Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 02:43

 

France - dette publique Bon, il faut bien reconnaitre que la dette, c’est un problème ! On emprunte parce qu’on dépense trop, non ?

Tu te souviens que grand-père disait : « on, c’est un con ». Tout à l’heure, tu vas voir que ce « on » est vraiment bizarre parce que ce sont les grandes banques elles-mêmes qui empruntent en notre nom !


Mais pour ce qui est des dépenses publiques, elles n’ont pas augmenté entre avant « la crise » et maintenant : de 2004 et 2008, elles ont même un peu baissé, passant de 53,4% à 52,7% du PIB, c'est-à-dire une baisse de 0,7% ! La dette ne vient pas de là.


Et il ne faut pas voir dans la « dépense publique » uniquement de l’argent jeté par les fenêtres : c’est le financement de ce qui reste des services publics : éducation nationale, recherche, hôpitaux, poste, etc., mais aussi, les bâtiments publics, par exemple. Ce sont aussi les dépenses des Collectivités territoriales (villes, départements et régions), qui construisent l’essentiel des routes, des ponts, des écoles, etc. Ce sont aussi les dépenses de la Sécurité Sociale, des retraites, etc.


Ces dépenses sont théoriquement couvertes par des recettes. Ce sont d’une part les impôts et les taxes, d’autre part les cotisations qui constituent le salaire qu’on appelle différé. Naturellement, chaque ligne de dépense ou de recette demande un regard critique : les impôts sont injustes, en particulier la TVA ; certaines dépenses sont beaucoup trop élevées, par exemple le prix des médicaments.


Mais, si les dépenses sont constantes, les recettes, elles, baissent. C’est ainsi qu’est créé le déficit du budget. Et ça, depuis 1973. Le budget est déficitaire, parce que l’impôt n’est pas suffisamment levé. Par exemple, entre 2008 et 2009, l’impôt sur le revenu a baissé de plus de 4 milliards d’euros !


Le taux de la tranche la plus haute est passé de 65% en 1986 à 41% en 2010. De même, le taux de l’impôt sur les sociétés est passé de 45% à 33,3% aux mêmes dates ! A cela s’ajoutent quantité de dérogations qui font chuter les recettes des plus riches. Et de plus, un laxisme fort coupable permet une fraude massive qui ferait disparaître 40 à 50 milliards.


Cela veut dire que l’impôt des capitalistes navigue entre rien du tout et pas grand-chose !


Ainsi le budget de l’Etat est déficitaire. Et cette situation est tout à fait stable !

 

Tu veux dire que le budget de l’État est maintenu volontairement en déficit ?

Oui, exactement, parce que le capital ne veut plus payer l’impôt. Il cherche bien à baisser les dépenses, mais, comme on l’a vu, elles restent à peu près constantes. D’où le recours à l’emprunt.


D’ailleurs, l’impôt qui n’est pas prélevé laisse aux plus riches des liquidités importantes, dont le meilleur usage est de les prêter à l’État déficitaire du fait du non-prélèvement d’impôt ! Mais il y a encore une autre cause à la dette qui monte, qui monte, … C’est la croissance faible ou nulle. Là encore, c’est le capital qui est à la manoeuvre. Parce qu’il considère qu’un investissement n’est bon que si sa rentabilité est d’au moins 15%. Si bien que l’investissement reste à peu près constant depuis 20 ans, que le chômage augmente, et que la croissance est faible ou nulle. Mais il faudra que je te reparle de ça une autre fois.

 

Donc d’après toi, c’est le déficit qui crée la dette. Et ça dure depuis longtemps ?

La cause de cette dette qui monte, qui monte, …, se cache dans une loi de 1973, qui, à l’époque, n’a pas fait beaucoup de vagues : cette loi dit que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France ». En clair, l’État s’interdit, lui-même, d’emprunter à la Banque de France, mais s’oblige à le faire « auprès des marchés », c'est-à-dire les banques privées. La différence est énorme, puisqu’un emprunt à la Banque de France était gratuit ou presque, alors que les banques privées prennent à un intérêt substantiel.

 

Oui, mais un prêt gratuit, ça n’existe pas. Il faut toujours payer un petit quelque chose, et il faut rembourser !

Bien sûr, mais à l’époque, la Banque de France appartenait en quelque sorte à l’État. Imagine que tu as besoin de 500 € pour faire un achat, et que tu les as sur ton livret A. Tu te dis que tu remettras l’argent au fur et à mesure. Tu dépenses donc ces 500 € et tu remets chaque mois 20 € sur ton livret. En deux ans, tu as tout remboursé, et ça revient à un prêt à toi-même à 0% !


Mais si, toi-même, tu t’interdis de prendre l’agent sur ton livret A et que tu les empruntes à ta banque, ça te coûte beaucoup plus cher !

 

Oui, mais ce serait idiot, franchement ! C’est se tirer une balle dans le pied !

Pas si ce n’est pas tout à fait ton argent que tu empruntes, et que tu es très proche de ton banquier ! En 1973, c’est Georges Pompidou qui est président de la République. C'est l’ancien fondé de pouvoir de la banque Rotschild. C'est Giscard d’Estaing qui est ministre des finances. C’est lui qui présente cette loi au parlement et qui la vote sans état d’âme. Il tire une balle dans le pied de la République, mais arrondit les fins de mois des banques.


Mais ce n’est pas une exception française, puisque ce même dispositif est imposé à tous les pays de l’Union Européenne : le traité de Maastricht le prévoyait déjà dans son article 104. Le Traité Constitutionnel Européen l’avait aussi inscrit dans son article 123, et il resurgit dans le Traité de Lisbonne. Cette constance dans la volonté des promoteurs de l’Europe montre l’importance, à leurs yeux, de ce point !


