Communiqué de presse
De l’aveu même du Président de la République, la France a reçu une lettre de la Commission européenne lui « demandant des précisions » sur son budget 2015 que l’instance bruxelloise qualifierait « d’insincère ». Il s’agit bien sûr d’euphémismes signifiant que l’UE exige des mesures supplémentaires d’austérité. François Hollande a assuré qu’une réponse serait donnée à cette lettre « à la fin de la semaine », mais a refusé d’en divulguer le contenu.
L’UPR tient à dénoncer de la façon la plus solennelle l’inconstitutionnalité de cette procédure budgétaire en cours, ainsi que de l’attitude du Président de la République française. Au cours des dernières semaines et des derniers jours, celui-ci a purement et simplement piétiné l’essence même des valeurs républicaines qui fondent notre consensus national depuis 225 ans. En effet :
1°) En acceptant de soumettre le budget voté par les représentants du peuple français à l’appréciation d’un commissaire européen de nationalité finlandaise, Jyrki Katainen, François Hollande a violé expressément :
- 1.1.)- l’article 3 de notre Constitution qui dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » ;
- 1.2.)- et l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 – qui fait partie du Préambule de notre Constitution – qui pose que « le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »
François Hollande, quant à lui, autorise un « individu » – en l’occurrence un citoyen finlandais non élu – à « s’attribuer l’exercice » de notre « souveraineté nationale ».
2°) Par la même occasion, il a violé l’article 5 de notre Constitution qui fait de lui « le garant de l’indépendance nationale. »
3°) En refusant de transmettre aux parlementaires français copie de la lettre que « l’individu » Jyrki Katainen a transmise au gouvernement français pour lui demander de modifier le budget de l’État, François Hollande a :
- 3.1.)- violé les mêmes article 3 de la Constitution et article 3 de la Déclaration de 1789 puisqu’il s’est comporté lui-même comme un « individu » s’arrogeant une « autorité qui n’émane pas expressément de la Nation », les députés et les sénateurs étant seuls habilités à voter le budget de la République ;
- 3.2.)- violé l’article 14 de la Déclaration de 1789 qui dispose que « tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »
François Hollande, quant à lui, refuse aux citoyens français de « constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique », et leur refuse également « de la consentir librement ».
- 3.3.)- violé l’article 15 de la Déclaration de 1789 qui dispose que « la Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. »
François Hollande, quant à lui, il refuse à « la Société le droit de lui demander compte de son administration.»
- 3.4.)- violé l’article 16 de la Déclaration de 1789 qui dispose que « toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »
François Hollande, quant à lui, piétine les droits du Parlement, et bafoue purement et simplement « la garantie des Droits » et « la séparation des Pouvoirs », donc la Constitution.
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L’UPR relève que l’attitude antidémocratique de François Hollande saute aux yeux si on la compare à celle du Premier ministre italien Matteo Renzi. Ayant été lui aussi destinataire d’un courrier comparable du Commissaire finlandais Jyrki Katainen, le chef du gouvernement de Rome a aussitôt publié cette lettre afin de prendre à témoin le peuple italien. On notera au passage que cette lettre a été écrite en anglo-américain, et non en italien, qui est pourtant langue officielle de l’Union européenne. (1)
Le chef de l’exécutif italien a d’ailleurs fait savoir avec colère son intention de mettre sur la place publique le coût des institutions européennes, en lançant que « nous allons publier les données sur tout ce qui est dépensé par ces palais. On va bien s’amuser ». (2)
Jetant le masque, le président sortant de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a eu l’audace de faire connaître son mécontentement devant la publicité donnée par Rome à la lettre de Jyrki Katainen, preuve s’il en fallait que la dictature européiste, qui avance masquée, déteste rien plus que la transparence et la liberté d’information sur son action. (3)
Les agissements anticonstitutionnels de François Hollande sont d’ailleurs tellement flagrants que des députés français commencent à protester avec vigueur. Tel a notamment été le cas de plusieurs députés de sa propre majorité, dont la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault, qui se sont élevés contre le refus du Président de la République de leur donner communication de cette lettre. (4)
Notons au passage, que cette lettre adressée à la France a fait l’objet d’une fuite et a été publiée sur un site Internet après « traduction ». Ce qui prouve que la soumission de François Hollande à l’ordre euro-atlantiste va même jusqu’à accepter de recevoir des courriers d’admonestation, non seulement anticonstitutionnels, mais écrits en anglo-américain alors qu’elles émanent d’une institution dont le français est théoriquement langue officielle et langue de travail.
