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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 02:31

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Samedi 14 juin 2014
La forêt en danger d’industrialisation

Marie Astier (Reporterre)

mercredi 9 avril 2014 

Le projet de loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt arrive au Sénat aujourd’hui. Un projet qui privilégie une gestion productiviste et industrielle de la forêt, et contre lequel de plus en plus de voix s’élèvent.


 

La forêt française est en danger. C’est l’alerte lancée par le collectif SOS Forêt depuis quelques mois. « On va tout cramer et dans vingt ans on n’aura plus de bois, s’inquiète Régis Lindeperg de l’Association Adret Morvan. Nous sommes à une période charnière. »


L’affaire est sérieuse, elle concerne 16,4 millions d’hectares en France métropolitaine, soit 29% de la surface de l’hexagone. Cela fait déjà quelques années qu’à travers toute la France, associations locales et syndicats des professionnels de la forêt s’inquiètent d’une industrialisation de la forêt française.


Le projet de loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt, qui arrive au Sénat ce mercredi, les a poussés à s’unir au sein du collectif SOS Forêt.

Le texte affirme la nécessité d’allier performances économique et écologique. Les objectifs sont de préserver la « diversité biologique » des forêts tout en assurant « la compétitivité et la durabilité des filières d’utilisation du bois. » De belles paroles qui ne se retrouvent pas du tout dans les mesures mises en place par la loi, selon SOS Forêt. « Le texte a été dicté par les gros industriels de la filière, uniquement dans le but de mobiliser plus de bois », dénonce Régis Lindeperg, qui a analysé le texte pour le collectif.


 

La forêt française, sous-exploitée ?

 

Premier reproche, la loi se base sur une évaluation de la situation erronée. « Ils sont restés sur le rapport de 2009 », déplore ce spécialiste des forêts. Ce rapport, signé par le ministre de l’Agriculture d’alors Jean Puech, concluait que la forêt française est sous-exploitée.
« Mais les chiffres étaient erronés ! » proteste Régis Lindeperg. Depuis, l’Inventaire forestier national l’a reconnu.

De plus, il est difficile de généraliser le constat à toute la France. Certaines forêts de montagne inaccessibles ne peuvent pas être exploitées, tandis que les forêts de feuillus du Nord sont « très rentables et de plus en plus surexploitées », note SOS Forêt dans son document d’analyse de la loi.


Autre idée fausse : la surface des forêts augmente, on peut donc les exploiter de plus en plus. « C’est vrai, il y a de plus en plus de forêts, reconnaît Régis Lindeperg. Mais avec des arbres de plus en plus petits et jeunes. La France a le plus faible volume de bois à l’hectare d’Europe. »

Ainsi, mesure symbolique, le projet de loi rend possible une réduction de la surface forestière en France. Une première, alors que depuis la première ordonnance sur la forêt en 1349, les pouvoirs publics avaient toujours cherché - avec plus ou moins de succès - à protéger la forêt. Pour l’instant, la loi oblige celui qui coupe une forêt à en replanter une « équivalente ».

 

« C’est compliqué, donc cela limite les gros projets industriels, explique Anne Berthet, du Réseau pour les Alternatives forestières. Mais l’astuce du projet de loi est d’autoriser une compensation financière : on pourra couper des forêts sans s’embêter à en replanter. »


Une filière concentrée, destructrice d’emplois


Résultat, le projet de loi pousse à une exploitation « industrielle » de la forêt, dénonce SOS Forêt. « On va reproduire les mêmes erreurs que celles que l’on a faites dans les années 70 en l’agriculture : on va encourager la monoculture intensive, la concentration et donc on va détruire des emplois », s’inquiète Murielle André, coordinatrice du collectif.


A travers les GIEFF (Groupement d’intérêt économique et écologique forestier), le projet de loi incite les industriels à se regrouper, pour créer de grosses unités de sciage du bois. Ils pourront ainsi signer de plus gros contrats d’achat du bois. Mais « ils auront obligation de planifier une date de coupe précise pour le bois. Cela montre bien que l’obsession est de couper le bois, et pas trop tard », note Régis Lindeperg.

Et puis ces gros groupements risquent de monopoliser les ressources en bois, et d’empêcher les petites scieries de s’approvisionner. « Pourtant les petites structures sont beaucoup plus créatrices d’emploi, rappelle Muriel André. En scierie industrielle il faut 3.000 m3 de bois pour créer un emploi, contre 1.000 m3 en petite scierie. Et si le bois est transformé par une petite structure, par exemple pour fabriquer des meubles, il suffit de 40 m3 pour créer un emploi. »

SOS Forêt plaide donc pour une filière décentralisée en petites scieries, capables de s’adapter à une diversité d’essences et d’âges du bois. Elles peuvent donc traiter des arbres plus vieux pour fournir du bois de qualité destiné à des usages plus nobles comme la construction de meubles ou de charpentes.


 

Monocultures intensives

 

Le projet loi pousserait lui vers une filière concentrée sur quelques grosses unités standardisées. « Aujourd’hui les scieries s’équipent avec des machines des pays du Nord de l’Europe, calibrées pour couper des troncs de petit diamètre, parce qu’ils n’ont que des résineux chez eux. On formate la forêt pour alimenter ces usines », explique Régis Lindeperg.

Les conséquences s’observent déjà dans le paysage français, comme sur le plateau des Millevaches dans le Limousin. Les forêts de feuillus ont été rasées au profit des sapins Douglas : « Au début, les arbres poussaient très bien car ils étaient sur un humus fertile de feuillus. Mais ensuite, ces arbres acidifient le sol et au bout d’un certain temps, les exploitants sont obligés de mettre des engrais. »


Muriel André poursuit : « La loi va encourager ces monocultures intensives, avec des coupes à blanc tous les 25 à 40 ans. » Les arbres sont alors trop jeunes pour être travaillés. « Ils servent donc à être brulés. » D’ailleurs, de grosses centrales « biomasse », pour produire électricité et chaleur à partir du bois sont en projet à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Pierrelatte (Drôme). Dans le Morvan, c’est un projet de scierie géante qui projette de fournir des granulés de bois chauffage, qui a été suspendu par le Conseil d’Etat en octobre.

Mais le plus gros problème de ce projet de loi, selon le collectif, « c’est ce qu’il ne contient pas ». Il affiche des ambitions en matière de gestion durable, mais ne les traduit pas en mesures concrètes. Dans les plans de gestion des forêts ou les règles de création et d’évaluation des GIEFF, ces regroupements industriels créés par la loi : « il n’y a aucun critère de gestion écologique. On ne dit ni comment on cultive, ni comment on coupe le bois ! » s’étonne Régis Lindeperg.


Pourtant, différents modèles de gestion de la forêt existent. A un extrême, la futaie régulière plante des arbres de même âge, même taille et même essence coupés à blanc tous les 30 ou 40 ans.

A l’inverse, la futaie irrégulière, privilégie des mélanges de variétés, d’âges et de taille, les arbres sont coupés un à un de façon continue. Elle assure un renouvellement à un rythme régulier, ce qui offre plus de visibilité économique. Elle préserve aussi la biodiversité : des arbres d’âges et d’essences différentes permettent d’abriter des espèces plus variées. Entre les deux modes de gestion, « il y a autant de différences qu’entre un potager bio et un champ de maïs », illustre Régis Lindeperg.



Futaie régulière

 

Rappeler toutes les fonctions de la forêt


SOS Forêt propose donc d’introduire ces critères de gestion durable dans la loi. Associations et professionnels de la forêt plaident pour que la gestion en futaie irrégulière soit favorisée, comme en Wallonie dans les forêts publiques. Les coupes à blanc pourraient aussi être réglementées, comme en Autriche ou dans certains Landers allemands, voire même interdites, comme en Suisse ou en Slovénie.

Pour préserver les sols forestiers, tassés par les gros engins, le collectif préconise également de limiter leur taille. Et pour permettre leur renouvellement, ils demandent à limiter « l’enlèvement des rémanents », c’est à dire les petites branches et les souches qui restent après qu’un arbre soit coupé. « Aujourd’hui on les prélève pour les brûler, mais ils sont essentiels à la forêt : si on les laisse sur place, ils alimentent l’humus du sol », explique Régis Lindeperg.


Enfin pour vérifier que cette gestion durable est bien mise en place, le collectif demande à ce que les plans de gestions des forêts puissent être consultés par les habitants et les communes alentours. Une façon de laisser plus de place à la société civile, et de rappeler que les forêts ne sont pas uniquement destinées à une exploitation économique, mais assurent aussi des fonctions environnementales et sociales.



