entre 2009 et 2012. Selon The Economist qui fournit des chiffres grosso modo concordant, la Suisse accueille un peu plus de 2 000 milliards de dollars de placements provenant de l’étranger ; le Royaume-Uni, les Iles anglo normandes et l’Irlande, un peu moins de 2 000 milliards ; la Caraïbe et Panama environ 1 000 milliards ; Hong Kong et Singapour, 1 000 milliards ; les États-Unis (en particulier l’État du Delaware) et le Luxembourg, chacun 500 milliards. Certains paradis fiscaux comptent sur le territoire plus d’entreprises différentes que d’habitants ce qui illustrent parfaitement qu’ils servent uniquement de boîte aux lettres : les Iles Vierges britanniques comptent 1 995 sociétés financières par tranche de 100 habitants ; les Iles Caïmans (également britanniques) comptent 161 entreprises par tranche de 100 habitants ; l’État du Delaware (États-Unis) en compte 104 par 100 habitants |17|.

Suite à une investigation approfondie de la justice états-unienne, la principale banque britannique HSBC a reconnu, en décembre 2012, avoir collaboré avec les cartels de la drogue du Mexique et d’autres organisations criminelles impliquées dans le blanchiment d’argent pour un montant de près de 880 milliards de dollars. Pour cela, HSBC est principalement passé par les îles Caïmans.

Évidemment, les filiales des banques dans les paradis fiscaux sont susceptibles de réaliser non seulement de plantureux bénéfices mais également des pertes qui peuvent les amener au bord du gouffre et pousser les autorités à venir en aide à leur maison mère.

Depuis 2009, malgré de nombreuses déclarations par les chefs d’État du G20, en réalité très peu de changements concrets ont eu lieu jusqu’ici. Dans ces conditions, il est clair que la portée de l’action des institutions publiques nationales et internationales qui sont en charge, pour reprendre leur vocabulaire, de « ramener la finance à des comportements plus responsables » est très limitée. Les régulateurs ne se donnent pas réellement les moyens de connaître les activités réelles des banques qu’ils sont censés contrôler. Une grande partie des transactions financières échappe ainsi totalement au contrôle officiel.


Que peut-on espérer des annonces récentes

de réglementation bancaire ?


Le cataclysme financier de 2007-2008 et ses effets dramatiques dans la durée ont largement démontré que les acteurs des marchés financiers sont incapables de s’autoréguler. Ils n’en ont ni le désir ni la volonté, et encore moins l’intérêt. Toutes les crises financières qui ont égrené l’histoire du capitalisme l’attestent. Après la crise, les gouvernants ont été contraints d’adopter un autre discours : « L’autorégulation pour régler tous les problèmes, c’est fini. Le laisser-faire, c’est fini. Le marché qui a toujours raison, c’est fini. » |18|. Mais sept ans après le début de la crise et six ans après l’engagement d’un retour à davantage de réglementation, rien de sérieux dans les faits ne peut être inscrit au bilan. Le constat est sans appel : acoquinés avec les dirigeants des banques, les gouvernants et les législateurs ont pris très peu de mesures contraignantes à l’égard des sociétés financières.

Aux États-Unis, une nouvelle législation, timide en comparaison de la réglementation imposée par Roosevelt à partir de 1933, a été adoptée pendant le premier mandat de Barack Obama. Il s’agit de la loi Dodd-Frank (qui inclut la règle Volcker* |19|). Bien que la loi Dodd-Frank ait été approuvée en 2010, son application tarde. En effet, les banques et leurs lobbyistes, tout comme les parlementaires républicains ou démocrates qu’ils influencent directement, ont réussi à limiter sa mise en pratique |20|. En principe, la règle Volcker interdit notamment aux établissements bancaires de réaliser du proprietary trading, c’est-à-dire de spéculer avec leurs ressources pour leur propre compte. Elle prévoit certaines limitations quant à la détention de participations dans des hedge funds ou des fonds de private equity, qui ne sont pas soumis à une véritable réglementation. L’entrée en vigueur de la règle Volcker initialement prévue pour juillet 2014 est reportée à juillet 2015 |21|. Il est possible que les banques arrivent d’ici cette date à obtenir d’ultimes modifications en leur faveur.

Au Royaume-Uni, suite à la quasi-faillite de grandes banques anglaises en 2008, le gouvernement britannique a créé la "Commission Vickers", présidée par l’ancien économiste en chef de la Banque d’Angleterre Lord John Vickers. La commission Vickers a remis ses recommandations en 2011 aux autorités qui n’ont toujours pas pris la moindre décision à la fin 2013... |22|

A l’échelle de l’Union européenne, une commission animée par Erkki Liikanen, gouverneur de la Banque nationale de Finlande, a remis son rapport en octobre 2012. Les recommandations contenues dans les rapports des commissions Vickers et Liikanen |23| vont plus loin que les lois Dodd-Frank et la règle Volcker : un début de cloisonnement des activités multiples des banques. Mais aucune ne propose de revenir au Glass Steagal Act et aux réglementations adoptées après la crise des années 1930 en Europe. Aucune ne propose une séparation claire et nette entre banque de dépôt et banque d’affaires, c’est-à-dire le démantèlement de ce qu’on appelle aujourd’hui la banque universelle. La loi Dodd-Frank, les propositions des commissions Vickers et Liikanen, le projet de loi sur la réforme bancaire déposé par le gouvernement français à l’Assemblée nationale en décembre 2012 et voté quelques mois plus tard |24| restent au milieu du gué et ne prévoient que des cloisons qui se révéleront (si un jour elles entrent en application) d’une efficacité très limitée, car la partie banque d’investissement et d’affaires n’hésitera pas à pomper dans les dépôts des clients et elle continuera à prendre des risques très élevés puisqu’aucune mesure contraignante sérieuse ne sera mise en œuvre |25| . Comme indiqué plus haut, dans le cadre de la banque universelle, la banque d’affaires et la banque de dépôts sont solidaires, ce qui implique que les pertes réalisées par la banque de financement et d’investissement seront supportées par la banque de dépôt.

Alors que les autorités de contrôle multiplient les concessions au lobby* bancaire |26|, il est frappant de constater que John Reed, l’ex-patron de Citicorp et de Citigroup, aujourd’hui retiré des affaires, a déclaré que l’abrogation du Glass Steagall Act en 1999 constituait une grave « erreur ». C’est lui qui avait été en première ligne pour obtenir de l’administration Clinton cette décision funeste. Quatorze ans plus tard, en 2013, il affirmait qu’il fallait remettre d’urgence en place le Glass Steagall Act. Il ajoutait qu’il était facile de séparer les banques de dépôt des banques d’affaires car le secteur financier est très flexible. A la différence de l’industrie, il n’y a pas de grands investissements fixes immobilisés dans des équipements, déclarait-il en substance. |27|

Bien que les recommandations de Vickers et de Liikanen soient très conciliantes à leur égard, les patrons des banques privées organisent, comme aux États-Unis, un intense lobbying afin qu’elles ne soient pas suivies d’effet. L’hebdomadaire financier français, Challenges, rapportaient en 2012 des réactions du milieu bancaire de l’Hexagone à propos du rapport Liikanen. « Beaucoup de rapports de ce genre ont fini à la poubelle » déclare un des banquiers . « Liikanen ? Il sait à peine ce qu’est une banque, ironise un autre. En Finlande, il n’y a que des filiales d’établissements étrangers ». Challenges poursuit avec un autre son de cloche, en donnant la parole à Martin Wolf, éditorialiste au Financial Times : « Je crains que sous la pression des banquiers trop d’activités de marché (=trading) ne soient exclues du cantonnement (=cloisonnement). Ce rapport est un pas en avant, il ne faudrait pas que la prochaine étape soit un pas en arrière » |28|. Justement, le Financial Times a lui aussi mené sa petite enquête dans le milieu bancaire. Dans ses colonnes, Christian Clausen, le patron de la banque suédoise Nordea qui préside la Fédération bancaire européenne, déclare que le Rapport Liikanen fait erreur en ce qui concerne le cloisonnement entre les activités de banque de détail et les activités de trading* |29|. Les parlementaires états-uniens et européens, sans parler des hauts fonctionnaires, ont été soumis à d’intenses pressions. A Bruxelles, le Parlement est composé de 754 députés européens. Les représentants de grandes banques seraient entre 700 et 1 000. Ils représentent les intérêts du secteur bancaire et disposent pour cela d’un budget de plus de 300 millions d’euros |30|. De plus, les banques peuvent compter sur de solides alliés placés aux plus hautes fonctions, comme notamment Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne et ex-dirigeant de la banque Goldman Sachs.

Du côté des autorités de contrôle, quelques voix isolées se font entendre pour critiquer l’absence de réglementation sérieuse du secteur bancaire. Andrew Haldane, directeur du département Stabilité financière de la banque d’Angleterre, a élevé la voix lors d’une réunion des milieux financiers à Londres en octobre 2012. Il critique le fait que les 29 banques systémiques (voir encadré) profitent du danger que représenterait leur faillite pour obtenir à bon compte de l’argent de la BCE, de la Fed, de la Banque d’Angleterre... Il considère que le crédit que ces institutions publiques leur octroient constitue une subvention annuelle de plus de 700 milliards de dollars. Depuis la date où il a prononcé ce discours, la BCE a baissé son taux, ce qui a augmenté sensiblement les cadeaux aux banquiers.


