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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 01:57

 

 

Syrie : que va faire la Russie ? Alexandre Dougine Interviewé par Manuel Ochsenreiter

 SEPTEMBRE 2013 • 

Syrie : que va faire la Russie ?

Alexandr Dugin

Article source : Manuel Ochsentreiter (1)
Traduit en Français par l’équipe du site :Voxnr.com

 


Manuel Ochsenreiter : Le monde est actuellement en Syrie face à la plus importante crise internationale depuis la fin du bloc soviétique en 1989/90. Washington et Moscou sont face à face sur le champ de bataille syrien. Est-ce une situation nouvelle ?

 

Alexandre Dougine : Nous devons analyser le combat actuel pour le pouvoir géopolitique comme une continuation de l’antique conflit des puissances continentales, représentées par la Russie, et des puissances maritimes représentées par les USA et l’OTAN. Ce n’est pas un phénomène nouveau, c’est la continuation de la vieille lutte géopolitique et géostratégique.

Les années 1990 furent une période de grande défaite pour les puissances terrestres représentées par l’USSR. Michail Gorbatchev refusa de continuer le combat. Ce fut une forme de trahison et de résignation face au monde unipolaire.

Mais avec le président Vladimir Poutine, au début des années 2000, survint la réactivation de l’identité géopolitique de la Russie comme une puissance terrestre. Ce fut le début d’une nouvelle compétition entre les puissances terrestres et maritimes. 


Quand est-ce que ce réveil a débuté ?


Lors de la deuxième guerre de Tchétchénie (1999-2009). La Russie à cette époque était en butte aux attaques de terroristes venus de Tchétchénie,  et craignait la sécession du Caucase du Nord. Poutine a compris que tout l’Occident, les USA et l’Union Européenne prenaient le parti des séparatistes tchétchènes et des terroristes islamistes qui combattaient l’armée russe.

C’était le même schéma que ce que nous voyons aujourd’hui en Syrie et hier en Libye. L’Occident aidait la guérilla tchétchènes et ce fut le moment où se révéla le nouveau conflit entre la tellurocratie et la thalassocratie. Avec Poutine, la puissance continentale s’est alors réaffirmée.

La deuxième révélation eut lieu en août 2008, quand le régime géorgien pro-occidental de Sakashwili attaqua Zchinwali en Ossétie du Sud.

 

La crise syrienne est-elle la troisième révélation ?


Exactement. C’est peut même être la dernière. Si Washington n’intervient pas et accepte la position de la Russie et de la Chine, il en sera fini des Etats-Unis comme candidat au poste de superpuissance unique.

C’est la raison pour laquelle je pense qu’Obama va intervenir en Syrie.

  Mais si la Russie reste à l’écart et accepte l’intervention américaine et trahit, éventuellement, Bachar al-Assad, ce sera immédiatement un coup très dur pour la politique identitaire russe.

Ce serait une grande défaite de la tellurocratie. Après cela, une attaque sur l’Iran deviendrait possible et aussi une autre dans le nord du Caucase. Parmi les forces séparatistes dans le nord du Caucase, il y a de nombreux individus qui reçoivent des aides des Anglo-américains, des Israéliens et des Saoudiens.

Si la Syrie tombe, ils mèneront immédiatement la guerre en Russie, dans notre patrie. En conséquence, Poutine ne peut pas rester neutre et abandonner Assad, parce que cela signifierait le suicide géopolitique de la Russie. Il se peut que nous vivions actuellement la crise majeure de l’histoire de la géopolitique moderne.


Ainsi, pour vous, maintenant, les deux puissances qui dominent le monde, les USA et la Russie, sont entrées en lutte pour leur existence future…


Tout à fait. Actuellement, il n’y a pas d’autre solution possible. Nous ne pouvons trouver aucun compromis. Dans cette situation, il n’existe pas de solution qui puisse satisfaire les deux parties. Nous savons cela de l’exemple des conflits Arméniens-Azéris ou Israéliens-Palestinien.

Il est impossible de trouver une solution acceptable pour les deux parties. Nous sommes dans la même situation actuellement en Syrie, mais sur une plus grande échelle. La guerre est la seule manière de changer la réalité.


Pourquoi ?

 
Nous devons imaginer ce conflit comme un jeu de Poker. Les joueurs ont la possibilité de dissimuler leurs capacités, de faire des entourloupes psychologiques, mais quand la guerre commence, toutes les cartes se retrouvent sur la table. Actuellement, nous sommes à la fin du jeu, au moment qui précède celui où les cartes seront étalées sur la table.

C’est un moment fatidique, parce que l’enjeu est le pouvoir mondial. Si l’Amérique triomphe, cela lui donnera une position de domination absolue pour plusieurs années. Ce sera la perpétuation de l’unipolarité et du libéralisme mondialiste. Ce serait un fait très important, car jusqu’à aujourd’hui, les USA n’ont jamais été capables d’avoir une domination stable, mais si ils gagnent cette bataille, ils l’auront.

Par contre, si l’Occident perd cette troisième bataille (la première étant la guerre en Tchétchénie et la seconde la guerre en Géorgie), ce sera la fin des USA et de leur domination. C’est pour cela que ni les USA ni la Russie ne peuvent accepter cette situation, il est tout simplement impossible pour eux de ne pas réagir.

 

Pourquoi Barrack Obama hésite-t-il à agresser la Syrie ? Il a demandé l’avis du Congrès. Pourquoi a-t-il demandé une permission dont il n’a pas besoin pour attaquer ?


Nous ne devons pas faire l’erreur de faire une analyse psychologique d’Obama. La guerre est déjà en coulisse. Et la guerre fait rage autour de Vladimir Poutine. Il subit une forte pression des fonctionnaires libéraux, pro-américains et pro-israéliens, qui sont dans son entourage. Ils tentent de le convaincre de rester neutre. La situation en Russie est totalement différente de celle qui a cours aux États-Unis.

Un homme, Vladimir Poutine, et une large majorité de la population russe qui le soutien sont d’un côté, et l’entourage de Poutine constitue une cinquième colonne de l’Occident. Cela signifie que Poutine est seul. Il a le peuple avec lui, mais pas l’élite politique.

Ainsi, on peut analyser le recours au Congrès par l’administration Obama comme une solution d’attente utilisée pour avoir le temps d’accentuer la pression sur Poutine. L’Occident active tous ses réseaux au sein de l’élite politique russe pour peser sur la décision de Poutine. C’est une guerre invisible que se déroule actuellement.


Est-ce un nouveau phénomène ?


Pas du tout ! Dans l’antiquité, les tribus archaïques tentaient d’influencer les chefs des ennemis par des bruits forts, des cris et des tambours de guerre. Elles se frappaient la poitrine pour faire peur à l’ennemie. Les tentatives des USA d’influencer Poutine sont une forme moderne de guerre psychologique avant que la bataille réelle débute.

L’administration yankee tente de gagner cette guerre sans avoir d’opposition russe sur le terrain. Pour cela, elle tente de convaincre Poutine de rester à l’écart. Elle dispose de nombreux instruments pour le faire.

 

Que pensez-vous de la position de Barrack Obama?


Je pense que tous les aspects personnels sont moins importants du côté américain que du côté russe. En Russie, une personne seule décide de la guerre ou de la paix. Aux USA, Obama est une sorte d’administrateur. Obama est plus prévisible. Il n’agit pas de lui-même, il suit simplement la ligne médiane de la politique étrangère des États-Unis.

Nous devons réaliser qu’Obama ne décide rien du tout. Il est juste l’incarnation d’un système politique qui prend les décisions réellement importantes.

L’élite politique prend les décisions, Obama suit le scénario qui a été écrit pour lui. Pour le dire clairement, Obama n’est rien. Poutine lui est tout.

 

Vous dites que Vladimir Poutine est soutenu par la majorité de la population russe. Mais actuellement nous sommes encore en temps de paix. Les citoyens russes le soutiendraient-ils de même si une guerre éclatait ?


C’est une très bonne question. Je crois que Poutine perdrait encore plus de soutien populaire s’il ne réagissait pas à l’intervention occidentale en Syrie. Sa position serait affaiblie s’il restait neutre.

Ceux qui le supportent le font parce qu’ils veulent un pouvoir fort. S’il ne réagit pas et reste neutre du fait de la pression des États-Unis, la majorité de la population considèrera qu’il a connu une défaite personnelle. Ainsi, voyez-vous cette guerre est plus importante pour Poutine que pour Obama.

Mais s’il intervient en Syrie, il devra faire face à deux problèmes. Tout d’abord, la société russe veut un pouvoir fort mais n’est pas prête à en payer le coût. Quand les couts d’une intervention seront révélés, cela peut causer un choc à la population.

Le deuxième problème, je l’ai déjà évoqué, c’est que la majeure partie de notre élite politique est pro-occidentale. Ses membres s’opposeront immédiatement à la guerre et ils critiqueront les décisions de Poutine. Cela peut entrainer une crise intérieure. Je pense que Poutine a conscience de ces deux problèmes.

 

Quand vous dites que les Russes pourraient être choqués par le prix de la guerre, serait-il possible qu’ils ne soutiennent pas Poutine à cause de cela ?


Je ne le pense pas. Notre peuple est un peuple très héroïque. Penchez-vous sur notre histoire. Notre peuple n’a jamais été belliqueux, mais quand il a du faire la guerre, il l’a fait jusqu’à la victoire quel qu’en soit les coûts et les sacrifices.

Regardez ce qui s’est passé lors des guerres napoléoniennes ou durant la deuxième guerre mondiale. Nous avons alors perdu de nombreuses batailles, mais nous avons gagné ces guerres. Nous ne sommes jamais prêts à faire la guerre mais nous la gagnons toujours.


Article source : Manuel Ochsentreiter
Traduit en Français par l’équipe du site :Voxnr.com

(1) Manuel Ochsentreiter, qui est l’un des amis de l’équipe du site Francophone Officiel Imran Hosein FR, et que nous saluons, est un Journaliste Allemand, Grand Reporter, et Rédacteur en Chef du mensuel Allemand « Zuerst ! » « D’abord ! ».

Manuel a couvert plusieurs fois les évènements en Syrie depuis le début de l’insurrection, sur le territoire Syrien. Il a réalisé plusieurs reportages sur la situation géopolitique en Syrie, et recueilli des témoignages de la population Syrienne, musulmans ou chrétiens, vivant sous la terreur des Rebelles.

Il est l’un des rares journalistes Occidentaux a rapporter, les faits tels qu’ils se produisent et les témoignages recueillis sur place.

Il est souvent passé sur la TV RT, basée à Moscou, mais également interviewé par plusieurs quotidiens en Occident ou ailleurs (1), comme le magazine Français MINUTE , qui l’a déjà publié. Il a tenu également des conférences en Europe sur la situation Syrienne.


INHFR

 

http://manuelochsenreiter.com/blog/2013/9/6/what-will-russia-do

http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EFZluAZuuynUPmSewQ.shtml

http://linkis.com/www.vilistia.info/0BVc

 

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 00:37

 


http://unraleurdeplus.blogspot.fr/2013/06/obama-criminel-de-guerre.html

 

La Trahison de Barack Obama (Syrie),
vidéo 5 mn à voir absolument
tout est dit sur cette sale guerre sous faux prétexte

 

 

 

 

La course à la guerre contre la Syrie

Par Alex Lantier

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Dix ans après le lancement de la guerre américaine contre l'Irak, fondée sur des mensonges concernant des armes de destruction massives inexistantes, une provocation tout aussi grotesques est concoctée par Paris, Londres, et Washington pour justifier une nouvelle guerre d'agression, cette fois contre la Syrie.


Les allégations selon lesquelles le régime du président syrien Bashar el-Assad aurait mené des attaques massives à l'arme chimique mercredi dernier à Ghouta, près de Damas, n'ont aucune crédibilité.


Le régime d'Assad n'a aucune raison de mener une telle attaque. Jusque mercredi, ses forces battaient sans grande difficulté les milices de l'opposition soutenues par les États-Unis sans avoir recours aux armes chimiques. En raison de leur manque de soutien dans la population et des défaites répétées qu'elles ont subies, les forces de l'opposition sont en train de se désintégrer en des bandes de pillards et de meurtriers. C'est ce que confirme la déclaration des forces de l'opposition liées à Al-Qaïda après l'attaque contre Ghouta, qui disent qu'ils tueront tous les fidèles de la religion alaouite (dont fait partie Assad) qu'ils captureront.


Les allégations sur l'usage d'armes chimiques par Assad ne servent qu'un seul objectif , celui de donner à Washington et à ses alliés un prétexte pour attaquer la Syrie, ce qu'ils ont menacé à plusieurs reprises de faire si une attaque chimique de la part du régime avait lieu. Si une attaque chimique a bien eu lieu à Ghouta, François Hollande, David Cameron, et Barack Obama en savent bien plus sur son exécution que Bashar el-Assad.


Avant qu'une quelconque preuve d'attaque chimique ait émergé, et avant que toute enquête ait même commencé, en fait, en moins de temps qu'il n'en faut à la police pour dresser un acte d'accusation dans un crime de droit commun banal, les responsables français et anglais appelaient à une guerre contre Assad. Le lendemain de cette attaque présumée, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius insistait sur l'idée que la « force » était la seule réponse appropriée.


Les responsables du gouvernement Obama ont même déclaré qu'ils ne voulaient pas d'une enquête de l'ONU ni d'un rassemblement des preuves avant de lancer leurs plans de guerre. Ils ont déclaré au New York Times hier que, avec des listes de cibles pour les frappes aériennes des États-Unis en Syrie déjà en circulation à la Maison Blanche, ils étaient, « déterminés à ne pas être attirés dans un long débat pour obtenir l'accès sur les lieux pour les enquêteurs de l'ONU, en raison des doutes sur leur capacité à produire des preuves crédibles. »


Les affirmations du gouvernement Obama selon lesquelles il part en guerre parce qu'il s'inquiète du fait que la « ligne rouge » concernant l'usage d'armes chimiques a été franchie, sont totalement mensongères. Ils ne désirent pas enquêter sur ce qui s'est passé à Ghouta. Ils veulent juste obtenir un prétexte suffisamment « crédible » devant les médias pour partir en guerre, afin de justifier les actions militaires qu'ils comptent mener, que le régime d'Assad ait effectivement utilisé des armes chimiques ou non.

Paris, Londres, et Washington se précipitent dans une guerre aux implications très profondes. Des navires américains lanceurs de missiles guidés se dirigent vers la Méditerranée orientale pour se mettre en position pour frapper la Syrie, et les planificateurs militaires se préparent à une campagne de bombardements massifs et à des envois d'armes accrus aux milices de l'opposition en Syrie. Ils n'accordent aucun crédit aux avertissements très clairs des alliés de la Syrie, l'Iran et la Russie, selon lesquels une attaque américaine contre la Syrie aurait des conséquences désastreuses dans toute la région.


Les intérêts géostratégiques et économiques qui déterminent les préparatifs de guerre contre la Syrie ont été détaillés dans une longue déclaration de l'un des principaux stratèges de l'impérialisme américain, Anthony Cordesman du Centre des études stratégiques et internationales, publiée deux jours après cette prétendue attaque chimique.


Il écrit, « Si Bashar el-Assad gagne ou survit d'une manière qui lui laisse le contrôle de la plus grande partie de la Syrie, l'Iran disposera d'une influence très renforcée sur l'Irak, la Syrie et le Liban dans un Moyen-Orient polarisé, divisé entre sunnites et chiites, qui pousserait de façon constante les minorités à l'exil. Cela présentera de nouveaux risques sérieux pour un Israël qui ne pourrait plus jamais compter sur la passivité d'Assad. Cela affaiblira la Jordanie et la Turquie et, ce qui est plus important, donnera à l'Iran bien plus d'influence dans le Golfe. BP estime que l'Irak et l'Iran à eux deux ont près de 20 pour cent des réserves prouvées de pétrole mondial, et le Moyen-Orient en a plus de 48 pour cent. »


Pour atteindre l'objectif consistant à supprimer tous les obstacles à leur contrôle sur les vastes réserves du Moyen-Orient, les puissances impérialistes, emmenées par les États-Unis, organiseraient sans hésiter la mort de centaines de milliers de Syriens, comme elles l'ont fait en Irak.


Il y a une opposition profonde, dans la classe ouvrière américaine et européenne, à la course à une nouvelle guerre pour le pétrole et les avantages géopolitiques. Un sondage publié par Reuters/Ipsos samedi montre que seulement 9 pour cent de la population américaine soutiennent une intervention américaine en Syrie, et seulement 25 pour cent la soutiendraient même s'il était prouvé qu'Assad avait utilisé des armes chimiques.

Bien conscients de ce sentiment parmi la population, les médias américains et européens gardent le silence sur les intérêts qui sous-tendent les plans de guerre et ne soumettent aucune des accusations lancées par l'opposition islamiste à un examen critique, alors même qu'il est bien connu que ces forces sont liées à Al Qaïda et qu'elles mentent régulièrement à la presse. La puanteur du mensonge entoure cette dernière opération des médias contrôlés par l'Etat et qui tentent de ressortir une fois de plus le paquet de mensonges sur les armes de destruction massives pour justifier une nouvelle agression.


Quant à l'affirmation des puissances impérialistes qui disent attaquer la Syrie au nom de la protection humanitaire des civils, ces déclarations ne méritent que le mépris. Ils s'apprêtent à engager une nouvelle guerre sanglante (..)


Les travailleurs et les jeunes doivent s'opposer à la guerre que Washington et ses alliés menacent de lancer contre la Syrie. Jusqu'à ce qu'elles soient arrêtées par un mouvement de la classe ouvrière, les puissances impérialistes iront bien au-delà d'une guerre en Syrie dans la poursuite du programme défini par Cordesman. En plus des pays déjà dévastés par les combats qui se propagés depuis la Syrie, tels le Liban et l'Irak, les puissances impérialistes ont l'Iran, et finalement la Russie et la Chine, en ligne de mire.