Source : Marie Astier pour Reporterre

Photos :
. Chapô : Le Monde.fr
. Troncs : Actu Environnement
. Scierie : Collectif des 3 vallées
. Futaie : Wikipedia

Lire aussi : Une autre forêt est possible

 

http://www.reporterre.net/spip.php?article5689

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 02:28

 

Réchauffement climatique : L'humanité est dans une posture "suicidaire"

Pour le militant écologiste Pierre Rabhi,  agriculteur et philosophe, l'humanité crée par son inertie devant les modifications climatiques les conditions de sa propre perte. Par manque d'intelligence

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Réchauffement climatique : l'humanité est dans une posture "suicidaire" Pierre Rabhi dans le documentaire "Au nom de la terre", en 2013 © Photo

photo DR
 Quelles solutions pour freiner le réchauffement de la planète ? Les experts du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), ont rendu public, lundi, le troisième volet de leur cinquième rapport d'évaluation consacré, après l'évaluation de la situation, aux moyens à mettre en oeuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Un document destiné à servir de boussole aux Etats dans leurs politiques écologiques et/ou énergétiques, dans le but de redonner un rythme acceptable à une machine climatique qui tend à s'emballer

Les scientifiques et délégations des pays membres doivent désormais débattre et adopter, en vue de sa publication le 12 avril, un "résumé pour décideurs". Avec pour objectif les futurs accords de Paris en 2015. Mais que peut-on en espérer devant ce qui semble être une indifférence globale au problème. Quand ce n'est pas sa négation pure et simple. Pour Pierre Rabhi, agriculteur, écrivain et philosophe, pionnier de l'agroécologie, initiateur du Mouvement pour la Terre et l'Humanisme, aujourd'hui mouvement Colibris, l'humanité est dans une posture purement "suicidaire", inconsciente des enjeux. Par défaut d'intelligence collective.

Vers la sobriété heureuse, de Pierre Rabhi, éd. Actes Sud, 144 p., 15,30 €  

 

 

Sud Ouest. Les décisions prises en faveur de l'environnement semblent rencontrer une certaine indifférence, quand ce n'est pas un certain scepticisme, jusqu'à l'hostilité, des décideurs et d'une bonne part de la population. Partagez-vous ce constat ? 

Pierre Rabhi. Malheureusement oui. Nous sommes bien obligés de nous rendre compte que l'humanité, d'une manière générale et globale, est totalement inconsciente des enjeux qui la concernent. Lesquels ne sont rien moins que la prolongation de cette même humanité ou sa disparition. C'est pour cela que l'écologie devrait être l'élément premier dans toute forme d'action. Si l'humanité était intelligente, elle s'assurerait quand même que la prolongation de son existence, sa pérennité, sa survie, est possible ou non. Mais ce n'est pas le cas. Il survient alors tout ce qui découle de cette inconscience, une prolifération de symptômes, qui sont dus au fait que la racine même du problème n'est pas perçue clairement.


 

Vous pensez qu'il n'est pas trop tard pour intervenir sur l'environnement, pour retrouver cet équilibre nécessaire entre activité humaine et respect de la nature ?

Le destin humain a toujours oscillé ainsi entre « il n'est jamais trop tard » et « il est trop tard ». C'est notre destinée tragique. Mais c'est une destinée que nous nous sommes faite, que nous nous sommes construite. Elle pourrait être autre. Mais pour être autre, il faut de l'intelligence. Et l'humanité n'en a pas.

C'est notre destinée tragique. Elle pourrait être autre. Mais pour être autre, il faut de l'intelligence. Et l'humanité n'en a pas.  

La société s'est construite sur l'illusion que les ressources naturelles sont infinies...

C'est exact. A l'origine, on aurait pu percevoir la planète Terre comme une merveilleuse oasis dans un immense désert sidéral. Nous aurions ainsi le privilège de vivre dans cette immense oasis. Au lieu d'être perçue comme telle, elle est considérée comme un gisement de ressources qu'il faut épuiser jusqu'au dernier poisson, jusqu'au dernier arbre... C'est là qu'il y a un manque d'intelligence de l'humanité. De là découlent des comportements qui aboutissent au constat actuel, le pillage généralisé et la domination absolue du lucre sur toute autre option.

Nous nous portons atteinte à nous-mêmes à travers la nature car nous avons oublié que la nature, c'est nous. Cette séparation entre la nature et nous, cette dualité, introduit un malentendu selon lequel on pourrait tout détruire et prétendre survivre. C'est simplement de l'inconscience. Le problème est là : allons-nous prendre conscience de notre inconscience ? Tant qu'on ne l'aura pas fait, je pense que l'on va continuer dans cet aveuglement suicidaire.


Le Giec énumère un certain nombre de mesures à prendre pour ralentir l'impact des gaz à effets de serre. N'est-on pas en train de traiter les symptômes plutôt que la maladie ?

Absolument ! Tant que l'on n'aura pas renoncé à la sacro-sainte croissance économique indéfinie et illimitée, on sera toujours à adapter cet esprit boulimique, cet esprit insatiable, à la situation. Nous sommes condamnés à mettre des rustines, à raccommoder toutes les déchirures qui se font, plutôt que de remettre en question carrément, de fond en comble, notre raison d'être sur cette planète.

L'écologie ne doit pas être un parti politique. Elle doit être un maillon, le premier.  

Nous venons de terminer un ouvrage, avec Jean-Marie Pelt (à paraître avant l'été, ndlr), au sein duquel ce dernier se penche sur l'organisation de la vie sur planète. Et donc sur la coopération. La coopération nous libère de cet aphorisme, de cette proclamation qu'est la lutte des espèces darwiniennes, pour dire « non, il ne s'agit pas de lutte, mais de complémentarité. »

Est intervenu ensuite le problème de la dualité, que nous avons déjà évoqué. Nous avons abandonné la coopération pour la dualité. C'est ‘humanité qui a installé cette dualité sur la planète. Cette dualité a des causes tangibles et des causes intangibles. Mais même les causes intangibles, telles que les religions ou les croyances, sont bien plus à l'origine des plus grandes violences de notre histoire que les causes réellement dues à ce qui est tangible, territoire ou autre. C'est pour cela que l'humanité est en voie de suicide. L'écologie ne doit pas être un parti politique. Elle doit être un maillon, le premier, le critère fondamental de notre présence sur cette terre. Quel rapport avons-nous avec les sources de la vie, à laquelle nous devons nous-mêmes notre propre survie ?


Que pensez-vous de la prise en compte de l'écologie par les politiques ?

Elle n'est pas vraiment opérationnelle, en ce sens qu'elle ne prend pas d'options radicales. L'écologie, qui devrait être l'élément central autour duquel s'organise le reste – l'humain et la nature au cœur – n'est plus ici qu'un élément subsidiaire, contingent. C'est la politique du pompier pyromane qui prévaut. L'humanité ne renonce pas à dévorer, à détruire, à se détruire, à dissiper et gaspiller de mille manières et à polluer de mille manières, tout en prétendant que – quand même, elle prend en compte le problème.

L'écologie, qui devrait être l'élément central autour duquel s'organise le reste n'est plus en politique qu'un élément subsidiaire.  

Tant qu'est installée cette logique de pompier-pyromane, les politiques feront des concessions, car il y a derrière elle des gagneurs d'argent, des personnes dotées d'une avidité sans bornes. Et de l'autre côté un être humain manipulé, insatiable, formaté de façon à consommer le plus possible, à faire tourner une machine infernale. 

Les solutions qu'il faut apporter à l'humanité, aux êtres qui ont faim, à ceux qui sont dans l'indigence la plus grave… sont simplement ignorées. La vie devrait être une priorité. Au lieu de cela nous avons l'enfermement et la destruction. L'humanité a pris le parti de la destruction et de la mort alors qu'elle en a peur. C'est curieux, d'ailleurs, cette espèce d'obstination à servir la mort. Non seulement on ne sert par la vie mais on la détruit. Je suis agriculteur. Les sols sont ma spécialité. Je peux vous assurer que l'agriculture aujourd'hui massacre les sols, massacre les espèces. Tous cela est le fait d'un être humain inintelligent. Il est aujourd'hui dans une forme d'obscurité.

 

http://www.sudouest.fr/2014/04/08/rechauffement-climatique-l-humanite-est-dans-une-posture-suicidaire-1519639-706.php

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 03:12

 

Article précédent :
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Jeudi 31 octobre 2013

 

mediapart.fr

Le roman noir de l'écotaxe

|  Par Martine Orange

 

 

Un contrat léonin souscrit au détriment des intérêts de l’État, des soupçons de favoritisme et de corruption, la menace d'un montant faramineux de 800 millions d'euros à verser en cas d'annulation, une taxe qui ne répond pas aux objectifs de fiscalité écologique... La mise en place de l’écotaxe en France tourne au scandale d’État.