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L’UPR souligne que François Hollande n’en est pas à ses premières violations de notre Loi fondamentale.
En particulier :
- il décide d’agressions militaires tous azimuts sans jamais procéder à la déclaration de guerre prévue dans l’article 35 de notre Constitution, ce qui lui permet de mettre systématiquement le Parlement devant le fait accompli ;
- il a imposé la loi dite Fioraso qui prévoit de remplacer progressivement le français par l’anglais dans l’enseignement supérieur et la recherche, ce qui viole l’article 2 de notre Constitution qui dispose que « la langue de la République est le français ».
Mais, cette fois-ci, les agissements de l’actuel président de la République violent de façon flagrante le Préambule et les articles 3 et 5 de la Constitution, ainsi que les articles 3, 4, 15 et 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789.
Dans ces conditions, l’Union Populaire Républicaine (UPR) estime que les parlementaires sont placés devant un choix simple et grave :
- soit ils laissent sans réagir François Hollande bafouer notre démocratie, en estimant que les mots de notre Loi fondamentale n’ont plus de sens et peuvent être impunément piétinés ; ils se rendront alors coupable d’une lâcheté de même nature que celle qui poussa les parlementaires à saborder la IIIe République à Vichy ;
- soit ils se ressaisissent, en comprenant qu’il est plus que temps de donner un coup d’arrêt à la dictature européiste qui avance masquée, et à son complice qui siège à l’Élysée.
C’est à opter pour cette seconde solution que l’UPR convie solennellement les parlementaires.
Nous invitons donc les députés et sénateurs français, et notamment tous ceux qui protestent contre les agissements de François Hollande depuis son élection, à mettre en accord leurs paroles avec leurs actes, en demandant la réunion du Parlement en Haute Cour afin d’engager la procédure de destitution du chef de l’État, conformément à ce que prévoit l’article 68 de notre Constitution en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ».
L’UPR rappelle que cette procédure fait ensuite l’objet d’une instruction puis d’un vote à la majorité des deux-tiers des présents. Si les députés qui protestent contre les agissements de François Hollande se refusent ne serait-ce qu’a engager cette procédure, c’est que leurs protestations ne sont faites que pour la galerie et qu’ils s’accommodent en réalité fort bien, pour des motifs de carrière personnelle, de voir la République française sombrer silencieusement dans la dictature.
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NOTES
Les journalistes désireux de contacter l’UPR au sujet de ce communiqué sont invités à écrire à François-Xavier Grison à l’adresse presse@upr.fr
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Bernard-Henri Lévy (à gauche) avec Jacques Weber ( à droite), l’unique acteur de sa pièce de théâtre « Hôtel Europe » présentée au Théâtre de l’Atelier, à Paris XVIIIe. La salle est tellement vide chaque soir que le théâtre a décidé d’abréger brutalement la durée prévue de présentation de ce spectacle qu’il venait à peine de lancer. On ignore qui va payer l’addition d’un tel fiasco.
Un symbole éclatant !
La pièce « Hôtel Europe » de « BHL » est arrêtée prématurément, faute de spectateurs, malgré le soutien public de deux Présidents de la République et d’un Premier ministre.
L’UPR a appris avec satisfaction l’arrêt prématuré de la pièce européiste « Hôtel Europe » de Bernard-Henri Lévy au Théâtre de l’Atelier. La salle étant quasiment vide de spectateurs chaque soir depuis son lancement il y a un mois, la dernière représentation a été avancée en catastrophe au 16 novembre 2014, au lieu du 3 janvier 2015.
En dépit du battage médiatique dont a bénéficié cette pièce de théâtre avant la première, les responsables du Théâtre de l’Atelier ont eux-mêmes reconnu que « le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est très calme au niveau des réservations ».
Le moins que l’on puisse dire, également, c’est que Jacques Weber, l’unique acteur, n’a pourtant pas ménagé sa peine pour satisfaire au narcissisme de Bernard-Henri Lévy. Si l’on en croit la presse, il a dû maigrir de trente kilos afin d’endosser, sur les planches, un costume noir et une chemise blanche ouverte jusqu’au nombril lui permettant de ressembler vaguement à… Bernard-Henri Lévy.