 

(Article original paru le 26 août 2013)

 

http://www.wsws.org/fr/articles/2013/aou2013/pers-a27.shtml

 

 

lundi 26 août 2013

Tragiques répétitions avant la 3ème Guerre Mondiale
 
La Syrie est depuis de longs mois et sans conteste possible le point chaud de l'actualité internationale. Même les agitations en Turquie ou les soulèvements en Égypte n'ont durablement volé la vedette à Bachar el Assad qui truste les manchettes de journaux et fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Et pour cause, chacun se rend compte que les enjeux de la Syrie ont dépassé depuis longtemps le pays et la région en elle-même. Ce qui a peut-être commencé par un mécontentement d'une partie de la population syrienne, a très rapidement été noyauté et récupéré par les takfiri islamistes financés par l'Arabie Saoudite et le Qatar. Ce qu'on nous présente encore comme une guerre civile avec ses prétendus "rebelles" ré-estampillés tout récemment et honteusement en "résistants" (sic) n'est que cet ennemi d'hier en Irak, en Afghanistan ou au Mali, et aujourd'hui allié de circonstance quoiqu'on en dise. Sans même évoquer le principe fondamental de la souveraineté auquel a le droit chaque peuple, nous sommes loin, très loin de la cohérence diplomatique que nous avions avec le Général De Gaulle, au point désormais d'être digne du roman 1984 de George Orwell.

Ces dernières heures, les nouvelles se bousculent et la pression s'accentue sur Damas. Des armes chimiques nous dit-on ! La ligne rouge des gaz de combat aux allusions mémorielles à peine voilée. Le cassus belli tant attendu. La meute de loups est aux abois. Washington, Paris, Londres suivis par leurs obligés, comme Ankara, veulent la peau de Bachar, c'est entendu. Il faut dire qu'après avoir usé sans vraiment de succès des arguments droits-de-l'hommistes en accusant le régime de Damas de tous les maux de la planète, d'être une dictature tyrannique, répressive et sanguinaire, au point que "Bachar el Assad ne mériterait pas d'être sur Terre", l'opinion, en dépit de la collaboration active des médias aux ordres, commence soit à se lasser ou bien, peut-être, à comprendre la supercherie derrière cette morale qui dissimule un néo-colonialisme virulent. Voilà que "l'Axe du Bien", la "Communauté Internationale", ceux qui ont toujours raison et prompts à secourir la veuve et l'orphelin, Goldman Sachs et Exxon, veulent dans un angélisme touchant venger le massacre de civils victimes d'une agression au gaz de combat. Pour l'occasion et pour que cette comédie produise son effet auprès d'une population en voie de lobotomisation avancée, il nous faudra oublier les centaines de milliers d'enfants morts suite à l'embargo irakien, la scandaleuse prison de Guantanamo indigne d'une nation qui prétend à la civilisation, ou le plus grand camp de concentration à ciel ouvert qu'est la bande de Gaza.

Malheureusement, la version officielle, propagée sans relâche par les médias occidentaux, ne repose que sur peu de choses pour ne pas dire rien. Des vidéos prescientes d'un massacre qui aurait eu lieu le lendemain, sont brandies comme preuves irréfutées et irréfutables. Des témoignages impartiaux de l'opposition syrienne sont considérés comme la parole de l'Evangile, ou plutôt de la Thora devrait-on dire ici. Et tous ces arguments indignes même de la fiole de Colin Powell à l'ONU sont assénés sans retenue sur les radios ou les chaines de télévision. Il ne sera pas fait mention de l'incongruité pour Damas de réaliser des attaques à l'arme chimique ayant l'avantage sur le terrain et sachant les inspecteurs de l'ONU sur place. Il ne sera pas fait mention non plus dans nos médias que photos satellites à l'appui, non démenties par les États-Unis, les Russes ont montré que les tirs avaient été réalisés depuis une position rebelle.

Mais néanmoins, cela suffira-t-il pour empêcher les puissances de l'OTAN d'intervenir d'une manière ou d'une autre en Syrie ? Rien n'est moins sûr. Car il apparaît clair qu'une faction influente de l'administration Obama souhaite ardemment avoir quelque chose à négocier à l'occasion de la conférence pour la Paix en Syrie, Genève II, qui devrait se tenir dans les prochaines semaines. Or, il est acté que les djihadistes perdent chaque jour du terrain au profit de l'armée régulière de Bachar el Assad. A ce rythme, sans intervention occidentale, le conflit pourrait être pratiquement remporté par l'armée régulière au moment de la conférence.

Il est donc urgent d'intervenir pour l'Occident, non seulement pour ne pas perdre la face, si tant est qu'il y ait encore une quelconque crédibilité à assurer tant les mensonges et les trahisons de nos élites envers son propre peuple sont chaque jour plus criant, mais également pour atteindre leurs objectifs géostratégiques dans la région. Le gaz syrien est plus que jamais convoité, sa position entre les états du Golfe et l'Europe en font un parfait lieu de transit pour quelques pipelines bien placés. Un dépeçage en bonne et due forme de la Syrie ne serait pas non plus pour déplaire à une Turquie qui enverrait ainsi un signal fort à sa remuante communauté kurde, actuellement en étroite relation avec son homologue syrienne, de se tenir tranquille. Et le voisin israélien, relativement discret sur le cas de Bachar el Assad, n'en pense certainement pas moins. L'état Hébreu pouvant tout à fait se satisfaire d'une destruction d'un encombrant voisin arabe pour affaiblir par effet de dominos à la fois le Hezbollah libanais et les Palestiniens sans oublier d'affirmer plus que jamais son occupation et son annexion illégale du fertile plateau du Golan.

Enfin, la mise au pas de la Syrie serait un coup dur porté à l'ennemi iranien, pays qui ose encore contester l'ingérence étasunienne et l'arrogance israélienne dans la région, et priverait opportunément la Russie d'une précieuse base maritime dans la méditerranée. Avec tous ces intérêts occidentaux convergents, il est presque surprenant que la Syrie de Bachar tienne encore à l'heure actuelle.

Puisque intervention il y aura, avec ou sans la bénédiction du pantin Ban Ki Moon, il faudrait en effet être naïf pour croire que l'intense travail de désinformation médiatique pour se rallier l'opinion publique n'ait pas quelques finalités guerrières. D'aucun imagine que nous nous dirigeons vers une intervention à la libyenne : un blocus aérien suivi par un intense bombardement de l'OTAN pour soutenir les troupes djihadistes. Dans cette hypothèse, la question est de savoir si comme en Libye, la Chine et surtout la Russie resteront les bras croisés à observer les violations du droit international faites au nom des Droits de l'Homme par les puissances occidentales. Et l'Iran mettra-t-elle ses mises en garde à exécution en cas d'intervention militaire de Washington ? Ce qui est sûr, c'est que nous sommes actuellement dans un degré de tension nettement supérieur à celui du conflit libyen à son époque. De là à évoquer un conflit mondial, il y a un pas qu'il faudrait ne pas franchir.

A l'heure actuelle, que ce soit les États-Unis, la Russie, la Chine, et encore moins la France ou la Grande-Bretagne, aucune puissance, mis à part Israël, n'est réellement prête pour diverses raisons, à s'engager dans un conflit dur et frontal dans la région. Politiquement, Obama n'a absolument aucun intérêt à se lancer dans un nouveau conflit, lui qui peine à se défaire du bourbier afghan et qui pense à achever sereinement son second et dernier mandat. Quant à la Russie et à la Chine, actuellement en pleine rénovation et même reconstruction de leur puissance militaire, il serait surprenant qu'ils s'engagent ouvertement dans une éventuelle opération en Syrie, malgré leurs mises en garde à peine voilées. La Russie souhaite en tout état de cause gagner du temps et retarder le plus possible le jour où elle devra, car elle se doit de l'envisager, engager ses troupes dans un conflit majeur, tant les divergences politiques, diplomatiques et idéologiques avec l'Occident ne font que se creuser chaque jour davantage comme le montre les ridicules accusations d'homophobies et d'appel au boycott des Jeux Olympiques de Sotchi.

L'actuel conflit syrien, tragique, peut finalement être considéré, après la Libye, comme une nouvelle répétition grandeur nature du scénario guerrier qui devrait avoir lieu lors de l'agression programmée de la République Iranienne. Car il n'est pas impossible qu'en Syrie, la Russie et la Chine reculent une nouvelle fois face à l'impérialisme occidental, ce qui ne manquera pas d'ajouter du ressentiment au ressentiment déjà existant et préparer ainsi les germes d'un réel embrasement de la région et du monde lorsque Téhéran sera la cible de Washington et de Tel-Aviv. Car entendons-nous bien, même si la Russie et la Chine sont aujourd'hui craints par l'Occident, il est assez improbable que ces deux nations se risqueraient à des pertes humaines pour le moment. Parce qu'au-delà même d'une force militaire en reconstruction, les opinions dans ces deux pays n'ont pas été véritablement préparées à une telle éventualité.

Quant à la soi-disant "Communauté Internationale" à travers ce conflit syrien, il est possible qu'elle en profite pour tester et évaluer les capacités et la détermination de ses rivaux. Et ce qui est à craindre paradoxalement est justement une absence de réaction russe et chinoise face à l'intervention militaire de l'OTAN qui donnera à cette organisation un sentiment conforté d'impunité, et pourrait alimenter à tort dans les esprits des néo-conservateurs et autres va-t-en-guerre l'idée d'une certaine impuissance russe et chinoise à s'opposer aux interventions occidentales. Il n'y aurait ainsi plus aucun obstacle psychologique à poursuivre ouvertement le remodelage du Proche-Orient en s'en prenant ensuite à un Iran encerclé de toute part.

Comme on peut le voir, en cas d'intervention armée de Washington et de ses caniches, aucun scénario idyllique n'existe. La mer de sang qui ne se sera pas déversée aujourd'hui, le sera sans doute demain. La renonciation à l'escalade par les Russes et les Chinois en Syrie permettant temporairement d'échapper à l'embrasement de la région pourrait au contraire contribuer ultérieurement à un conflit mondial et généralisé lorsque l'Iran sera dans le viseur de la Maison Blanche, de Westminster, de l'Elysée et de la Knesset. En attendant, puisqu'aucun média mainstream sous perfusion étatique ne se risquerait à aller contre la doxa, nous ne pouvons qu'avoir une pensée de solidarité et de compassion pour le peuple syrien, victime du grand échiquier des puissants, et dont les morts vont continuer de s'entasser par dizaine de milliers au nom de leur propre libération...

 

 

 


En route vers la 3ème Guerre Mondiale


 

Voir sur MON blog, aussi = 

 

Vers la guerre mondiale via la Syrie? Rôle de la France. Désinfo.. DOSSIER

 

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Micro trottoir : Pour ou contre l'intervention de la France en Syrie ?
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François Hollande
devant la Cour Pénale Internationale
pour son rôle
dans le crime d'agression contre un Etat ? =
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Pourquoi Israël
pousse à la guerre mondiale,
expliqué par Rav Ron Chaya

"Voici la petite allégorie du combat de coqs narrée ici par Rav Ron Chaya qui résume bien la stratégie d'Isrraël à pousser coûte que coûte les 2 géants USA et Russie à s'affronter dans une guerre mondiale qui conduirait le monde entier à un anéantissement sans précédent..."

http://bestofactus.blogspot.fr/2013/08/pourquoi-israbhl-pousse-la-guerre.html?spref=tw
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Le Pentagone prépare
une opération d'envergure
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WASHINGTON (District of Columbia), 08 sept 2013 (AFP) -
http://www.marine-oceans.com/actualites-afp/5935-syrie-le-pentagone-prepare-une-operation-denvergure-presse
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Le Pentagone prépare des frappes militaires sur la Syrie plus intenses que prévu, a rapporté dimanche le Los Angeles Times, tandis qu'un responsable de la Défense a affirmé que l'armée américaine saurait s'adapter en cas de besoin.

L'étendue et l'objectif des frappes contre la Syrie n'a pas changé ces dernières semaines, mais les forces américaines pourront s'adapter en cas de besoin, a affirmé à l'AFP dimanche un responsable de la Défense.

"Nous continuerons à adapter nos objectifs au fur et à mesure que le gouvernement syrien adaptera les siens au fil du temps", a déclaré ce responsable, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

Dans le Los Angeles Times, deux officiers du Pentagone affirment que les stratèges américains optent désormais pour un barrage massif de tirs de missiles, suivi rapidement par d'autres attaques sur des cibles manquées ou non détruites après l'attaque initiale.

Selon les deux officiers, la Maison Blanche a demandé une liste d'objectifs élargie pour inclure "beaucoup plus" que la liste initiale d'environ 50 objectifs.

Le responsable de la Défense a rappelé que les forces américaines travaillaient "sur le même objectif qui a été défini par le président Obama".

Le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, chef d'état-major interarmées, avait indiqué la semaine dernière aux élus que les forces américaines seraient capables de modifier leurs projets de frappes, y compris si le régime syrien essaie de disperser son armement.

M. Dempsey avait affirmé qu'il y aurait un ensemble "initial" d'objectifs puis une deuxième liste d'objectifs.

Les planificateurs du Pentagone envisagent désormais la participation de bombardiers de l'armée de l'Air, ainsi que des cinq destroyers lance-missiles américains qui patrouillent actuellement en Méditerranée orientale, pour lancer des missiles de croisière et des missiles air-sol, en restant hors de portée de la défense aérienne syrienne, selon le rapport.

Le porte-avions Nimitz avec son escorte -- un croiseur et trois destroyers positionnés en mer Rouge -- peut également tirer des missiles de croisière sur la Syrie.

"Il y aura plusieurs salves et une évaluation après chaque raid, mais le tout limité à 72 heures et une indication claire lorsque nous aurons terminé", a déclaré au journal un officier au courant des plans militaires.

La frappe "n'aura pas d'impact stratégique sur la situation actuelle dans la guerre, que les Syriens ont bien en mains, mais les combats pourraient durer encore deux ans de plus", a déclaré un autre officier américain au Los Angeles Times.

Ce changement de plans intervient au moment où le président Barack Obama continue de plaider en faveur d'une intervention en Syrie, après les attaques à l'arme chimique du 21 août, qui ont fait plusieurs centaines de morts.

Tentant de rassurer les élus et ses compatriotes, Barack Obama a promis dans son allocution hebdomadaire de samedi qu'"il ne s'agirait pas d'un autre Irak ou d'un autre Afghanistan", répétant que les Etats-Unis n'enverraient pas de soldats au sol.

 

suite ici =
http://www.marine-oceans.com/actualites-afp/5935-syrie-le-pentagone-prepare-une-operation-denvergure-presse
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Pourquoi les américains n’ont-ils pas utilisé de drones en Syrie?
http://avicennesy.wordpress.com/2013/09/08/pourquoi-les-americains-nont-ils-pas-utilise-de-drones-en-syrie/

16dron-usaDans la dernière décennie, les Américains ont mis l’accent sur la conception et la construction à grande échelle d’avions de reconnaissance sans pilote (UAV), appelés drones. Ces appareils utilisent des technologies moins chères que les avions de combat, avec un risque zéro pour ceux qui les exploitent.



Les drones se sont avérés extrêmement efficaces pour fournir des données d’identification aux troupes américaines sur le terrain en Irak et en Afghanistan, en donnant un réel avantage dans la bataille. En parallèle, les Etats-Unis ont commencé à appliquer des frappes aériennes à distance, menées par des drones légèrement armés. Ces drones sont devenus un moyen de prévenir les attaques contre les Etats-Unis et leurs alliés de la part d’Al-Qaida, des Taliban et les autres ennemis classés par la Maison Blanche comme terroristes. La plupart des missions, découlant de la doctrine américaine de l’utilisation de drones armés concernent des attaques préventives et le maintien de l’occupation des territoires déjà conquis par l’armée américaine.

Les avions de reconnaissance (UAV) armés des Etats-Unis dépendent de la 24ème division ISR dont le siège se trouve à la base aérienne de Lackland, au Texas. 360 d’entre eux sont des MQ-1B Predator, propulsés par un moteur à piston de 1300 cc, développant 115 ch, une vitesse de pointe de 217 km / h, vitesse de croisière de 150 km / h, rayon d’action maximale de 1100 kilomètres, plafond 7.620 m et une autonomie pratique de 24 heures. Le Predator est équipé de deux éléments dans les ailes où peuvent se fixer deux missiles dirigés par faisceau laser AGM-114 Hellfire (poids 45 kg, dont 9 kg représente la charge). A la place des AGM-114, il peut être monté six missiles AGM-176 Griffin (poids 20 kg, dont 5 kg de charge). L’US Air Force a également 77 drones MQ-9 Reaper, propulsés par un turbopropulseur, développant 800 ch, une vitesse de pointe de 482 kilomètres par heure, une vitesse de croisière de 313 km / h, un rayon d’action maximale de 1850 kilomètres, plafond opérationnel 7.500 m et une autonomie de 14 heures. Le Reaper a 7 points d’accrochage pour 4 missiles dirigés par faisceau laser AGM-114 Hellfire et deux bombes laser GBU-12 Paveway II (230 kg) ou 2 bombes guidées par GPS de type GBU-38 (227 kg).


Jusqu’à présent, les drones armé ont été utilisés soit dans des pays qui n’ont pas de défense AA et une aviation pour protéger leur espace aérien (Somalie, Mali, Afghanistan), soit dans des cas comme le Yémen et le Pakistan, où les gouvernements concernés ont donné la permission aux américains de les utiliser. Toutefois, les drones étaient pratiquement inexistants dans les deux derniers conflits, d’abord en Libye et maintenant en Syrie. Dans la mesure où l’armée de l’état attaqué dispose d’une défense AA cohérente qui est capable de réagir, l’utilisation de drones armés est extrêmement risquée et équivaut à une déclaration de guerre.