 

Qui a signé le contrat de l’écotaxe ? Au lendemain de l’annonce de la suspension de la taxe sur les transports de poids lourds annoncés par Jean-Marc Ayrault, la pression politique monte au fur et à mesure que le gouvernement révèle les termes du contrat de partenariat public-privé dans lequel il se retrouve piégé. L’État devrait verser 800 millions d’euros de dédit à la société privée Ecomouv, chargée de la mise en place de cette taxe, si jamais il revenait sur sa décision de l’implanter dans les conditions arrêtées par le contrat.

 

 
© reuters

800 millions d’euros ! La somme a sidéré l’ensemble des Français. « Il n’y a pas un scandale de l’ écotaxe, il y a un scandale Ecomouv », a dénoncé Joël Giraud, député radical de gauche lors de la séance des questions d’actualité. Le sénateur PS François Rebsamen demande une commission d’enquête parlementaire pour mettre au clair les conditions d'attribution de ce partenariat public-privé. Il avoue avoir des « doutes sur la création de cette société censée collecter l’écotaxe ».

Jusqu’alors déterminée à utiliser sur tous les tons politiques le thème du ras-le-bol fiscal, prête à dauber sur le énième recul du gouvernement, la droite se tient silencieuse. C’est elle qui a imaginé, porté, choisi les modalités de la mise en œuvre de l’écotaxe, accepté les termes de la société Ecomouv. Même si le contrat a été officiellement signé le 20 octobre 2011 par le directeur des infrastructures, Daniel Bursaux, la signature a été précédée d’un accord écrit de Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’environnement, Valérie Pécresse, ministre du budget, François Baroin, ministre de l’économie et des finances.

Mais, brusquement, les uns et les autres se dégagent de toute responsabilité. Tout semble s’être passé ailleurs, sans eux. « Nathalie Kosciusko-Morizet a bien signé. Mais elle ne s’en est pas occupée. Tout était déjà bouclé », assure sa porte-parole, éludant la question de savoir si elle aurait pu remettre en cause le projet. « Moi, je n’ai rien signé. Le seul texte que j’ai approuvé est le décret pour l’application de l’écotaxe, le 6 mai 2012 (le jour même du second tour de l’élection présidentielle - ndlr) », semble presque se féliciter Thierry Mariani, alors ministre des transports et normalement chargé de la gestion du dossier. Lui aussi dit qu’il n’avait aucun pouvoir de modifier les choses, « tout avait été arrêté avant ».

Tous les regards se tournent vers Jean-Louis Borloo, qui a occupé auparavant le poste de ministre de l’environnement. C’est lui qui a lancé l’écotaxe, seul résultat tangible du Grenelle de l’environnement. Très bavard au lendemain de la révolte bretonne, critiquant la mauvaise gestion gouvernementale, l’ancien ministre de l’environnement se tait désormais. Il n’a pas retourné nos appels. Quant à Dominique Bussereau, ministre des transports qui a supervisé lui aussi le lancement du projet, il a disparu des écrans radars.

Le jeu de défausse des responsables de droite traduit leur inquiétude. Les uns et les autres flairent le danger. Tout est en place pour un scandale d’État. Car il n’y a pas que les 800 millions d’euros de dédit qui sont hors norme. Des choix du contrat aux conditions d’implantation en passant par la sélection de la société, tout a été fait dans des conditions extravagantes, au détriment de l’État. Sous couvert d’écologie, le gouvernement de Nicolas Sarkozy et l’administration ont accepté des mesures exorbitantes du droit commun, allant jusqu’à revenir sur le principe républicain que seul l’État perçoit l’impôt. Chronique d’un naufrage.


Dans l’opacité du PPP


Cela n’a jamais fait l’objet d’un débat. D’emblée, il était évident pour Jean-Louis Borloo que la mise en place de l’écotaxe se ferait dans le cadre d’un partenariat public-privé. « Il y a un consensus dans la haute fonction publique sur ces contrats. Elle ne jure que par eux, avec toujours les mêmes arguments. D’abord, le privé est toujours mieux et sait toujours mieux faire. Et maintenant, l’État est ruiné. Il ne peut plus s’endetter pour mener les projets par lui-même. Désormais, tout passe par les PPP. Cela a coûté dix fois plus cher, comme l’a démontré la Cour des comptes, engagé la Nation et les finances publiques pour des décennies, et on continue. Depuis dix ans, on est ainsi en train de découper tranquillement tous les biens publics pour permettre à des privés de se constituer des rentes à vie », explique un ancien trésorier payeur général.

Dans le cadre de l’écotaxe, un autre argument est ajouté : celui de la technicité. Il faut implanter des portiques de détection, diffuser des équipements embarqués à bord des camions pour permettre de les identifier, gérer les données, percevoir la taxe. Tout cela demande des équipements, des hommes, des logiciels, des traitements de données. Qui mieux que le privé peut gérer une telle complexité ? s’interroge le ministre de l’écologie, qui pas un instant n’imagine faire appel à des prestataires de services au nom de l’État. Toute la charge doit être déléguée au privé.

Il y a bien un problème, malgré tout. C’est la perception de l’impôt. Depuis la Révolution, l’impôt ne peut être perçu que par l’État. Mais si le privé n’est pas assuré de mettre la main sur les recettes, jamais il n’acceptera de participer au projet. Qu’à cela ne tienne, on habillera le procédé d’un nouveau terme en novlangue : on parlera « d’externalisation de la collecte de l’impôt ». Une grande première qui sera confirmée dans les articles 269 à 283 quater du Code des douanes. Jamais l’État n’a confié au privé la perception des impôts. « C’est le grand retour des fermiers généraux », dénonce Élie Lambert, responsable de Solidaires douanes, qui redoute le précédent.

Très tôt, le syndicat s’est élevé contre les conditions obscures et léonines de ce partenariat public-privé en décortiquant avec précision tous les enjeux de ce contrat, mais sans rencontrer jusqu’à maintenant beaucoup d’audience (lire ici son analyse). « Non seulement, ce contrat tord tous les principes républicains. Mais il le fait dans des conditions désastreuses pour l’État. En exigeant 240 millions d’euros par an pour une recette estimée à 1,2 milliard d’euros, le privé a un taux de recouvrement de plus de 20 %, alors que le coût de la collecte par les services de l’État, estimé par l’OCDE, est d’à peine 1 %, un des meilleurs du monde », poursuit-il.

Soupçons de corruption

Dès le 31 mars 2009, Jean-Louis Borloo lance donc un appel d’offres pour la mise en place d’un télépéage sur l’écotaxe, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Mais il le fait dans le cadre d’une procédure spéciale, uniquement possible pour les PPP : le dialogue compétitif. Cette procédure, dénoncée par des parlementaires dès la première loi sur les PPP en 2004, permet tous les détournements de la loi. L’État et les parties privées ne sont plus tenus par rien, ni par le code des marchés publics, ni par la loi Sapin. Les offres peuvent évoluer au gré des discussions. Une solution proposée par un candidat peut être reprise par l’autre. Officiellement, cela permet à l’État de garder la main sur toute la procédure et prendre les meilleures idées partout. Dans les faits, cela peut donner lieu à tous les tours de passe-passe.

Vinci, premier groupe de BTP et premier concessionnaire autoroutier en France, qui était très attendu, choisit de ne pas répondre à l’appel d’offres « jugé trop compliqué » selon un de ses dirigeants. Trois candidatures demeurent : celle du groupe italien autoroutier, Autostrade, au départ tout seul ; celle de Sanef, deuxième groupe autoroutier français contrôlé par l’espagnol Abertis, accompagné par Atos et Siemens ; enfin un troisième consortium est emmené par Orange. Les enjeux sont si importants qu’ils vont donner lieu à une bataille féroce.

 Soupçons de corruption

Pierre Chassigneux 
Pierre Chassigneux© Dr

Le 13 janvier 2011, Pierre Chassigneux, préfet, ancien responsable des renseignements généraux, ancien directeur de cabinet de François Mitterrand, devenu président de Sanef, écrit à Jean-Paul Faugère, directeur de cabinet du premier ministre François Fillon. Il est inquiet. Par de multiples bruits de couloirs, si fréquents dans l’administration, la même information lui revient : la proposition de Sanef qui, jusqu’alors semblait en tête, est en train d’être distancée par celle d’Autostrade. Celui-ci fait maintenant figure de favori.