Depuis 1973, où la méthode fut inventée, jusqu’à aujourd’hui, les emprunts de l’État aux banques forment une dette qui n’a cessé d’augmenter. C’est une sorte de crédit revolving dont on ne sort pas. Aucun gouvernement n’a fait mieux qu’un autre, et il n’y a aucune raison que ça s’arrête ! Pour une bonne raison : le budget de l’État est maintenu en déficit à cause de recettes fiscales trop faibles. La dette publique commence à pointer le bout de son nez à la fin des années 70. En 1978, elle était d’environ 70 milliards d’euros, soit 20% du PIB de l’époque. Elle est en 2010 de presque 1600 milliards, soit plus de 80% du PIB. Ça veut dire qu’elle a été multipliée par 23 en 32 ans, alors que le PIB n’a été multiplié « que » par 7 !


Le but de cette manœuvre est de permettre au capital financier, en l’occurrence les banques, de puiser directement dans les recettes fiscales des pays européens. Par exemple, en 2005, la charge de la dette était de même grandeur que les recettes de l’impôt sur le revenu !

 

Mais alors, l’état n’a qu’à emprunter, et dépenser juste ce qu’il a !

C’est très difficile pour l’État de ne pas emprunter. D’abord, parce que ces recettes sont hebdomadaires, mensuelles ou annuelles, alors que ces dépenses sont quotidiennes : de temps en temps, même si son financement est équilibré, il a un besoin de trésorerie qu’il résout par un emprunt à court terme. De plus, pour des investissements importants, un bâtiment par exemple, s’il n’a pas les réserves suffisantes, il doit faire un emprunt à long terme. Il est donc difficile d’échapper à l’emprunt.

 

Bon, mais ce qui m’intrigue alors, ce sont les taux d’intérêt. Si tu dis que le capital n’investit qu’à des taux d’au moins 15%, pourquoi les emprunts sont de 2 à 3% ?  On est loin des 15% !

Pas tant que ça ! La rentabilité se calcule sur le rapport du capital investi. Or, un prêt bancaire, ce n’est pas du vrai argent, ce sont des sommes qui ne sont possédées ni par la banque, ni par personne. C’est de l’argent que la banque vient de créer quand elle accorde le prêt : elle inscrit simplement la somme sur ton compte, sans avoir à déposer quelque part (à la Banque de France ou à la Caisse des Dépôts et Consignations, par exemple) la moindre caution. En fait, elle doit juste avoir en réserve, en fond propre, entre 5 et 10 % du prêt. Si bien que, lorsque la banque te prête 10.000€, elle n’en a vraiment à elle, tout au plus que 1.000 ! Admettons que tu empruntes à 2%. Au bout d’un an, tu dois 200€ d’intérêts. C’est ça qu’il faut comparer aux 1.000 € réellement investis par la banque. On est bien à au moins 20% de rentabilité. Et quand les taux tournent autour de 20%, comme pour la Grèce, en un an, les seuls intérêts représentent le double des sommes investit : c’est ça qui est hyper juteux !

 

Mais les agences de notations, elles jouent quel rôle là-dedans ?

Voilà le nœud du problème. Les économistes, même les plus sympathiques comme Frédéric Lordon, voient de l’incohérence, là où il y a, au contraire, la plus grande cohérence. Pour s’en apercevoir, il faut laisser tomber l’échelle gauche/droite, ou même la contradiction riches/pauvres, pour adopter une vision de lutte de classes, une opposition entre capitalistes et prolétaires. Alors, il devient clair que le capital cherche à tirer le meilleur profit de son investissement. Il le fait dans le processus de production en cherchant (et il y arrive !) à baisser les salaires pour augmenter ses profits. La seule limite qu’il conçoit s’appelle la révolte ouvrière. Si elle n’arrive pas, alors, il continue !


Alors, à partir des années 70, le capital, devant l’absence de réactions ouvrières significatives, passe à la vitesse supérieure, en ponctionnant directement les recettes fiscales grâce à la dette qu’il a inventée. Aujourd’hui, rien ne s’opposant réellement à sa goinfrerie, il fait des expériences, particulièrement sur de petits pays. Que se passe-t-il si les taux d’intérêts de la Grèce grimpent à 20% ? Il y a des manifestations, quelques bagarres, mais rien de décisif. Alors, il continue.


En fait, les agences de notation ne mesurent pas la qualité des finances publiques (qu’elles connaissent fort bien, par ailleurs). Elles mesurent la qualité de la réaction des populations : moins il y a de réactions, plus les notes se dégradent, plus les taux d’intérêts augmentent ! Et on passe au pays suivant ! Des pays un peu plus grands, où l’opération sera encore plus juteuse. C’est uniquement la révolte de la population, en particulier ouvrière, qui fera la bonne note, qui fera l’annulation de la dette, qui fera l’arrêt des plans d’austérité à répétition !

 

Tout à l’heure, tu m’as dit que c’étaient les grandes banques qui empruntaient au nom de l’État. Qu’est-ce que c’est que cette histoire !

Ah oui, c’est je que j’ai dit. Donc, l’État emprunte aux banques avec intérêts. Le 8 février 2001, le gouvernement prend une décision audacieuse : il crée l’Agence France Trésor, rattachée au Directeur du Trésor. Cette Agence a pour rôle de gérer la dette de l’État. L’arrêté fondateur est signé par Laurent Fabius ! Pour faire le boulot, l’Agence s’appuie sur des spécialistes en valeur du Trésor. Ces SVT sont justement les banques prêteuses ! On boucle la boucle. Le capital dit à l’État : « emprunte, et ne t’inquiète de rien, on s’occupe de tout ! ». Les banques mesurent donc les besoins de l’État, préparent les conventions, les font signer par le gouvernement, prêtent l’argent (en fait, crée les lignes de crédit), empochent les intérêts fort juteux, notent ce même gouvernement, lui dit qu’il est mauvais, demande de l’austérité (c'est-à-dire une baisse des salaires), prêtent encore à des taux plus élevés, etc., jusqu’à ce que nous soyons capables de mettre en prison tout ce beau monde !