Les banques systémiques selon le G20


Le G20 a établi en novembre 2011 une liste de 29 banques systémiques appelées en anglais SIFIs (Systemically Important Financial Institutions). A l’instar de Lehman Brothers dont la faillite a bouleversé l’économie mondiale en septembre-octobre 2008, ces banques sont considérées par le FSB (Financial Stability Board) comme trop importantes pour que les pouvoirs publics les laissent tomber en faillite (en anglais : « too big to fail »). Elles sont dites systémiques du fait de leur poids et du danger que la faillite de l’une d’entre elles représenterait pour le système financier privé au niveau international. En 2011, parmi les 29 banques systémiques, on comptait 4 banques françaises (Société Générale, Crédit Agricole, BNP Paribas et BPCE), 2 banques allemandes (Deutsche Bank et Commerzbank), 1 italienne (Unicredit), 1 espagnole (Santander), 1 belgo-française (Dexia), 1 hollandaise (ING), 4 britanniques (HSBC, Lloyds, Barclays et Royal Bank of Scotland), 2 suisses (UBS, Crédit suisse), 1 suédoise (Nordea), 8 états-uniennes (JPMorgan, Bank of America, Morgan Stanley, Goldman Sachs, Citigroup, Bank of New York Mellon, Wells Fargo, State Street), 3 japonaises (Sumitomo, Mitsubishi UFJ FG, Mizuho FG), 1 chinoise (Bank of China). En 2012, le G20 a retiré 3 de ces banques de la liste (Dexia, Commerzbank, Lloyds) et en a ajouté 2 (l’espagnole BBVA et la britannique Standard Chartered). En 2013, la banque chinoise ICBC a été ajoutée à la liste.

Andrew Haldane recommande de réduire de manière drastique la taille des banques. Thomas Hoenig, de la US Federal Deposit Insurance Corporation, affirme que les cloisons mises en place pour séparer différents types d’activités des banques sont en réalité poreuses. Il plaide pour que soit adoptée une loi de type Glass-Steagall afin de séparer radicalement les banques de dépôt et les banques d’affaires |31|.

Début janvier 2013, le comité de Bâle a renoncé à l’application d’une des exigences qu’il avait mises en avant à l’égard des banques. Ces dernières seront exemptées de la mise en place d’un amortisseur de chocs financiers sous la forme d’une réserve permanente de liquidités (liquidity coverage ratio, LCR), qui aurait dû leur permettre de faire face à une crise d’une durée de 30 jours. Il était prévu que la mesure entrerait en vigueur en 2015, elle est maintenant reportée à 2019 ! En première page, les périodiques financiers ont clairement souligné qu’il s’agissait d’une victoire des banques et d’un recul des autorités de contrôle. Le 8 janvier 2013, la une du Financial Times annonçait la « Victoire des banques européennes après l’assouplissement des règles de Bâle » |32| et, le 12 janvier, The Economist titrait : « Les régulateurs adoucissent leur position en matière de liquidités » |33|. Non seulement l’application des mesures est repoussée à 2019, au vu de la situation dramatique autant dire aux calendes grecques, mais en plus les banques pourront comptabiliser, dans la réserve de liquidités (LCR), des produits structurés et toxiques comme les MBS (Mortgage backed securities) |34| ». La folie bancaire a donc de beaux jours devant elle, surtout que le feuilleton ne s’arrête pas là. Fin janvier 2013, d’autres nouvelles font le bonheur des banques. Michel Barnier, commissaire européen en charge des marchés financiers, a déclaré qu’il ne suivrait pas la principale recommandation du rapport Liikanen concernant le cloisonnement entre activités de banque de dépôt et activités de marché. Le 30 janvier 2013, le Financial Times titre : « Reculade de Bruxelles à propos du cœur de la réforme bancaire » |35| et explique dans ses colonnes que la Commission européenne a battu en retraite en ce qui concerne l’obligation qui pourrait être faite aux banques de séparer leurs activités de marché (entendez, hautement spéculatives et à risque) et leurs activités de banques de dépôt. En septembre 2013, le lobby bancaire a encore marqué des points. L’avocat général de la cour de justice de l’Union européenne a remis en cause le droit des autorités (ESMA, European Securities and Markets Authority) d’interdire les ventes à découvert (short selling) même en situation de crise. |36|


Conclusion


Le métier de la banque (au sens de constituer un instrument pour collecter l’épargne et pour octroyer du crédit) est trop sérieux pour être confié à des banquiers privés qui, par définition, cherchent à maximiser le profit de la poignée de grands propriétaires privés (le 1 %, comme le mouvement Occupy Wall Street les a appelés). Il est primordial de rompre avec la soumission des exigences des banques. En prenant un virage radical, il est possible de protéger les dépôts des épargnants, de financer des activités utiles au bien commun, de garantir l’emploi et les conditions de travail du personnel du secteur. Pour cela, il apparaît indispensable et essentiel de construire un service public de l’épargne, du crédit et de l’investissement. Étant donné qu’elles utilisent de l’argent public, bénéficient de garanties de la part de l’État et doivent rendre un service de base fondamental à la société, les banques doivent être socialisées et placées sous contrôle citoyen |37|. Il est également essentiel d’interdire les activités spéculatives, tous les instruments financiers qui les soutiennent ainsi que les transactions avec les paradis fiscaux.

Plus globalement, partout dans le monde, le Capital s’est lancé dans une offensive contre le Travail. C’est en Europe que, depuis 2008, l’offensive prend la forme la plus systématique en commençant par des pays comme la Grèce, le Portugal, l’Irlande, Chypre, l’Espagne... Alors que les banques (et le capitalisme en tant que système) sont les responsables de la crise, elles sont systématiquement protégées. Leur sauvetage a provoqué une très forte augmentation de la dette publique, clairement illégitime. Partout, le remboursement de la dette publique et le retour à l’équilibre fiscal constituent le prétexte invoqué par les gouvernants pour justifier une politique qui s’en prend aux droits économiques et sociaux de l’écrasante majorité de la population. Si les mouvements sociaux et, parmi eux, les syndicats veulent victorieusement affronter cette offensive dévastatrice, il faut prendre à bras le corps la question de la dette publique afin d’enlever au pouvoir son argument principal. L’annulation de la partie illégitime de la dette publique et l’expropriation des banques pour les intégrer à un service public de l’épargne et du crédit sont des mesures essentielles dans un programme alternatif à la gestion capitaliste de la crise.

Éric Toussaint


Éric Toussaint, maître de conférence à l’université de Liège, préside le CADTM Belgique. Il est auteur du livre Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet du livre AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège, http://www.cadtm.org/Le-CADTM-recoit-le-prix-du-livre

Prochain livre à paraître en 2014 : Bancocratie chez ADEN, Bruxelles, http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/toussaint-eric/bancocratie,58547448.aspx


Remerciements : L’auteur remercie pour leur aide Aline Fares, Pierre Gotiniaux, Pauline Imbach, Damien Millet, Daniel Munevar, Brigitte Ponet, Claude Quémar et Patrick Saurin.

Les illustrations peuvent être reprises à condition de clairement mentionner qu’elles ont été produites par le CADTM. 

Cette étude prolonge la série « Banques contre Peuples : les dessous d’un match truqué ! » parue en 2012-2013 sur www.cadtm.org

GLOSSAIRE |38|


ACTIF : En général, le terme « actif » fait référence à un bien qui possède une valeur réalisable, ou qui peut générer des revenus. Dans le cas contraire, on parle de « passif », c’est-à-dire la partie du bilan composé des ressources dont dispose une entreprise (les capitaux propres apportés par les associés, les provisions pour risques et charges ainsi que les dettes).

ACTION : Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.

BANQUE D’AFFAIRES ou BANQUE D’INVESTISSEMENT : Société financière dont l’activité consiste à effectuer trois types d’opérations : du conseil (notamment en fusion-acquisition), de la gestion de haut de bilan pour le compte d’entreprises (augmentations de capital, introductions en bourse, émissions d’emprunts obligataires) et des placements sur les marchés avec des prises de risque souvent excessives et mal contrôlées. Une banque d’affaires ne collecte pas de fonds auprès du public, mais se finance en empruntant aux banques ou sur les marchés financiers.

BANQUE DE DÉPÔT ou BANQUE COMMERCIALE : Établissement de crédit effectuant des opérations de banque avec les particuliers, les entreprises et les collectivités publiques consistant à collecter des fonds pour les redistribuer sous forme de crédit ou pour effectuer à titre accessoire des opérations de placements. Les dépôts du public bénéficient d’une garantie de l’État. Une banque de dépôt (ou banque commerciale) se distingue d’une banque d’affaires qui fait essentiellement des opérations de marché. Pendant plusieurs décennies, suite au Glass Steagall Act adopté pendant l’administration Roosevelt et aux mesures équivalentes prises en Europe, il était interdit aux banques commerciales d’émettre des titres, des actions et tout autre instrument financier.

BANQUE UNIVERSELLE : La banque universelle (appelée également « banque à tout faire » ou « banque généraliste ») représente un grand ensemble financier regroupant et exerçant les différents métiers de la banque de détail, de la banque de financement et d’investissement, de la gestion d’actifs, tout en jouant également le rôle d’assureur (on parle ici de bancassurance). Cet ensemble intervient sur le territoire national mais également à l’étranger avec ses filiales. Le principal danger de ce modèle bancaire consiste à faire supporter les pertes des activités risquées de banque de financement et d’investissement par la banque de dépôt et mettre ainsi en péril les avoirs des petits épargnants.