Les Etats-Unis pourraient-ils intervenir avec leur flotte de drones armés pour punir le régime syrien, selon la déclaration du président Barack Obama ? La réponse est: dans la première phase, non. Les drones sont lents et bruyants, volant à basse altitude, et ont besoin de survoler longtemps les cibles potentielles avant une attaque, devenant eux-mêmes des cibles pour la défense AA syrienne. Donc les drones armés ont aussi des limites, ne sont utiles que si la suprématie aérienne américaine a déjà été acquise avec un accès illimité à l’espace aérien syrien. L’armée syrienne n’est pas équipée de drones, bien qu’elle en aurait grand besoin.

http://avicennesy.wordpress.com/2013/06/21/le-talon-dachille-de-larmee-de-bachar-al-assad/


Bien qu’il ait été dit à plusieurs reprises que l’intervention militaire en Syrie serait limitée, au cours des audiences à la Commission des affaires étrangères du Sénat, les responsables de la Maison Blanche et du Pentagone se comportent comme si l’objet des frappes aériennes viserait tout à fait autre chose que de punir le régime de Damas d’avoir utilisé des armes chimiques, à savoir déposer Assad en aidant les insurgés islamistes. C’est la raison pour laquelle la durée des raids aériens américains autorisés par le Sénat a été prolongée de 10 à 60-90 jours. Dans ces conditions, sur les ordres d’Obama, l’armée américaine a ajouté de nombreux autres objectifs à ceux prévus initialement.

http://romanian.ruvr.ru/2013_09_04/Care-sunt-tintele-americanilor-in-Siria-6491/


Par conséquent, dans les 10 premiers jours de l’intervention américaine en Syrie, il est prévu que les principales cibles des missiles de croisière, des avions de bombardement stratégiques et des missiles à bord du porte-avions américain seraient le réseau de défense AA, qui comprend des batteries de l’artillerie ainsi que les missiles AA et l’aviation militaire, comme en Libye. Le 19 Mars 2011, un total de 124 Tomahawk ont été lancés à partir de navires américains (122) et britanniques (2) contre 20 cibles libyennes près de Tripoli et Misrata. Trois jours plus tard, le 22 Mars 2011, les Américains ont lancé 159 Tomahawk, ciblant des batteries de missiles AA et les bases aériennes. L’armée américaine compte actuellement près de 3.000 missiles de croisière Tomahawk, dont elle ne peut utiliser que 800 en Syrie. Ce n’est qu’après que l’aviation militaire, l’artillerie et les missiles AA syriens aient été neutralisés, que les drones auront le feu vert dans l’espace aérien syrien pour 50-70 jours, dans des missions extrêmement minutieuses de chasse de cibles, à savoir repérer et attaquer les blindés, les colonnes motorisées, les missiles sol-sol et l’artillerie de l’armée syrienne.


Mais cette équation inventée par les Américains dépend de deux variables terribles, contrôlées par la Russie qui pourraient chambouler complètement les plans d’Obama  en quelques heures, et générer et amplifier instantanément un conflit dont l’issue sera différente de ce qu’avaient prévu les Etats-Unis. Mais cela c’est un autre article.


Traduction : Avic


Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

 

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US plans for '3 days of attack' on Syria
A picture taken on August 22, 2013 shows a devastated street in the Salaheddine district of the northern city of Aleppo, Syria. The Pentagon is readying more intense and longer attacks on Syria than originally planned, set to last three days, the Los Angeles Times has reported.
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A picture taken on August 22, 2013 shows a devastated street in the Salaheddine district of the northern city of Aleppo, Syria. The Pentagon is readying more intense and longer attacks on Syria than originally planned, set to last three days, the Los Angeles Times has reported.

AFP - The Pentagon is readying more intense and longer attacks on Syria than originally planned, set to last three days, the Los Angeles Times reported on Sunday.

 

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Comment les Services de Renseignements français auraient tenté de sauver Hollande empêtré =

 

 

eva r-sistons

 

Sur mon compte twitter,

j'affiche mon NON à la sale guerre contre la Syrie

 

https://twitter.com/rsistons

 

 

 

 

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 00:04

 

 

Ce Soir ou Jamais : La vérité sur la guerre de Syrie,

l'intervention de Michel Collon (entre autres)

 

 

 

samedi 7 septembre 2013

7 attaques chimiques que le gouvernement américain veut que vous ignoriez

 

 

Le gouvernement américain reproche aux autres

ce qu'il pratique sans discontinuer

depuis des décennies.
Voiçi un bref aperçu

de quelques épisodes honteux de l'histoire

afin de remettre les pendules à l'heure.

 

 

 





1) Les épandages de la guerre du Vietnam




 L'armée américaine diffuse 70 millions de litres d'agents chimiques incluant l'agent orange entre 1962 et 1971. 400 000 personnes seront tuées ou mutilées,  500 000 nouveaux nés souffriront de déformations ou handicaps, 2 millions de personnes souffriront de cancers ou d'autres maladies.



2) Attaque israélienne sur Gaza en 2008-2009 (opération plomb durci).



Devant les preuves brandies par les organisations humanitaires, Israël a fini par admettre avoir bombardé la région densément peuplée qu'est la bande de gaza avec des bombes incendiaires au phosphore blanc.
En représailles à ces révélations, Israêl bombarda même un bâtiment des Nations Unies dans la bande de Gaza. Aucune réaction de la communauté internationnale.




 

 

 




3) Irak, bataille de Faludja (2004)



L'armée américaine a finit par admettre avoir effectué des bombardements au phosphore blanc sur la ville de Faludjah. Des milliers de civils, femmes et enfants périront. Le documentaire  " Fallujah the hidden massacre" basé sur les témoignages des habitants et des soldats raconte comment l'armée américaine a frappé sans faire de distinctions.



4) L'armée américaine vaporise des substances radioactives sur les quartiers pauvres de Saint Louis (années 50).


Sous prétexte d'expérimenter un rideau de fumée pour protéger la population en cas d'une attaque des russes, l'armé américaine diffuse via des pompes installées sur les toits, un mélange contenant probablement une substance radioactive. Depuis ces tests, un nombre alarmant de résidents ont développé des cancers divers.





5) Guerres d'Irak et d'Afghanistan (1991, 2001 et 2003)



A l'occasion de ces conflits, les armées de la coalition diffusérent des milliers de tonnes de fines particules radioactives via les munitions à uranium appauvri causant une explosion des taux de cancers et de malformations chez les nouveaux nés. Ces régions resteront contaminées à jamais car ces isotopes radioactifs ont une durée de vie qui se chiffre en millions d'années.
Côté allié, des centaines de milliers de soldats seront également contaminés ( le syndrome de la guerre du golfe).

La contamination à uranium appauvri altère le patrimoine génétique des populations, nous sommes donc dans le cas de figure typique du génocide et du crime contre l'humanité, pourtant rien n'a été fait pour punir les coupables.


6) Bombardement de Dresde (Février 1945)



En deux jours, 1 300 bombardiers larguent 3 900 tonnes de bombes à fragmentation et incendiaires qui réduisent en cendres la ville de Dresde. On évoque des centaines de milliers de morts. Il n'y avait aucune justification militaire à ce bombardement qui toucha essentiellement des réfugiés fuyant l'armée rouge.





7) Hiroshima et Nagasaki (aout 1945)

Le bombardement qui fit des USA les maîtres incontestés du monde jusqu'à aujourd'hui.

 

« Les 6 et 8 août 1945, la bombe atomique est utilisée, pour la seule fois dans l’Histoire, contre les villes japonaises Hiroshima et Nagasaki. Les conséquences humaines ont été terribles. La bombe n’explose pas au sol, mais dans l’atmosphère. Une gigantesque boule de feu qui tue par brûlure. C’est son effet le plus mortel. A l’épicentre, la température atteint un million de degrés. Elle se réduit rapidement à mesure qu’on s’en éloigne, mais dans les 500 premiers mètres, il s’agit d’une véritable incinération. Il y a aussi l’effet de souffle : un déplacement d’air de 600 kilomètres/heure. Aucun bâtiment n’y résiste. Enfin, il y a la radioactivité. Pour indiquer le nombre de morts d’Hiroshima, je retiens le chiffre à la fin de décembre 1945 : 145 000 morts. Car quelque 70 000 personnes sont mortes dans les mois qui ont suivi, d’août à décembre 1945. Des brûlés qui auraient dû survivre à leurs brûlures mouraient de façon inexpliquée : à cause de la radioactivité. Elle a tué 30 à 50 % de ces 70 000 victimes ».

« A Nagasaki, où la bombe était au plutonium (celle d’Hiroshima était à l’uranium), 70 000 personnes sont mortes également. L’histoire de la bombe débute vers 1938-39. Sur les conseils d’Einstein, le programme américain, dénommé "projet Manhattan", débute en 1942. Il va durer deux ans, coûter deux milliards de dollars de l’époque, mettre au travail 130 000 personnes dans trois grandes usines. Le projet est tenu secret.

Dès septembre 1944, Roosevelt et Churchill sont conscients que l’Allemagne ne possède pas l’arme nucléaire et ils envisagent de l’utiliser contre le Japon. En juillet 1945, l’empereur du Japon envoie son fils pour négocier une paix, avec capitulation totale, mais respect de l’empereur. Seulement, on va faire traîner les choses. Des stratèges américains sérieux avaient analysé la question. Ils savaient que les Japonais étaient au bout du rouleau. 90 % de leur aviation et de leur flotte étaient détruits, il ne restait rien de leur machine industrielle. Selon ces stratèges, le nombre de victimes aurait pu se situer entre 20 000 et 30 000 ». (1)

Voilà pour les faits. Soixante-trois ans plus tard, une véritable chape de plomb est posée sur le souvenir de ce génocide. Tout est fait pour ne mettre en exergue que les seules souffrances des Juifs.

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/il-y-a-63-ans-qui-se-souvient-d-43010

 http://www.policymic.com/articles/62023/10-chemical-weapons-attacks-washington-doesn-t-want-you-to-talk-about

 

Les vidéos ici =

 

 http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2013/09/7-attaques-chimiques-que-le.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

 

 

 

« Sous nos yeux »

49echronique de politique internationale

 

 

Rationalité occidentale

Par Thierry Meyssan

http://www.alain-benajam.com/article-rationalite-occidentale-par-thierry-meyssan-119919813.html

 

Vous avez aimé l’incident du golfe du Tonkin et la guerre du Vietnam, les couveuses koweïtiennes et la première guerre du Golfe, le massacre de Racak et la guerre du Kosovo, les armes de destruction massive irakiennes et la deuxième guerre du Golfe, les menaces sur Benghazi et la guerre de Libye, vous allez adorer le gazage des civils de la ghouta et le bombardement de la Syrie.


 

Powell et la fiole

 

 

 

 

Dans une note diffusée par la Maison-Blanche, le directeur US du Renseignement affirme que 1429 personnes ont été tuées lors d’une attaque chimique massive sur une douzaine de localités, le 21 août [1].

Les services français n’ont pas pu procéder sur place à un décompte des victimes, assure une note diffusée par le ministère français de la Défense [2]. Cependant, ils en ont vu 281 sur des vidéos, tandis que l’organisation « non-gouvernementale » française, Médecins sans frontières, en a compté pour eux 355 dans des hôpitaux.

Les services alliés se référent tous à des vidéos. Ainsi le directeur US du renseignement en a collecté une centaine sur YouTube, tandis que le ministère français de la Défense n’en a

 

trouvé que 47. Washington et Paris les considèrent toutes comme authentiques. Pourtant, certaines d’entre elles ont été postées à 7h00 du matin, heure de Damas (ce qui explique qu’elles soient datées du 20 août sur YouTubequi est basé en Californie), mais avec un soleil presque au zénith, ce qui implique qu’elles ont été tournées à l’avance [3].

Tous les observateurs ont noté la forte proportion d’enfants parmi les victimes. Les États-Unis en ont compté 426, soit plus d’un tiers. Certains, mais ni les services états-uniens, ni leurs homologues français, se sont inquiétés de constater qu’ils avaient presque tous le même âge et qu’ils étaient sans famille pour les pleurer. Plus étrange encore, les gaz auraient tué des enfants et des hommes adultes, mais auraient épargné les femmes.

La large diffusion sur les chaînes satellitaires des images des victimes a permis à des familles alaouites des environs de Lattaquié de reconnaître leurs enfants, enlevés deux semaines auparavant par des « rebelles ». Ils ont immédiatement porté plainte pour assassinat devant la Justice syrienne, mais les services états-uniens, britanniques et français n’en savent rien, car leurs satellites ne parviennent pas à lire la presse syrienne.

États-uniens, Britanniques et Français s’accordent à dire que les victimes ont été tuées par un gaz neurotoxique qui pourrait être du sarin ou contiendrait du sarin. Ils déclarent se fonder sur leurs propres analyses, réalisées dans leurs laboratoires sur des échantillons prélevés

 

par chacun de leurs services. Cependant, les inspecteurs de l’Onu, venus sur place récolter d’autres échantillons, ne donneront leur verdict que dans une dizaine de jours. En effet, les analyses pratiquées par les États-Uniens, Britanniques et Français sont inconnues du monde scientifique pour lequel la culture des échantillons nécessite un délai beaucoup plus long.

S’il est clair que des enfants sont morts d’intoxication chimique, il n’est pas du tout certain qu’ils aient été gazés. Les vidéos qui les montrent agonisants laissent voir une bave blanche alors que le sarin en provoque une jaune.

Les trois grandes puissances occidentales s’accordent également pour faire porter la responsabilité de cet événement à grandeur variable à l’armée arabe syrienne. Le directeur US du Renseignement précise que ses services ont observé les militaires syriens, durant les quatre

 

jours précédents, en train de mélanger les composants chimiques. Les Britanniques assurent que l’armée arabe syrienne n’en est pas à son coup d’essai et qu’elle a utilisé des gaz en 14 occasions depuis 2012.

Les révélations des services états-uniens, britanniques et français sont corroborées par une interception téléphonique. Un haut fonctionnaire de la Défense syrien aurait appelé paniqué le chef de l’unité des gaz chimiques à propos du massacre. Toutefois, cette interception n’a pas été réalisée par les Etats-Uniens, Britanniques ou Français, mais leur a été fournie par l’unité 8200 du Mossad israélien.

En résumé, les services états-uniens, britanniques et français sont à 100 % certains que l’armée arabe syrienne a gazé un nombre indéterminé de civils : elle a pour cela utilisé une nouvelle sorte de vieux gaz sarin qui ne touche pas les femmes. Les États-Unis ont observé durant quatre jours la préparation du crime sans intervenir. La veille de son utilisation, ce gaz magique a tué des enfants qui avaient été enlevés par des jihadistes deux semaines plus tôt à plus de 200 kilomètres de là. Les événements sont connus grâce à des films authentiques tournés, et parfois postés, à l’avance sur YouTube. Ils sont confirmés par une interception téléphonique réalisée par l’ennemi israélien. Comme il s’agirait de la quinzième opération de ce type, le « régime » aurait franchi une « ligne rouge » et devrait être « puni » par des bombardements le privant de ses moyens de défense.

En droit international, la propagande de guerre est le crime le plus grave car il rend tous les autres crimes possibles.

Notes

[1] “US Government Assessment of the Syrian Government’s Use of Chemical Weapons on August 21, 2013”, Voltaire Network, 30 August 2013.

[2] « Synthèse du Renseignement français sur l’attaque chimique du 21 août 2013 », Réseau Voltaire, 2 septembre 2013.

[3] « À propos des vidéos du massacre du 21 août », Réseau Voltaire, 30 août 2013.

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Qui a donné l’autorisation aux États-Unis ou à la France d’agir contre le peuple syrien ?

Entretien avec le Père général de la Compagnie de Jésus

http://www.mondialisation.ca/qui-a-donne-lautorisation-aux-etats-unis-ou-a-la-france-dagir-contre-le-peuple-syrien/5348481

 

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Les dégâts collatéraux de la politique américaine 

http://www.economiematin.fr/les-experts/item/6221-economie-etats-unis-consequences-politique/

 

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Le coup d’Etat militaire silencieux qui s’est emparé de Washington (The Guardian)
John PILGER

Cette fois, c’est la Syrie. La dernière fois c’était l’Irak. Obama a choisi d’accepter l’ensemble du Pentagone issu de l’ère Bush : guerres et crimes de guerre inclus.


Sur mon mur est affiché la première page du Daily Express datée du 5 Septembre 1945 avec les mots : « Ceci est un avertissement au monde entier. » Ainsi commence le témoignage rédigé par Wilfred Burchett depuis Hiroshima. C’était le scoop du siècle. Pour son voyage solitaire et périlleux en défi des autorités d’occupation américaines, Burchett fut cloué au pilori, y compris par ses collègues embarqués. Il avait averti qu’un acte prémédité d’assassinat en masse à une échelle historique venait de marquer le début d’une nouvelle ère de terreur.

A présent, presque chaque jour, les faits lui donnent raison. Le caractère intrinsèquement criminel de la bombe atomique est corroborée par les Archives nationales américaines et les décennies qui ont suivi de militarisme camouflé en démocratie. Le psychodrame Syrien en est une illustration. Et encore une fois, nous sommes pris en otage par la perspective d’un terrorisme dont la nature et l’histoire sont niées y compris par les critiques les plus progressistes. La grande vérité innommable est celle-ci : le plus grand danger pour l’humanité se trouve de l’autre côté de l’Atlantique.


La farce de John Kerry et les pirouettes de Barack Obama sont temporaires. L’accord de paix de la Russie sur les armes chimiques sera, à terme, traité avec le mépris que tous les militaristes réservent à la diplomatie. Avec al-Qaida comptant désormais parmi leurs alliés, et les auteurs du coup d’état armés par les États-Unis fermement aux commandes au Caire, les Etats-Unis ont l’intention d’écraser les derniers états indépendants du Moyen-Orient : d’abord la Syrie, ensuite l’Iran. « Cette opération [en Syrie ] », a déclaré en juin l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Roland Dumas, « remonte à loin. Elle a été préparée , pré-conçue et planifiée. »


Lorsque le public est « psychologiquement marqué », comme le journaliste Jonathan Rugman de la chaîne Channel 4 a décrit l’écrasante hostilité du peuple britannique à une attaque contre la Syrie, la suppression de la vérité devient une urgence. Que ce soit Bachar al-Assad ou les « rebelles » qui ont utilisé des gaz dans la banlieue de Damas, il n’en demeure par moins que ce sont bien les États-Unis, et non la Syrie, qui sont les utilisateurs les plus prolifiques au monde de ces armes terribles.

En 1970, le Sénat a rapporté : « Les États-Unis ont déversé sur le Viêt Nam une quantité de produits chimiques toxiques (dioxine) s’élevant à six livres par tête d’habitant. » Ce fut l’opération Hadès, rebaptisée plus tard par un nom plus convivial, Opération Ranch Hand (Ouvrier Agricole) - source de ce que les médecins vietnamiens appellent un « cycle de catastrophes fœtales ». J’ai vu des générations entières d’enfants avec des difformités familières et monstrueuses. John Kerry, dont les propres mains ont été trempées de sang dans cette guerre, s’en souviendra. Je les ai vus en Irak aussi, où les Etats-Unis ont utilisé de l’uranium appauvri et du phosphore blanc, comme l’ont fait les Israéliens à Gaza. Pour eux, aucune "ligne rouge" n’a été tracée par Obama. Pour eux, aucune épreuve de force psychodramatique.