 

Bon, tu m’embrouilles avec tous ces trucs. Résume un peu pour qu'on puisse y voir clair !

L’affaire est assez simple. Le capital mène une politique de classe. Le gouvernement (quelle que soit sa couleur) est son instrument. Un déficit budgétaire est créé de façon systématique en ne levant pas l’impôt (enfin, celui du capital, bien sûr !) : d’ailleurs, les traités européen, prévoient ce déficit structurel. Alors, il faut lui emprunter l’argent nécessaire pour payer les dépenses de l’État, qui, elles sont constantes.


Tout ça est donc très cohérent, avec pour perspective de ruiner les État nationaux pour passer, enfin, au rêve du capital, une « gouvernance » européenne qui pourrait prendre les décisions qui sont utiles au capital de façon aussi rapide que brutale. Si je devais résumer la situation, en l’absence de révolte populaire, on va à grands pas vers un régime autoritaire. Le fascisme, si tu préfères !

 

Mais le fascisme, c’est l’extrême-droite, voyons, le Front National !

Non, le fascisme c’est lorsque le capitalisme gouverne directement, sans le paravent d’un parlement, toujours trop lent, toujours trop hésitant à ses yeux. Se passer des gouvernements nationaux est l’objectif final de l’Europe. L’expérience belge (pas de gouvernement pendant presque deux ans) et l’actuel gouvernement italien (désigné par Goldman Sachs) vont dans ce sens. Tous ceux qui approuvent l’Europe, qui laissent faire, sont coupables. Actuellement, les partis politiques qui travaillent pour ce résultat odieux s’appellent UMP et PS ! Le FN aimerait peut-être bien faire ça, mais, pour l’instant, il ne représente que le capital qui ne se conçoit que dans le cadre national : certains petits patrons, certains plus ou moins gros commerçants, des gens comme ça. Pas le capital mondialisé qui ne veut plus de cadre national : il ne veut plus de cadre du tout ! Il veut le pouvoir direct, sans perdre son temps avec un gouvernement plus ou moins élu !

 

Mais, et la démocratie dans tout cela !

Oui, et bien la démocratie, ça fait belle lurette qu’elle est aux abonnées absentes ! Je t’en reparlerai bientôt !

 

D.R

 

.

 

Voir aussi :

Eric CantonaIl est quand même sympa, ce Cantona ! Avec son air de gros macho, il a quand même mis un beau tir au but !

Tu as raison, grand-mère ! Ce qui est stupéfiant, ce sont les réactions de tous ces réactionnaires, amis des banques, qui se sont franchement affolés. Et avec ce ton bien a eux, moraliste, hautain et méprisant. Christine Lagarde gagne la palme en essayant de renvoyer Cantona dans ses 18 mètres: à chacun son métier, explique-t-elle. Elle ferait mieux de jouer au foot, elle serait peut-être bonne ?

Et les arguments les plus farfelus sont donnés : « les bandits vont attendre à la porte de la banque pour vous dévaliser », « c’est jouer contre les plus pauvres qui ne pourront plus avoir de crédits », etc.

Mais la vérité, c’est que Cantona tape effectivement là où ça fait mal !

 

Et tu crois alors que ça pourrait marcher ? On retire tous notre argent, et c’est la grande chute ?

Oui, et c’est tellement vrai que les banques ont pris des mesures pour se protéger. Les salaires sont versés par virement bancaire, et les achats de plus de 3.000 € doivent se faire par chèque et non en espèce. De plus, ta banque peut t’imposer un délai pour un retrait qu’elle jugera important. Mais, une file d’attente à l’entrée d’une banque peut réellement créer un mouvement de panique et la faillite de la banque : ça c’est déjà produit.

Mais l’essentiel n’est pas là. Cantona a eu le mérite d’exprimer l’hostilité croissante de la population à l’égard des banques.

 

Ben oui, les banques spéculent avec notre argent !

Exact, mais ça n’a pas toujours été comme ça. Après la grande crise financière des années trente, il a été imposé aux banques de choisir leur métier : ou elles étaient banques de dépôts, ou elles étaient banques d’affaires ; elles ne pouvaient pas faire les deux. Une loi a été prise dans ce sens aux Etats-Unis en 1933. Mais elle a été abrogée en 1999 ! En effet, les banques d’affaires se plaignaient de ne pas avoir assez de liquidités pour se lancer dans les spéculations les plus folles, alors que les banques de dépôts en regorgeaient. Depuis cette date, l’argent des dépôts, le tien par exemple, a pu être utilisé pour spéculer. Moins de 10 ans plus tard, ça a donné la crise des subprimes, comme je te l’ai déjà expliqué.

 

En France, la même banque a une branche pour les dépôts, et une branche pour les « affaires ». Evidemment, si les « affaires » rapportent de l’argent, ce n’est pas pour autant que ton dépôt va en profiter ! Mais si elle perd de l’argent parce qu’elle a fait des investissements stupides, elle menace de se mettre en faillite et exige de l’Etat, qui est à sa botte, de rembourser les sommes perdues. C’est la règle du capitalisme de « privatisation des profits et de socialisation des pertes ». Comme ça, les banques peuvent rétablir leurs comptes. Mais si l’État qui a renfloué la banque n’a plus les liquidités pour faire face à ses dépenses courantes (payer les salaires des fonctionnaires par exemple), la même banque a le culot de lui imposer des taux d’intérêts exorbitants, sous prétexte « qu’il y a un risque » ! C’est ce qui c’est passé en Grèce, en Irlande et maintenant au Portugal. Et cela arrivera certainement en France.

Alors, ça s’appelle l’austérité pour le peuple, l’opulence pour les banques !