BILAN : ‘photo’ de fin d’année des actifs (ce que la société possède) et passifs (ce que la société doit) d’une société. Autrement dit, les actifs du bilan donnent des informations sur l’utilisation des fonds collectés par la société. Les passifs du bilan informent sur l’origine des fonds collectés.

Dans le cas du bilan d’une banque, on retrouve au passif : le capital (les actions propres), les dépôts des clients, les réserves (bénéfices passés non dépensés) et la dette (notamment ce que la banque a emprunté auprès d’autres institutions). À l’actif, on retrouve les prêts (que la banques à octroyés aux particuliers, aux entreprises), les créances bancaires (prêts octroyés aux autres banques) et le porte­feuille financier (actions, titres émis par d’autres sociétés et acheté par la banque).

CSF : Le Conseil de stabilité financière (CSF) - en anglais Financial Stability Board, FSB- est un groupe économique informel créé lors de la réunion du G20 à Londres en avril 2009. Il succède au Forum de stabilité financière (Financial Stability Forum, FSF) institué en 1999 à l’initiative du G7. Il regroupe 26 autorités financières nationales (banques centrales, ministères des finances...), plusieurs organisations internationales et groupements élaborant des normes dans le domaine de la stabilité financière. Ses objectifs relèvent de la coopération dans le domaine de la supervision et de la surveillance des institutions financières.

CRÉANCES : Somme d’argent qu’une personne (le créancier) a le droit d’exiger d’une autre personne (le débiteur).

CREDIT DEFAULT SWAP : Le CDS est un produit financier dérivé qui n’est soumis à aucun contrôle public. Il a été créé par la banque JP.Morgan dans la première moitié des années 1990 en pleine période de déréglementation. Le Credit Default Swap signifie littéralement “permutation de l’impayé”. Normalement, il devrait permettre au détenteur d’une créance de se faire indemniser par le vendeur du CDS au cas où l’émetteur d’une obligation (l’emprunteur) fait défaut, que ce soit un pouvoir public ou une entreprise privée. Le conditionnel est de rigueur pour deux raisons principales. Premièrement, l’acheteur peut utiliser un CDS pour se protéger d’un risque de non remboursement d’une obligation qu’il n’a pas. Cela revient à prendre une assurance contre le risque d’incendie de la maison d’un voisin en espérant que celle-ci parte en flammes afin de pouvoir toucher la prime. Deuxièmement, les vendeurs de CDS n’ont pas réuni préalablement des moyens financiers suffisants pour indemniser les sociétés affectées par le non remboursement de dettes. En cas de faillite en chaîne d’entreprises privées ayant émis des obligations ou du non remboursement de la part d’un État débiteur important, il est très probable que les vendeurs de CDS seront dans l’incapacité de procéder aux indemnisations qu’ils ont promises. Le désastre de la compagnie nord-américaine d’assurance AIG en août 2008, la plus grosse société d’assurance internationale (nationalisée par le président George W. Bush afin d’éviter qu’elle ne s’effondre) et la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 sont directement liés au marché des CDS. AIG et Lehman s’étaient fortement développées dans ce secteur.

Le CDS donne l’illusion à la banque qui en achète qu’elle est protégée contre des risques ce qui l’encourage à réaliser des actions de plus en plus aventureuses. De plus, le CDS est un outil de spéculation. Par exemple en 2010-2011, des banques et d’autres sociétés financières ont acheté des CDS pour se protéger du risque d’une suspension de paiement de la dette qui aurait pu être décrétée par la Grèce. Elles souhaitaient que la Grèce fasse effectivement défaut afin d’être indemnisées. Qu’elles soient ou non en possession de titres grecs, les banques et les sociétés financières détentrices de CDS sur la dette grecque avaient intérêt à ce que la crise s’aggrave. Des banques allemandes et françaises (les banques de ces pays étaient les principales détentrices de titres grecs en 2010-2011) revendaient des titres grecs (ce qui alimentait un climat de méfiance à l’égard de la Grèce) tout en achetant des CDS en espérant pouvoir être indemnisées au cas de défaut grec. |39|

Le 1er novembre 2012, les autorités de l’Union européenne ont fini par interdire la vente ou l’achat de CDS concernant des dettes des États de l’UE qui ne sont pas en possession du candidat acheteur du CDS. |40| Mais cette interdiction ne concerne qu’une fraction minime du marché des CDS (le segment des CDS sur les dettes souveraines*) : environ 5 à 7 %. Il faut également noter que cette mesure limitée mais importante (c’est d’ailleurs à peu près la seule mesure sérieuse qui soit entrée en vigueur depuis l’éclatement de la crise) a entraîné une réduction très importante du volume des ventes des CDS concernés, preuve que ce marché est tout à fait spéculatif.

Enfin, rappelons que le marché des CDS est dominé par une quinzaine de grandes banques internationales. Les hedge funds et les autres acteurs des marchés financiers n’y jouent qu’un rôle marginal. D’ailleurs la Commission européenne a menacé en juillet 2013 de poursuivre 13 grandes banques internationales pour collusion afin de maintenir leur domination sur le marché de gré à gré* (OTC) des CDS. |41|

class="spip_out">DÉRIVÉ DE CRÉDIT : Produit financier dont le sous-jacent est une créance* ou un titre représentatif d’une créance (obligation). Le but du dérivé de crédit est de transférer les risques relatifs au crédit, sans transférer l’actif lui-même, dans un but de couverture. Une des formes les plus courantes de dérivé de crédit est le Credit Default Swap* .

EFFET DE LEVIER : L’effet de levier désigne l’effet sur la rentabilité des capitaux propres d’une entité (entreprise, banque, etc.) qu’aura son recours à l’endettement. Le ratio de levier calcule le rapport entre les fonds propres* d’une telle entité et le volume de ses dettes. Les banques ont progressivement augmenté cet effet de levier avec la libéralisation financière, c’est-à-dire que pour 1 000 euros de capital, le nombre d’euros qu’elles ont pu emprunter a considérablement augmenté.

FONDS D’INVESTISSEMENT : Les fonds d’investissement (private equity) ont pour objectif d’investir dans des sociétés qu’ils ont sélectionnées selon certains critères. Ils sont le plus souvent spécialisés suivant l’objectif de leur intervention : fonds de capital-risque, fonds de capital développement, fonds de LBO (voir infra) qui correspondent à des stades différents de maturité de l’entreprise.

FONDS DE PENSION : Fonds d’investissement, appelé aussi fonds de retraite, qui a pour vocation de gérer un régime de retraite par capitalisation. Un fonds de pension est alimenté par l’épargne des salariés d’une ou plusieurs entreprises, épargne souvent complétée par l’entreprise ; il a pour mission de verser des pensions aux salariés adhérents du fonds. Les fonds de pension gèrent des capitaux très importants, qui sont généralement investis sur les marchés boursiers et financiers.

FONDS PROPRES : Capitaux apportés ou laissés par les associés à la disposition d’une entreprise. Une distinction doit être faite entre les fonds propres au sens strict appelés aussi capitaux propres (ou capital dur) et les fonds propres au sens élargi qui comprennent aussi des dettes subordonnées à durée illimitée.

G20 : Le Groupe des vingt (G20) est un groupe composé de dix-neuf pays et de l’Union européenne dont les ministres, les chefs de banques centrales et les chefs d’État se réunissent régulièrement. Il a été créé en 1999, après la succession de crises financières dans les années 1990. Il vise à favoriser la concertation internationale, en intégrant le principe d’un dialogue élargi compte tenu du poids économique croissant pris par un certain nombre de pays. Sont membres : Allemagne, Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie, l’Union européenne (représentée par le Président du conseil et celui de la Banque centrale européenne).

GARANTIES : Acte procurant à un créancier une sûreté en complément de l’engagement du débiteur. On distingue les garanties réelles (droit de rétention, nantissement, gage, hypothèque, privilège) et les garanties personnelles (cautionnement, aval, lettre d’intention, garantie autonome).

HEDGE FUNDS : Les hedge funds, contrairement à leur nom qui signifie couverture, sont des fonds d’investissement non cotés à vocation spéculative, qui recherchent des rentabilités élevées et utilisent abondamment les produits dérivés, en particulier les options, et recourent fréquemment à l’effet de levier (voir supra). Les principaux hedge funds sont indépendants des banques, quoique fréquemment les banques se dotent elles-mêmes de hedge funds. Ceux-ci font partie du shadow banking à côté des SPV et des Money market funds.

HORS BILAN : Le hors bilan assure le suivi comptable des activités qui n’impliquent pas un décaissement ou un encaissement de la part d’une entreprise ou d’une banque mais qui fait courir à celle-ci un certain nombre de risques. Il s’agit régulièrement de contrats en cours d’exécution qui n’ont pas fait l’objet d’un paiement. Les activités enregistrées dans le hors bilan bancaire sont pour l’essentiel les engagements par signature, les opérations de change et les opérations sur dérivés.

INSTRUMENTS FINANCIERS : Les instruments financiers sont les titres financiers et les contrats financiers.

Les titres financiers sont :

• les titres de capital émis par les sociétés par actions (actions, parts, certificats d’investissement, etc.),

• les titres de créance, à l’exclusion des effets de commerce et des bons de caisse (obligations et titres assimilés),

• les parts ou actions d’organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).