Le débat répétitif et stérile pour savoir si "nous" devons "prendre des mesures" contre les dictateurs sélectionnés (c’est-à-dire applaudir à un nouveau massacre aérien par les États-Unis et leurs acolytes) fait partie de notre lavage de cerveau. Richard Falk, professeur émérite de droit international et rapporteur spécial de l’ONU sur la Palestine, décrit cela comme « un écran moralisateur, à sens unique, légal et moral composé d’images positives, de valeurs occidentales et d’innocence soi-disant menacées, pour justifier une campagne de violence politique illimitée » . Cette idée « est si largement acceptée qu’elle est pratiquement inattaquable ».


C’est ça le plus gros mensonge : le produit de ces « progressistes réalistes » des milieux politiques, de l’éducation et des médias anglo-américains qui se considèrent comme les gestionnaires mondiaux des crises plutôt que comme la cause de ces crises. En ôtant à l’humanité l’étude des nations et en la figeant avec un jargon qui sert les intérêts des puissances occidentales, ils désignent les états « voyous », « maléfiques », « en faillite » en vue d’une « intervention humanitaire ».

Une attaque contre la Syrie ou l’Iran ou tout autre « démon » américain s’appuierait sur une variante à la mode, la « Responsabilité de Protéger », ou R2P - dont le lutrin-trotter fanatique est l’ancien ministre des Affaires étrangères australien Gareth Evans, co- président d’un "centre global" basé à New York. Evans et ses lobbyistes généreusement financés jouent un rôle de propagande vital pour exhorter la « communauté internationale » à attaquer des pays où « le Conseil de sécurité rejette une proposition ou ne parvient pas à la traiter dans un délai raisonnable ».

Evans existe en chair et en os. On peut le voir dans mon documentaire de 1994, « Death of a Nation », qui a révélé l’ampleur du génocide au Timor oriental. L’homme souriant de Canberra lève son verre de champagne pour porter un toast à son homologue indonésien alors qu’ils survolent le Timor oriental dans un avion australien, après avoir signé un traité pour piller le pétrole et le gaz du pays sinistré où le tyran Suharto avait assassiné ou tué par la faim un tiers de la population.


Sous la présidence « molle » d’Obama, le militarisme a augmenté peut-être comme jamais auparavant. Sans la présence d’un seul blindé sur la pelouse de la Maison Blanche, un coup d’Etat militaire a eu lieu à Washington. En 2008, alors que ses fidèles partisans séchaient encore leurs larmes de joie, Obama a accepté la totalité du Pentagone laissé par son prédécesseur, George Bush : guerres et crimes de guerre inclus. Tandis que la Constitution est progressivement remplacée par un état ​​policier, ceux qui ont détruit l’Irak avec choc et l’effroi, qui ont transformé l’Afghanistan en un amas de ruines et la Libye à un cauchemar hobbesien, sont toujours omniprésents dans ​​l’administration américaine. Derrière les façades enrubannées, le nombre d’anciens soldats américains qui se suicident est supérieur à celui des soldats morts sur les champs de bataille. L’année dernière, 6500 anciens combattants se sont suicidés. Sortez encore quelques drapeaux.


L’historien Norman Pollack appelle cela le « fascisme progressiste » (liberal-fascism) : « Les marcheurs au pas de l’oie ont été remplacés par une militarisation totale de la culture, apparemment plus anodine. Et à la place du leader grandiloquent, nous avons un réformateur raté joyeusement à l’oeuvre, planifiant les assassinats et arborant en permanence un sourire. » Chaque mardi, l’« humanitaire » Obama supervise personnellement un réseau terroriste mondial de drones qui « écrasent comme des insectes » des êtres humains et leurs proches ainsi que les sauveteurs. Dans les zones de confort de l’Occident, le premier dirigeant noir surgi de la terre de l’esclavage est toujours bien dans sa peau, comme si son existence même constituait une avancée sociale, sans considération pour la trainée de sang qu’il laisse derrière lui. Cet hommage à un symbole a pratiquement détruit le mouvement anti-guerre américain – l’unique succès d’Obama.


En Grande-Bretagne, la politique de distraction par de faux images et de fausses identités politiques n’a pas tout à fait réussi. Une agitation est née, mais les gens de conscience devraient se dépêcher. Les juges à Nuremberg ont été clairs : « Les citoyens ont le devoir d’enfreindre les lois nationales pour prévenir les crimes contre la paix et l’humanité. » Les gens ordinaires de la Syrie, et d’innombrables autres, et même notre amour-propre, ne méritent désormais rien de moins.


John Pilger


http://www.theguardian.com/commentisfree/2013/sep/10/silent-military-c...

Traduction "zut, je croyais qu’il parlait de la France. Allez, tant pis, c’est traduit..." par VD pour Le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.


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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 18:11

Sionisme et Apartheid en Israël

http://www.ism-france.org/analyses/Sionisme-et-Apartheid-en-Israel-article-8937

 

 

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De Gaulle et les dangers du sionisme.

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Un Oeil Sur La Planete - Sionisme - Israel : Questions interdites (FR2, 2003). Le documentaire a été censuré à la demande des sionistes ne supportant pas la diffusion de la vérité, pourtant ce reportage est neutre, honnête (eva)

 

 



 


 


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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 01:22

 

Usa-Gb : La fin des Anglo-saxons ? – La Syrie a rompu une alliance historique

Publié par : Régis Ollivier | Categorie : Actualités, International | Le : 02-09-2013
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2 septembre 2013 par Jean Bonnevey Source : Metamag.Crédit image : DR

Capture d’écran 2013-09-02 à 19.15.43Ci-dessus : la Une du New York Daily News.

 

 

Les USA, après s’être crées en révolte contre la Grande-Bretagne ont pris la succession de l’empire britannique dans une volonté de dominer le monde par le contrôle des mers. Une vision commune du monde partagée avec un fond ethnique et religieux a créé depuis la première guerre mondiale au moins ce qu’on appelle les Anglo-saxons. Ce sont ces derniers qui imposent une vision très atlantiste à l’Europe continentale et qui, en fait, orientent les choix de la « communauté internationale ».


L’idée que la Grande-Bretagne conserve un rôle mondial grâce aux Usa est une évidence. En fait, c’est Churchill qui a mis fin à l’empire et au rôle mondial de Londres malgré sa victoire sur l’Allemagne. Depuis la Grande-Bretagne est à la remorque des Usa et plus près d’ailleurs de Washington que de Bruxelles.


Il y eut cependant une révolte de la fierté impériale : ce fut l’opération de suez en 1956 avec les français. Cela s’est soldé par la fin de la puissance des empires coloniaux et la confirmation de la domination des américains et des soviétiques. Depuis la Grande-Bretagne est le plus fidèle allié et le plus inféodé du nouvel « empire ». On ironisait sur le bulldog britannique devenu caniche américain.


Est-ce aujourd’hui un nouveau tournant historique avec la fin de l’axe anglo-saxon ? Assurément par rapport à l’Afghanistan, l’Irak et même la Lybie, il y a rupture. Le caniche a rompu la laisse. Une rupture imposée au gouvernement par les élus et l’opinion publique. C’est le camouflet politique le plus cinglant de l’époque actuelle ! La dernière fois que la Chambre des Communes a dit “non” à une intervention militaire proposée par un Premier ministre, cela remonte à 1782. A l’époque, le Parlement britannique avait refusé d’envoyer des troupes supplémentaires en Amérique pour la guerre d’indépendance, contre la volonté du chef du gouvernement, Lord North. Il a été contraint de démissionner un mois plus tard. Dans les deux cas, un Premier ministre conservateur va-t’en-guerre a été répudié par ses propres fidèles.

 

L’opinion publique britannique ne soutient plus ce genre d’interventions depuis l’échec libyen : nos attaques aériennes n’ont pas servi à grand-chose. La torture, l’instabilité politique et les actes terroristes sont toujours le lot quotidien de la Libye. La Grande-Bretagne n’est pas une nation neutre ou pacifique. Mais ces ingérences dans les pays musulmans produisent des effets néfastes et contradictoires estime un politologue.

 

La Pologne, habituellement l’allié le plus loyal des Etats-Unis en Europe, a rejeté toute participation à un assaut militaire en Syrie. L’Allemagne se languit de l’époque où elle n’avait aucune décision à prendre sur l’utilisation ou non de ses soldats. Angela Meckel et son adversaire social-démocrate Peer Steinbrück seront ravis que la démocratie parlementaire britannique ait décidé de s’opposer à une attaque militaire en Syrie, ce qui retire la question du débat électoral allemand.

 

Aujourd’hui, la France est la seule à sembler vouloir récupérer et mettre le badge d’adjoint du shérif que la Chambre des communes a arraché de la poitrine de David Cameron. En mars 2003, c’était le président Jacques Chirac qui déclarait que la France allait former un axe Paris-Moscou-Pékin pour opposer un veto à la résolution des Nations unies qui aurait forcé le dictateur irakien à se soumettre aux volontés de l’Onu ou risquer une action militaire.

 

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http://linkis.com/wp.me/T56c

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 11:38

 


29 août 2013

Investig'Action - Mohamed Hassan : « L'Égypte ne redeviendra plus jamais ce qu'elle était au temps de Moubarak » La situation en Égypte émeut le monde entier et il y a beaucoup de choses en jeu. Mario Franssen, du mouvement de solidarité intal, s’est entretenu avec le spécialiste de l’Afrique et du Moyen-Orient qu’est Mohamed Hassan, afin de chercher les causes historiques des événements actuels et de voir quelles sont les perspectives d’avenir pour l’É

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28 août 2013

Investig'Action - Comparons Egypte et Syrie... L’armée régulière syrienne aurait tué 1300 Syriens la nuit du 20 au 21 août en utilisant des gaz neurotoxiques. Les corps de plusieurs dizaines d’enfants enveloppés dans leur linceul sont montrés dans la presse, allongés dans un local dont se devine un mur en parpaing et qui ne semble être ni une mosquée, ni un hôpital ni une morgue, ni une colonie de vacances, ni une école. La photographie est titrée le plus souvent, ‘massacre d’innocents’, ‘carnage’. (...)

 

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 01:41

 

jeudi 15 août 2013

La fin de la Zone euro avant le 17 avril 2014 ?

Extrait tiré des Publications Agora

http://leschroniquesderorschach.blogspot.ch/2013/08/la-fin-de-la-zone-euro-avant-le-17.html


Aucun hasard. L'orchestration du chaos socio-économique est synchronisée avec le calendrier astronomique.

Comment en est-on arrivé là ?

L’explication est aussi simple que paradoxale : il y a trop d’argent.

Depuis le début des années 2000, on observe une augmentation considérable de la monnaie en circulation dans le monde. Celle-ci a été multipliée par six depuis 10 ans : c’est trois fois plus que les échanges mondiaux sur la même période (ils n’ont été multipliés « que » par deux).

Si on peut estimer que cette augmentation de monnaie a permis de financer l’incroyable essor des économies émergentes, Chine en tête, cet argent facile a aussi généré des phénomènes de bulles.

L’argent s’est stocké dans des placements attractifs dont la valeur a monté artificiellement à cause de cet afflux de liquidités : il y a eu la bulle internet au tout début des années 2000, puis la bulle immobilière américaine qui a déclenché la crise en 2008 et aujourd’hui la bulle obligataire d’Etat.

Nous sommes maintenant dans une situation inédite.

L’inconnu. Comme si nous étions passés de l’autre côté du miroir. Pour la première fois en Europe, les Etats et les banques centrales ont transféré le risque des banques commerciales sur leurs propres comptes.

Le système est pervers. Les banques commerciales n’achètent pas autant de dettes souveraines par insouciance. La réglementation Bâle III, définie au début des années 2000, les y incite car selon les critères de Bâle les dettes souveraines n’ont pas besoin de contrepartie.

Ce n’est plus l’euro qui garantit votre épargne, c’est votre épargne qui garantit l’euro.

Ces politiques monétaires profitent bien évidemment aux Etats exsangues et impuissants et au système bancaire chargé de mauvaises dettes qui ne seront jamais remboursées… Et c’est vous, par l’intermédiaire de vos dépôts, qui garantissez ce petit manège.

La fin de la Zone euro avant le 17 avril 2014 ?

Je vous le disais, il y a 20 chances contre 1 que l’euro éclate avant le 17 avril 2014. Cela entraînera la faillite de la France qui s’y prépare  et porterait un coup fatal à votre patrimoine financier.

Je vous disais aussi que les causes de l’éclatement ne seraient sans doute pas à chercher en France ni en Italie ou en Espagne, ni même en Grèce ou en Slovénie.

C’est par l’Allemagne que l’euro chutera.

Non pas que l’Allemagne le veuille, mais l’économie qui porte toute la zone à bout de bras est en train de flancher. Depuis quelques mois, les chiffres sont décevants, la croissance pas tout à fait au rendez-vous et surtout le ralentissement chinois fait craindre pour les exportations germaniques.

De plus, le 17 avril dernier, Egan-Jones, une petite agence de notation indépendante — la seule qui ne soit pas liée à Wall Street — a dégradé la note de l’Allemagne, dernière grande économie de la Zone euro à détenir le précieux sésame du AAA. Or Egan-Jones avait dégradé les Etats-Unis juste un mois avant que Standard & Poor’s ne s’y résigne. Plus généralement, depuis 2001, les changements de note d’Egan-Jones ont été suivis dans 95,14% des cas par au moins une des trois grandes agences de notation financière dans l’année qui suivit le changement de notation. D’où ma date butoir du 17 avril 2014.

Ainsi c’est déjà un petit coup de semonce qu’a reçu l’Allemagne. Son principal indice boursier, le DAX, perdait près de 2% le jour de l’annonce de la petite agence de notation.

Or si les dégradations des notes financières des Etats-Unis ou de la France n’ont pas eu de grands effets sur les économies de ces pays, la situation est différente avec l’Allemagne. Celle-ci joue tout d’abord le rôle de rempart pour les économies plus faibles de la Zone euro, elle n’a donc pas le droit de fléchir.

Moody’s a d’ailleurs affirmé que si un des pays AAA de la Zone euro devait être dégradé, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) le serait aussi.

Comme déjà 15 pays de la Zone euro sur 17 sont placés sous surveillance négative, cela provoquerait une réaction en chaîne : les taux d’émission de dette augmenteraient rapidement, empêchant les Etats de se refinancer et entraînant l’éclatement de la zone.

En plus, 2013 est une année chargée en refinancement. Au total, c’est 30% de la dette de long terme des pays de l’OCDE et donc de l’Europe qui doit être refinancée dans les trois prochaines années. Par « refinancer », comprenez que pour rembourser la dette venant à échéance, il faut en émettre une nouvelle. Le procédé passe comme une lettre à la poste lorsque les taux baissent… mais ce n’est plus du tout la même chose lorsque les taux d’intérêt augmentent.

Il faut encore noter les échéances électorales en Allemagne le 22 septembre 2013. Elles vont ajouter de l’incertitude et peut-être voir la montée d’un jeune parti anti-euro qui a beaucoup fait parler de lui : Alternativ für Deutschland.

Extrait tiré des Publications Agora

http://news360x.fr/la-fin-de-la-zone-euro-avant-le-17-avril-2014/
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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 18:58

 

Qui est vraiment l’opposition syrienne ? Qui la finance ? Qui sont ses représentants ?
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Les médias ne sont pas très curieux lorsqu’il s’agit du mouvement d’opposition syrienne. Examinons donc leurs origines et leurs connexions politiques.


 

C’est un cauchemar qui se déroule à travers toute la Syrie, dans les maisons d’Al-Heffa, de Homs et les rues de Houla. Et nous savons tous comment l’histoire se termine : des milliers de soldats et de civils tués, des villes et des familles détruites, et le président Assad battu à mort dans un fossé. C’est l’histoire de la guerre syrienne.


Mais il y a une autre histoire à raconter. Un conte moins sanglant, mais néanmoins important. Il s’agit d’une histoire au sujet des conteurs : les portes-paroles, les "experts de la Syrie", les "militants de la démocratie". Ceux qui nous font l’état des lieux. Ces personnes qui "pressent" ,"avertissent" et "appel à l’action".

C’est un conte sur quelques-uns des membres les plus cités de l’opposition syrienne et leur lien avec l’entreprise anglo-américaine d’élaboration de l’opposition. Les médias traditionnels ont, pour l’essentiel, été remarquablement passifs lorsqu’il s’agit des sources syriennes: les nommant tout simplement "porte-parole officiel" ou "militants pro-démocratie", sans que la plupart du temps, leurs déclarations, leurs origines ou leurs connexions politiques ne soient vérifiées.

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Il est important de préciser qu’enquêter sur un porte-parole syrien ne signifie pas que nous doutions de sa sincérité sur son opposition à Assad. Mais une haine passionnée du régime Assad n’est pas une garantie d’indépendance. En effet, un certain nombre de personnalités du mouvement d’opposition syrienne sont des exilés qui recevaient des fonds du gouvernement américain pour déstabiliser le gouvernement Assad, cela avant même que le printemps arabe n’éclate.

Bien que le gouvernement des États-Unis n’a pas encore appelé à renverser Assad par la force, ces portes-paroles sont les défenseurs de l’intervention militaire étrangère en Syrie et les alliés "naturels" des néo-conservateurs américains, qui ont soutenu l’invasion de Bush en Irak et qui font maintenant pression sur l’administration Obama pour intervenir. Comme nous le verrons, plusieurs de ces portes-paroles ont trouvé un soutien et, dans certains cas, ont développé des relations longues et lucratives avec les défenseurs de l’intervention militaire des deux côtés de l’Atlantique.

"Le sable s’écoule dans le sablier», a déclaré Hillary Clinton. Comme les combats en Syrie s’intensifient, et que les navires de guerre russes ont mis les voiles vers Tartous, il est grand temps de regarder de plus près ceux qui prennent la parole au nom du peuple syrien.

 

Le Conseil National Syrien

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Ceux qui sont les plus abondamment cités sont les représentants officiels du Conseil National Syrien. Le CNS n’est pas véritablement le groupe d’opposition syrienne, cependant il est généralement reconnu comme la "principale coalition d’opposition", selon les mots de la BBC.


Le Washington Times le décrit comme "un groupe de coordination des factions rivales, basé en dehors de la Syrie". Ce qui est certain, c’est que le CNS est le groupe d’opposition qui a les relations les plus fortes et les plus fréquentes avec les puissances occidentales et qui a ouvertement appelé à une intervention étrangère dès les premiers moments de l’insurrection.

En Février 2012, à l’ouverture du Sommet des Amis de la Syrie en Tunisie, William Hague, a déclaré: "Je vais rencontrer les dirigeants du Conseil National Syrien dans quelques minutes … Avec les autres nations, nous traiterons désormais avec eux et les reconnaîtrons en tant que représentant légitime du peuple syrien."