Dans sa lettre, Pierre Chassigneux met en garde le directeur de cabinet sur la candidature d’Autostrade, qui n’a aucune référence en matière de télépéage à la différence de Sanef. Il le prévient aussi qu’au vu d’un certain nombre de distorsion dans l’appel d’offres, son consortium n’hésitera pas à porter le dossier devant le tribunal administratif. Son courrier est explicite : « Ajouté au risque politique évident que présente déjà l’instauration d’une taxe poids lourds, celui d’un cafouillage de mise en place dû à l’incapacité de l’opérateur choisi, additionné d’un contentieux (…)  dont le résultat ne fait aucun doute, me paraît présenter une forte accumulation de facteurs négatifs. » Il ajoute : « Le groupe est tout à fait prêt à s’incliner devant une offre concurrente jugée meilleure, à condition que les règles de fair-play et de saine concurrence soient respectées, ce qui n’est hélas ici manifestement pas le cas. »

Car le consortium emmené par Sanef a noté tous les changements intervenus depuis le dépôt des candidatures à l’appel d’offres. Le groupe italien qui était tout seul au départ s’est « francisé » en s’adjoignant le concours de la SNCF, Thalès, SFR et Steria comme partenaires très minoritaires (Autostrade détient 70 % du consortium). De plus, l’État a introduit des critères très imprécis pour évaluer les offres, comme celui de la crédibilité. Il a  aussi changé les critères du coût global de l’offre. Enfin, le consultant extérieur, Rapp Trans, chargé d’aider l’État à évaluer les candidatures, est aussi conseiller d’Autostrade dans de nombreux projets. Cela fait beaucoup de transgressions par rapport aux règles usuelles.

Mais il y a un autre fait qui alarme Pierre Chassigneux. Des rumeurs de corruption circulent autour de ce contrat. Sanef se serait vu conseiller d’appeler un grand cabinet d’avocats, rencontré dans de nombreuses autres affaires, s’il voulait l’emporter. L’ancien directeur des RG décide alors, comme cela a déjà été raconté par Charlie Hebdo et Le Point, de faire un signalement auprès du service central de prévention de la corruption.

Tous ces faits ne semblent pas retenir les pouvoirs publics. Le 14 janvier 2011, le classement des appels d’offres, signé par Nathalie Kosciusko-Morizet, est publié : Autostrade, comme l’a annoncé la rumeur, est en tête. Sans attendre les deux mois de réflexion accordés par les textes, la ministre de l’écologie choisit de retenir tout de suite l’offre du candidat italien.

Furieux, le consortium emmené par Sanef  dépose une requête en référé devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour contester l’appel d’offres. Il reprend tous les griefs qu’il a déjà relevés pour souligner la distorsion de concurrence. Une semaine après, le tribunal administratif lui donne raison sur de nombreux points, notamment le changement de la candidature d’Autostrade avec l’arrivée de la SNCF, le caractère discrétionnaire des critères, le conflit d’intérêts avec le conseil de l’État, Rapp Trans, et casse l’appel d’offres.

 

Jean-Paul Faugère, directeur de cabinet de François Fillon  
Jean-Paul Faugère, directeur de cabinet de François Fillon © dr

Dans ses attendus, le tribunal administratif souligne notamment un point intéressant, celui du prix : « L’État ne paierait pas le prix stipulé dans l’offre du candidat mais un prix qui se formerait dans des conditions qu’il ne maîtrise pas et qu’un candidat peut, le cas échéant, manipuler ; que le critère du coût global a été privé de signification par le pouvoir adjudicateur en introduisant la modification tendant à ne plus rendre comme objectif obligatoire le pourcentage d’abonnés ; qu’ainsi des soumissionnaires tels qu’Alvia (nom du consortium dirigé par Sanef) ont été défavorisés », écrivent les juges.

Sans attendre, Thierry Mariani, ministre des transports, fait appel de la décision du tribunal administratif auprès du conseil d’État, au nom du gouvernement. Le 24 juin 2011, le conseil d’État casse le jugement du tribunal administratif, déclare l’appel d’offres valable et confirme la candidature retenue d’Autostrade. Ce jour-là, selon des témoins, Jean-Paul Faugère, ancien magistrat au conseil d’État, serait venu exceptionnellement assister à la délibération.

Affaire d'Etat

Mais tout ce remue-ménage a laissé des traces. Au ministère des transports et de l’équipement comme dans les milieux du bâtiment, on n’a guère apprécié les initiatives de Pierre Chassigneux. D’autant qu’après avoir saisi la direction de la prévention de la corruption, il a aussi signalé le dossier à la brigade de la délinquance économique. Dans le monde discret du BTP, ce sont des choses qui ne se font pas. Et on le lui fait savoir. « On a fait pression sur moi pour que j’arrête. Certains sont venus me voir en me disant de tout stopper, sinon (dixit) "des gens risquaient d’aller en prison" », raconte Pierre Chassigneux aujourd’hui. Un de ses amis préfets, proche du pouvoir, lui confirmera en juillet 2011 : « C’est une affaire d’État. »

Les représailles ne tarderont pas à son encontre. Dès le printemps, le milieu du BTP décide de le rayer de la présidence de l’association des autoroutes de France qui lui était destinée. Plus tard, profitant de ce que Pierre Chassigneux est atteint par la limite d’âge, l’actionnaire principal de Sanef, l’espagnol Abertis, qui a aussi des liens étroits avec l’italien Autostrade – ils voulaient fusionner en 2007, mais la direction de la concurrence européenne s’y est opposée –, optera pour un candidat nettement moins turbulent pour le remplacer : il nommera Alain Minc.

Lorsqu’il était président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac s’était intéressé aux conditions d’obtention du contrat de partenariat public-privé et avait auditionné Pierre Chassigneux. Il y fera référence lors d’un débat à l’Assemblée sur l’écotaxe le 17 juillet 2012  : « La régularité des procédures qui ont suivi l’adoption de la loi a été contestée devant les juridictions administratives. En première instance, l’appel d’offres qui avait attribué le marché à une entreprise italienne aux dépens d’une entreprise française, la société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France, a été annulé. Le Conseil d’État a rétabli en appel la décision. Il ne m’appartient pas de juger les raisons pour lesquelles la Haute assemblée a désavoué la première instance, mais ceux qui s’intéressent à ce sujet seraient sans doute intrigués par certaines des modalités qui ont présidé à cette conclusion », déclare-t-il alors. 

Le ministère du budget, cependant, ne semble jamais s’être vraiment penché sur le sujet. Lorsque Pierre Chassigneux s’est enquis des suites données au dossier, un conseiller lui a répondu que c’était désormais dans les mains de la justice.

Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Paris. En juin 2011, le dossier a été transmis au parquet de Nanterre, territorialement compétent. À l’époque, ce parquet est dirigé par le juge Philippe Courroye.  Depuis, il n’y a plus aucune nouvelle sur le sujet.


Un contrat en or


Au fur et à mesure des discussions avec l’État, le contrat de partenariat public-privé a beaucoup évolué par rapport à ce qui était envisagé au moment de l’appel d’offres. De dix ans au départ, celui-ci est passé à treize ans et trois mois. Comment ? Pourquoi ? Rien n’a été dit à ce sujet. Est-ce que cela seul ne remet pas en cause le contrat ?

 

Thierry Mariani 
Thierry Mariani© dr

Mais ce changement est tout sauf anodin : au lieu de 2,4 milliards, ce sont 3,2 milliards d’euros qui sont promis à la société Ecomouv, société formée par le consortium dirigé par Autostrade. Jamais l’État n’a signé un PPP aussi ruineux. À titre d’exemple, le contrat de PPP pour la cité judiciaire de Paris, fortement contesté lui aussi, prévoit une rétribution de 3 milliards d’euros pour Bouygues qui a gagné l’adjudication. Mais c’est sur une période de trente ans.

« Vous ne pouvez pas comparer la construction d’un bâtiment à un marché d’équipements où il faut des investissements, des remises à niveau, du personnel », objecte Thierry Mariani. Parlons-en justement des équipements, des investissements. Sous prétexte qu’il s’agit d’un contrat privé, peu de détails sont donnés. La société Ecomouv a pour mission d’assurer la surveillance de quelque 15 000 kilomètres de routes nationales. Elle affirme avoir investi 600 millions pour l’installation des portiques de télépéage, les boîtiers de géolocalisation, les logiciels. Un terrain a été acheté à Metz auprès du ministère de la défense pour installer des centres d’appels.