 

Mais ça devrait être interdit de faire ça.

Je suis bien d’accord avec toi. Le problème, c’est qu’en France, une loi a été votée en 1973 (c’est Pompidou qui était Président de la République) portant sur le statut de la Banque de France, et qui dit que « le Trésor public peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». Avant cette loi terrible, et qui, à l’époque est passée assez inaperçue, l’État pouvait emprunter de l’argent à la Banque de France, et sans intérêts.

L’État remboursait au fur et a mesure de ses recettes, en particulier les rentrées d’impôts. Au pire, il demandait à la Banque de France de fabriquer des billets de banque en plus, ce qui pouvait entraîner une dévaluation du franc.

Mais maintenant, si l’État veut emprunter de l’argent, il ne peut le faire qu’auprès de banques privées, et en payant des intérêts, et même beaucoup d’intérêts !

 

Mais c’est quand même bizarre qu’un gouvernement vote une loi qui le pénalise à ce point !

C’est sûr, que c’est bizarre ! La question à se poser est : qui a le pouvoir ? Est-ce le gouvernement issu d’élections qu’on dit démocratiques, ou est-ce justement le capital bancaire qui lui dit : toi, tu ramasses les impôts, et nous, on les encaisse !

 

Et alors, on fait comment ?

Le programme est simple. Il est nécessaire de revenir à la séparation entre banque de dépôts et banques d’affaires. Et d’imposer à ces banques d’affaires d’assumer leurs propres risques.

C'est-à-dire leur interdire la spéculation, et ne leur laisser que la possibilité de faire du crédit productif. Bien sûr, il faut recréer une Banque de France indépendante, chargée de la monnaie nationale et de la stratégie financière. Donc, en gros, c’est nationaliser les banques ! Et comme les actionnaires ont multiplié plusieurs fois leur mise depuis trente ans, il n’est même pas nécessaire de les indemniser !

 

Oui, mais ça va être dur ! Bruxelles ne sera jamais d’accord ! Surtout que, quand tu parles de monnaie nationale, tu parles du franc, pas vrai ?

Exact. Donc il faut sortir de l’Europe. Et discuter de tout ça avec tous les gens qui sont d’accord avec nous pour sortir de l’Europe, même s’ils ne sont pas communistes. C’est la grande alliance, grand-mère !

 

Doc.

 

Jeudi 23 septembre 2010

Non à l'UE

Tu es toujours à critiquer l’Europe, mais reconnais quand même que l’Europe a su maintenir la paix !

 

Je le reconnais. Mais pas dans le monde, hein, juste en Europe ! Mais tu sais pourquoi ? La première guerre mondiale s’est conclue par la création de l’URSS, la seconde a donner naissance au bloc de l’Est et à la révolution chinoise. Et même la précédente, celle de 1870, où la France a bêtement déclaré la guerre à la Prusse, a vu la première révolution prolétarienne qu’a été la Commune de Paris. Et puis la guerre, c’est très aléatoire, ce n’est pas toujours celui qui doit gagner qui l’emporte : les généraux de l’armée française étaient bien d’accord pour la perdre, cette guerre de 39-40, et ils l’ont fait ! Mais le peuple en armes a fait irruption dans le conflit et a changé la donne ! Et l’URSS qui devait s’effondrer en six semaines après son invasion par l’Allemagne, lui a finalement cassé les reins ! Alors en 45, le capital fait le bilan de tout ça et conclut que se faire la guerre, ce n’est pas une bonne idée, ça interpelle trop le peuple. Alors autant régler les problèmes de répartition des marchés à l’amiable. Très peu touchés par la guerre, les USA seront les leaders. C’est leur monnaie qui sera la monnaie internationale. Sur place, en Europe, la Grande Bretagne sera son agent vigilant. L’industrie européenne sera allemande, en accord avec l’industrie française (conformément aux accords passés entre eux dès avant-guerre : voir le livre d’Annie Lacroix-Ris, Le choix de la défaite). Progressivement, mais rapidement quand même, les autres pays capitalistes d’Europe vont se rallier à cette stratégie : c’est ça la construction européenne !

L’Europe, c’est d’abord une entente du capital contre les peuples.

 

Mais cette entente, tu la dates de l’immédiat après-guerre. On aurait pu la prévoir, non ?

 

Oui, certainement, on aurait pu la prévoir, mais personne ne l’a prévue ! Après la défaite de l’Allemagne, la France est gouvernée par une alliance entre les gaullistes, cette partie de la bourgeoisie qui est restée fidèle au pays, et les communistes.

La bourgeoisie qui a massivement collaboré a beaucoup perdu de son influence. Le programme du CNR est, pour l’essentiel, mis en place. Tu connais la création de la sécurité sociale et des régimes de retraites, largement remis en cause ces jours-ci, mais il y a aussi les lois de nationalisations. Les houillères, très importantes à l’époque parce que le charbon est l’essentiel de l’énergie, sont nationalisées ; les usines Renault, qui deviennent une Régie d’Etat (cette nationalisation est une punition pour faits de collaboration), la Banque de France, et les principales banques privées, le gaz et l’électricité qui deviendront EDF-GDF, les principales compagnies d’assurances, sont nationalisés. Ajoutons la création de l’AFP et la confiscation des journaux collaborationnistes (ce qui permet la presse que nous connaissons maintenant, y compris l’Humanité). Les usines d’armements et la SNCF, étaient déjà nationalisées depuis 1937. Si bien que, sous les yeux outrés de la bourgeoisie, se construit un Etat puissant, bien que tout à fait dans notre tradition jacobine, ayant entre ses mains l’essentiel des outils du développement économique et industriel du pays. Ce sera les trente glorieuses ! Mais seulement trente !