Le plus ancien porte-parole officiel de la CNS est l’universitaire syrienne Bassma Kodmani, vivant à Paris.


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Voici Bassma Kodmani, aperçue entrain de quitter la réunion secrète du Groupe Bilderberg 2012, à Chantilly, en Virginie.


Kodmani est membre du bureau exécutif et chef des affaires étrangères pour le Conseil National Syrien. Elle est donc assez proche du cœur du pouvoir du CNS, et elle est la plus virulente porte-parole du conseil.

"Aucun dialogue avec le régime en place n’est possible. Nous ne pouvons discuter sur la manière de passer à un autre système politique" a-t-elle déclaré la semaine dernière. Citée par l’AFP, et annonça que : "La prochaine étape doit être une résolution en vertu du Chapitre VII, qui autorise l’utilisation de tous les moyens légitimes, les moyens coercitifs, l’embargo sur les armes, ainsi que l’usage de la force pour obliger le régime à se conformer."

Cette déclaration s’est traduite par le titre suivant "Les Syriens demandent l’aide des casques bleus armés" (Australie Herald Sun). Lorsqu’une action militaire internationale de grande envergure est demandée, il semble raisonnable de se demander: qui la réclame exactement ? Nous pouvons dire, tout simplement, "un porte-parole officiel du CNS". Ou bien, nous pouvons regarder d’un peu plus près.

Cette année, ce fût sa deuxième participation à la réunion du Groupe Bilderberg. Lors de la conférence 2008, Kodmani a été répertoriée dans la liste des français; en 2012, ceci avait disparu et fût inscrite dans la liste des "internationaux" – son pays natal était alors devenu le monde des relations internationales.

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En 2005, Kodmani a travaillé pour la Fondation Ford au Caire, où elle a été directrice de sa gouvernance et du programme sur la coopération internationale. La Fondation Ford est une vaste organisation, dont le siège est à New York, et où Kodmani était déjà assez haut placée.

En Février 2005, les relations entre les États-Unis et la Syrie se sont effondrées, et le président Bush a rappelé son ambassadeur à Damas. Un grand nombre de projets de l’opposition datent de cette période.

"L’argent des États-Unis pour les figures de l’opposition syrienne a commencé à couler sous la présidence de George W. Bush après qu’il ait effectivement gelé les relations politiques avec Damas en 2005", explique le Washington Post.

En Septembre 2005, Kodmani a été nommée directrice exécutive de l’Initiative de Réforme Arabe (IRA) – un programme de recherche initié à l’origine par le puissant lobby américain lobby, le Council on Foreign Relations (CFR).

Le CFR est un think tank élitiste ayant pour but d’analyser la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale, et l’Initiative de Réforme Arabe est décrit sur ​​son site Internet comme un "projet du CFR".

Plus précisément, l’IRA a été initiée par un groupe au sein du CFR, le "US/Middle East Project" – un corps de diplomates de haut rang, d’officiers du renseignement et de financiers, dont l’objectif déclaré est "l’analyse politique" "pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité ". Le "US/Middle East Project" poursuit ses objectifs sous la direction d’un conseil international présidé par le général à la retraité, Brent Scowcroft.


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Brent Scowcroft (président émérite) est un ancien conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis – il remplaça Henry Kissinger. Aux côtés de Brent Scowcroft au conseil international, son compatriote géostratège, Zbigniew Brzezinski, qui lui succéda en tant que conseiller à la sécurité nationale, et M. Peter Sutherland, le président de Goldman Sachs International.

Ainsi, dès 2005, nous avons toute une direction d’anciens conseillers occidentaux du renseignement, ainsi que des établissements bancaires, qui ont choisi Kodmani pour exécuter un projet de recherche sur le Moyen-Orient. En Septembre 2005, Kodmani a été nommée directrice du programme à temps plein.

Auparavant, en 2005, le CFR attribué le "contrôle financier" du projet au Centre for European Reform (CER).

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Le CER est supervisée par Lord Kerr, le vice-président du Royal Dutc Shell. Kerr est un ancien chef du service diplomatique et est un conseiller principal à Chatham House (un groupe de réflexion mettant en vedette les meilleurs cerveaux de l’establishment diplomatique britannique).

Le centre a été fondé en 1996 par Charles Grant, ancien rédacteur de la section "défense" du magazine The Economist et il est également un membre du Conseil européen des relations étrangères, un "think tank paneuropéen" conçu par des diplomates, des industriels, des professeurs et des premiers ministres. Sur sa liste des membres, vous trouverez : Bassma Kodmani, (France / Syrie) – Directrice exécutive – Arab Reform Initiative".

Un autre personnage clé est sur la liste : George Soros – qui est le financier d’"Open Society Foundations", la principale source de financement de l’ECFR. Les mondes de la banque, de la diplomatie, de l’industrie, du renseignement, les instituts des divers partis politiques et des fondations, forment un réseau étroitement lié, et au milieu de tout cela, il y a Kodmani.

Le fait est que Kodmani n’est pas une "militante pro-démocratie" qui se retrouve par hasard en face d’un microphone. Elle a d’irréprochables références en diplomatie internationale : elle occupe le poste de directrice de recherche à l’Académie Diplomatique Internationale – "une institution indépendante et neutre dédiée à la promotion de la diplomatie moderne". L’Académie est dirigée par Jean-Claude Cousseran, ancien chef de la DGSE – les services de renseignement français.

Kodmani est en quelque sorte un fidèle lieutenant dans la promotion de l’industrie de la démocratie anglo-américaine. Sa "province d’origine" (selon le site Internet du CNS) est la région de Damas, mais elle garde d’étroites relations professionnelles avec précisément ces mêmes pouvoirs syriens dont elle demande le départ avec l’aide d’une intervention étrangère.

Et beaucoup de ses collègues portes-paroles sont tout aussi bien entourés.

 

Radwan Ziadeh

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Un autre représentant du CNS souvent cité est Radwan Ziadeh – directeur des relations extérieures au sein du Conseil National Syrien. Ziadeh a un CV impressionnant : il est membre émérite d’un think tank financé par Washington, l’US Institute of Peace (le conseil d’administration de l’USIP est composé également d’anciens du département de la défense et du conseil national de sécurité. Son président est Richard Salomon, ancien conseiller de Kissinger au National Security Council).

En Février 2012, Ziadeh a rejoint un groupe d’élites, des faucons de Washington, pour signer une lettre demandant à Obama d’intervenir en Syrie : ses autres signataires incluent James Woolsey (ancien chef de la CIA), Karl Rove (conseiller de Bush Jr), Clifford May (Comité sur le Danger Présent) et Elizabeth Cheney, l’ancien chef du groupe des opérations du Pentagone pour l’Iran et la Syrie.

Ziadeh est un organisateur acharné, un initié de Washington de premier ordre, avec des liens vers quelques-uns des groupes de réflexion les plus puissants. Les liens de Ziadeh s’étendent jusqu’à Londres. En 2009, il est devenu un chercheur associé à Chatham House, et en Juin 2011, il reproduit sur un panneau au cours d’un de leurs événements "Envisager l’avenir politique de la Syrie" – partageant l’événement avec son compatriote porte-parole du CNS Ausama Monajed et un membre du CNS, Najib Ghadbian.


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Ghadbian a été identifié par le Wall Street Journal comme un intermédiaire des débuts entre le gouvernement des États-Unis et l’opposition syrienne en exil: "Un premier contact entre la Maison Blanche et la FSN (Front de salut national) a été forgé par Najib Ghadbian, une université de Science Politique de l’Arkansas". Ce fut en 2005.

Ces jours-ci, Ghadbian est un membre du secrétariat général du CNS, et est membre du conseil consultatif d’un corps politique, basé à Washington, appelé "Centre syrien pour les études politiques et stratégiques" (CSEPS) – une organisation co-fondée par Ziadeh.

Ziadeh a établi des liens de ce genre depuis des années. En 2008, Ziadeh a pris part à une réunion de personnalités de l’opposition dans un bâtiment du gouvernement des Etats-Unis, à Washington: une mini-conférence intitulée "La Syrie en transition".

La réunion a été co-parrainée par un organisme aux États-Unis appelé le "Conseil pour la Démocratie" (Democracy Council) et une organisation du Royaume-Uni appelée le "Mouvement pour la Justice et le Développement" (MJD). C’était un grand jour pour la MJD – leur président, Anas Al-Abdah, s’était rendu à Washington depuis la Grande-Bretagne pour l’événement, avec leur directeur des relations publiques.

Vous pouvez lire ici sur le site du MJD une description de la journée :

"La conférence a été un tournant exceptionnel puisque la salle allouée était bondée d’invités de la Chambre des représentants et du Sénat, des représentants des centres d’études, des journalistes et des expatriés syriens."

La journée a débuté par un discours d’ouverture prononcé par James Prince, le chef du Conseil pour la Démocratie. Ziadeh appartenait à ​​un groupe de travail présidé par Joshua Muravchik (l’auteur ultra-interventionniste de "Bomb Iran" en 2006). Le sujet était "L’émergence d’une opposition organisée". Assis aux côtés de Ziadeh, le directeur des relations publiques de la MJD – un homme qui deviendra plus tard son compatriote porte-parole du CNS – Ausama Monajed.

 

Ausama Monajed

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Avec Kodmani et Ziadeh, Ausama (ou parfois Oussama) Monajed est l’un des portes-paroles le plus important du CNS. Il y en a d’autres, bien sûr – le CNS est une grosse bête qui comprend également les Frères Musulmans.

L’opposition à Assad est vaste, mais celles-ci sont quelques-unes des voix clés de ce mouvement. Il existe d’autres portes-paroles officiels, avec de longues carrières politiques, comme George Sabra du parti démocrate populaire syrien. Sabra a été arrêté et emprisonné, alors qu’il luttait contre le "régime répressif et totalitaire en Syrie".

Et il y a d’autres voix de l’opposition en dehors du CNS, comme l’écrivain Michel Kilo, qui parle avec éloquence de la violence qui déchire son pays:

"La Syrie est détruite, rue après rue, ville après ville, village après village. C’est ça la solution ? pour qu’un petit groupe de personnes demeurent au pouvoir, et que le pays tout entier soit détruit."

Mais il ne fait aucun doute que l’organe principale de l’opposition du CNS est représenté (en particulier dans les pays anglo-saxons) par Kodmani, Ziadeh et Monajed. Monajed est fréquemment un commentateur sur les chaînes d’information.

Ici, il est sur la BBC, parlant depuis ses bureaux de Washington. Monajed n’embellit pas son message: "Nous voyons des civils, des enfants qui se font tirer dessus et sont tués et des femmes se font violer sur les écrans de télévision tous les jours."

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Dans le même temps sur Al-Jazeera, Monajed s’exprime sur "ce qui se passe réellement, en réalité, sur le terrain" – sur "les miliciens d’Assad" qui "viennent violer leurs femmes, abattre leurs enfants, et tuer leurs aînés".

On retrouve Monajed seulement quelques jours plus tard, en tant que blogueur sur Huffington Post du Royaume-Uni, où il explique: "Pourquoi le monde doit intervenir en Syrie" – appelant à "une assistance militaire directe" et à "une aide militaire étrangère". Donc, une fois encore, la question qui serait légitime de se poser est : qui est ce porte-parole qui réclame une intervention militaire ?

 

Monajed est un membre du CNS, conseiller de son président, et selon sa biographie sur le site du CNS, "le fondateur et directeur du Barada Télévision", un canal satellite pro-opposition basé à Vauxhall, au sud de Londres.

En 2008, quelques mois après avoir assisté à la conférence sur la transition en Syrie, Monajed était de retour à Washington, invité à déjeuner avec George W. Bush, avec une poignée d’autres dissidents favorisés (vous pouvez voir Monajed sur la photo souvenir, troisième à partir de la droite, avec la cravate rouge, près de Condoleezza Rice – jusqu’à l’autre extrémité de Garry Kasparov).


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A cette époque, en 2008, le département d’Etat américain connaissait Monajed comme "directeur des relations publiques pour le Mouvement pour la justice et le développement (MJD), qui mène la lutte pour un changement pacifique et démocratique en Syrie".

Regardons de plus près la MJD. L’année dernière, le Washington Post récupéra une histoire de Wikileaks, qui avait publié une multitude de câbles diplomatiques. Ces câbles semblent montrer un flux important d’argent du département américain d’État vers le "Mouvement pour la justice et le développement" basé en Grande Bretagne.

Selon le rapport du Washington Post: "Barada TV est étroitement affiliée au "Mouvement pour la justice et le développement", un réseau basé à Londres, d’exilés syriens. Les câbles diplomatiques américains montrent que le département d’Etat a canalisé 6 millions de dollars pour le groupe depuis 2006, afin de faire fonctionner le canal satellite et financer d’autres activités à l’intérieur de la Syrie."

Un porte-parole du département d’Etat a répondu à cette histoire en disant: "Tenter de promouvoir une transformation vers un processus plus démocratique dans cette société n’est pas nécessairement porter atteinte à l’actuel gouvernement." Et ils ont raison, pas "nécessairement".

Lorsqu’on lui a demandé concernant l’argent du département d’État, Monajed dit lui-même qu’il "ne pouvait pas confirmer" le financement du département d’État américain pour Barada TV, mais il dit: "Je n’ai pas reçu un penny par moi-même". Malik al-Abdeh, qui fût jusqu’à très récemment le rédacteur en chef de Barada TV, a insisté: "nous n’avons pas eu de relations directes avec le département d’État américain". Notez bien le mot "direct".


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Malik al Abdeh se trouve également être l’un des fondateurs du "Mouvement pour la Justice et le Développement" et le destinataire des 6 millions de dollars du département d’État, selon l’information du câble. Et il est le frère du président, Anas Al-Abdah. Il est aussi le co-titulaire de la marque MJD.

Ce que Malik al Abdeh ne veux pas admettre, c’est que Barada TV obtient effectivement une grande partie de son financement d’un groupe américain à but non lucratif : le "Conseil pour la Démocratie". L’un des co-sponsors (avec le MJD) des conférences pour la transition en Syrie.

Ce que nous voyons donc en 2008, à cette même réunion, ce sont les leaders de ces organisations précisément identifiées par Wikileaks, dirigées par le "Conseil pour la Démocratie" et dont le destinataire (le MJD) reçoit de grandes quantités d’argent du département d’État. Le Conseil pour la Démocratie, ce distributeur de subvention états-uniens, dresse la liste du département d’État comme l’une de ses sources de financement.

Cela fonctionne de la façon suivante: le Conseil pour la Démocratie sert d’intermédiaire entre l’administration d’octroi de subventions du Département d’État "Middle East Partnership Initiative" et les "partenaires locaux" , comme Barada TV.

Comme le rapporte le Washington Post:

"Plusieurs câbles diplomatiques américains de l’ambassade à Damas révèlent que les exilés syriens ont reçu de l’argent à partir d’un programme du Département d’État appelé "Middle East Partnership Initiative". Selon les câbles, le Département d’État canalisé de l’argent pour le groupe par l’intermédiaire du Conseil pour la Démocratie, un groupe à but non lucratif basé à Los Angeles."

Le rapport met en évidence un câble datant de 2009, de l’ambassade des États-Unis en Syrie qui dit que le Conseil pour la Démocratie a reçu 6,3 millions $ du Département d’État pour exécuter un programme en Syrie lié à l’ "Initiative civile de renforcement de la société".

Le câble décrit cela comme "un effort de collaboration entre le discret Conseil pour la Démocratie et des partenaires locaux" visant à produire, entre autres choses, "des concepts de diffusion différentes." Selon le Washington Post: "Les autres câbles indiquent clairement que l’un de ces concepts a été Barada TV."

Jusqu’à il y a quelques mois, le Département d’État a supervisé le "Middle East Partnership Initiative" par Tamara Cofman Wittes (elle est maintenant à la Brookings Institution – un influent groupe de réflexion de Washington). A propos de MEPI, elle a déclaré qu’il "a créé un effet positif grâce aux efforts américains de promotion de la démocratie".

Tout en travaillant là, elle a déclaré: "Il y a beaucoup d’organisations en Syrie et dans d’autres pays qui cherchent à changer leur gouvernement … C’est un programme auquel nous croyons et que nous allons soutenir."

Et par "soutien", elle pense "financements".

 

L’argent

Ce n’est pas nouveau. Au début de 2006, le département d’État annonce la "possibilité d’un nouveau financement" appelé le "Programme pour la démocratie en Syrie". L’offre représente une subvention d’une valeur de "5 millions de dollars durant l’exercice fédéral de 2006". L’objectif de ces subventions ? "Accélérer le travail des réformateurs en Syrie."

Désormais, l’argent circule plus vite que jamais. Au début de Juin 2012, le Forum des Affaires Syriennes a été lancé à Doha par les dirigeants de l’opposition, dont Wael Merza (secrétaire général du CNS).

"Ce fonds a été créé pour soutenir toutes les composantes de la révolution en Syrie", a déclaré Merza.

La taille du fonds ? 300 millions de $. C’est loin d’être clair sur la provenance de cet argent, même si Merza "fait allusion à un soutien financier important de pays arabes du Golfe pour le nouveau fonds" (Al Jazeera). Lors du lancement, Merza a affirmé qu’environ 150 millions de dollars avaient déjà été dépensés, en partie par l’Armée Syrienne Libre (ASL).

Les hommes d’affaires syriens du groupe de Merza a fait une apparition lors d’une conférence du Forum Economique Mondial intitulé la "Plate-forme de coopération internationale", tenue à Istanbul en Novembre 2011. Tout cela fait partie du processus par lequel le CNS a gagné en réputation, pour devenir, selon les mots de William Hague, "un représentant légitime du peuple syrien" – et capable, ouvertement, de gérer son financement.

Construire la légitimité – de l’opposition, de la représentation, de l’intervention – c’est la bataille essentielle de cette propagande.

Dans le journal USA Today, en Février 2012, l’ambassadeur Dennis Ross a déclaré: "Il est temps d’élever le statut du Conseil National syrien". Ce qu’il voulait, de toute urgence, c’est "créer une aura d’inévitabilité concernant le CNS comme l’alternative à Assad." L’aura d’inévitabilité. Gagner la bataille par l’urgence.

Un combattant clé dans cette bataille pour les cœurs et les esprits est le journaliste américain et blogueur du Daily Telegraph, Michael Weiss.