Les contrats financiers, également dénommés « instruments financiers à terme », sont les contrats à terme sur taux d’intérêt, les contrats d’échange (swaps*), les contrats à terme sur toutes marchandises et denrées, les contrats d’options d’achat ou de vente d’instruments financiers et tous les autres instruments de marché à terme.

INTÉRÊT : Somme versée en rémunération d’un placement ou perçue par un prêteur. L’intérêt est calculé en fonction du montant du capital placé ou emprunté, de la durée de l’opération et du taux retenu.

LBO : Leveraged Buy Out, rachat ou prise de contrôle d’une entreprise financé par l’endettement. Le plus souvent, un LBO est effectué par une société holding qui emprunte l’essentiel des fonds nécessaires à l’achat des actions de la société visée, la restructure puis exige des dividendes permettant de rembourser les emprunts, et enfin la revend quand sa profitabilité a été rétablie.

LOBBY : Un lobby est une structure organisée pour représenter et défendre les intérêts d’un groupe donné en exerçant des pressions ou influences sur des personnes ou institutions détentrices de pouvoir. Le lobbying consiste ainsi en des interventions destinées à influencer directement ou indirectement l’élaboration, l’application ou l’interprétation de mesures législatives, normes, règlements et plus généralement, toute intervention ou décision des pouvoirs publics. Ainsi, le rôle d’un lobby est d’infléchir une norme, d’en créer une nouvelle ou de supprimer des dispositions existantes.

MARCHÉ FINANCIER : Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. A côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré* qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimum.

MARCHÉ DE GRÉ À GRÉ : Un marché de gré à gré ou over-the-counter (OTC) en anglais (hors Bourse) est un marché non régulé sur lequel les transactions sont conclues directement entre le vendeur et l’acheteur, à la différence de ce qui se passe sur un marché dit organisé ou réglementé avec une autorité de contrôle, comme la Bourse par exemple.

MARCHÉ INTERBANCAIRE : Marché réservé aux banques pour échanger entre elles des actifs financiers et emprunter/prêter à court terme. C’est également sur le marché interbancaire que la Banque centrale européenne (BCE) intervient pour apporter ou reprendre des liquidités (gestion de la masse monétaire pour contrôler l’inflation).

MONEY MARKET FUNDS (MMF) : Les Money Market Fund sont des sociétés financières des États-Unis et d’Europe, très peu ou pas du contrôlées ni réglementées car elles n’ont pas de licence bancaire. Ils font partie du shadow banking. En théorie, les MMF mènent une politique prudente mais la réalité est bien différente. L’administration Obama envisage de les réglementer car, en cas de faillite d’un MMF, le risque de devoir utiliser des deniers publics pour les sauver est très élevé. Les MMF suscitent beaucoup d’inquiétude vu les fonds considérables qu’ils gèrent et la chute depuis 2008 de leur marge de profit. En 2012, les MMF états-uniens maniaient 2 700 milliards de dollars de fonds, contre 3 800 milliards en 2008. En tant que fonds d’investissement, les MMF collectent les capitaux des investisseurs (banques, fonds de pension*…). Cette épargne est ensuite prêtée à très court terme, souvent au jour le jour, à des banques, des entreprises et des États. Dans les années 2000, le financement par les MMF est devenu une composante importante du financement à court terme des banques. Parmi les principaux fonds, on trouve Prime Money Market Fund, créé par la principale banque des États-Unis JP.Morgan, qui gérait, en 2012, 115 milliards de dollars. La même année, Wells Fargo, la 4e banque aux États-Unis, gérait un MMF de 24 milliards de dollars. Goldman Sachs, la 5e banque, contrôlait un MMF de 25 milliards de dollars. Sur le marché des MMF en euros, on trouve de nouveau des sociétés états-uniennes : JPMorgan (avec 18 milliards d’euros), Black Rock (11,5 milliards), Goldman Sachs (10 milliards) et des européennes avec principalement BNP Paribas (7,4 milliards) et Deutsche Bank (11,3 milliards) toujours pour l’année 2012. Certains MMF opèrent également avec des livres sterling. Bien que Michel Barnier ait annoncé vouloir réglementer le secteur, jusqu’à aujourd’hui rien n’a été mis en place. Encore des déclarations d’intention... |42|. L’agence de notation Moody’s a calculé que pendant la période 2007-2009, 62 MMF ont dû être sauvés de la faillite par les banques ou les fonds de pensions qui les avaient créés. Il s’est agi de 36 MMF opérant aux États-Unis et 26 en Europe, pour un coût total de 12,1 milliards de dollars. Entre 1980 et 2007, 146 MMF ont été sauvés par leurs sponsors. En 2010-2011, toujours selon Moody’s, 20 MMF ont été renfloués. |43| Cela montre à quel point ils peuvent mettre en danger la stabilité du système financier privé.

OBLIGATIONS : Part d’un emprunt émis par une société ou une collectivité publique. Le détenteur de l’obligation, l’obligataire, a droit à un intérêt et au remboursement du montant souscrit. Il peut aussi, si la société est cotée, revendre son titre en bourse.

OTC : Voir supra, marché de gré à gré.

PARADIS FISCAL : Territoire caractérisé par les cinq critères (non cumulatifs) suivants : (a) l’opacité (via le secret bancaire ou un autre mécanisme comme les trusts) ; (b) une fiscalité très basse, voire une imposition nulle pour les non-résidents ; (c) des facilités législatives permettant de créer des sociétés écrans, sans aucune obligation pour les non-résidents d’avoir une activité réelle sur le territoire ; (d) l’absence de coopération avec les administrations fiscales, douanières et/ou judiciaires des autres pays ; (e) la faiblesse ou l’absence de régulation financière. La Suisse, la City de Londres et le Luxembourg accueillent la majorité des capitaux placés dans les paradis fiscaux. Il y a bien sûr également les Iles Caïmans, les Iles anglo-normandes, Hong-Kong, et d’autres lieux exotiques. Les détenteurs de fortunes qui veulent échapper au fisc ou ceux qui veulent blanchir des capitaux qui proviennent d’activités criminelles sont directement aidés par les banques qui font « passer » les capitaux par une succession de paradis fiscaux. Les capitaux généralement sont d’abord placés en Suisse, à la City de Londres ou au Luxembourg, transitent ensuite par d’autres paradis fiscaux encore plus opaques afin de compliquer la tâche des autorités qui voudraient suivre leurs traces et finissent par réapparaître la plupart du temps à Genève, Zurich, Berne, Londres ou Luxembourg, d’où ils peuvent se rendre si nécessaires vers d’autres destinations.

PASSIF : Partie du bilan composé des ressources dont dispose une entreprise (capitaux propres apportés par les associés, provisions pour risques et charges, dettes).

PIB : Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Cette mesure est notoirement incomplète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de toutes les activités qui ne font pas l’objet d’un échange marchand. On appelle croissance économique la variation du PIB d’une période à l’autre.

PRODUITS DÉRIVÉS : Famille de produits financiers qui regroupe principalement les options, les futures, les swaps et leurs combinaisons, qui sont tous liés à d’autres actifs (actions, obligations, matières premières, taux d’intérêt, indices...) dont ils sont par construction inséparables : option sur une action, contrat à terme sur un indice, etc. Leur valeur dépend et dérive de celle de ces autres actifs. Il existe des produits dérivés d’engagement ferme (change à terme, swap de taux ou de change) et des produits dérivés d’engagement conditionnel (options, warrants…).

PRODUITS FINANCIERS : Produits acquis au cours de l’exercice par une entreprise qui se rapportent à des éléments financiers (titres, comptes bancaires, devises, placements).

PRODUIT STRUCTURÉ : Un produit structuré est un produit généralement conçu par une banque. C’est souvent une combinaison complexe d’options, de swaps, etc. Son prix est déterminé en utilisant des modèles mathématiques qui modélisent le comportement du produit en fonction du temps et des différentes évolutions du marché. Ce sont souvent des produits vendus avec des marges importantes et opaques.

REGLE VOLCKER : La règle Volcker qui devrait être d’application aux États-Unis à partir de juillet 2015 interdit notamment aux établissements bancaires de réaliser du proprietary trading, c’est-à-dire de spéculer avec leurs ressources propres. Elle prévoit certaines limitations quant à la détention de participations dans des hedge funds ou des fonds de private equity, qui ne sont pas soumis à une véritable règlementation.

SHADOW BANKING (la banque de l’ombre ou la banque parallèle) : Les activités financières du shadow banking sont principalement réalisées pour le compte des grandes banques par des sociétés financières créées par elles. Ces sociétés financières (SPV, money market funds…) ne reçoivent pas de dépôts ce qui leur permet de ne pas être soumises à la réglementation et à la régulation bancaires. Elles sont donc utilisées par les grandes banques afin d’échapper aux réglementations nationales ou internationales, notamment à celles du comité de Bâle sur les fonds propres et les ratios prudentiels. Le shadow banking est le complément ou le corollaire de la banque universelle.

SPV : Special Purpose Vehicle, ou encore Special Purpose Company (SPC), est le nom générique des véhicules de financement créés dans le cadre des opérations de titrisation*. A leur actif sont inscrits les prêts qui font l’objet d’une titrisation, à leur passif, des obligations qui portent le nom d’ABS. Les SPV sont créés par les grandes banques pour échapper aux règles qui protègent l’épargne (=les dépôts). Avec les Money market funds, ils font partie du shadow banking (voir supra).

SPÉCULATION : Opération consistant à prendre position sur un marché, souvent à contre-courant, dans l’espoir de dégager un profit.