Le moins que l’on puisse dire, encore, c’est que le soutien affiché de deux Présidents de la République – Nicolas Sarkozy et François Hollande – ainsi que de l’actuel Premier ministre, qui sont chacun venus assister à une représentation, a laissé le public de marbre. Nicolas Sarkozy n’avait pourtant pas hésité à déclarer, à la sortie du théâtre : « c’était un moment privilégié, une pièce très importante ». Tel n’a pas été l’avis de la critique qui, globalement, a souligné la nullité de cette énième production du pseudo « philosophe ».
Cette gifle adressée par le public à « BHL » serait un événement mondain comique mais inutile à commenter si l’auteur n’était pas, par ailleurs, le ministre officieux – jamais élu mais autoproclamé – de la Défense et des Affaires étrangères de notre régime agonisant.
L’UPR rappelle en effet que Bernard-Henri Lévy n’est pas seulement un multimillionnaire qui impose, grâce à ses moyens, ses volontés à nombre de salles de rédaction en France. Il est aussi l’un des plus fervents néo-conservateurs à la française, porte-parole systématique des positions les plus guerrières et les plus criminelles des États-Unis d’Amérique.
Ses réseaux d’influence, notamment Conspiracy Watch de Rudy Reichstadt et ProChoix de Caroline Fourest, pratiquent – au vu et au su de toute la profession journalistique – une véritable police de la pensée, usant de la diffamation, de l’intimidation, des insinuations et des amalgames, pour calomnier, traîner dans la boue et tenter d’interdire de parole tout responsable qui ne se plie pas à la politique impérialiste de Washington.
L’UPR rappelle aussi :
- que Bernard-Henri Lévy s’était fait l’avocat enflammé de l’intervention illégale de l’OTAN dans l’ex-Yougoslavie ;
- qu’il a refusé de condamner l’agression américaine contre l’Irak en 2003 ;
- qu’il a été l’un des principaux collabos, auprès de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, de la déstabilisation de la Libye, puis de celle de la Syrie, puis de celle de l’Ukraine, par Washington et ses vassaux européens ;
- qu’il est allé haranguer les foules à Kiev en osant se présenter comme le porte-parole du peuple français venu apporter son soutien aux putschistes ukrainiens et à leur coalition néo-nazie ;
- qu’il est le champion toutes catégories des indignations à géométrie variable, ne trouvant jamais le moindre mot pour condamner la glorification permanente des Waffen-SS par l’Estonie et la Lettonie – nos prétendus « partenaires européens » -, et gardant un silence assourdissant sur les exactions commises par l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Bahreïn, le Kosovo, Israël ou les États-Unis.
Depuis un quart de siècle, Bernard-Henri Lévy s’est ainsi fait le chantre de la terrifiante idéologie américaine du « choc des civilisations », en approuvant expressément le viol du droit international par Washington et l’OTAN, et en justifiant des centaines de milliers de morts et des destructions sans nombre. Cet homme n’est ni un intellectuel ni un écrivain : c’est un agent d’influence qui a du sang sur les mains. Et tout le monde l’a compris.
Le plus extraordinaire de notre époque crépusculaire, c’est que deux Présidents de la République et un Premier ministre se sont précipités à la convocation de cet histrion pour venir s’extasier devant son dernier navet, tels des esclaves enchaînés hurlant au génie devant le dernier poème de Néron chantant l’incendie de Rome dont il a ordonné l’exécution.
Le cinglant désaveu des salles vides a donc valeur de symbole. Il montre que désormais la coupe est pleine. Une écrasante majorité de Français rejettent non seulement le personnage de Bernard-Henri Lévy, odieux de suffisance et de médiocrité, mais plus encore le cortège d’injustices, de désinformations, d’intimidations, de souffrances et de crimes de guerre qu’il représente ou qu’il a soutenus publiquement.
Ces salles vides prouvent aussi combien les dirigeants européistes français sont devenus des zombies dans la main des lobbys euro-atlantistes. En allant soutenir Bernard-Henri Lévy, MM. Sarkozy, Hollande et Valls n’ont fait que partager son fiasco et confirmer qu’ils sont irrémédiablement coupés de la réalité quotidienne des Français et de leurs aspirations.
Publié par : http://www.upr.fr
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Publié le 30 décembre 2012