Mais la société va aussi bénéficier de l’aide des douaniers, comme le confirme Élie Lambert de Solidaires douanes : « Nous sommes dans une complète confusion des genres. D’un côté, cette société va percevoir l’impôt, aura le droit de mettre des amendes, ce qui est aussi du jamais vu dans l’histoire de la République. Mais de l’autre, les services de Douanes vont être requis pour poursuivre et arrêter les contrevenants. C’est-à-dire que la tâche la plus coûteuse et la plus difficile est mise à la charge du public, pour des intérêts privés. » 

Côté recettes, l’État s’est engagé à verser 20 millions par mois à la société à partir du 1er janvier 2014, quelle que soit la date de départ de l’écotaxe. « Il faut bien commencer à rembourser les investissements et les frais financiers », a expliqué Michel Cornil, vice-président du groupement au Figaro. Ecomouv n’a pas retourné nos appels.

On comprend que la société soit impatiente de réaliser très vite des rentrées d’argent. Car tout son montage financier repose sur une lévitation : une pincée de capital et une montagne de dettes. Créée le 21 octobre 2011, juste après la signature définitive du contrat, la société dominée par Autostrade – ils ont sept représentants sur dix – a constitué un capital de 30 millions d’euros. Pour un projet évalué autour de 800 millions d’euros, c’est peu. Il est étonnant que cet aspect n’ait pas attiré l’attention de l’État. Comment confier un tel projet à une société si peu solide même si elle a des actionnaires puissants derrière elle ? Que se passe-t-il si tout dérape ? Qui intervient ? On craint de connaître la réponse.

Dès la première année, compte tenu des pertes liées aux investissements de départ, elle n’avait plus que 9 millions de capital. Depuis, à notre connaissance, aucune augmentation de capital n’a été réalisée. En face, il n’y a que des dettes. Au 31 décembre 2012, la société avait déjà un endettement de 300 millions d’euros. Selon ses déclarations, celui-ci s’élève à 485 millions d’euros aujourd’hui.

L’effet de levier est donc gigantesque. Le financement est apporté par un consortium de banques emmené par le Crédit agricole, les banques italiennes Unicredit et Mediobanca, la Deutsche Bank, le Crédit lyonnais et la Caisse des dépôts. Le taux moyen est de 7,01 %. L’État, lui, emprunte à 2,7 %.

Goldman Sachs en percepteur ?

Le montage est conçu de telle sorte que la société qui va dégager une rentabilité hors norme – sur la base des versements prévus, les investissements seront remboursés en moins de trois ans – ne fera jamais de bénéfices. Enfin, officiellement. Ce qui lui permettra de ne jamais payer d’impôts. Un comble pour celui qui se veut percepteur au nom de l’État.

Un alinéa prévoit que Autostrade est libre de revendre toutes ses actions après deux ans de fonctionnement, après en avoir informé l’État qui n’a rien à dire sur le changement de contrôle, selon les statuts de la société. Là encore, pourquoi l’État a-t-il consenti une telle libéralité ? Compte tenu du dispositif, il n’est pas impossible que dans les prochaines années, Ecomouv repasse, avec fortes plus-values à la clé pour ses anciens propriétaires, dans d’autres mains attirées par cette rente perpétuelle. Un Goldman Sachs par exemple, qui prendrait ainsi un contrôle direct sur les impôts des Français. 

Curieusement, à entendre la société Ecomouv, elle n’a que des droits vis-à-vis de l’État. Il lui doit 800 millions de dédit si le contrat est cassé, 20 millions d’euros au 1er janvier 2014, même si l’écotaxe est retardée. Mais il n’est jamais évoqué ses propres engagements. Dans tout contrat, il est normalement prévu des dates de mise en exécution, des pénalités de retard ou si les recettes ne sont pas à la hauteur espérée, faute d’une mise en place satisfaisante. Dans celui d’Ecomouv, il n’en est jamais question.

Les retards pourtant sont nombreux. L’écotaxe devait être mise en place en avril 2013 en Alsace et en juillet 2013 dans toute la France. Cela n’a pas été possible. Ecomouv n’était pas prêt. Le système technique était toujours défaillant. Comment se fait-il que l’État n’invoque pas des pénalités de retard, des amendes pour manque à gagner des recettes, voire n’ait pas envisagé la mise en œuvre d'une clause de déchéance ? Faut-il croire que le contrat a été rédigé de telle sorte que l’État soit dépourvu de toute arme ? Dans ce cas, qui a accepté de telles clauses ?

Fin octobre, le système de télépéage n’a toujours pas reçu l’attestation de validation par l’administration. Cette attestation est espérée en novembre. De même, il était prévu afin que le système de perception fonctionne bien que 800 000 abonnements de télépéage soient souscrits au moment du lancement. Fin octobre, les abonnements ne dépassaient les 100 000. « La suspension de l’écotaxe décidée par Jean-Marc Ayrault est une vraie bénédiction pour Ecomouv. Car il n’est pas prêt pour entrer en service au 1er janvier. Cela lui permet de cacher ses défaillances », dit un connaisseur du dossier.

Une taxe qui n’a plus d’écologique que le nom

Il existe tant de problèmes autour de ce contrat de PPP que cela semble impossible qu’il demeure en l’état. Mais le pire est que l’écotaxe, telle qu’elle a été conçue, ne répond en rien aux objectifs d’une véritable fiscalité écologique souhaitée officiellement par l’État.

Lorsque Jean-Louis Borloo présente son projet d’écotaxe à l’Assemblée, le 17 juin 2009, le texte est adopté à une quasi-unanimité. À droite comme à gauche, chacun se félicite de cette avancée écologique. Chacun alors semble avoir compris qu’une nouvelle fiscalité écologique est en train de se mettre en place sur la base du pollueur-payeur, et que les recettes vont servir au développement des transports durables. Erreur !  Car le ministère des finances veille. L’écotaxe pour lui, ce sont des recettes nouvelles pour remplacer les 2 milliards d’euros évaporés à la suite de la perte des autoroutes, bradées au privé. Un moyen aussi de récupérer en partie la TVA sociale que le gouvernement n’a pas réussi à mettre en place.

« Quand l’Allemagne a instauré une taxe sur les transports routiers, les élus alsaciens ont vu tous les camions passer chez eux. Ils ont alors demandé l’instauration d’une taxe pour freiner les nuisances et compenser les dégâts. L’idée a soulevé l’enthousiasme. Taxer les poids lourds était une idée de financement qui circulait depuis 2000. Alors qu’il y avait des autoroutes payantes, les routes nationales restaient gratuites. Pour les camions, c’était un moyen d’échapper aux taxes. Dans l’esprit de Bercy, cette taxe devait être récupérée par les camionneurs et payée par les consommateurs. Ensuite, on habillait tout cela de vert », raconte un ancien membre de cabinet ministériel à Bercy. C’est bien cela qui s’est passé : on habillait de vert sur les routes gratuites jusqu’alors.

Lorsque le Conseil d’État approuve le 27 juillet 2011 le schéma futur de taxation du réseau routier soumis à l’écotaxe, il y a une première surprise : les autoroutes, principaux points de transit de tous les transports internationaux, n’y figurent pas. Motif avancé par les intéressés : les camions paieraient déjà la taxe au travers des péages. Dans les faits, ils ne paient rien du tout. Les sociétés privatisées d’autoroutes reversent juste une redevance d’utilisation du domaine public. Alors que la Cour des comptes dénonce l’opacité des tarifs et l’enrichissement sans cause des sociétés d’autoroutes, la redevance n’a jamais été réévaluée depuis leur privatisation : elle est de 200 millions d’euros par an pour 7,6 milliards de recettes en 2011. Le gouvernement vient de l’augmenter de 50 % pour la porter à 300 millions d’euros.

« Ne pas inclure les autoroutes, c’est donner une super-prime au privé. Tout est fait pour créer un effet d’aubaine et ramener du trafic sur les autoroutes privées, au détriment de l’État et des principes écologiques », dénonce Élie Lambert.

Mais il n’y a pas que cela qui choque dans le schéma retenu. La Bretagne, qui n’a aucune autoroute payante, se voit imposer une taxation sur l’essentiel de son réseau routier. Comme le relevait un excellent billet de blog sur le sujet, l’Aveyron, grand lieu de passage de camions s’il en est, se voit taxé en plusieurs endroits. En revanche, a pointé le député Joël Giraud, toutes les routes nationales empruntées par les camions entre la France et l’Italie, et qui sont un cauchemar pour certains villages, n’ont aucun portique de taxation. « Nous sommes dans un scandale absolu. Cette taxe qui devait servir à limiter les transports internationaux, réduire les nuisances, a été conçue et détournée de telle sorte qu’elle va en fait être payée par les seuls transporteurs locaux, tandis qu'une partie des transports internationaux en seront exemptés. Une fois de plus, le monde politique et le monde administratif tuent le pays réel », accuse Jean-Jacques Goasdoue, conseiller logistique.