SWAPS : Vient d’un mot anglais qui signifie « échange ». Un swap est donc un échange entre deux parties. Dans le domaine financier, il s’agit d’un échange de flux financiers : par exemple, j’échange un taux d’intérêt à court terme contre un taux à long terme moyennant une rémunération. Les swaps permettent de transférer certains risques afin de les sortir du bilan de la banque ou des autres sociétés financières qui les utilisent. Ces produits dérivés sont très utilisés dans le montage de produits dits structurés.

TITRISATION : Technique financière qui permet à une banque de transformer en titres négociables des actifs illiquides, c’est-à-dire qui ne sont pas (ou pas facilement) vendables. Initialement, cette technique a été utilisée par les établissements de crédit dans le but de refinancer une partie de leurs prêts à la clientèle. Les prêts sont cédés à un véhicule juridique qui émet en contrepartie des titres (généralement des obligations) placés sur les marchés financiers. Avec la titrisation, les risques afférents à ces crédits sont transférés des banques aux acheteurs. Cette pratique s’étend aujourd’hui à d’autres types d’actifs et d’acteurs (portefeuilles d’assurances, immobilier, créances commerciales).

TRADERS : Le terme « trader » est d’origine anglo-saxonne. Il signifie littéralement « opérateur de marché ». C’est un opérateur spécialisé qui achète et vend des valeurs mobilières (actions, obligations, produits dérivés, options,…), des devises, pour le compte d’un tiers (OPCVM, entreprise, personne, institutionnels,…), ou pour l’établissement qu’il représente en tentant de dégager des profits.

Bibliographie

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Zucman Gabriel, La Richesse cachée des nations, Paris, Le Seuil, 2013


Notes articles :

 

(..)


* www.cadtm.org/Comment-les-banques-et-le

 

http://www.legrandsoir.info/comment-les-banques-et-les-gouvernants-detruisent-les-garde-fous.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 23:34

 

otan-criminel.jpg

 

 

Les Anglo-Saxons et Israël veulent la peau

de la Chine et de la Russie,

leurs grands rivaux, et non-alignés sur leurs diktats..

 

Au préalable, ils souhaiteraient détruire Syrie et Iran

pour en faire des rampes de lancement contre Russie et Chine.

 

Par l'article 5, les Européens seront englobés

dans cette guerre mondiale

totale, nucléaire, bactériologique,

qui pourrait se dérouler sur leur sol !

 

Eva R-sistons

 

otan-horreur.jpg

 

L'article 5 du traité de l'OTAN
  21 septembre 2001

 

 

L'article 5 du traité de l'Atlantique-Nord, qui a donné naissance à l'Otan en 1949, stipule: «Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles, survenant en Europe ou en Amérique du Nord, sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence, elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de la Charte des Nations unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique-Nord.»

 

Lors de son cinquantième anniversaire, l'Otan avait estimé que le terrorisme «constitue une grave menace pour la paix, la sécurité et la stabilité, et peut mettre en danger l'intégrité territoriale des Etats». Cet article peut donc s'appliquer dans de tels cas et pas seulement pour faire face à une invasion par une armée étrangère. L'article 5 n'est pas contraignant en ce qui concerne le type d'assistance que peuvent fournir les Etats membres au pays allié attaqué.

 

Celle-ci peut consister en l'envoi de soldats ou simplement d'équipes médicales, en l'utilisation de bases aériennes, en aides financières ou même en autorisation de survol de son territoire.

 

http://www.liberation.fr/cahier-special/2001/09/21/l-article-5-du-traite-de-l-otan_378221

 

 

 

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Aujourd’hui je vais vous parler d’un autre crime contre l’humanité dont nos gouvernements ne parlent jamais ! Car pour eux faire la guerre est plus valorisante et enrichissante que de protéger les enfants du monde des horreurs...


Lire la suite

 

 


 

 

 


Rapport sur les « crimes de guerre commis contre le peuple syrien » : les pacifistes turcs accusent

 

 

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 23:27

 

 

 

kadhafi-jeune.jpg

 

 

Mon article,

Le vrai Kadhafi

 

Libye : Le vrai Kadhafi, un grand réformateur sauvagement assassiné

 

 

Les vraies raisons de l'assassinat de Kadhafi

 

 

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 22:01

 

 

 

http://www.alterinfo.net/La-strategie-du-chaos-premiere-partie_a33812.html

La stratégie du chaos (première partie)

 

 

Que se passe-t-il réellement au Liban ?

L'analyse d'eva R-sistons

(à partir de ses tweets)

 

 

Au Liban, la situation n'a rien à voir avec celle qui est présentée par nos meRdias.

 

Des groupes "djihadistes" s'en prennent au Hezbollah.. sans hasard. USraël et les monarchies pétrolières financent ces groupes, au Liban comme ailleurs pour provoquer un chaos intérieur. 

 

Israël a été vaincu par le Hezbollah, qui est donc devenu sa bête noire. Mais comment en venir à bout ? Guerre, ou chaos ? Le chaos est choisi.

 

Le Hezbollah sera donc attaqué de l'intérieur : Israël ravive les tensions entre communautés au Liban, en particulier au moyen d'attentats sous faux drapeaux.

 

Pour raviver les tensions entre Communautés, il y a aussi l'affaire de la mort du dirigeant Hariri qui divise les Libanais.

 

La mort d'Hariri est certainement le fait des Services Secrets israéliens. Le but était d'accuser la Syrie pour réduire son influence au Liban.

 

La Syrie n'était évidemment pas responsable de la mort de Hariri. Mais USraël a trouvé ce prétexte pour la faire partir du Liban.

 

Le vrai adversaire d'USraël au Liban est le Hezbollah. Donc il fera d'une pierre deux coups avec la mort de Hariri: Accuser la Syrie puis le Hezbollah. 

 

Au Liban, la vérité a éclaté dans l'affaire Hariri : Les prévenus syriens ont été blanchis, ils ont pu prouver leur innocence (il y avait de faux témoins).


Voici le scénario de l'affaire Hariri : Un attentat est provoqué par les services secrets d'USraël, la Syrie est d'abord accusée, et maintenant le Hezbollah !

 

Après s'être débarrassée de la Syrie au Liban, maintenant USraël commanditaire du meurtre d'Hariri, veut se débarrasser du Hezbollah pour ne pas avoir à l'affronter dans une guerre qui lui occasionnera de lourdes pertes.


Pour se débarrasser du Hezbollah, USraël a une double stratégie : Provoquer des divisions au Liban par le truchement d'attentats, et accuser le Hezbollah dans le procès Hariri.

 

Si les communautés libanaises (chiites, sunnites, chrétiennes..) s'affrontent, le Hezbollah devra se battre à l'intérieur : Donc il sera affaibli. 

 

Si le Hezbollah est affaibli en défendant les Chiites au Liban, ensuite Israël pourra l'attaquer facilement et n'en faire "qu'une bouchée".


Comme on le sait maintenant, les pires fanatiques musulmans sont utilisés par USraël (CIA..), et financés par le Qatar et l'Arabie saoudite (Bandar...).

 

Pour affaiblir le Hezbollah, outre les divisions au Liban via attentats et le procès d'Hariri ravivant les blessures, on l'attaque de Syrie.


Hermel a donc été attaquée à la frontière du Liban et de la Syrie. USraël a commandité un attentat à Hermel en plein fief du Hezbollah pour diviser les Communautés, les dresser contre le Hezbollah, et affaiblir ce dernier.


ALERTE ! Nouveau : Les terroristes financés par Daho et Ryad ne doivent plus seulement attaquer en Syrie, mais aussi à la frontière du Liban.


Les Syriens bombardaient les terroristes à la frontière du Liban pour protéger le Hezbollah. Israël a attaqué les avions syriens pour l'éviter.

 

USraël planifie, Riad et Doha financent. L'attaque à Hermel fief du Hezbollah à la frontière du Liban, est le fruit d'exécutants "djihadistes"..

 

Machiavélique stratégie USraélienne du chaos (suite sans fin): Envenimer les situations ou même les créer, pour que les Arabes ou les Musulmans s'entretuent.

 

La stratégie du chaos a été appliquée en Libye, en utilisant des pro-monarque corrompu évincé par Kadhafi, et des Libyens fanatiques.


La stratégie du chaos a été appliquée en Syrie par USraël, en utilisant les plus fanatiques contre l'Etat moderne, laïc, d'Assad.


La stratégie du chaos est ravivée en Irak (devenu chiite, à la suite de son attaque par USraël, après avoir été sunnite sous Saddam Hussein) par l'Occident.

 

En Irak, USraël fait tout pour que Chiites et Sunnites s'entretuent, et il veut affaiblir les Chiites car ils sont liés à l'Iran, à la Syrie et au Hezbollah.


AVEU sur France24 lors d'un débat: "Hariri a un lien avec l'Arabie saoudite". Quand on connaît les Saoud,on imagine les conséquences pour le Liban !

 

Tout sera fait pour créer le chaos au Liban, faire en sorte que les Communautés s'entretuent, et que le Hezbollah soit affabli.

 

C'est la stratégie d'USraël (1)

 

Eva R-sistons (pseudo de Chantal Dupille)

 

(1) : USraël, USA et Israël, ou plutôt, Anglo-Saxons et Israël

 

 

Tags: Israël, USraël, Liban, Sunnites, Chiites, Hezbollah, Syrie, Irak, Libye, Hariri, meRdias

 

 

Les résistants du Hezbollah

 

http://fastncurious.fr/letrangere/le-hezbollah-vous-presente-ses-voeux.html/

  Le Hezbollah vous présente ses vœux.