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Michael Weiss

L’un des experts les plus largement cités en Occident sur la Syrie – et un passionné de l’intervention occidentale – est Michael Weiss. Pour lui, "l’intervention militaire en Syrie n’est pas tant une question de préférence qu’une fatalité."

Certains des écrits interventionnistes de Weiss peuvent être trouvés sur les sites Web appelés "NOW Liban" et "NOW Syria", qui est une source importante d’information mises à jour sur la Syrie. "NOW Liban" a été mis en place en 2007 par Saatchi & Saatchi, dirigé par Eli Khoury. Khoury a été décrit par le secteur de la publicité comme "spécialiste dans la communication stratégique, spécialisé dans l’image de marque de gouvernements et du développement des marques".

Weiss, a raconté en Mai 2012, que grâce à l’afflux d’armes aux rebelles syriens "nous avons déjà commencé à voir des résultats." Il a montré une approbation semblable sur cette approche militaire quelques mois plus tôt, dans le New Republic: "Ces dernières semaines, l’armée syrienne libre et d’autres brigades rebelles indépendantes ont fait de grands progrès" – la suite de quoi, il a présenté son "Plan d’action pour une intervention militaire en Syrie".

Mais Weiss n’est pas seulement un blogueur. Il est aussi le directeur des communications et des relations publiques à la Société Henry Jackson, un groupe de réflexion ultra-(ultra-)belliciste en politique étrangère.

Le Henry Jackson Society a comme clientèle internationale: James Woolsey "ex-patron de la CIA" , Michael Chertoff , William Kristol du PNAC, Robert Kagan du PNAC, Joshua Muravchick, le monsieur "Bomb Iran", et Richard Perle. La société est gérée par Alan Mendoza, conseiller en chef du groupe parlementaire sur la sécurité transatlantique et internationale.

La Henry Jackson Society est intransigeante sur sa "stratégie avancée" vers la démocratie. Et Weiss est en charge du message. La Henry Jackson Society est fière de l’importante influence de son chef : "Il est l’auteur du rapport d’influence d’intervention en Syrie. Une évaluation de la légalité, de la logistique et des risques", qui a été réaffecté et approuvé par le Conseil National Syrien.

Le rapport initial de Weiss a été rebaptisé "Zone de sécurité pour la Syrie" – et s’est retrouvé sur le site officiel de syriancouncil.org, dans le cadre de la littérature stratégique de leur bureau militaire. La réorientation du rapport HJS a été entrepris par le fondateur et directeur exécutif de la recherche stratégique et du Centre de Communication (CSRC) – Ausama Monajed.

Ainsi, le fondateur de Barada TV, Ausama Monajed, a édité le rapport de Weiss, pour ensuite le publier au sein de sa propre organisation, pour ensuite être repris par le Conseil National Syrien, avec le soutien de la Société Henry Jackson.

Les liens ne pouvaient pas être plus proches. Monajed finit même par traiter des demandes pour des interviews à la presse "avec Michael Weiss". Weiss n’est pas le seul à avoir esquissé une feuille de route à cette guerre (les groupes de réflexion ont bien évidemment beaucoup réfléchi à ces questions, dont de nombreux faucons), mais une grande partie de cette stratégie est de lui.

 

L’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme

La justification pour "l’inévitable" intervention militaire est la sauvagerie du régime du président Assad : les atrocités, les bombardements, les violations des droits de l’homme. L’information est cruciale ici, et une source domine toutes les autres quant à la fourniture d’informations sur la Syrie. Elle est citée à chaque fois :

"Le directeur de l’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme (OSDH) a déclaré à la Voice Of America que les combats et les bombardements avaient tué au moins 12 personnes dans la province de Homs."

L’OSDH est communément utilisé comme unique source d’informations et de bilans statistiques. Par exemple, l’AFP a publié cette dépêche :

"Les forces syriennes ont bombardé les provinces d’Alep et de Deir Ezzor et au moins 35 personnes ont été tuées dimanche dans tout le pays, dont 17 civils, a annoncé un organisme d’observation."

Différentes atrocités ainsi que des chiffres de pertes sont énumérés, tous en provenance d’une seule source : "a déclaré par téléphone Rami Abdel Rahman, le directeur de l’Observatoire, à l’AFP."

Des statistiques plus horribles les unes que les autres émanent en nombre de "l’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme" (AP). Il est difficile de trouver une information de la presse sur la Syrie qui ne le cite pas.

Alors, qui sont ceux qui dirigent l’OSDH ? Et bien, il s’agit de Rami Abdelrahman (ou Rami Abdel Rahman).


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Abdul Rahman vit à Coventry, et selon une dépêche de Reuters en Décembre 2011:

"Lorsqu’il n’est pas entrain de répondre aux appels des médias internationaux, Abdul Rahman est en bas de la rue dans son magasin de vêtements, qu’il dirige avec sa femme."

Ce nom "Observatoire Syrien des Droits de l’Homme", est si grand, si inattaquable, et donc forcément, objectif. Et pourtant, quand Abdul Rahman et son "ONG basée en Grande-Bretagne" (AFP / NOW Liban) est la seule source d’information sur ​​un sujet aussi important, il semblerait raisonnable d’être prudent avec cet organisme et les informations qu’il propage.

 

Hamza Fakher

La relation entre Ausama Monajed, le CNS, les faucons d’Henry Jackson et les médias peuvent être regardés à partir du cas Hamza Fakher. Le 1er Janvier 2012, Nick Cohen a écrit dans l’Observateur:

"Pour saisir l’ampleur de la barbarie, écoutez Hamza Fakher, un militant pro-démocratie, qui est l’une des sources les plus fiables sur les crimes masquées par le régime avec l’interdiction de la presse."

Il poursuit en racontant des histoires horribles de Fakher sur la torture et les assassinats en masse. Il raconte la technique de torture de la plaque chaude dont il a entendu parler:

"Imaginez toute la chair fondante atteignant l’os avant que le détenu tombe sur la plaque".

Le lendemain, Shamik Das, écrit sur le blog progressiste Left Foot Forward, citant la même source: "Hamza Fakher, un militant pro-démocratie, décrit la réalité nauséabonde …" – et les atrocités racontées par Cohen sont répétées.

Alors, qui est exactement ce "militant pro-démocratie", Hamza Fakher ?

Il s’avère que Fakher est le co-auteur de la "Révolution en péril", un "Henry Jackson Society Strategic Briefing", publié en Février 2012. Il a co-écrit ce document avec le directeur des communications de la Henry Jackson Society, Michael Weiss. Et quand il n’est pas co-auteur pour la Henry Jackson Society, Fakher est le responsable de la communication du Centre de recherche stratégique et de Communication (SRCC) basé à Londres. Selon leur site, "Il a rejoint le centre en 2011 et a été en charge de la stratégie de communication du centre et de ces produits."

Pour rappel, le SRCC est géré par Ausama Monajed: "M. Monajed a fondé le centre en 2010. Il est largement cité et interviewé dans la presse internationale et les médias. Il a travaillé auparavant comme consultant en communication en Europe et aux États-Unis et servait autrefois … en tant que directeur de la télévision Barada … ".

Monajed est donc le patron de Fakher.

De plus, le conseil d’administration du Centre de recherche stratégique et de Communication est situé au bureau de Murhaf Jouejati, professeur à l’Université de Défense Nationale à Washington DC – "le premier centre pour l’enseignement militaire mixte professionnel (JPME)" qui est "sous la direction du Président, et des chefs d’état-major."

Si vous envisagez de voyager pour voir Monajed au "Centre de recherche stratégique et de communication", vous le trouverez ici: Centre de recherche stratégique et de communication, Office 36, 88-90 Hatton Garden, Holborn, Londres EC1N 8PN.

A cette adresse vous trouverez également le siège londonien de la Société Faux Tan, Supercar 4 U Limited, Moola (une "société de prêts"), Ultimate, et la London School of attraction – "une société de formation basée à Londres qui aide les hommes à acquérir les compétences et la confiance nécessaires pour rencontrer et attirer les femmes." Et environ une centaine d’autres entreprises encore. Il s’agit en fait d’un bureau virtuel.

N’est-ce pas étrange ? Un "centre de communication" qui n’a même pas de véritable siège – un grand nom, mais sans substance physique.

Et n’oublions pas, la déstabilisation qui a été entreprise dans le domaine de l’information et de l’opinion publique l’est encore plus sur le terrain. Nous savons déjà que (au minimum) " la CIA et le Département d’Etat… aident l’Armée Syrienne Libre de l’opposition à développer des routes logistiques pour acheminer des fournitures à l’intérieur de la Syrie et donnent une formation dans le domaine des [télé]communications."

Les soutes à bombes sont ouvertes. Les plans ont été préparés.

Ces choses étaient en préparation depuis longtemps. L’énorme énergie et la planification méticuleuse qui ont été investies dans ce changement de régime – c’est à vous couper le souffle. La force de persuasion et les entrées politiques des grandes fondations et des think tanks politiques sont considérables, mais l’examen des sources ne se contente pas de titres pompeux, de bourses de recherche et de "briefings de stratégie". On doit demander : directeur exécutif de quoi exactement. Le fait d’avoir les mots "démocratie" ou "droits de l’homme" dans l’intitulé de votre job ne vaut pas dispense de ce contrôle.

Et si vous êtes un "responsable de la communication", cela implique que vos paroles doivent être accueillies avec une prudence extrême. Weiss et Fakher, tous deux responsables de communication sont des professionnels des relations publiques.

Lors de l’évènement de Chatham House en juin 2001, Monajed était inscrit en tant que "directeur de la communication de la National Initiative for Change" et il était directeur des relations publiques pour le Mouvement pour la Justice et le Développement (MJD). Le créateur du site web d’informations NOW Lebanon, Eli Khoury, est un cadre publicitaire de Saatchi. Ces responsables de la communication travaillent dur pour créer ce que Tamara Witts appelait une [image de] "marque positive."

Ils vendent l’idée d’une intervention militaire et d’un changement de régime, que la presse grand public est pressée d’acheter.

Beaucoup de "militants" et de porte-paroles de l’opposition syrienne sont étroitement liés (souvent financièrement) aux Etats Unis et à Londres : à ceux-là mêmes qui feraient l’intervention. Ce qui veut dire que les informations et les chiffres donnés par ces sources ne sont pas nécessairement de la pure information ; ce sont des arguments de vente dans une campagne de relations publiques.

Mais il n’est jamais trop tard pour poser des questions, pour examiner des sources. Poser des questions ne fait pas de vous un admirateur d’Assad ; c’est un argument spécieux. Cela vous rend seulement moins susceptible d’être induit en erreur par la propagande.

La bonne nouvelle, c’est qu’il nait un sceptique par minute.

Un grand merci à Charlie Skelton.

 

 

http://lejournaldusiecle.com/2012/07/23/qui-est-vraiment-lopposition-syrienne-qui-la-finance-qui-sont-ses-representants/

 

deux-enfants-executes-300x225.jpg.

Syrie : 2 enfants froidement exécutés par les mercenaires islamistes

(Voir la vidéo, âmes sensibles s'abstenir)

 

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http://www.mondialisation.ca/hollande-a-trouve-son-chemin-de-damas/5347916

 

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 18:35

 

 

http://french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=10415&cid=295#.UiiObxDSnzd

 

 

Les services de renseignements français ont établi un rapport de neuf pages sur l'attaque aux armes chimiques à Ghouta, dans le but de sauver «le soldat» François Hollande de l'impasse, pour avoir exprimé un enthousiasme plus avancé que les Américains pour la guerre contre la Syrie.

Les documents des SR français ont été publiés avant la date prévue. Certains de ces documents ont été publiés sur les sites de la présidence, du gouvernement et du ministère des Affaires étrangères, afin de mettre ces informations à la disposition du grand public.

Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a exposé ces documents devant les chefs des groupes parlementaires et des partis, avant même qu'ils ne soient publiés.

Ayrault a annoncé lundi soir une position que le président, lui-même, n'oserait pas déclarer. «Nous n'irons pas seuls en Syrie. L'utilisation des armes chimiques est un fait que nul ne peut nier. Il est nécessaire de punir (le président Bachar) Assad, mais nous n'agirons pas seuls en Syrie», a-t-il indiqué.

Les documents des SR devaient condamner le régime syrien pour avoir gazé la Ghouta le 21 août, afin que le président français recouvre en premier lieu un peu de sa crédibilité, en se fondant sur des preuves irréfutables dans son accusation au régime syrien de perpétrer «un massacre par les armes chimiques».

Jean Marc Ayrault a reçu successivement les leaders de la Droite et de la Gauche au sein du Parlement. Il a évoqué devant eux des passages des rapports des SR, d'autres textes comprenant des hypothèses ou des informations tirées de la presse, ainsi qu'un exposé détaillé sur les arsenaux chimiques syriens.

Les SR français évoquent dans le rapport ce qui est déjà connu par la presse spécialisée : «Les stocks des armes chimiques syriennes sont estimés à mille tonnes et comprennent des gaz toxiques et neurotoxiques».

«A la suite d'une certaine période de formation chez les Russes, les experts syriens auraient développé leur propre programme. Ils ont obtenu des missiles « Scud C», «Scud B» et «SS21».
«Damas avait refusé de signer le traité d'interdiction des armes chimiques en 1995».

Mais le traité que Damas avait refusé de signer, a été proposé par l'Agence internationale de l'Energie, dans le cadre d'un large projet visant à déclarer le Moyen orient comme une région libre des armes de destruction massive. Une initiative refusée alors par «Israël» et les États-Unis.

Le rapport français répète des informations publiées sur les sites de l'opposition syrienne et des rapports des renseignements américains et turcs sur «le développement, par le régime, d'agents chimiques allégés, réservés à l'utilisation tactique», dans les batailles des villes. Le rapport précise que l'unité « 450» de l'armée, supervise les stocks d'armes chimiques et que le président Bachar Assad et certains de ses adjoints, détiennent exclusivement la décision de l'utilisation de ces armes. Selon le rapport, «le président syrien peut donner l'ordre à l'état-major pour que l'unité 450 exécute l'attaque».

Cependant, les SR français font circuler des hypothèses et des déductions concernant la structure du commandement syrien.

Le rapport des SR français diffère de celui de la CIA, en l'absence des allégations concernant l'espionnage des contacts téléphoniques et des preuves relatives à l'utilisation par l'armée syrienne d'agents chimiques à Ein-Terma, JObar, Erbine, Kfar Batna, Mouazzamia et à Zamalka.

Les responsables français ont recensé 281 victimes apparus dans 47 films. Ils conviennent toutefois l'opinion américaine selon laquelle il y aurait environ 1500 victimes.

Selon le rapport français, l'armée syrienne aurait commencé le pilonnage de la région de Ghouta entre 3h et 4h de l'aube, avant de lancer une offensive terrestre contre la même région pilonnée par les armes chimiques avant deux heures, au moment où les civils affluaient par dizaines aux hôpitaux.

Pourquoi l'usage des armes chimiques?

Le rapport français ignore la réalité selon laquelle les forces sont équilibrées sur le terrain dans la Ghouta de Damas. Il ignore même les anciennes informations que possédaient les SR français sur l'avancée de l'armée syrienne dans cette région. Le rapport déduit que le régime a utilisé les armes chimiques par crainte d'une attaque de l'opposition contre Damas et que le pilonnage terrestre et aérien toujours en cours sur la Ghouta avait pour but de détruire les preuves condamnant le régime. Alors que selon le rapport, l'opposition n'est pas en mesure de faire usage des armes chimiques, puis qu'elle ne possède pas de telles armes, ni les expertises nécessaires pour cette utilisation.

L'opération de «sauvetage politique» effectuée lundi soir par le premier ministre français était nécessaire à la suite de la mise à découvert de la présidence devant l'opinion publique française, dont 64% refusent toute participation de la France dans une guerre contre la Syrie, contrairement à l'enthousiasme présidentiel à l'offensive sans se concerter avec le gouvernement ou le Parlement. Dans le même moment, le président américain Barak Obama accentuait l'isolement intérieur de son allié français, en reléguant la décision de mener la guerre contre la Syrie au Congrès.

Le panorama présidentiel était en pleine confusion. Au moment où les Américains réexaminaient l'agenda de la Guerre, François Hollande promettait le déclenchement de cette même guerre contre la Syrie, avant le mercredi.

Cette position a suscité des interrogations sur la coordination entre l'allié américain et l'Elysée autour de l'agenda de l'offensive. Le président français n'a même pas modifié sa position, malgré les indices sur des changements dans l'agenda occidental et les fissures dans la coalition contre Damas, à la suite notamment de la chute de la proposition faite par le premier ministre britannique auprès du Parlement.

Sa promesse de débattre la question de la guerre dans le Parlement français, au lendemain de l'offensive, était vaine, puisque les missiles américains lui épargneront le devoir de comparaitre devant le Parlement.

Mais les missiles Cruise ne furent pas au rendez-vous.

Le président français n'a pas commis une erreur constitutionnelle. Il agissait selon l'esprit de la cinquième République, où la décision présidentielle prime sur toute autre, en ce qui concerne notamment la Défense et les AE. Il a toutefois commis une grande erreur politique en ignorant l'opinion publique hostile à toute guerre en Syrie et l'impossibilité de former une coalition européenne pour mener cette guerre, à la suite des défaites en Irak et en Afghanistan et en ayant confiance en le président américain hésitant.

Le premier ministre français et le rapport des SR français ont-ils convaincu les représentants du peuple français de la nécessité de mener la guerre, sans aucun vote, afin de prévenir la chute de la proposition et par la suite accentuer l'isolement du président?

Christian Jacob, leader de l'opposition parlementaire et président du groupe parlementaire de l'UMP, n'a pas été convaincu par le rapport. Il a souligné que toute intervention en Syrie ne doit pas avoir lieu en l'absence d'un mandat international ».

Jean Louis Borloo, chef du parti du Centre, n'a pas été convaincu. «Les arguments étaient raisonnables et bien bâtis. Mais en l'absence des preuves, nous éprouvons le besoin de discuter de la question au Parlement».
C'est un petit exemple des réactions.
Les parlementaires français peuvent dire ce que bon leur semble. Mais il n'y aura pas de vote de la décision du président français. Ce dernier attend en effet le seul vote décisif en fin de compte : Celui du Congrès américain.