Car la contre-offensive de la bourgeoisie commence dès 44/45, et aboutira à sa victoire trente ans plus tard, dans les années 70/80. C’est Friedrich Hayek qui tire le premier. Il édite en 44 son livre « Les chemins de la servitude ». La servitude dont il parle vient de « l’interventionnisme étatique ». Il fonde la Société du Mont-Pèlerin, qui rassemble quelques dizaines d’intellectuels du capital (huit d’entre eux recevront le Prix Nobel, c’est dire s’ils sont appréciés du capital et que le Prix Nobel est un prix réactionnaire !), et qui existe toujours aujourd’hui. Contre l’Etat, il prône le « nouveau libéralisme » avec un mot d’ordre clé : moins d’Etat !

 

Oui, mais moins d’Etat, ça ne veut rien dire. L’Etat est tout à fait indestructible !

 

Oh si ! Ça veut dire quelque chose, c’est même très concret. C’est ce que l’on vit depuis trente ans. C’est la dissolution de l’Etat national, d’une part, et la « construction européenne », d’autre part. Pour tuer son chien, on l’accuse de la rage. De quelle rage serait atteint l’Etat ? Cela a un nom, c’est « Etat Providence ». Les symptômes sont identifiés par la bourgeoisie : la protection que l’Etat, créé à la Libération, a mis en place, est décrite par la bourgeoisie comme une providence (action bienveillante d’une puissance divine) pour le peuple, alors que  son destin (avenir auquel on ne peut échapper) serait d’être livré sans défense à leur rapacité ! Pour cette raison, l’Etat doit être détruit ! Pour cette raison, l’Union Européenne doit être construite, et le destin s’accomplira. Il faut donc voir l’Europe comme un club où le capital résout les contradictions qui peuvent apparaître entre capitalistes (essentiellement des partages de marché) sans avoir à se préoccuper des intérêts populaires. Tu vois là à quel point ceux qui prétendent construire une « Europe Sociale » sont du côté du capital et contre le peuple. Peu importe qu’ils en aient conscience ou non !

 

Mais l’Etat, ce n’est pas que le gouvernement, c’est toi, c’est moi, c’est tout le monde. On ne peut pas dissoudre la population !

 

Tu mets le doigt dessous : la question de l’Etat est essentielle. L’Etat apparaît comme étant une sorte d’arbitre des contradictions qui peuvent diviser un pays : il y a un problème à régler, et le gouvernement, élu par tout le monde, le règle, c’est tout simple. En fait, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Marx nous a expliqué, il y a déjà 150 ans dans « Le Manifeste du Parti Communiste », que « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes ». Il faudra que tu relises ce texte !

 

Ça, ce n’est pas évident. C’est peut-être un peu compliqué pour moi !

 

Ne t’inquiète pas, je t’aiderai. L’essentiel est que l’Etat n’est pas du tout un arbitre de la lutte de classes, mais, bien au contraire, l’outil de domination du capital sur le peuple. Cependant, cette domination tient compte du rapport de force dans la lutte de classe. L’Etat organise la classe capitaliste, mène son combat, et cherche à maintenir et développer sa domination. Mais y a-t-il une limite ? Oui, il y en a une : c’est l’irruption du peuple, en particulier de la classe ouvrière, dans les affaires pour défendre ses intérêts de classe. La classe bourgeoise n’a donc qu’une seule angoisse, c’est l’émeute ! Par exemple, une grève générale, mal maîtrisée par les « partenaires sociaux » comme ils disent, peut être un élément déclencheur. D’où le souci du rapport de force : aller aussi loin que possible dans la satisfaction du capital, mais sans pousser le bouchon trop loin pour éviter une révolte. L’Etat, qui se recompose au sortir de la guerre, est marqué par un rapport de force pas trop défavorable au peuple, on l’a vu tout à l’heure. Si bien que des décisions prises à un moment donné sont difficiles à remettre en cause. C’est ce qu’on dit en défendant le programme du CNR : il marque encore maintenant très fortement le fonctionnement actuel de l’Etat ; il a pris une forme structurelle, par la mise en place d’institutions qui gèrent, par exemple, les retraites, la Sécurité Sociale, etc. C’est de ça que le capital ne veut plus. Engels disait que l’Etat, c’était le Conseil d’Administration du capital. Et dans ce Conseil d’Administration-là, il y a des observateurs, certes sans trop de pouvoir, mais qui voient bien ce qui s’y fait, qui entendent ce qui s’y dit.

Pour le capital, c’est insupportable, parce que ça pourrait devenir dangereux. Il faut dissoudre ce Conseil d’Administration- là et en construire un autre beaucoup plus éloigné des yeux et des oreilles du peuple : ce sera la dissolution des Etats nationaux au profit de la construction de l’Europe.

Tu sais, toute proportion gardée, c’est la même chose avec les communes : le capital déteste les communes et préfère les Communautés Urbaines. Parce que le maire agit sous les yeux de ses concitoyens, alors que les Communautés Urbaines en sont loin. C’est pourquoi depuis trente ans, les compétences des villes sont progressivement transférées à ces vastes regroupements de communes. Tu connais le maire de ta ville, et même certains adjoints, tu peux aller assister au conseil municipal, et râler quand tu n’es pas d’accord. Mais tu es déjà allé à la Communauté Urbaine ? C’est loin, et tu n’y connais personne ! C’est pareil pour l’Etat par rapport à l’Europe.

 

Mais malgré tout, cet Etat est en cours de liquidation, peut-être. Il se remue quand même sacrément : tu vois bien ce qui se passe avec les retraites en ce moment !