La fureur des clients et des transporteurs est d’autant plus grande qu’ils se sentent totalement piégés. Dans cette période de crise, alors que la pression des clients et en particulier de la grande distribution est très forte, ils ne peuvent pas répercuter la taxe qui varie entre 3,7 % et 4,4 % en moyenne, quelle que soit la valeur de la marchandise transportée, et qui va venir s’ajouter au prix de transport. Autant dire que pour nombre d’agriculteurs et de transporteurs, c’est leur marge qui risque de disparaître dans cette taxe.

Le pire est qu’ils n’ont aucun choix. Depuis l’annonce de l’écotaxe en 2009, rien n’a été fait pour développer des transports alternatifs, mettre en place des solutions de ferroutage, de transport multi-modal. La faillite de la SNCF en ce domaine est pointée du doigt. « Nous sommes en matière de transport ferroviaire dans une situation pire qu’en 2007. Alors que le fret en Allemagne ne cesse de se développer, chez nous il régresse à vue d’œil », accuse Jean-Jacques Goasdoue. « En 2008, il y avait eu un accord entre Sarkorzy et Pepy (président de la SNCF). Le gouvernement aidait la Sncf à conforter son pôle marchandise, en regroupant le fret et les transports routiers sous l’enseigne Geodis. Geodis a été confié à Pierre Blayau. Ce président qui a déjà ruiné Moulinex dans le passé est en train de ruiner Geodis. Sous sa présidence, le fret n’a cessé de régresser. Il a supprimé le transport wagon par wagon, fermé certaines gares de triage. Il a été incapable de mettre en place une offre sur les grandes lignes, d’aider au développement du transport multi-modal », poursuit-il. 

Aucun changement ne se dessine. Les 750 millions d’euros de recettes que l’État est censé percevoir par le biais de l’écotaxe doivent normalement servir à l’amélioration des infrastructures de transport. C’est l’agence de financement des infrastructures de transports qui a la responsabilité de gérer cet argent. Une agence parfaitement inutile, a dénoncé la Cour des comptes, mais qui a tenu lieu de sinécure pour certains : Gérard Longuet puis Dominique Perben, ancien ministre des transports, en ont eu la présidence depuis sa création en 2005. C’est le maire de Caen, Philippe Duron, qui la dirige depuis novembre 2012.

Cette agence n’a aucun pouvoir de décision. Elle ne fait que verser l’argent à des projets qui ont été sélectionnés ailleurs. Dans son rapport sur le sujet, le député UMP Hervé Mariton ne cachait pas quelle serait la principale utilisation de cet argent : tout devait être fait pour conforter l’offre routière et autoroutière française. Pas étonnant que la fédération des travaux publics ait été la première à s’émouvoir de la suspension de l’écotaxe. Elle devrait être la première bénéficiaire de cette manne. Cette fédération est dominée par les grands du BTP, qui (hasard...) sont aussi, à l’exception notable de Bouygues, les grands bénéficiaires de la privatisation des autoroutes.

Pour l’avenir, Bercy a déjà un schéma tout arrêté sur le futur de l’écotaxe. « Dans l’esprit des finances, il est évident que les recettes de l’écotaxe sont appelées à augmenter. En fonction de son acceptabilité, il est possible de jouer sur différents leviers : son taux, son périmètre – on peut très bien imaginer inclure certaines départementales dans la taxe – et son assiette. Pour l’instant, la taxe est payée par les camions au-dessus de 3,5 tonnes, mais il est possible d’abaisser ce seuil, d’aller jusqu’aux fourgonnettes », dit cet ancien haut fonctionnaire des finances. Un vrai projet écologique !

 

 

 

http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-le-roman-noir-de-l-ecotaxe-120890495.html

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 07:12

http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn_indesign/2011-03/2011-03-22/article_2203-MON-FUKUSHIMA.jpg

dimanche 11 mars 2012

C'était il y a un an, au Japon
Ce matin à 5h46 (14h46 là-bas), le Japon entier s'est figé pour une minute de silence à la mémoire des victimes de la catastrophe, tremblement de terre et tsunami. Il y a un an, le Japon a basculé dans une horreur dont il ne se relèvera jamais complètement.

En raison de la pollution radioactive qui imprègne beaucoup de débris qu'il faut évacuer, des zones de plus en plus grandes du territoire japonais ne seront plus jamais saines pour des générations et des générations. Il faut lire cet état des lieux qui loin de donner quitus aux autorités japonaises, proclame que le Japon sera de plus en plus infecté et dangereux, que ses habitants, surtout les plus jeunes, seront affectés dans les décennies qui viennent de nombreuses séquelles cancéreuses ou autres. Les autorités ne font rien, tenues à la gorge par le lobby de l'énergie soutenu par les yakusas. 

Ne nous faisons aucune illusion : notre pays est tout autant bâillonné, sinon plus encore. Au Japon, les deux derniers réacteurs encore en service seront arrêtés pour l'été. En France, les 58 restent en fonctionnement, et les irresponsables font le forcing pour que leur durée de vie, théoriquement de 30 ans, passe à 50, 60 ans. On peut imaginer les risques que cela implique.

C'est pourquoi hier et aujourd'hui toute la France est traversée de manifestations dans le but de sortir du nucléaire civil et militaire. J'ai participé hier à l'une d'entre elles, avec cette pancarte.
 Si ne se présente pas un renversement total de la politique énergétique en France, il risque, comme ce fut presque le cas le 27 décembre 1999 dans le Bordelais, d'arriver ici ce qui est arrivé dans le Tohoku il y a un an.

Luttons pour que nos enfants et lointains descendants ne vivent pas avec cette continuelle menace sur leurs têtes, et crions avec les courageux No Pasaran ! (document libre de droits)
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http://www.lesjardinsducharmoi.org/wp-content/uploads/2011/09/Fukushima.jpg
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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 00:26

Je vous laisse admirer la beauté du désastre nucléaire.

D’abord la carte des centrales nucléaires dans le monde :

Puis en France :

Et enfin au Japon :

Les chiffres par pays ( le terme MWe signifiant mégawatt électrique. 1 mégawatt = 1 million de watts):

 

La suite ici :

 

Cartes des centrales nucléaires dans le monde, cartes du désatre nucléaire

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 08:27

 

Samedi 10 septembre 2011
http://latelelibre.fr/wp-content/uploads/2011/03/Fukushima.jpg
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"Parler de Fukushima dans la presse peut être dangereux"

 

Yves Heuillard  Le 01 septembre 2011

 

"Donner des prédictions alarmistes au sujet des effets à long terme de la catastrophe nucléaire de Fukushima sur la santé peut aggraver dangereusement les effets psychologiques sur la population". Ces propos, rapportés par le très respecté magazine scientifique américain NewScientist, ont été prononcés par un participant de la 14ème Conférence internationale de la recherche sur les radiations qui se termine aujourd'hui à Varsovie. Ils visent en particulier un article du quotidien anglais The Independant (photo ci-dessus)

 

L'article de The independant rapporte les propos alarmistes du scientifique Chris Busby de l'Université de l'Ulster. Selon Chris Busby, la catastrophe nucléaire de Fukushima pourrait générer un million de morts. Il compare Fukushima, qui est en train de "faire bouillir ses radionucléides" sur tout le Japon depuis des mois, à Tchernobyl qui a été le résultat d'une explosion soudaine. 

 

The Independent rapporte que les scientifiques de l'Agence de sécurité nucléaire japonaise (Nuclear and Indsutrial Safety Agency) estiment que la catastrophe de Fukushima a relâché (entre autre éléments radioactifs, ndlr) 15 millions de milliards de becquerels de césium (dont on connaît la capacité à générer des cancers, précise le quotidien), soit l'équivalent de 168 bombes atomiques comme celle de Hiroshima. Le professeur Busby dit de son côté que Fukushima est équivalent à 72 000 Hiroshima. Notez que les chiffres ne sont pas nécessairement en contradiction, la première assertion ne concernant que le césium.

 

Interrogé par le NewScientist Gerry Thomas, Professeur de l'Imperial College de Londres et participant de la conférence de la recherche sur les radiations, considère "qu'il faut arrêter ce genre de reportage qui ne fait qu'inquiéter les citoyens japonais". Il ajoute : "les médias ont une responsabilité importante dans cette affaire car après Tchernobyl les pires effets furent les conséquences psychologiques, et ceci ne doit plus se produire".