Article paru mardi 3 septembre dans le quotidien libanais Assafir, traduit par l'équipe du site

 

Mohammad Ballout


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Les États-Unis sur le point de lancer une guerre contre la Syrie en s’appuyant sur des mensonges

http://www.mondialisation.ca/les-etats-unis-sur-le-point-de-lancer-une-guerre-contre-la-syrie-en-sappuyant-sur-des-mensonges/5347952

obamaSyria

 

Le président Barack Obama et le ministre des Affaires étrangères John Kerry ont présenté vendredi leurs arguments pour une guerre contre la Syrie qui consistent en une compilation de mensonges éhontés et d’hypocrisie bornée. Leurs déclarations montrent clairement que Washington est sur le point de lancer une nouvelle guerre unilatérale en violation du droit international, et en opposition directe aux sentiments de tous les peuples du Moyen-Orient et de la population américaine.


Si Obama et Kerry ont indiqué qu’aucune décision n’a encore été prise au sujet de l’action militaire contre la Syrie, c’est parfaitement faux, comme tout ce que dit ce gouvernement. La marine américaine a positionné un cinquième navire de guerre en Méditerranée, pendant que les unités de l’armée de l’air sont renforcées sur la base américaine du Qatar en préparation d’un assaut qui est planifié et imminent. Une des dates envisagées est le 5 septembre, date de la nouvelle lune, une condition qui avait aussi été choisie pour lancer l’offensive « choc et stupeur » contre l’Irak il y a dix ans.

Toute cette opération est préparée au mépris du droit international, des processus démocratiques et de l’opinion publique américaine. Cela a été rendu abondamment clair par la présentation que Kerry a faite depuis le ministère des Affaires étrangères vendredi après-midi.

Obama a suivi peu après avec une déclaration pour la forme faite pendant une séance de photos avec les chefs d’Etats des trois pays baltes. Cette occasion ne fait que souligner le manque de soutien international pour l’agression américaine à venir, en particulier à la suite du vote stupéfiant du Parlement britannique qui a rejeté la participation à une nouvelle guerre.

La déclaration d’Obama visait à assurer à la population américaine que toute attaque américaine contre la Syrie serait un « acte limité, restreint » sans « poser le pied au sol » ni « d’engagement sur une durée indéfinie. » Kerry a fait des promesses similaires, disant que l’intervention en Syrie « ne ressemblera pas à l’Afghanistan, à l’Irak ou même à la Libye. »

Il n’y a aucune raison non plus d’accorder foi à ces affirmations. LeWashington Post de vendredi a publié un article en première page s’appuyant sur des entretiens avec du personnel militaire américain, et qui qualifie cette action de « très dangereuse » et prévient que les États-Unis ne pourraient pas se contenter de ne tirer que quelques missiles de croisière sur Damas avant de s’en aller.

L’ex-chef du US Central Command, le Général James Mattis était cité mettant en garde que : « si les Américains se chargent de ça, ce sera un guerre complète, très, très sérieuse. »

L’article citait également le président du Comité des chefs d’état-major interarmées, le Général Martin Dempsey qui a prévenu le Congrès que « une fois que nous commençons à agir, nous devons être prêts à ce qui va suivre. Une implication plus profonde est difficile à éviter. »

Dans sa déclaration télévisée, Kerry a présenté le gouvernement comme étant «en train de consulter » le Congrès et de discuter de l’action militaire imminente « directement avec le peuple américain. » Avec la majorité du peuple américain opposé à toute intervention militaire et, d’après les derniers sondages, 80 pour cent opposés à une attaque contre la Syrie sans un vote du Congrès pour autoriser une action militaire, de telles affirmations sont non seulement fausses mais insultantes.

Comme preuve de la prétendue franchise du gouvernement Obama à l’égard du public, Kerry a cité la publication d’une « estimation qui n’est pas classée confidentielle » produite par le renseignement américain sur l’attaque à l’arme chimique qui aurait eu lieu le 21 août autour de Damas – le prétexte choisi par Washington pour justifier sa guerre. »

« Je ne vous demande pas de me croire sur parole, » a dit Kerry. « Lisez vous-même, chacun d’entre vous, tous ceux qui écoutent, vous tous, lisez vous-même les preuves qui viennent de milliers de sources. »

Cependant, toute personne qui lirait ce rapport, qui a émergé sur Internet peu après le discours de Kerry, n’y trouvera pas une trace de preuve déterminante. Ce document, qui fait à peine trois pages, comprend une série d’affirmations non prouvées qui s’adaptent à l’objectif politique américain de fabriquer un prétexte pour une intervention directe dans une guerre civile provoquée par les États-Unis et visant à faire tomber le régime syrien de Bashar el-Assad.

Ce sont précisément les « paroles » de Kerry, aussi faux que son visage retouché au Botox, et celles de tous les haut responsables de la CIA que le peuple américain se voit dire de prendre pour argent comptant.

Ce document consiste en une série d’affirmations qui commencent par les mots, « le gouvernement des États-Unis affirme avec une forte conviction » pour ensuite accuser le gouvernement syrien pour l’attaque présumée du 21 août.

Ce document présente des affirmations infondées sur le fait que les précédentes attaques à l’arme chimique auraient été commises par le gouvernement syrien, qui aurait déployé du personnel formé aux armes chimiques avant les attaques, et discuté des attaques après-coup, tout cela sans livrer une seule preuve vérifiable.

Il cite un « corpus de preuves, dont des pratiques syriennes passées » sans les détailler, pour affirmer que le régime d’Assad était « au courant des attaques et les avait ordonnées. »

Il affirme que le lancement de l’attaque par les rebelles soutenus par l’occident, un ramassis de milices fascistes, liées à Al Qaïda, est « hautement improbable. » Et cela en dépit du fait que le régime d’Assad avait tout à perdre à mener ce genre d’attaque, lancée le jour même où les inspecteurs des Nations unies commençaient leur travail à Damas. De l’autre côté, les « rebelles, » confrontés à une série de défaites militaires et cherchant absolument à obtenir une aide militaire directe des États-Unis, y avaient tout à gagner.

Le document poursuit, « Nous affirmons que l’opposition n’a pas utilisé d’armes chimiques, » une déclaration qui est contredite par des éléments d’Al Qaïda qui se sont vantés d’avoir obtenu de telles armes et par les conclusions de Carla del Ponte, de la commission d’enquête de l’ONU en Syrie, qui affirmait en mai dernier que l’essentiel des preuves indiquait que l’usage des armes chimiques était le fait des rebelles.

« Nos sources de renseignement à Damas n’ont détecté aucune indication, durant les jours précédant l’attaque, que les soutiens de l’opposition se préparaient à utiliser des armes chimiques, » affirme ce rapport.

Dans le résumé de ce qu’il établit, ce rapport admet que son « évaluation » n’est pas tout à fait une « confirmation, » tout en promettant, « Nous continueront à rechercher des informations supplémentaires pour remplir les blancs dans notre compréhension de ce qui s’est passé. »

En d’autres termes, Washington lance une guerre en s’appuyant sur des affirmations non confirmées et des spéculations qu’il a arrangées en un prétexte pour une agression militaire. De plus, il n’a aucun intérêt à confirmer ses accusations montées de toutes pièces, rejetant l’enquête sur place en Syrie par les inspecteurs de l’ONU comme étant « sans intérêt », au moment même où ils commençaient à interviewer des soldats syriens qui avaient subi les effets des attaques au gaz lancées par les « rebelles ».

Si l’on examine sérieusement le langage de ce rapport, il est clair que c’est un document rédigé par un juriste véreux. Les mots sont choisis avec soin. « Le gouvernement des États-Unis affirme avec une forte conviction » que le régime d’Assad « est responsable de l’attaque » – en d’autres termes, nous n’en sommes pas sûrs.

Il est « hautement improbable » que ce soient les rebelles liés à Al Qaïda qui aient commis cela. Ou bien « il est possible que. » Et les informateurs des services américains « n’ont détecté aucune indication » que les forces de l’opposition soutenues par les États-Unis planifiaient une attaque au gaz. C’est-à-dire que si on continuait à chercher on pourrait trouver ces preuves.

Il ne serait pas possible, sur la base de preuves pareilles, de déclarer quelqu’un coupable d’un banal cambriolage devant un tribunal américain, où l’on exige des preuves au-delà du doute raisonnable. Pourtant le gouvernement des États-Unis propose de se servir de cette justification pour lancer un bombardement sur Damas au cours duquel des milliers de personnes perdront la vie.


Il ne faut pas croire un seul mot de tout cela. Si l’on veut vraiment savoir ce qui s’est passé ce jour-là, il faudrait interroger la CIA, le Mossad et les agents des services secrets du Qatar et d’Arabie saoudite qui arment et dirigent les opérations meurtrières des forces anti-Assad et qui ont joué sans aucun doute le rôle principal dans l’organisation de cette provocation à l’arme chimique pour ouvrir la voie à une action militaire américaine.

Les remarques de Kerry vendredi n’ont fait que souligner que pour être ministre américain des Affaires étrangères, une qualité essentielle est d’être un menteur et un faussaire accomplis. Avec ses manières aristocratiques, Kerry fait vraiment penser à Joachim Von Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères de Hitler, et le contenu objectif de son discours consiste en une arrogance et une criminalité affichées sur toute la planète, dépassant celles du régime nazi allemand.

On peut se dispenser de toute la rhétorique de Kerry sur « l’horreur inconcevable des armes chimiques qui frappent leurs victimes sans discrimination » et sur la prétendue mission spécifique des États-Unis de défendre les « valeurs universelles » et les « principes fondamentaux de la communauté internationale. »

Qui espère-t-il tromper ? L’impérialisme américain est bien le dernier à avoir le droit de prêcher la moralité au Moyen-Orient ou n’importe où ailleurs sur la planète. Au cours des dix dernières années de guerre, il a directement tué des dizaines de milliers d’Irakiens, y compris par l’usage de munitions à l’uranium appauvri et d’obus au phosphore blanc, tout en créant des conditions de vie catastrophiques qui ont coûté la vie à des centaines de milliers d’autres.

Qu’étaient le napalm et l’Agent orange, déployés massivement durant la guerre du Vietnam qui a coûté la vie à plus de 3 millions de personnes, sinon des armes chimiques ? Et c’est l’impérialisme américain, et lui seul, qui a employé l’arme la plus abominable, la bombe atomique, tuant près d’un quart de million de civils japonais à Hiroshima et Nagasaki.

Chaque guerre que l’impérialisme américain a menée au cours de la dernière période s’est appuyée sur des mensonges, depuis l’incident fabriqué du Golfe du Tonkin au Vietnam jusqu’aux armes de destruction massives en Irak. La guerre à venir en Syrie n’est pas une exception.

L’affirmation selon laquelle Washington ne fait que mener une action « limitée » et « adaptée » est complètement fausse, étant donné que la CIA et le Pentagone ont été impliqués au cours des deux dernières années à fomenter une guerre civile et à armer des groupes d’Al Qaïda qui sont en train de démanteler la Syrie. Si le gouvernement Obama voulait vraiment faire cesser ce bain de sang, alors il se retirerait immédiatement de Syrie et cesserait d’interférer dans ses affaires.

Il ne veut rien faire de la sorte évidemment. L’attaque à venir menace la vie de milliers de Syriens. Il faut noter que Kerry qualifie le président syrien Bashar el Assad de « voyou et meurtrier, » reprenant le même langage que celui utilisé pour parler de l’Irakien Saddam Hussein et du Libyen Mouammar Kadhafi. Comme dans leurs cas, les objectifs des États-Unis incluent clairement la chute de son régime et son meurtre ainsi que celui de sa famille.

Si on enlève les mensonges et la démagogie, le discours de Kerry a présenté une doctrine américaine de pure agression. Les intérêts de la sécurité nationale américaine sont en jeu en Syrie, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, parce qu’on ne peut autoriser Assad à défier les diktats américains. S’il s’en tire à bon compte, d’autres pays « croiront qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent. » Ce qui est implicite dans cette mise en garde c’est que l’attaque contre la Syrie ne représente que l’antichambre d’une guerre bien plus vaste qui peut embraser l’Iran, la Russie et la Chine ainsi que la planète toute entière.

Bill Van Auken

Article original, WSWS, paru le 31 août 2013

 

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        Comité Valmy   


        Chevènement : « La France n’a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion » -Le Parisien

        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3856

        Valéry Giscard d’Estaing : "Je suis contre l’intervention en Syrie" - Le Point 
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3855

      Syrie: la lettre ouverte de Bayrou à Hollande - Le Journal du Dimanche
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3853

        Les Occidentaux vont-ils pouvoir mettre le feu à la Syrie ? - par Jean LEVY
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3854

        Communiqué du Secrétariat général du « Congrès national arabe »
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3850

        Les Syriens de Ghouta déclarent que des rebelles soutenus par l’Arabie saoudite sont derrière l’attaque chimique  Decap’actu - 

      http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3848

        Alerte ! Les États occidentaux (dont la France) prêts à la guerre contre la Syrie ! 
   

      http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3835

        Guerre en Syrie : la réponse des peuples.  Rouge Midi - 

      http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3846

        Les leçons d’un « printemps » - Par Ahmed Halfaoui

       http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3852

        COMMUNIQUE DE PRESSE:  Syrie : Hollande l’amateur ! par Jacques MYARD, Député de la Nation
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3857

        SYRIE, une nouvelle guerre à perdre « Les amis de Comaguer »
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3847

 

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Hollande interpellé par des parents d'élèves sur la guerre contre la Syrie = .

 


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29 août 2013

Investig'Action - Intervention militaire en Syrie : la stratégie du chaos Ces jours-ci, l’opinion publique est travaillée au corps en vue d’une intervention militaire en Syrie. Une telle intervention était dans l’air depuis un bon moment. La question est de savoir pourquoi elle arrive à ce moment-ci et surtout, quel est son objectif. Tentative de réponse par Marc Vandepitte.

 

 

 


 


G20 : “Syrie : les Européens lâchent Hollande”

Le Figaro 6 9 13

 

"L’Union européenne, membre de plein droit du G20, lâche la France en rase campagne, laissant François Hollande plus isolé que jamais", constate Le Figaro au lendemain de l’ouverture du G20 accueilli à Saint-Pétersbourg par le président russe Vladimir Poutine.

Par la voix des présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso, l'UE a rejeté le 5 septembre l'usage de la force en Syrie, souhaitant une solution politique dans le cadre de l'ONU. Une position déjà défendue par l'Allemagne.

Dans son éditorial, le quotidien français estime que.les diplomaties française et britannique s'étant mises hors jeu, l'Union européenne soutient davantage Vladimir Poutine que Barack Obama dans le dossier syrien.

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 18:17

 

 

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A méditer !

Henri Boulad


L’OCCIDENT A DU SANG SUR LES MAINS…


Henri Boulad, – Alexandrie, 31 août 2013

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Oui, l’Occident a du sang sur les mains, le sang de millions d’êtres humains, parce qu’il a trahi ses valeurs et piétiné ses principes pour des intérêts bassement matériels, politiques, économiques


Il y a vingt ans, j’écrivais un article intitulé : « Europe, prends garde de perdre ton âme ! » Aujourd’hui, c’est fait. Oui, l’Occident a perdu son âme, ce qui faisait de lui le vecteur de la culture, de la civilisation, de l’humanisme, des valeurs spirituelles.


Ce qui a fait de l’Occident le phare du monde, ce qui a produit l’Humanisme de la Renaissance et la Déclaration universelle des droits de l’Homme est en train de mourir lentement sous nos yeux. Ce qui a produit Michel-Ange, Pascal, Einstein, Beethoven et tant d’autres génies de l’art et de la science est en voie d’extinction.


L’Occident s’est trahi, vendu, sali pour de l’argent, du pétrole, du gaz, des dollars, des euros…


Mon maître à penser, Jésus, a dit autrefois : « Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ! »


L’Occident a perdu son âme. Il a vendu son âme au diable, il l’a sacrifiée à ces Mammons qui s’appellent l’argent, le pouvoir, la puissance, la cupidité…


Quand une civilisation perd son âme, elle n’a plus qu’à disparaître, qu’à s’éteindre, qu’à s’écrouler. Et c’est ce qui se passe sous nos yeux. Un Français me disait ce matin d’un air désabusé : « La France est moribonde, la France est morte ».


Si l’Occident ne se reprend pas, s’il ne retrouve pas ses valeurs fondatrices, humanistes, morales, spirituelles… c’en est fait de lui.


L’Occident s’écroulera comme se sont écroulés les grands empires d’autrefois. En trahissant ses valeurs, l’Occident se condamne à mort. Cela ne se voit pas encore, mais le ver est dans le fruit. L’intérieur est en état de lente décomposition.


Un jour, ce magnifique édifice s’effondrera de lui-même…


Mais pour en revenir à notre situation actuelle, je dirais que lorsque l’être humain n’est plus au centre d’une civilisation, cette civilisation, si prospère qu’elle paraisse, est condamnée à disparaître à plus ou moins brève échéance.


Aujourd’hui, l’être humain n’a plus aucune valeur. Cent morts, mille morts, dix mille morts… peu importe. L’essentiel c’est la conquête d’un territoire, l’accès à un gisement de gaz ou de pétrole.


Cent mille morts, comme en Syrie aujourd’hui ; un million de morts, comme en Irak hier ; deux millions de morts, comme au Soudan avant-hier… Tout cela ne compte pas.


L’Occident a du sang sur les mains… et au lieu de se reprendre, de revenir à la raison, de faire son examen de conscience, il poursuit sa politique homicide et suicidaire.


Il lui faut à n’importe quel prix le Moyen-Orient, cette région maudite, où l’or noir coule à flots. Seuls comptent ses intérêts géo-politico-stratégiques.
Mais où est l’Homme dans tout ça ? Il compte si peu, si peu !


La tâche la plus urgente aujourd’hui est de retrouver le sens de l’Homme, de redonner à celui-ci sa place centrale dans notre vision du monde, de repenser nos politiques, nos économies, nos stratégies en fonction de l’être humain.


Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, en comptant ses 80 millions de morts, l’Europe a été frappée de stupeur. Elle s’est alors demandée quel démon l’avait possédée, quelle folie meurtrière s’était emparée d’elle. L’Allemagne a alors créé l’association du Réarmement moral, pour éradiquer le mal à sa base. Plutôt que de verser des larmes de crocodile sur ce gâchis, sur cette tragédie, l’Allemagne a compris que c’est dans un ressourcement moral, dans un sursaut spirituel, dans un supplément d’âme que se trouvait la solution.


C’est exactement ce dont nous avons besoin aujourd’hui. L’Occident saura-t-il retrouver ses racines humanistes et spirituelles ? Saura-t-il se remettre en question ? Saura-t-il faire sa révolution, à l’instar de celle de l’Egypte, qui a ouvert un chemin.