 

 

La stratégie du chaos (première partie)

http://www.alterinfo.net/La-strategie-du-chaos-premiere-partie_a33812.html

 

 

 

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http://www.courrierinternational.com/article/2013/10/03/la-strategie-du-chaos-permanent

 

 

 

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http://www.ptbshop.be/la-strategie-du-chaos-entretiens-avec-mohamed-hassan.html

 

 

 

 

 

chaos-strategie-7-pays.jpg.

 

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 00:56

 

Le CAC 40 qui chute de 40%, l’Allemagne en récession, une supertaxe européenne de 10%… Découvrez les prédictions chocs de Saxo Banque.


6774662-10-predictions-pour-2014-qui-font-froid-dans-le-dos-635x314 

 

Il y a une dizaine d’années, quand il a commencé cet exercice original, l’économiste en chef de Saxo Banque Steen Jakobsen pouvait compter les membres de son auditoire sur les doigts des mains. Mardi 17 décembre, ils étaient une centaine à se presser dans une petite salle du très huppé Cercle de l’Union interalliée à Paris. Journalistes, financiers ou encore simples épargnants écoutaient avec curiosité les « prédictions chocs » (« outrageous predictions ») de l’analyste pour 2014. D’ailleurs, pour fêter l’événement, Saxo Banque s’était offert une fausse couverture en Une du Financial Times du jour, rien que ça.

Lorsque le public lui demande si ses prédictions se révèlent souvent exactes ou non, Steen Jakobsen assure que ce n’est pas le plus important. D’après lui, ces prédictions servent d’abord à faire réfléchir « outside the box », en dehors de la norme et de la pensée unique. Avant d’asséner que « de nombreuses mauvaises décisions seront prises au nom des inégalités et de la déflation ».

Mais si l’on y regarde de plus près, il a parfois fait mouche par le passé. En 2009, il prévoyait la chute du taux d’intérêt des Bunds (les obligations souveraines allemandes à 10 ans) à 2,25% pour l’année d’après (la baisse sera même plus importante). En 2010, il estimait possible que le cours de l’once d’or passe la barre des 1.800 dollars en 2011, ce qui fut effectivement le cas. Et en 2011, il prévoyait une chute du cours en Bourse d’Apple de 50%. Un chiffre pas loin de la réalité : -44% pour l’action de la firme de Cupertino mais entre septembre 2012 et avril 2013.


Voici ses dix prédictions chocs pour l’année 2014 :

 


1. L’Europe vote en faveur d’une taxe sur le patrimoine de 5 à 10%

La déflation menaçante et le manque de croissance va entraîner le Vieux Continent dans une spirale infernale. Pour renflouer le système, l’Union européenne décide l’entrée en vigueur d’une taxe de 5 à 10% sur l’épargne, au-delà de 100.000 euros. 25 ans après la chute de l’URSS, le soviétisme et la fin de la propriété privée seraient de retour.

Dans ce domaine, la fiction serait déjà presque dépassée par la réalité. Après la ponction des épargnants chypriotes, l’UE a décidé la semaine dernière que les épargnants participeraient aux prochains renflouements des banques avec leurs dépôts (au-delà de 100.000 euros). Et récemment, le FMI avait aussi émis l’hypothèse d’une supertaxe de 10% sur la richesse des ménages.

Le trade à jouer pour cette prédiction : acheter de l’or via un ETF comme le SPDR et vendre des actions liées à l’industrie du luxe comme Hermes, LVMH et Sotheby’s.

 

2. Une alliance anti-UE en tête au Parlement européen

En mai prochain, les Européens exprimeront leur colère et leur ras-le-bol dans les urnes. Steen Jakobsen verrait bien un raz-de-marée des partis d’extrême-droite (comme le Front national) et des hommes politiques anti-UE (comme l’Independence Party britannique). En cas de rassemblement, ils deviendraient le premier groupe européen au Parlement.

Le trade à jouer pour cette prédiction : acheter des obligations souveraines allemandes et vendre celles de l’Etat espagnol en visant une différence de taux de 300 points de base.

 

3. Les grands groupes technologiques se réveilleront avec la gueule de bois

Aujourd’hui, les actions du secteur américain des technologies de l’information sont négociées près de 15% au-dessus de la valorisation du S&P américain. On est loin de la bulle internet du début des années 2000. Mais certaines valeurs sont surcotées. Saxo Banque en a cinq dans le viseur qu’elle surnomme les « fat five » : Amazon, Netflix, Twitter, Pandora Media et Yelp.

Le trade à jouer pour cette prédiction : vendre les actions de ces groupes.

 

4. Le Japon va effacer sa dette

En 2014, la reprise économique pourrait s’essouffler, ce qui ferait plonger les actifs risqués. Les investisseurs pourraient alors se ruer sur le yen et le faire remonter. La Banque du Japon (BoJ), qui tente de sortir le pays de la déflation dans laquelle il se débat depuis près de 20 ans, serait forcée de réagir. Elle pourrait procéder à un tour de passe-passe comptable et effacer la dette gouvernementale qu’elle détient (environ 15% de la dette publique). Cela provoquera-t-il le retour de l’inflation ? Mystère.

 

5. Risques de déflation aux Etats-Unis

La fragilité du marché immobilier américain est encore prégnante. Cela pourrait entraîner dans sa chute le reste de l’économie et amorcer une phase de déflation.

Le trade à jouer : acheter des bons du Trésor américain à 10 ans (les taux d’intérêt risquent de baisser et donc, inversement, leur valeur à l’achat d’augmenter).

 

6. La Fed orientera sa politique monétaire vers l’hypothécaire

Face à un marché immobilier américain moribond et le ralentissement de la croissance, la Réserve fédérale américaine poursuit sa politique monétaire accommodante, avec un QE3 (rachats de titres) poussé à 100 milliards de dollars par mois (contre 85 milliards aujourd’hui), mais orienté à 100% vers les rachats d’emprunts hypothécaires.

 

7. Le baril de pétrole de Brent passera sous la barre des 80 dollars

Le ralentissement de la demande avec une croissance mondiale moins forte que prévu pourrait se conjuguer avec le retour de l’Iran comme producteur de premier ordre.

 

8. L’Allemagne entre en récession

Le miracle allemand se révèlera être un mirage en 2014. Le pays espère une croissance de 1,7% en 2014 mais il pourrait être largement pénalisé par plusieurs éléments. Ses excédents commerciaux sont dans la ligne de mire des autorités européennes, tandis que les autres membres de la zone euro font des efforts pour rattraper leur retard de compétitivité. Par ailleurs, avec l’abandon du nucléaire, les prix de l’énergie outre-Rhin vont être de moins en moins compétitifs, en particulier face aux Etats-Unis et leur gaz de schiste. Enfin, la nouvelle grande coalition allemande va adopter un Smic, ce qui devrait augmenter le nombre de chômeurs.

 

9. Le CAC 40 s’effondre de 40%

Les investisseurs se rendent compte que les politiques monétaires ont alimenté une gigantesque bulle sur les marchés actions. Dans le même temps, la France est très mal gérée. Les prix de l’immobilier finissent par effectuer un « saut de l’ange » et plongent, ce qui plombe un peu plus la consommation et la confiance des ménages. En outre, la Chine ralentit, ce qui pèse sur le secteur du luxe français. Le CAC 40 recule de 40%.

 

10. Les monnaies des pays émergents s’écroulent

Le flux d’argent en provenance des autres régions du monde commence à se tarir. Ce qui finit par faire imploser les monnaies des pays émergents les plus fragiles de 25% en moyenne. Les pays visés par Saxo Banque sont le Brésil, l’Inde, la Turquie, l’Afrique du Sud et l’Indonésie.



http://actuwiki.fr/eco/inter/39695/#sthash.xZHu5ckR.dpuf


Publié par : http://reseauinternational.net

SOURCE

Info supplémentaire.... http://www.20minutes.fr


Standard & Poor's retire son «AAA» à l'Union européenne et baisse sa note d'un cran

 

http://cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/article-10-predictions-pour-2014-qui-font-froid-dans-le-dos-121692758.html

 

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 00:32

 

 

Comment la France est devenue moche

Enquête | Echangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points…

 

Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne. Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Historique illustré de ces métastases pé­riurbaines.


Le 13/02/2010 à 00h00- Mis à jour le 09/08/2013 à 10h40
Xavier de Jarcy et Vincent Remy - Télérama n° 3135

Un gros bourg et des fermes perdues dans le bocage, des murs de granit, des toits d'ardoise, des tas de foin, des vaches... Et pour rejoindre Brest, à quelques kilomètres au sud, une bonne route départementale goudronnée. C'était ça, Gouesnou, pendant des décennies, un paysage quasi immuable. Jean-Marc voit le jour dans la ferme de ses parents en 1963. Il a 5 ans lorsqu'un gars de Brest, Jean Cam, a l'idée bizarre d'installer en plein champ un drôle de magasin en parpaing et en tôle qu'il appelle Rallye. Quatre ans plus tard, les élus créent un peu plus au nord, à Kergaradec, un proto­­type, une ZAC, « zone d'aménagement concerté » : les hangars y poussent un par un.