Tchernobyl : Combien de morts ?

À ce sujet nos lecteurs peuvent se reporter à notre article "Les oubliés de Tchernobyl" qui rapporte les différentes positions scientifiques concernant le nombre de morts provoqués par la catastrophe ukrainienne de 1986 (de 56 morts à 1 million de morts selon les points de vue)

 

http://www.ddmagazine.com/201109012282/Actualites-du-developpement-durable/-Parler-de-Fukushima-dans-la-presse-peut-etre-dangereux.html.

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 03:49

 

 

http://a34.idata.over-blog.com/251x300/0/48/92/28/symboles-environnement/gaz-de-schistes/stop-au-gaz-de-schiste-07.jpg

http://a34.idata.over-blog.com/251x300/0/48/92/28/symboles-environnement/gaz-de-schistes/stop-au-gaz-de-schiste-07.jpg

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S'il vous plaît, n'hésitez pas à retransmettre ce reportage à plus de monde possible, si vous avez la chance de correspondre avec l'Afrique, faites passer.
L'humanité acquière un  avant  dernier danger, stoppons le par le refus individuel des recherches. Propriétaires de terrains convoités, vous ne deviendrez jamais riches et heureux. Sachez que ne devient riche, que celui qui y est autorisé par le N.O.M
BL



Chers amis,


Quand une compagnie gazière a proposé 100.000 $ pour « louer » le terrain de John Fox, citoyen américain, et y placer des puits de forage, il ne s’est pas précipité comme tant d’autres qui s’en mordent à présent les doigts pour accepter cette « manne » . Il a préféré se renseigner et mener l’enquête qui a donné naissance au précieux reportage que nous avons la très bonne opportunité de regarder via les liens ci- dessous.

 

C’est , une fois de plus, désolant à regarder, cela vous retourne le cœur, mais si nous ne le faisons pas , nous ne saurons pas à quoi nous nous engageons lorsque la même proposition sera faite en Europe ou en Afrique , soit à nous-même, soit à nos voisins ou à nos amis. Si nous ne le faisons pas, nous livrerons une fois de plus, les yeux fermés, des humains à une vie et à une mort de misère , notre bonne eau potable à la disparition et notre planète à s’enfoncer plus avant dans la destruction, nous retrouvant à vivre dans de vastes régions dans un environnement totalement saccagé devenu « lunaire ».

 

« J’ignorais que la facture énergétique que DC avait fait voter au congrès dispensait les industries de respecter les lois sur la protection de l’eau potable, ainsi que sur l’air, sur l’eau, sur les fonds de réserve et sur une douzaine de réglementations de l’environnement… »

 

dit l’enquêteur au début de son reportage....

 

« Ce que la nature a mis des millions d’années à créer est détruit en quelques heures par les grosses machines ».

 

De l’eau (beaucoup!) est additionnée (d'après les recherches de John Fox) de 900 produits chimiques – dont 596 polluants difficiles à connaître (« secret industriel » !) et injectée de 2500 à 3500 mètres sous terre. La roche est fracturée pour récupérer le gaz. Seule la moitié de l’eau (et donc des produits toxiques) injectée remonte à la surface . Cette « eau industrielle » est déposée avant enlèvement par camions dans des bassins très souvent poreux qui en laissent encore échapper la moitié.

 

L’eau des habitants des alentours devient impropre à la consommation, beaucoup peuvent enflammer l’eau qui sort de leurs robinets en en approchant une allumette – comme vous pourrez le constater par vous-même dans ce reportage ! – Aux USA, les lois sur la santé publique sont bafouées , la santé tant des humains que des animaux est définitivement ruinée (maux de tête, étourdissements, acouphènes, asthme, désorientation, vertiges, lésions cérébrales, difficultés de marcher et de manger, pertes du goût et de l’odorat, douleurs insoutenables…) les cultures rendues impossibles et des pays autrefois magnifiques transformés en énormes décharges, les nappes phréatiques chargées de métaux lourds sont rendues inutilisables, l’air irrespirable, des centaines de milliers de sites sont déjà touchés aux Etats-Unis et beaucoup d’autres sont dans le collimateur. Peu de personnes ont les moyens de partir ailleurs et sont tenues au silence par la clause de confidentialité signée lorsqu’ils ont accepté l’argent de la « location ». Aux autres qui tentent d’aller en justice, il est répondu : « Prouvez le ! »

 

Alors qu’on nous avait présenté le gaz naturel comme une « énergie propre », avec le gaz de schiste obtenu par fracturation hydraulique on est en pleine tragédie !

 

Notre « mode de vie » est décidemment de plus en plus insoutenable. Et c’est aujourd’hui près de 7 milliards de personnes qui aspirent à vivre ainsi… Je vous laisse conclure !

 

 

Voir le reportage GAZLAND , traduit en français , en 7 parties d'environ 15' :

 

http://www.dailymotion.com/video/xg7g0q_danger-gaz-de-schiste-1-7-doc-choc_webcam

 

http://www.dailymotion.com/video/xg7gbi_danger-gaz-de-schiste-2-7-doc-choc_webcam

 

http://www.dailymotion.com/video/xg7glp_danger-gaz-de-schiste-3-7-doc-choc_webcam

 

http://www.dailymotion.com/video/xg7gv3_danger-gaz-de-schiste-4-7-doc-choc_webcam

 

http://www.dailymotion.com/video/xg7h5z_danger-gaz-de-schiste-5-7-doc-choc_webcam

 

http://www.dailymotion.com/video/xg7him_danger-gaz-de-schiste-6-7-doc-choc_webcam

 

http://www.dailymotion.com/video/xg7ht8_danger-gaz-de-schiste-7-7-doc-choc_webcam

 

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http://www.sciences-et-democratie.net/files/dossiers/gaz_de_schiste.jpg
http://www.sciences-et-democratie.net/files/dossiers/gaz_de_schiste.jpg
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http://a.images.blip.tv/Villagealternactif-RASNuclaireRienSignaler567.jpg

 

Remise sur le devant de la scène depuis l'accident de Fukushima, la question de la sous-traitance dans le nucléaire est au centre du rapport d'étape des parlementaires de l'OPECST qui recommandent un encadrement de la sous–traitance en cascade.


Des demandes portées depuis des années par les syndicats comme la CGT mines-énergies et qui prennent toute leur importance à l'heure où le chantier de l'EPR fait l'objet d'enquêtes sur les conditions de travail des ouvriers.


 [Article complet : novethic.fr]

(Article référencé sur le site "Les mots ont un sens")

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 08:04

 

http://a34.idata.over-blog.com/500x334/3/15/20/71/NANS-SOUS-STE-ANNE/Grotte-Sarrazine--36-.jpg

http://a34.idata.over-blog.com/500x334/3/15/20/71/NANS-SOUS-STE-ANNE/Grotte-Sarrazine--36-.jpg

 

 

Est-ce que le Japon va s’effondrer dans la mer comme Cayce l’a prédit?


Voir le lien

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

le sol est fissuré, enfoncé, mais il se déplace surtout sur lui-même comme s’il s’était « liquéfié ». Des images extrêmement préoccupantes

 

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L'ÉVEIL 2011 Ce que l'on ne vous dit pas à la télé

 

http://reve4.forum2discussions.com/t11-l-eveil-2011-ce-que-l-on-ne-vous-dit-pas-a-la-tele

 

 

 

 

 

 

Autre vidéo, cliquer ici :

 

 

Le cauchemar vécu par les Japonais. Le pays se fissure, s'enfonce.. (vidéos)

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 09:52
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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 04:16
Tout baigne à Fort Calhoun, y a pas le feu à Los Alamos

 

Après avoir essayé à Fukushima de nous faire prendre les vessies pour des lanternes, voici venu le temps du secret, de la dissimulation, de la désinformation, voire du mensonge sur les évènements concernant le nucléaire américain.


A Fukushima, on commence enfin à savoir ce qui s’est passé, même s’il subsiste de vastes zones d’ombre.

Comme le dit Alain de Halleux dans cette vidéo, la situation est insoluble.