 

Bien sûr, il agit, et comment ! Mais le sens de son action reste la liquidation : l’Etat a été profondément marqué par le programme du CNR, pourtant en cours de démantèlement. Le programme du CNR est un document très intéressant, et je vais bientôt t’en faire un commentaire. En mai 43, quand le CNR définit son programme, c’est un regroupement d’organisations de résistance dont le gros des forces est communiste, avec le Front National, et les groupes FTP. Mais on trouve aussi des socialistes, des démocrates-chrétiens, et même un courant d’extrême-droite (c’est ce qu’on appellerait aujourd’hui la droite « souverainiste » !) Le programme prévoit des actions à mener pour la Libération, mais aussi, prévoit ce qu’il faudra faire après le Libération. Là, il y a deux volets : l’un est « économique », l’autre est « social ». Au plan économique, la première chose prévue est « l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie », mais aussi « le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruits du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques »

 

Ah là, je suis d’accord avec toi : ça, c’est effectivement fait, mais ça a été effectivement défait !

 

Oui, c’était pour le capital le plus facile ! En 44/45, il prend un sérieux coup dans les dents, et il a du mal à organiser sa défense, puisqu’il a commis la faute majeure a l’époque : c’est la collaboration. Il met trente ans à remonter la pente avec son mot d’ordre « moins d’Etat ». Mais il y a un volet social. Et là, c’est plus dur sur certains points. Il est prévu par exemple « un rajustement important des salaires et la garantie d'un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d'une vie pleinement humaine ». Sur le coup, les salaires ont bien augmenté d’environ 25 %, mais depuis, c’est la débandade : tu sais que ces vingt dernières années, c’est 10 % du PIB qui a « glissé » du travail vers le capital.

Ça représente une baisse réelle des salaires de 30 à 40 % ! Mais il est prévu aussi « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État » et « une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ». C’est là où ça coince pour le capital.

C’est sur ces points qu’il attaque en ce moment, le gouvernement de Nicolas Sarkozy étant chargé de cette dernière liquidation.

Mais la démocratie dans tout ça ?

 

Ah, la démocratie ! C’est le mode de domination du capital. Il y a des dirigeants réels, invisibles, qui forment la classe des capitalistes. Ils sont très peu nombreux, environ 0,1 % de la population (en 2006, 0,1 % de la population active avait un revenu mensuel de plus de 90 000 €, en augmentation de 70 % sur cinq ans, selon l’INSEE.

Ce sont environ 2 000 personnes (sur 60 millions d’habitants !), mais qui ont la réalité du pouvoir de décision. Et puis, il y a les dirigeants visibles, ceux qui te transmettent leurs décisions, et que tu changes de temps en temps. Mais la ligne générale est immuable ! On t’explique d’ailleurs qu’il n’y a pas d’autre voie. Et depuis plus de trente ans, tous les gouvernements, qu’ils soient de « droite » ou de « gauche », ont suivi exactement la même stratégie de liquidation de l’Etat par les privatisations et la « construction de l’Europe ».

 

Bon, je vois ce que tu veux dire : ils ont tous fait « moins d’Etat » !

 

C’est ça. Moins d’Etat, c’est moins d’impôts, d’abord pour les plus riches, et c’est une clé de son étouffement : supprimer les ressources de l’Etat. Alors les dépenses ne pourront plus être assurées. C’est donc moins de fonctionnaires, moins de profs, moins d’infirmières, moins de chercheurs, mais aussi moins de flics, moins de juges, et même moins d’armée. Ils ne détruisent pas seulement « l’Etat social » qui inclut l’enseignement et la santé, mais aussi l’Etat régalien ! C'est-à-dire les quatre pouvoirs qui définissent l’Etat lui-même : d’abord la sécurité extérieure, à peu près totalement liquidée par la suspension de la conscription (qui fonde une armée de défense s’appuyant sur la population) et par l’intégration dans l’Otan, qui liquide l’autonomie de cette armée professionnelle, petite mais agressive, placée dans les mains de l’empire étasunien. Ensuite la sécurité intérieure est démantelée par la montée des inégalités. La justice est dans un état lamentable, et le quatrième pouvoir régalien de l’Etat, la monnaie, a été abandonné depuis 2002 par la liquidation de notre monnaie au profit d’une monnaie européenne, comme tu le sais ! Et tu as sans doute remarqué que le capital prépare l’opinion à une mise sous tutelle européenne des budgets nationaux, première étape vers des budgets nationaux octroyés ! La création d’un impôt européen va dans le même sens, une liquidation définitive de la souveraineté nationale. Pour le coup, il y aurait « moins d’Etat » !

Au vu de cette pagaille orchestrée, on nous dit, c’est la crise ! Mais, ce qu’on appelle la « crise » c’est d’abord la contradiction entre moins d’impôts, c'est-à-dire moins de recettes pour l’Etat, et sa difficulté, vu la résistance populaire, à liquider les dépenses, en particulier la liquidation de la fonction publique. Les enseignants, assez bien syndiqués, protestent en permanence. Mais le corps médical, l’appareil judiciaire, et même la police, protestent ! Abandonner, volontairement, des recettes, par la baisse des impôts du capital (qui est passé de 80 % à 50 % par la grâce du « bouclier fiscal »), et ne pas pouvoir faire disparaître les dépenses, du fait de la résistance potentiel du peuple, cela crée un déficit. Ce déficit est comblé par l’emprunt. Et qui prête ? Justement ceux qui ont économisé 30 % d’impôt, ce qui correspond au déficit puisque c’est sa source, et qui en retirent des intérêts !

Mais l’emprunt ne suffit pas. Alors des technocrates du capital sont chargés de grappiller des sous par ci par là : les amendes routières, par exemple, ou de nouveaux déremboursement, le « rabotage » de soi-disant « niches fiscales », etc.

La stratégie est donc d’une part de supprimer les moyens de l’Etat, et aussi de lui retirer ses outils. C’est le but des privatisations : retirer à l’Etat sa capacité à agir. Vendre la SNCF et Air France, c’est le priver de compétences en matière de transport, et en même temps, donner ces compétences au capital, à ceux qui ont acheté.