Un hypermarché Leclerc s'installe au bout de la nouvelle voie express qui se cons­truit par tronçons entre Brest et Rennes. Puis viennent La Hutte, Conforama et les meubles Jean Richou... 300 hectares de terre fertile disparaissent sous le bitume des parkings et des rocades. Quelques maisons se retrouvent enclavées çà et là. La départementale devient une belle quatre-voies sur laquelle filent à vive allure R16, 504 et Ami 8. Un quartier chic voit le jour, toujours en pleine nature, qui porte un nom de rêve : la Vallée verte...

C'est à ce moment-là que ça s'est compliqué pour les parents de Jean-Marc. Avec l'élargissement de la départementale, ils sont expropriés d'un bon bout de terrain et ne peuvent plus emmener leurs vaches de l'autre côté de la quatre-voies. Ils s'adaptent tant bien que mal, confectionnent des produits laitiers pour le centre Leclerc, avant de se reconvertir : la jolie ferme Quentel est au­jourd'hui une des salles de réception les plus courues de Bretagne.

Les fermes voisines deviennent gîte rural ou centre équestre. La Vallée verte, elle, se retrouve cernée de rangées de pavillons moins chics : « Nous, on a eu de la chance, grâce à la proximité de l'aéroport, les terres tout autour de la ferme sont restées inconstructibles. » Aujourd'hui, quand il quitte son bout de verdure préservé pour aller à Brest, Jean-Marc contourne juste la zone de Kergaradec, tellement il trouve ça moche : « C'est à qui fera le plus grand panneau, rajoutera le plus de fanions. Comme si tout le monde hurlait en même temps ses messages publicitaires. » 


 

Ça s'est passé près de chez Jean-Marc, à Brest, mais aussi près de chez nous, près de chez vous, à Marseille, Toulouse, Lyon, Metz ou Lille, puis aux abords des villes moyennes, et désormais des plus petites. Avec un formidable coup d'accélérateur depuis les années 1982-1983 et les lois de décentralisation Defferre. Partout, la même trilogie – infrastructures routières, zones commerciales, lotissements – concourt à l'étalement urbain le plus spectaculaire d'Europe : tous les dix ans, l'équivalent d'un département français disparaît sous le béton, le bitume, les panneaux, la tôle.

Il n'y a rien à comprendre, a-t-on jugé pendant des années, juste à prendre acte de la modernité à l'œuvre, une sorte de chaos naturel et spontané, prix à payer pour la « croissance » de notre bien-être matériel. Les élites intellectuelles de ce pays oscillent entre répulsion (« c'est moche, les entrées de ville »), fascination (« vive le chaos, ça fait Wim Wenders ! ») et indifférence : elles habitent en centre-ville... Rien à comprendre, vraiment ?

En 2003, l'architecte urbaniste David Man­gin prend le temps d'y réfléchir quelques mois et sort un an plus tard son formidable bouquin, La Ville franchisée, qui reste l'analyse la plus pertinente des métastases pé­riurbaines. Il faut en finir, dit Mangin, avec l'idée que ce « chaos sort de terre tout seul ». Il résulte au contraire « de rapports de forces politiques, de visions idéologiques, de cultures techniques ».

Lorsque apparaissent les premiers supermarchés, au début des années 60, la France ne compte que 200 kilomètres d'autoroutes, un morceau de périphérique parisien, aucune autre rocade, pas le moin­dre rond-point... et un architecte-urbaniste visionnaire, Le Corbusier ! Celui-ci a compris très tôt l'hégémonie à venir de la voiture, à laquelle il est favorable. Dès 1933, avec des confrères qu'il a réunis à Athènes, il a imaginé de découper les villes de fa­çon rationnelle, en quatre zones cor­respondant à quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures routières.

L'Etat s'empare de l'idée, on entre dans l'ère des « zones », ZUP, ZAC, etc. (1) Et puis il faut « rattraper » l'Allemagne et son insolent réseau d'autoroutes ! Du pain bénit pour notre illustre corps d'ingénieurs des Ponts et Chaussées. La France inscrit dans la loi (loi Pasqua, 1998) que tout citoyen doit se trouver à moins de quarante-cinq minutes d'une entrée ou d'une sortie d'autoroute ! Des itinéraires de contournement des villes sont construits, le territoire se couvre d'échangeurs, de bre­telles et de rocades. Vingt ans plus tard, les enfilades de ronds-points à l'anglaise, trop nombreux et trop grands, parachèvent le travail : ils jouent, constate Mangin, « le rôle de diffuseurs de l'étalement dans le nouveau Meccano urbain qui se met en place ».


L’empire du hangar

Ceux qui ont vite compris le potentiel que leur offrait ce quadrillage de bitume – foncier pas cher et abondant, accessibilité et visibilité formidables –, ce sont les nouveaux opérateurs du commerce. Ils s'appellent Leclerc en Bretagne, Auchan dans le Nord, Casino dans la région stéphanoise. Leur stratégie : se faire connaître sur leur terroir d'origine, saturer un territoire pour étouffer la concurrence, puis s'étendre à d'autres régions. « Localisations et accès sont repérés et négociés en amont, explique Mangin, auprès des propriétaires privés, des élus, des aménageurs de ZAC et des directions départemen­tales de l'Equipement. » Conçus à l'américaine – « no parking, no business » –, les hypermarchés raisonnent en termes de « flux » de voitures et de « zones de chalandise » : ils com­mencent par aspirer les consommateurs des centres-villes en attendant que les lotissements viennent boucher les trous du maillage routier...

Aujourd'hui, la France, championne mondiale de la grande distribution – elle exporte son glorieux modèle jusqu'en Chine – compte 1 400 hypermarchés (de plus de 2 500 mètres carrés) et 8 000 supermarchés... Et pour quel bilan ! « En cassant les prix sur quelques rares mais symbo­liques produits, les grandes surfaces se sont enrichies en ruinant les pompes à essence, les commerces de bouche, les drogueries, les quincailleries, des milliers de commerces indépendants spécialisés ou de proximité, des milliers d'artisans, et même des milliers de producteurs et fournisseurs. Les résultats sont objectivement inacceptables. Avec, en plus, des prix supérieurs à ceux de nos voisins eu­ropéens ! »


Ce n'est pas un dangereux contestataire qui dresse ce constat, mais Jean-Paul Charié, député UMP du Loiret (hélas décédé en novembre dernier), dans un rapport sur l'urbanisme commercial rédigé en mars 2009. La logique des grandes surfaces a vidé les centres-villes de leurs commerces, a favorisé la malbouffe, contraint de nombreuses entrepri­ses à délocaliser. Elle a fabriqué des emplois précaires et des chômeurs. C'est une spécificité très française – 70 % du chiffre d'affaires commercial est réalisé en périphérie des villes, contre 30 % en Allemagne.

L'homme le plus riche de France ? Gérard Mulliez, fondateur du groupe familial Auchan. Une nébuleuse d'entreprises dont le poids estimé en fait le premier annonceur publicitaire et le troisième employeur du pays. Difficile de résister à son influence, ou à celle des Leclerc, Carrefour, Intermarché, aménageurs en chef de l'Hexagone. Jusqu'à la loi de modernisation de l'économie votée en 2008, l'implantation des grandes surfaces n'était d'ailleurs pas soumise au droit de l'urbanisme, mais au seul droit commercial. Aucune règle n'était édictée quant à la forme ou à l'aspect des bâtiments, seule la surface comptait, donnant lieu à des marchandages peu re­luisants avec les élus : laisse-moi construire mon supermarché, je financerai ton club sportif...

« L'aménagement du territoire soumis aux puissances financières débouche toujours sur des effets pervers, poursuit le rapport Charié. Comment un élu peut-il facilement refuser un projet parasite si c'est par ailleurs une source de financement pour le budget communal ? » A fortiori s'il est maire d'une petite ville, désormais en première ligne. Car l'hypermarché de première génération s'est « fractionné ». Decathlon, Norauto, Leroy-Merlin, Kiabi, Cultura... c'est aussi le groupe Auchan ! Autant de MSS (moyennes surfaces spécialisées) qui investissent de nouvelles petites ZAC, où McDonald's côtoie désormais Biocoop...


Pas un bourg qui n'accueille le visiteur par un bazar bariolé : « C'est partout le même alignement de cubes et de parallélé­pipèdes en tôle ondulée, le même pullulement de pancartes et d'enseignes », se désole Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du même Loiret, qui a déposé une proposition de loi à l'automne dernier. Son objectif : que « tous les documents d'urbanisme assurent la qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ». Plein de bonnes idées, le texte a été adopté il y a deux mois par la majorité sénatoriale UMP, qui l'a vidé de sa substance – plus aucune mesure contraignante.


Le rêve pavillonnaire

Tandis que nos compatriotes s'accoutumaient à naviguer le week-end d'un parking à l'autre, les quartiers pavillonnaires ont fleuri. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment eu d'autre choix, les Français, face à une crise du logement qui sévit depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que la population du pays était stable depuis le milieu du XIXe siècle – 40 millions d'habitants –, le baby-boom, l'accélération de l'exode rural, le recours à l'immigration puis l'arrivée des rapatriés d'Algérie changent la donne : il faut construire, vite, pour éradiquer les taudis urbains.