« Il n’y a aucune solution possible (…) la pollution va continuer à se répandre dans l’hémisphère nord pendant des années comme le pétrole dans le Golfe du Mexique, avant que l’on trouve une solution. On ne peut pas mettre de sarcophage comme à Tchernobyl, c’est impossible… »

Les tentatives de décontamination des 120 000 tonnes d’eau radioactive se soldent par des échecs successifs, et les quelques centaines de litres qui ont été dépollués, ne le sont qu’imparfaitement, avec un résultat très éloigné des espérances. lien

Il faut donc remettre continuellement de l’eau pour éviter une augmentation de la chaleur, et cette eau radioactive que l’on ne peut évacuer, ira rejoindre l’océan tôt ou tard. lien

Tepco veut installer une immense toile en plastique au dessus du réacteur n°1 pour tenter de le protéger des pluies torrentielles de la mousson qui s’annonce.

De l’azote a été injecté dans les réacteurs n°1 et n°2 afin de réduire les risques d’explosion, mais pour le n°3, celui qui contient du mox (plutonium+uranium enrichi), c’est impossible compte tenu du niveau de radioactivité. lien

Pendant ce temps, le corium ronge tranquillement le béton, et atteindra fatalement la nappe phréatique, ce qui provoquera une dispersion considérable de radioactivité dans l’atmosphère et dans l’eau.

Sur ce lien, on peut observer en continu la webcam qui filme la centrale, centrale qui semble attirer régulièrement des corbeaux semblant sortis tous droits d’un film d’Hitchcock. lien

La logique voudrait qu’une bonne partie des japonais soient évacués, mais où installer des dizaines de millions de personnes ? Et comment les évacuer ?

Pour l’instant, ce ne sont que 90 ménages supplémentaires qui ont été encouragés à évacuer leurs habitations, lesquelles sont pourtant hors de la zone interdite. lien

Alors 300 000 enfants et femmes enceintes vont être équipés de dosimètres…mais prendre la température d’un malade n’empêche pas celle ci de monter.

Les 2 millions de personnes qui vivent dans le secteur de Fukushima vont subir un contrôle de santé, au moment où l’on a découvert des traces de césium dans les urines de 15 japonais.

Alex Borreca, ce français expatrié au Japon, bien connu des internautes pour ses vidéos quotidiennes faisant le point sur la situation, vient de rentrer en France, et on pourra l’écouter sur l’antenne de la radio « ici et maintenant », le 1 juillet à 14 heures sur ce lien.

Michelle Rivasi, députée européenne, et fondatrice de la CRIIRAD de retour du Japon, a dénoncé, lors d’une conférence de presse, le manque d’information donné à la population. lien

Bruno Chareyron, de la CRIIRAD lui aussi, et de retour lui aussi du Japon, accuse les autorités « de n’avoir pas évacué la population sur un périmètre suffisant » ajoutant « bien au delà de la zone interdite de 20 km autour de la centrale, il y a des doses de radioactivité qui induisent des risques de cancer inacceptables (…) 20 fois supérieures à celles communément admises (…) les pastilles d’iode n’ont pas été distribuées assez rapidement (…) et on laisse les habitants consommer des aliments contaminés ». lien

Chaque jour qui vient amène son lot de nouvelles dissimulations de Tepco : le 29 juin, on a appris qu’une fuite d’eau contaminée (1000 millisieverts par heure) sétait produite en provenance du réacteur n°2, l’eau s’étant déversée dans une tranchée située à 180 mètres de l’océan. lien

Et puis un mystère plane sur le surrégénérateur de Monju, où des informations contradictoires se multiplient, centrale nucléaire dans laquelle une grave avarie, pas encore réparée, se serait produite en décembre 2010.

Suite à une mauvaise manipulation, un tube de trois tonnes serait tombé dans la cuve du réacteur. lien

Mais c’est maintenant aux USA que ça se gâte.

La crue continue de monter à Fort Calhoun et comme le « boudin de caoutchouc » de 3 mètres de haut a été percé, l’eau s’est engouffrée dans les bâtiments de la centrale. lien

Toutes les installations étant au niveau du sol, on devine sans peine tous les risques qu’entraine cette intrusion de l’eau. lien

Du coup la digue de sacs de sable a été relevée de 2,5 mètres, mais comme on peut le voir sur ces images, cela n’a pas suffit.

Le niveau du Missouri à atteint les 1007 pieds, et le risque de fusion du réacteur sera une réalité si le niveau atteint les 1010 pieds. lien

Pour l’instant la décrue n’est pas à l’ordre du jour (lien) et la population a été évacuée dans un rayon de 16 km autour du site. lien

Diane Sawyer, sur l’antenne d’ABC News affirme que tout est prêt pour un désastre.

On commence aux USA a réaliser qu’il n’y a pas de réel plan d’évacuation en cas d’accident nucléaire, et de la difficulté qu’il y aurait a gérer le déplacement de 17 millions d’américains dans un rayon de 50 miles autour d’Indian Point, par exemple. lien

La tentative d’Obama pour imposer un black out sur cette affaire a fait donc long feu.

A propos de feu justement, le LANL (laboratoire national de Los Alamos) installation nucléaire où fut fabriquée la première bombe atomique, est menacé depuis le 26 juin (lien) par un incendie d’importance qui a déjà carbonisé 58 000 hectares d’une foret de pins, et il pourrait doubler, voire tripler en taille. lien

Cette installation nucléaire comporte environ 2000 bâtiments, et 15 000 personnes y travaillaient. lien

L’incendie aurait brièvement pénétré sur une surface de 0,4 hectare à l’intérieur de la zone qui abrite le complexe nucléaire. lien

Mardi, à la mi journée, l’incendie se trouvait à environ 15 mètres du périmètre du LANL. lien

Ce serait la ligne à très haute tension qui aurait provoqué cet incendie.

Douglas Tucker, pompier en chef, assure qu’il a la capacité, grâce a des « mousses retardantes » de protéger le site.

Or cette foret de pin entoure le site nucléaire sur trois cotés et sur celui-ci sont stockés  30 000 barils de déchets de 200 litres contaminés au plutonium. lien

D’après Kevin Roark, porte parole du LANL, les barils contiennent « des manteaux, des bottes, des gants, des casquettes contaminés…

Comme d’habitude, en haut lieu, on est rassurant et Carl Beard, directeur des opérations pour le laboratoire a déclaré « qu’il n’y avait pas de menace immédiate pour la sécurité publique ». lien

Pourtant cet avis n’est pas partagé par tous et Joni Arends porte parole des écologistes, craint que la chaleur produite par l’incendie ne fasse éclater les containers, laissant échapper la radioactivité. lien

EPA (agence de protection de l’environnement) a envoyé le 29 juin un avion afin d’analyser la qualité de l’air, de façon a détecter une éventuelle radioactivité, et plusieurs capteurs ont été installés au sol pour surveiller les émanations. lien

En 2000, un incendie avait déjà ravagé la région, et depuis des améliorations importantes avaient été mises en place, avec un centre de contrôle « ultra moderne », 35 camions de pompiers, nettoyage et entretien des arbres et de la végétation entourant les installations, couloirs anti-incendie…ce qui manifestement n’a pas empêché l’incendie actuel. lien

En attendant, lundi, les 11 000 habitants de Los Alamos ont été évacués.

John William, porte parole du mouvement anti-nucléaire affirme que sur ce site, il y aurait trois tonnes de plutonium hautement radioactif dans le sous sol de l’un des bâtiments du complexe, et que les 30 000 containers sont soit empilés à l’air, sur le goudron, soit sous des tentes, ou même enterrés. lien

Et aux dernières nouvelles, une nouvelle centrale nucléaire, celle de Salem, dans le New Jersey, connaitrait des « difficultés ». lien

Aujourd’hui, au Japon, aux Etats Unis, et ailleurs dans le Monde, la contestation anti-nucléaire s’étend chaque jour un peu plus.

Il faut dire que l’action TEPCO a perdu 80% de sa valeur et que l’exploitant de Fukushima affiche une perte sèche de 10,7 milliards d’euros. lien

Décidément, le nucléaire ne se porte pas bien en ce début de millénaire, ce qui n’a pas empêché l’autocrate présidentiel d’allouer le 27 juin dernier, un milliard d’euros à l’industrie nucléaire, au moment ou près de 80 % de français souhaitent sortir du nucléaire. lien

Comme disait Einstein : « il y a 2 choses d’infini au monde : l’univers et la bêtise, mais pour l’univers, j’en suis pas si sur ».

Merci aux nombreux internautes qui m’ont permis de réaliser cet article.

L’image illustrant l’article provient de « nibiru-investigation.xxooit.fr »

 

http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/tout-baigne-a-fort-calhoun-y-a-pas-96832

 

 

 

 

Lire  aussi :

Fukushima, le mensonge organisé (Olivier Cabanel)


 

Défense du rural, de la sécurité alimentaire :

 

MRC17, Michel Sorin : Se donner les moyens de la SECURITE alimentaire

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