Même chose pour l’énergie, en vendant EDF-GDF, et pour les télécommunications en vendant les PTT. Et les compagnies d’assurances, banques ont été vendues ; même la Banque de France a été donnée : l’Etat perd alors sa compétence sur la monnaie, les finances, et peu à peu sur tous les secteurs stratégiques ! Même les arsenaux ont été abandonnés. Et sans parler de la monnaie, l’euro, qui est devenu hors compétence de l’Etat ! Tu vois par où passe la dissolution de l’Etat ?

Mais le capital qui s’empare de tous ces outils au fur et à mesure que l’Etat les perd, doit quand même se concerter, prendre des mesures pour régler des différends qui pourraient opposer des capitalistes entre eux, fixer les règles. C’est la Commission Européenne qui s’en occupe. Et les règles que la Commission Européenne définit, les Etats se font l’obligation, tant qu’ils existent, de les transcrire dans leurs propres législations, sans pouvoir en débattre : c’est l’essentiel, à 80 %, du travail des députés.

 

Ce que tu dis là ne donne pas très envie d’aller voter !

 

Sans doute ! D’ailleurs je crois bien que tu ne votes pas trop ces derniers temps ! C’est ce qu’a bien compris la majorité de la population en ne se déplaçant pas pour des votes qui ne servent à rien, à quelques exceptions près, et qui sont des erreurs tactiques du capital, comme le référendum sur la constitution européenne. Mais tu as remarqué que le capital sait ne pas tenir compte des votes qui lui sont défavorables ! Parce que, stratégiquement, le pouvoir des urnes, c’est le pouvoir du capital, pas celui du peuple. Le pouvoir du peuple, il se construira dans sa compréhension de la situation, il sera dans sa détermination a changé le monde. Il paraît que Marx disait : « Une idée devient une force lorsqu’elle s’empare des masses ».

 

Doc.

 

.

 

retraitee-grandmere-1-.jpg
Suite et fin de la série,

28 août 2010 - Ça fait bien longtemps que je suis à la retraite, tu sais ! Je plains les jeunes d’aujourd’hui qui vont avoir bien du mal ! Tu crois vraiment qu’ils vont supprimer la retraite par répartition ?

Pas tout à fait. Margaret Thatcher a essayé de convaincre les ouvriers anglais de cotiser à des fonds de pension, mais ils n’y ont pas cru. Ceux qui pouvaient économiser ont acheté des maisons. Pour le capital, ce n’est pas le bon circuit. Cette tentative a convaincu les intellectuels du capital que, pour développer les fonds de pension, il faut maintenir, a minima, une retraite par répartition. Ils la veulent trop faible pour vivre, une sorte de minimum vieillesse. D’après leurs calculs, les fonds de pension comme complément à la retraite sont plus convaincants pour les salariés que si c’était le principal. Bernard Friot explique ça dans son livre « L’enjeu des retraites ». Je vais tout à l’heure te citer des chiffres, c’est de ce livre que je les tire.

 

Mais tu vois bien qu’il y a de plus en plus de retraités, et que les gens vivent plus longtemps qu’avant ; alors forcément, les retraites vont coûter de plus en plus cher. Il faut bien une solution !

C’est vrai, le poids des pensions va s’accroître dans les années qui viennent. Mais il n’y a aucune inquiétude à avoir. Regarde, en 1950, les pensions représentaient 5 % du PIB. En 2000, elles en représentent 13 %. On estime qu’en 2050, ce sera environ 18 %. Mais le PIB lui-même double tous les cinquante ans ! Donc en 1950, le PIB était de 1000 milliards d’euros : 50 pour les pensions, 950 pour les salaires, les investissements et les profits ! En 2000 il était de 2000 milliards d’euros, soit 260 milliards pour les pensions (13 %) et donc 1740 milliards pour le reste. En 2050, le PIB sera de 4000 milliards d’euros dont 720 milliards pour les pensions et 3280 pour le reste. Tu vois que, contrairement à la propagande du capital, la part du salaire actif et des investissements augmentent. La population augmente beaucoup moins vite que le PIB : on était 42 millions en 1950, on est 65 millions aujourd’hui, on sera sans doute environ 70 millions en 2050.

 

Ton PIB qui n’arrête pas de doubler, et qui grandit plus vite que la population, comment tu l’expliques ?

C’est que la productivité du travail s’est considérablement accrue. Dans la même heure de travail, un ouvrier d’aujourd’hui produit beaucoup plus que le même ouvrier, travaillant la même heure après guerre. Par exemple, il y avait après-guerre environ 10 millions d’agriculteurs en France. Cela représentait la moitié de la population active. Aujourd’hui, il n’y en a plus qu'un million (c'est-à-dire 3 % des actifs), et pourtant la production agricole a beaucoup augmenté avec beaucoup moins d’heure de travail. C'est-à-dire que chaque heure de travail est beaucoup plus productive : ici, presque 20 fois plus. Mais je te donne un autre exemple : actuellement, selon les chiffres de Peugeot, il est fabriqué 13 000 voitures par jour. La première Peugeot, la 201, c’étaient 13 000 voitures par an ! Et avec plus d’ouvriers que maintenant !

 

Voilà l’affaire, la production par ouvrier augmente, mais pas les salaires !

Tout le problème est là : la question des retraites est la question des salaires. Parce que pour financer les retraites, il est nécessaire d’augmenter les cotisations. C’est la bonne solution : après guerre, les cotisations étaient à peu prés de 5 % du salaire total. Tu sais que le salaire est en deux parties, d’une part le salaire net, celui.qui est versé sur le compte en banque du salarié, et d’autre part l’ensemble des cotisations sociales : maladie, vieillesse, invalidité, chômage, etc. Ces cotisations sont arbitrairement divisées en deux parts : la part dite « ouvrière », et la part dite « patronale ». C’est artificiel, car l’ensemble est dû par l’employeur à son employé pour son travail. Mais ce « paritarisme » permet au patronat de se mêler de la gestion de l’ensemble de ces cotisations, qui représentent beaucoup d’argent, supérieur au budget de l’Etat !

