De nombreux aliments protègent du cancer alors que d'autres en augmentent les risques. Le point sur quelques études récentes sur les aliments anti-cancer... et ceux qu'il vaut mieux éviter.
Des chercheurs de l'Université du Minnesota ont découvert un lien entre la consommation de sodas et le cancer du pancreas. Après avoir suivi l'état de santé de 60 000 Indonésiens, ils se sont rendu compte que les personnes qui développaient un cancer du pancreas étaient également des consommateurs réguliers de sodas.
Les chercheurs pensent que le fort taux de sucre de ces boissons augmente le taux d'insuline fabriqué par le pancréas, ce qui augmente ensuite le risque de développement de cellules cancéreuses. Le cancer du pancreas fait partie des cancers les plus rares mais il est l'un des plus mortels avec un taux de survie à 5 ans qui n'est que de 5%.
Boire du thé vert pourrait réduire les risques de contracter un cancer du poumon… même si vous fumez. C'est ce qu' révélé une étude présentée lors d'une conférence de l'American Association for Cancer Result.
Les polyphénols du thé vert sont de puissants antioxydants, et les préparations à base de thé ont déjà montré leur capacité à empêcher la formation de tumeurs.
Pour cette étude, les chercheurs ont examiné les habitudes de 170 patients atteints de cancer du poumon et de 340 patients sains. Les résultats ont montré que, tous patients confondus, ceux qui ne consomment pas de thé vert ont cinq fois plus de risque de contracter un cancer du poumon par rapport à ceux qui en consomment au moins une tasse par jour. Parmi les fumeurs, le risque est douze fois plus élevé.
Une étude réalisée en Israël a montré que plus on consomme de caroténoïdes, moins les risques de cancer du côlon sont élevés. Cependant, chez les fumeurs réguliers, on observe un effet contraire : les caroténoïdes des fruits et légumes favoriseraient l’apparition de cancers du côlon. Ainsi, les fumeurs devraient être informés que les effets potentiels bénéfiques d’une importante consommation de fruits et légumes sont entravés par une consommation régulière de tabac.
Dans cette étude, il a été trouvé qu’il existe une relation inverse entre la consommation de caroténoïdes et les risques de cancer colorectal. Cependant, le tabagisme réduit significativement voire même renverse cet effet à la base protecteur de l’ingestion de caroténoïdes sur les risques de cancer colorectal.
Le curcuma et le poivre sont étudiés depuis longtemps comme traitements potentiels contre le cancer, mais une nouvelle étude laisse entendre pour la première fois que ces épices pourraient prévenir le cancer en visant spécifiquement les cellules souches.
Les chercheurs du centre de cancérologie de l'université du Michigan aux Etats-Unis ont découvert que lorsque la curcumine, un élément chimique se trouvant dans le curcuma, et la pipérine, qui provient du poivre noir, sont ajoutées à une culture de cellules, le nombre de cellules souches est réduit tandis que les cellules normales sont épargnées. Les chercheurs estiment que l'élimination des cellules souches cancéreuses et la réduction du nombre de cellules normales sont essentielles dans la lutte contre le cancer.
La pipérine renforce les effets de la curcumine, et les deux éléments stoppent le processus de renouvellement des cellules souches cancéreuses.
Certaines charcuteries favoriseraient l'apparition du cancer du côlon: c'est la conclusion d'une étude présentée en juillet par des chercheurs de l'Institut National de Recherche Agronomique (INRA) de Toulouse. En s'intéressant au lien entre consommation de charcuteries et cancers du côlon, les chercheurs ont découvert que les 4 facteurs réunis que sont :la coloration de la charcuterie, l'ajout de nitrites, la cuisson et l'oxydation, pouvaient provoquer une augmentation significative des lésions précancéreuses au niveau du côlon. Can,cer: L'INRA rappelle que 100 nouvelles personnes sont atteintes d'un cancer du côlon chaque jour.
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Cancer du sein : les facteurs protecteurs
Vous avez entendu dire que le sport pouvait préserver les femmes du cancer du sein ? Que l'alimentation pouvait jouer ? En effet, des études ont identifié quelques facteurs protecteurs, parmi lesquels la pratique d'une activité physique régulière et la lutte contre l'excès de poids.
Bouger davantage
Après plusieurs études étrangères, une enquête française a confirmé le rôle bénéfique de l'activité physique pour prévenir le cancer du sein. Nul besoin de se lancer dans un sport extraordinaire. Marcher d'un bon pas au moins trente minutes chaque jour, préférer systématiquement les escaliers, pratiquer une activité sportive une fois par semaine, diminuerait le risque de 40%. Parmi les explications avancées : une diminution des œstrogènes circulants, des modifications des facteurs de croissance et de la fonction immunitaire.
Contrôler son poids
Après la ménopause, l'excès de poids semble favoriser les tumeurs du sein. Beaucoup de femmes prennent quelques kilos à ce moment-là, pour des raisons hormonales et souvent de moindre activité, mais attention de ne pas se laisser déborder... Des repas trop riches en graisses animales sont déconseillés. Vous avez tendance à manger de façon déséquilibrée ? Vous pouvez faire appel à un diététicien. Il vous donnera des conseils pratiques et des idées de recettes.
Modérer sa consommation d'alcool
On sait tous que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Entre autres, il semble augmenter le risque de cancer du sein. La règle : pas plus de 2 verres par jour et, si possible, pas tous les jours.
D'autres facteurs – qu'on ne maîtrise pas forcément – augmentent le risque.
- L'âge : plus on vieillit et plus le risque augmente. C'est pourquoi les femmes entre 50 et 74 ans bénéficient tous les 2 ans d'un dépistage gratuit.
- Une puberté précoce (premières règles avant 12 ans) et une ménopause tardive (après 55 ans) : sans doute parce qu'on est plus longtemps exposé aux hormones œstrogéniques.
- Le fait de ne pas avoir d'enfant ou d'en avoir mais tard : le risque est moindre chez les femmes qui ont eu plusieurs enfants, dont le premier avant 30 ans, et qui les ont allaités plusieurs mois.
- La prise d'hormones : chez certaines femmes, la pilule prise pendant plus de 10 ans et le traitement hormonal substitutif de la ménopause semblent augmenter très légèrement le risque.
- L'hérédité : dans certaines familles, un gène muté peut favoriser l'apparition du cancer. Toutefois, ces cancers liés à l'hérédité sont les plus rares.
Attention : vous pouvez être concernée par plusieurs de ces facteurs favorisants et ne jamais avoir de cancer du sein. C'est même la situation la plus fréquente.
Auteur : Topsante.com
http://www.topsante.com/sante-au-quotidien/cancer/Cancer-du-sein-les-facteurs-protecteurs