Quand un peuple se sent trompé par ses dirigeants, floué par ceux qu’il a élus « démocratiquement », ces élus perdent toute légitimité et méritent d’être destitués et condamnés pour trahison.


Il est grand temps de sortir de notre apathie, de mettre en branle une opposition, de descendre dans la rue par milliers et millions pour hurler notre colère, notre indignation.


Il est grand temps de démasquer l’hypocrisie des médias et de ceux qui les manipulent – mafias, géants de la finance et politiciens véreux – pour faire la lumière, crier la vérité, établir le droit et la justice.


Notre monde va mal, notre monde est malade ! Réveillons-nous. Il est moins cinq !

Henri Boulad,
Alexandrie, 31 août 2013

 

 

http://www.twitlonger.com/show/n_1rm99tu

 

 

Fou2adaMasr

Amina Tharwat Abaza @Fou2adaMasr

 

4th September 2013 from TwitLonger

 

 

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IRIB-Le Bloc atlantiste est désormais sur pilote automatique en Syrie.
Embourbé depuis deux ans dans une déstabilisation meurtrière financée à coups de pétrodollars, il s’apprête à porter le coup de grâce à tout espoir de règlement politique de la crise en déclenchant des frappes «punitives» contre le régime de Bachar al-Assad. Histoire de se dédouaner des conséquences de la chose après la reculade britannique, Obama attend donc le feu vert du Congrès pour procéder à la ratonnade. Oh bien sûr, le Prix Nobel de la Paix nous assure que ce serait une opération chirurgicale, courte et joyeuse donc. On a déjà entendu ça. Et le Bloc n’en prendrait pas moins le risque d’ouvrir les portes de l’enfer au Moyen-Orient.

D’une ligne rouge à l’autre

On ne reviendra pas ici sur le casus belli invoqué : la fameuse vraie-fausse attaque chimique qui aurait fait franchir la ligne rouge américaine à Bachar al-Assad. Les méthodes de gangster du Bloc dans ce genre d’affaires suffisent en effet à le désigner comme principal suspect en tant que tricheur multirécidiviste avéré.

Reste donc la seule question qui vaille : à savoir la forte probabilité d’une attaque et ses conséquences potentiellement dévastatrices.
Car de deux choses l’une, soit le Bloc se contente de gesticulations pour sauver la face et frappe inutilement – grand bien lui fasse – un ou deux bâtiments officiels et quelques dépôts ; soit il se laisse emporter par l’enthousiasme mortifère qu’il affectionne tant et prend alors le risque de franchir la ligne rouge iranienne cette fois.
Car, faut-il le rappeler, le démembrement de la Syrie n’a jamais eu d’autres buts, pour les Occidentaux, que d’affaiblir l’axe de résistance à sa domination que constitue au Moyen-Orient l’Iran, la Syrie, le Hezbollah libanais et, dans une certaine mesure, le Hamas palestinien. Plonger la Syrie dans la guerre civile avait donc le double avantage d’isoler un peu plus l’Iran – la cible principale donc – et d’affaiblir le Hezbollah libanais contre lequel les Israéliens s’étaient lamentablement casser les dents en 2006 (faire des cartons sur des gosses armés de pierre depuis des décennies n’est décidément pas le meilleur des exercices militaires).
D’ailleurs, le Secrétaire d’Etat US John Kerry himself a clairement montré du doigt la «menace nucléaire iranienne» et le Hezbollah, mardi devant le Sénat, pour justifier la nécessité de frappes sur la Syrie.

Trois mois pour déraper

Désormais, on évoque même une opération qui pourrait s’étendre sur 90 jours, sans troupes au sol.

Trois mois ! Pour une frappe soi-disant chirurgicale, une telle durée laisse rêveur dans tout ce qu’elle recèle comme probabilités de  dérapages, de débordements et d’excès.
Car il y a dès lors toutes les chances pour que le Bloc atlantiste se laisse entraîner dans la jubilation pyrotechnique habituelle qui le saisit dans ce genre de situation, et franchisse la ligne rouge iranienne.
Difficile en effet de croire qu’en 90 jours de pilonnage occidental dans la région, Téhéran ou le Hezbollah restent sagement l’arme au pied.
Nous n’avons jamais été aussi proches d’une guerre régionale de grande ampleur.
Mais heureusement, c’est pour la bonne cause n’est-ce pas ?
Le Bloc atlantiste est désormais sur pilote automatique en Syrie. Embourbé depuis deux ans dans une déstabilisation meurtrière financée à coups de pétrodollars, il s’apprête à porter le coup de grâce à tout espoir de règlement politique de la crise en déclenchant des frappes «punitives» contre le régime de Bachar al-Assad. Histoire de se dédouaner des conséquences de la chose après la reculade britannique, Obama attend donc le feu vert du Congrès pour procéder à la ratonnade. Oh bien sûr, le Prix Nobel de la Paix nous assure que ce serait une opération chirurgicale, courte et joyeuse donc. On a déjà entendu ça. Et le Bloc n’en prendrait pas moins le risque d’ouvrir les portes de l’enfer au Moyen-Orient.


http://www.entrefilets.com/le%20Bloc%20et%20les%20portes%20de%20l%27enfer.html
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Informations La Voix de la Russie

Réinformation : Journal hebdomadaire de Voix de la Russie – 2 septembre 2013

 

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RÉVOLTE MILITAIRE AMÉRICAINE CONTRE LA DÉCISION D’OBAMA DE «SOUTENIR AL-QAÏDA EN SYRIE»
army-soldiers-veterans-formation-10Une révolte militaire contre le plan de l’administration Obama pour lancer une attaque potentiellement désastreuse contre la Syrie est en train de s’accélérer, avec deux hauts gradés et membres des services réguliers qui expriment leur opposition véhémente à ce que les États-Unis s’empêtrent dans le conflit. La réaction a commencé à se répandre sur les médias sociaux hier avec de nombreux militaires postant des photos d’eux-mêmes brandissant des pancartes indiquant qu’ils refuseraient de se battre du même côté que Al-Qaïda en Syrie. D’autres ont posté leurs photos sur Twitter avec le hashtag # IdidntJoin .
Comme l’administration Obama se prépare à présenter un projet de résolution aux législateurs qui est loin d’être «limitée» dans sa portée et serait en fait de graisser les patins pour une guerre à durée indéterminée, John Kerry et d’autres fonctionnaires du Département d’Etat ont signalé que Obama va simplement ignorer le Congrès, si celui-ci vote non, et lancer l’assaut de toute façon.
Cela ne contribuera guère à rassurer un nombre croissant de personnalités influentes dans l’armée américaine qui deviennent de plus en plus récalcitrantes à ce que les Etats-Unis se laissent entraîner dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
Le  Washington Post rapporte que « le plan de l’administration Obama pour lancer une attaque militaire contre la Syrie est reçu avec de sérieuses réserves par beaucoup dans l’armée américaine, qui est aux prises avec les séquelles des deux guerres longues et un budget qui se contracte rapidement, selon des officiers actuels et anciens » .
Le membre républicain du Congrès, Justin Amash a également affirmé par Twitter : « J’ai entendu beaucoup de membres de nos forces armées. Le message que j’ai toujours entendu dire est : S’il vous plaît votez non sur l’action militaire contre la Syrie ». La déclaration de Amash a été suivie par une série de tweets de vétérans militaires qui ont également exprimé leur opposition à l’attaque.
Paul Szoldra de Business Insider a également parlé de « sources qui sont soit des anciens combattants ou actuellement en service actif dans l’armée », et leur a demandé s’ils appuyaient l’escalade militaire en Syrie.
« La plupart ont répondu par un non catégorique », écrit Szoldra.
Il cite un sergent d’active de première classe qui déclare: « Nous sommes débordés, fatigués, et cassés », ajoutant que les Etats-Unis « (n’ont pas) besoin d’être la police du monde ».
«Notre implication en Syrie est si dangereuse à bien des niveaux, et le vétéran américain du 21ème siècle est plus soucieux de l’éviter plus que quiconque. Ca dépasse mon entendement que nous soyons ignorés », ajoute l’ancien caporal Jack Mandaville, un vétéran du Corps d’infanterie de Marine avec 3 déploiements en Irak.
Il n’y a pas que le personnel militaire qui expose publiquement ses préoccupations, Politico rapporte que des fuites du plan d’attaque qui « émanent de la bureaucratie du Pentagone moins enthousiaste à l’idée d’une attaque que, disons, le Département d’Etat, Conseil national de sécurité ou Obama lui-même », font partie des divulgations non autorisées qui ont "irrité" la Maison Blanche.
Voix de la Russie, Infowars
Traduction : Avic
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BTJWANOCYAE9izD
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BTJV1WqCAAEFYdL_2980
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http://avicennesy.wordpress.com/2013/09/03/revolte-militaire-americaine-contre-la-decision-dobama-de-soutenir-al-qaida-en-syrie/

 

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La dangereuse dérive de la « démocratie » américaine

Publié par : Régis Ollivier | Categorie : Etats-Unis, Société | Le : 04-09-2013
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CENTRE FRANÇAIS DE RECHERCHE SUR LE RENSEIGNEMENT (CF2R) Eric Denécé 01-08-2013


Avec l’aimable autorisation de Eric Dénécé, Directeur du CF2R que je remercie vivement. //RO


Depuis 1945, nous avons pris l’habitude de considérer des Etats-Unis comme la première des démocraties, par la taille comme par l’exemplarité. Si cette appréciation a longtemps été juste, elle n’a malheureusement plus lieu d’être aujourd’hui, tant la situation a changé outre-Atlantique et ne cesse de s’éloigner des critères qui fondent ce système politique.


En effet, de nombreuses évolutions, consécutives à la nouvelle législation adoptée suite aux attentats du 11 septembre 2001, afin de renforcer la sécurité du pays par tous les moyens, ont progressivement éloigné les Etats-Unis du modèle démocratique qu’ils revendiquent. Sur le plan intérieur, les nouvelles lois antiterroristes adoptées sont attentatoires aux libertés civiles et confèrent à l’Amérique, par de nombreux aspects, les caractéristiques d’un Etat policier. Sur le plan extérieur, l’unilatéralisme et le mépris du droit international de Washington expriment un égoïsme et une tendance hégémonique de plus en plus préoccupants.

Une société surveillée

Fin juin 2013, Edward Snowden, ancien cadre de la CIA et consultant pour la NSA – via le cabinet Booz, Allen & Hamilton – révèle à la presse, documents à l’appui, que l’agence américaine développe depuis plusieurs années un programme de surveillance et d’accès aux données personnelles des internautes stockées sur les serveurs des grands groupes de communication américains – fournisseurs d’accès ou de messagerie – Microsoft, Yahoo, Facebook, Google, AOL, Skype, YouTube et Verizon.


Ce programme, qui a pour nom de code Prism, correspond à une véritable mise sous surveillance de la population américaine et de tous les étrangers, vivant, séjournant ou échangeant avec les Etats-Unis. Il collecte, au nom de la lutte antiterroriste, les métadonnées (numéro appelé, durée de l’appel, etc.) de communications de centaines de millions d’individus avec l’autorisation d’une cour secrète. A travers Prism, et contrairement aux dénégations de pure forme des autorités de Washington, tous les citoyens américains sont traités comme des terroristes potentiels. 100% des communications sont enregistrées – y compris les contenus – quels que soit les médias (téléphonie fixe et mobile, internet, etc.) et, en cas de besoin, les autorités vont piocher dans ces données.


Or Prism n’est qu’une des multiples facettes du programme de surveillance interne mis en place par la NSA. En effet, les Etats-Unis disposent de moyens colossaux, financiers et techniques, pour scruter les activités de leurs citoyens.

Ainsi la police américaine amasse des millions de données numériques sur les déplacements des véhicules qui circulent dans le pays dans d’immenses bases de données. Elles sont obtenues grâce à des dizaines de milliers de scanners automatisés, installés sur des véhicules de police ou répartis un peu partout sur le territoire américain, sur des ponts ou des édifices. Dans un rapport publié mercredi 24 juillet 2013, l’American Civil Liberties Union (ACLU) affirme qu’ils permettent d’enregistrer la plaque d’immatriculation et des images des véhicules qui passent ou qui sont garés. Les polices envoient ensuite ces informations dans des banques de données qui peuvent être consultées des semaines, voire des années plus tard. Cette surveillance, permet notamment aux autorités de savoir où une personne s’est rendue durant une journée précise, même si cette personne n’a commis aucun acte illégal. Les responsables de l’application de la loi affirment que cette pratique est légale et qu’elle permet d’appuyer les policiers dans leur travail. Cela laisse songeur.


Autre exemple : le Pentagone a récemment décidé d’exploiter deux ballons espions au-dessus de Washington DC à des fins de surveillance permanente. Dotés des technologies dernier cri, ils sont capables de couvrir des milliers de kilomètres de la Caroline du Nord jusqu’aux chutes de Niagara et de « screener » des millions d’Américains ; ces ballons peuvent rester dans le ciel pendant un mois sans avoir besoin d’être ravitaillés.

Si l‘on ajoute à cela que, depuis quelques années, l’utilisation des drones à des fins de surveillance intérieure se développe et que, surtout, les données personnelles des citoyens (fichiers bancaires, de santé, de sécurité sociale, universitaires, données fiscales et judiciaires, etc.) sont très peu protégées outre-Atlantique, force est de reconnaître que la société américaine une est devenue une société surveillée. Ce que George Orwell prévoyait pour 1984 est finalement en train de devenir réalité, 40 ans plus tard.

Un « habillage » pseudo-démocratique

Depuis plus de dix ans, les autorités politiques se sont donc peu à peu arrogé tous les pouvoirs et ont considérablement réduit la sphère privée. Comment de telles dérives sont-elles légalement possibles ? Pourquoi la population les accepte-t-elle sans broncher ? Le gouvernement fédéral procède de deux façons complémentaires :

- d’une part, il « vend » à la population cette démarche comme étant indispensable à sa sécurité face aux terroristes. Il sur-communique sur la menace – certes bien réelle – mais en l’amplifiant largement. Par ailleurs, il vante l’efficacité de son système et en annonce, de temps à autre, les « succès ». Cette démarche fonctionne, notamment parce que dans les sociétés de consommation post-industrielles en crise, les citoyens ont été remplacés par des consommateurs lobotomisés, préoccupés d’abord de leur propre bien-être (consommation et sécurité). Et en ce domaine, les Etats-Unis sont en avance sur l’Europe.

 

Lire la suite de cet excellent article toujours d’actualité.

 

http://lecolonel.net/2013/09/04/la-dangereuse-derive-de-la-democratie-americaine/?fb_source=pubv1

 

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Qu'est-ce que le Nouvel Ordre Mondial qu'on prépare ? Par eva R-sistons

Strauss-Kahn, une catastrophe pour la France et pour la Gauche (eva R-sistons)

Révolutions de couleurs (entre autres) fomentées par la CIA (vidéo)

Comment on vous manipule (via les Médias aux ordres du pouvoir)

Monnaie,finance,FED n'auront plus de secrets pour vous (vidéo dessin animé)

Manipulation des Médias, désinformation, propagande. Médias et CIA

Pour vos vacances, 5 ouvrages à lire, conseillés par eva R-sistons

Les Indignés: Carte de la mobilisation - Comment s'indigner ? (eva R-sistons)

Abus sexuels, notamment sur les enfants (Vidéo, film de Karl Zéro)

Tragédie... grecque. Faillite via les Banques. TB vidéo: La stratégie du choc

Que signifie la "mondialisation" imposée aux peuples ? Par eva R-sistons

Lettre (superbe) à ceux qui se résignent au pire

Ex Gouverneur J. Ventura: "Vous contrôlez notre monde.. pour le détruire"

Qu'est-ce que le Club Bilderberg qui conçoit le Nouvel Ordre Mondial ? (vidéos)

La vérité sur la "démocratie" (Pr Chouard, vidéo) - Tirage au sort ?

Libye: Ce n'est pas une guerre humanitaire pour protéger les civils (vidéo)

Attentat, crise, choc de civilisations en préparation: Monde fou ! (eva R-sistons)

Citations célèbres, notamment d'Einstein - La science devient criminelle

Non seulement ils bombardent l'état souverain Libyen, mais ils le volent !

Copé qui veut être Président de la République a de "jolies" relations !

Patrimoine : La France veut-elle privatiser ses forêts ?

Le « massacre » de Tienanmen était un mythe !

Alertes sous-traitance nucléaire - et gaz de schiste contre santé, air, eau..

Norvège et ailleurs: La lutte contre la Droite raciste haineuse doit être engagée

Libye, Côte d'Ivoire.. puis Algérie, Syrie.. La logique des évenements (eva)

Qui est à l'origine de la dette qui empoisonne nos vies ? Tout savoir

Les atteintes répétées du gouvernement aux droits des malades

Alerte ! La dictature européenne se met en marche ! Explication.

A l'origine de la dette, de la crise en France : Pompidou, Giscard !.

Fausses Révolutions pour la démocratie. "Droit" d'ingérence, guerres "humanitaires"

Les Observateurs de France24: Au service de l'Empire US et des guerres (eva)

(médias et situation internationale)

La dictature du Nouvel Ordre Mondial sur la Grèce et.. sur toute l'UE (eva)

Syrie: Tout ce qu'on ne vous dit pas dans les médias menteurs. Effrayant !

Les Islandais se sont débarrassés avec succès de la mondialisation financière

L'Histoire de France et les Empires, vidéo : 2 formidables heures avec F. Asselineau

Un Lecteur dit ce qu'il pense de Nicolas Sarkozy (eva R-sistons aussi)

On vous ment ! Le terrorisme islamique n'existe pas en France

Le vrai Kadhafi, à partir de documents anciens. Un grand dirigeant !

Diminuer votre consommation de carburant : Tous les conseils

Les expériences secrètes de la CIA : Vidéo passionnante !

Les clefs pour comprendre les évenements majeurs de l'Actualité (eva R-sistons)

Guerre contre la Syrie: Tous les mensonges (massacres, images, analyses..)

Comment l'Occident déstabilise les pays hostiles et sème le chaos

Propagande de guerre (les règles) et manipulation des masses

Gbagbo n'est pas un criminel mais un démocrate. Vrais criminels pas jugés à La Haye

26 vérités sur le groupe État islamique EI qu’Obama veut vous cacher


 

 

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(Conditionnement par les Médias)

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