Ce sera, pendant vingt ans, la politique des grands ensembles, à laquelle la circulaire Guichard de 1973 met brutalement fin. Place au rêve pavillonnaire ! Certes, dans les années 20, les débuts de l'exode rural avaient donné naissance aux premiers lotissements – les fameux pavillons Loucheur des faubourgs parisiens. Mais cette fois, on change d'échelle. Rêve de tous les Français, le pavillon ? C'est ce que serinent, depuis Valéry Giscard d'Estaing, tous les gouvernements, qui appuient leur politique sur le rejet des grands ensembles et sur « notre mémoire rurale » – souvenons-nous de l'affiche bucolique de François Mitterrand en 1981, la force tranquille du clocher.

« Pourtant, le pavillon, c'est avant tout un choix contraint », constate David Mangin. Les centres-villes étant devenus inabordables, les familles pas très riches – elles sont la grande majorité – sont condamnées à l'exil périurbain. Et elles le resteront tant que manquera une bonne offre résidentielle collective. Alors, comme l'a observé l'urbaniste Bruno Fortier, « on tartine du lotissement au kilomètre », c'est facile et pas cher. Conçue par un promoteur-constructeur, la maison est un « produit », à commander sur catalogue. Où que l'on aille, le marché ne sait fournir que des lotissements avec des rues « en raquette », des parcelles de même taille, des maisons posées sur leur sous-sol de béton ; tant pis pour le raccord visuel avec la ville ancienne. Les plantes des jardins sont achetées en promotion à la jardinerie du coin ; tant pis pour la flore locale et le paysage.

La puissance publique y met du sien : incapable d'assurer la con­tinuité urbaine, elle croit compenser en imposant les règles draconiennes des Plans locaux d'urbanisme (PLU). Les Directions départementales de l'Equipement (DDE) imposent leurs normes, et les architectes des Bâtiments de France (ABF) homogénéisent à coups de pastiches régionalistes. Allez essayer de construire une maison en bois ou un peu personnalisée dans un lotissement ! « Les gens qui essaient se font flinguer, dit David Mangin. Ils doivent s'expliquer avec le maire, déposer trois permis, il y a des recours... Ils sont découragés. »


Les dégâts de la décentralisation

« Pendant très longtemps l'urbanisme a été une affaire d'Etat en France », rappelle Thierry Paquot, philosophe de l'urbain et éditeur de la revue Urbanisme. Mais, à partir des années 80, les gouvernements, de droite ou de gauche, ont délégué à d'autres la fabrication de la ville. L'Etat s'est mis au service du privé : « Le meilleur exemple, c'est Laurent Fabius, qui "offre" à Eurodisney une ligne de RER que les habitants de Marne-la-Vallée réclamaient sans succès depuis des années ! »

En 1983, les lois de décentralisation donnent tout pouvoir aux maires en matière de permis de construire « et la catastrophe commence, estime Thierry Paquot. La plupart des élus sont totalement incompétents en matière d'urbanisme, et de plus ont un goût exécrable ». Ils se reposent sur les promoteurs pour produire du clés en main. « L'habitat se banalise et conduit à cette France moche qui nie totalement l'esprit des lieux. »

Frédéric Bonnet, architecte-conseil de l'Etat en Haute-Vienne, confirme : « Dans un rayon de 40 kilomètres autour de Limoges, tous les villages ont construit dix, quinze, vingt maisons pour des habitants qui ne se rendent jamais dans le centre-bourg, puisqu'ils travaillent tous... à Limoges. » Le mécanisme est simple : pour lutter contre l'exode rural, pour éviter la fermeture de l'école, la commune fait construire un lotissement, qui amène de nouveaux arrivants. Mais les enfants scolarisés grandissent et s'en vont. Il faut créer un second lotissement pour attirer de nouvelles familles. C'est la fuite en avant. Le mitage du paysage est renforcé par la spéculation foncière.

Difficile pour le maire d'une petite commune de refuser à des voisins agri­culteurs la constructibilité sachant que le prix du terrain à lotir est alors multiplié par dix ou vingt. Et voilà comment la France consomme pour son « urbanisation » deux fois plus de terres agricoles que l'Allemagne : « Il faut en finir avec la politique urbaine coordonnée au niveau de la commune, ce n'est pas la bonne échelle », conclut Frédéric Bonnet.

Un développement pas durable

L'urbanisme raconte ce que nous sommes. Le Moyen Age a eu ses villes fortifiées et ses cathédrales, le XIXe siècle ses boulevards et ses lycées. Nous avons nos hangars commerciaux et nos lotissements. Les pare-brise de nos voitures sont des écrans de télévision, et nos villes ressemblent à une soirée sur TF1 : un long tunnel de publicité (la zone commerciale et ses pancartes) suivi d'une émission guimauve (le centre muséifié). Cette périurbanisation vorace s'opère en silence – les revues d'architecture l'ignorent. Elle a été peu visitée par le roman, le documentaire ou la fiction.

Aux Etats-Unis, des films comme American Beauty, la série Desperate Housewives ont raconté l'ennui qui suinte des quartiers pavillonnaires. En France, il manque un Balzac contemporain pour décrire la comédie urbaine. « La ville n'est pas objet de débat, analyse Annie Fourcaut, historienne de la vie citadine. On débat de l'école, pas de la ville, sans voir que la secon­de conditionne la première. Peut-être parce que les Français ne sont pas un peuple urbain. Il a fallu attendre 1931 pour que la population des villes égale celle des campagnes, des décennies après les Anglais et les Allemands. »


Alors, il n'y aurait pas d'autre modèle de vie que celui qui consiste à prendre sa voiture tous les matins pour faire des kilomètres jusqu'à son travail, par des routes saturées et des ronds-points engorgés, pour revenir le soir dans sa maison après être allé faire le plein chez Carrefour ? « L'inflexion, sur le plan des idées, a commencé, se réjouit Bruno Fortier. Depuis trois ou quatre ans, tout le monde dit : on arrête les conneries, on se calme, on redensi­fie, on réurbanise intelligemment, on cesse de dévorer les terrains agri­coles... Mais fabriquer un urbanisme plus évolué, avec un rapport à la nature plus riche, comme ce que l'on voit aux Pays-Bas, au Danemark ou en Allemagne, ça va coûter un peu plus cher ! »



L'impératif écologique supplantera-t-il l'impéritie politique ? Durant l'été 2008, quand le prix de l'essence s'est envolé, le chiffre d'affaires de certaines zones commerciales s'est effondré. Affolés, les habitants des lotissements ont réclamé des lignes de bus à leur maire. « Depuis la fin des grands ensembles, la France n'avait plus de projet urbain collectif, rappelle Annie Fourcaut. Le développement durable pourrait en cons­tituer un. »

Alors rêvons un instant à ce que pourrait être une « ville passante », comme l'appelle David Mangin, une ville désintoxiquée de la voiture, désenclavée, oublieuse des artères qui segmentent et des zones privatisées et sécurisées, une ville de faubourgs dont les fonctions – habitat, travail, commerce, loisirs – seraient à nouveau mélangées, une ville hybride, métissée, où chacun mettrait un peu du sien... Trop tard ?

Le pavillon, un choix ?

Sur la carte du Comité du tourisme de la Haute-Vienne, les villages dessinés ressemblent tous à celui de l'affiche du candidat Mitterrand en 1981. Et en vrai ? Au sud-ouest de Limoges, au-delà de la zone commerciale, Boisseuil s'est couvert de lotissements. L'un d'eux se termine. Des dizaines de pavillons bas, parfois pas loin du cabanon amélioré. Il est loin « l'éco-quartier », dernière marotte de nos élus. C'est la France qui se lève tôt, qui fait des heures sup, mais n'a pas de quoi s'offrir plus.

A 5 kilomètres de là, à Pierre-Buffière, vieux bourg de 1 200 habitants, on tombe sur 21 parcelles, au bord des champs. Anne, « nounou », et son mari, fonctionnaire, sont venus « pour la qualité de vie ». De toute façon, « Limoges, c'était bien trop cher ». Bien sûr, « 80 % des gens qui habitent ici travaillent à Limoges. Il faut tout faire en voiture ». Même son de cloche à Eybouleuf, 400 habitants à peine, à 16 kilomètres au nord.

Le manque d'argent, toujours... « Avec la crise, les gens sont mutés et obligés de revendre », dit Louis, ancien routier. « Construire, c'est meilleur marché que de louer », explique quand même Fernand, retraité des abattoirs, qui a eu sa maison dès 1982. Depuis, combien ont poussé autour ? « Une, deux... neuf ! » Et d'autres plus loin. Tous les commerces ont coulé. « Les campagnes, maintenant, c'est des dortoirs. Mais les gens y sont plus heureux qu'en ville. » X.J.

 

 

 

(1) La ZUP (Zone à urbaniser en priorité), procédure d'urbanisme créée en 1959 , a permis la construction des grands ensembles. La ZAC (Zone d'aménagement concerté) s'est substituée à la ZUP en 1967, pour faciliter la concertation entre collectivités publiques et promoteurs privés.

(2) Reprenant les attributions des Ponts et Chaussées (réseaux routiers, règlements d'urbanisme, etc.), les Directions départementales de l'Equipement (DDE) ont été créées en 1967. Depuis les lois de décentralisation, elles relèvent des conseils généraux. Le 1er janvier, elles ont fusionné avec les Directions départementales de l'Agriculture et de la Forêt, devenant DDT (Directions départementale des territoires). Elles sont donc désormais censées se préoccuper de développement durable..

.

A lire

La Ville franchisée, Formes et structures de la ville contemporaine, de David Mangin, 2004, éd. de la Villette, 480 p., 35 €.

 

http://www.telerama.fr/monde/comment-la-france-est-devenue-moche,52457.php


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