Les cotisations pour la retraite ont plus que doublé jusque dans les années 80 où elles ont été gelées à leur niveau de 1979 pour les salaires inférieurs à 1,6 smic, c'est-à-dire pour plus de la moitié des salariés, le salaire médian étant à 1,5 SMIC.

Pourquoi ce gel ? Parce qu’augmenter les cotisations augmente mécaniquement les salaires ! C’est justement ce que ne veut pas le patronat. C’est grâce à ce gel des cotisations, et la non-augmentation des salaires, que le patronat accapare l’augmentation de la productivité.

Tout à l’heure, on disait que le poids des pensions allait augmenter : la question est de savoir qui va payer. Le capital, par la voix de son gouvernement a une réponse très claire : ce seront les salariés qui paieront. Soit on augmente les salaires, et avec, les cotisations, soit on continue à bloquer les cotisations et on allonge le temps où il faut cotiser. C’est pour ça que je te dis que la question des retraites est en fait la question des salaires !

Tu sais que certains, à gauche, disent qu’en effet, il faut taxer le capital pour financer les pensions. C’est de la poudre aux yeux : s’ils veulent que le capital paye, qu’ils militent donc pour une augmentation des salaires.

 

 Doc.

 

 

Poing dans la gueule

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Le peuple français, comme trop d'autres peuples dans le monde, ne dispose actuellement, d'aucun leader, ni d'aucune organisation<br /> Relu le 14/02/2018<br /> Les conséquences de cette grave et insupportable situation, se sont traduites pour l’élection présidentielle, par le choix final concocté, réduit à une peste et un choléra.<br /> http://reseauinternational.net/jupiter-et-le-levant/<br /> https://reseauinternational.net/jean-loup-izambert-56-12/<br /> <br /> Le trotskyste Mélenchon, rompu à la manipulation et la trahison de la population, a mis dans les oubliettes, son projet de créer une assemblée constituante, dès que la mascarade présidentielle a produit ce qui était prévu et attendu d'elle par la racaille !<br /> http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2017/09/melenchon-a-l-ouest.html<br /> <br /> Quant au résidu PCF, il s’est effacé en toute conscience des conséquences, pour faire place à l’aventurier réactionnaire Mélenchon, soit en final à le Pen et à Macron. Macron ayant été élu par rejet du FN. Après n’avoir obtenu que 18 % des voix, au premier tour des primaires.<br /> <br /> Rien de bon pour la population de France et du monde, ne peut être attendu de ce panel de planches pourries.<br /> <br /> D’autre part, les syndicats, qui sont toujours liés idéologiquement et dans leur pratique aux des partis existants, ne valent pas mieux dans ce contexte.<br /> Le capitalisme, reconnaît et rémunère ses serviteurs, il en a les moyens, qui sont les fruits du travail volé de mille manières par le capitalisme.<br /> <br /> Ce dispositif concocté, lui donne l'espérance que Macron et l’État de la 5ième république, parviennent à imposer au peuple français, leurs réformes scélérates**, toutes favorables aux exploiteurs destructeurs des ressources et de la vie, lesquels dévoyant les connaissances et la science, bien au-delà de la France, ont fait appel au terrorisme, qu’ils ont créé dans toutes ses versions et armé, qu’ils continuent à protéger et à armer et qu’ils cherchent à étendre dans le monde, afin de l’utiliser pour leurs horreurs et basses œuvres, ceci quoi qu’eux-mêmes et leurs médias nous racontent**.<br /> Voir le cirque en cours avec la banque belge Dexia, avec les banques en général, avec le travail et l'argent, qui résultent de nul autre que de l'exploitation destruction de la vie de la part du capitalisme.<br /> <br /> Le pire ne peut qu'être attendu avec l'Europe capitaliste, sous ensemble de son Nouvel dit Ordre Mondial, tel "Le meilleur des mondes ou 1984".<br /> <br /> Ainsi, les cessions d'Alstom à l'Allemagne et des Chantiers Navals de St Saint-Nazaire à l'Italie, n'ont pas traînées, Macron ayant pour le pire, le feu vert de l’ensemble des partis et des syndicats. Parmi les mauvaises raisons de ces coups dans le dos de la population, il faut savoir que les salaires de ces deux pays, sont reconnus inférieurs à ceux qui prévalent actuellement en France.<br /> Souvenons-nous ! Macron à peine élu avait fait du spectacle, concernant le travail à l'étranger, appelé aussi par certains, dumping social, histoire de brouiller les cartes.<br /> <br /> Une fois encore, il était pris la main dans le sac de ses manipulations, qui couvertes par les partis et les médias, se traduisent en conséquence, par la non réaction de la population, qui* de ce fait, subit et subira les coups, ceux en cours et à venir, aussi longtemps que le dispositif actuel existera !<br /> <br /> Prenons deux exemples d’actualité, ils montrent combien Macron dans la continuité sans cesse aggravée de ses prédécesseurs, joue dans le contexte sur du velours, et pourquoi cela a été rendu possible : Prenons la première question, les migrations. Elles ont pour cause principale, la situation de pays qui dans une continuité sans cesse aggravée du colonialisme, sont victimes, de la part du capitalisme, du vol de leurs ressources (pétrole, ressources minières, uranium, etc). Les peuples de ces pays subissent des agressions, y compris armées et par des pratiques terroristes. Le terrorisme dans toutes ses variantes, ayant été créé et armé par le capitalisme qui en tire les ficelles, en cherchant à le répandre sur la planète.<br /> Notons que ceux dont le dit PCF, qui clament, repris haut et fort par les médias, que tous les migrants ont leur place en France, sans évoquer le fond de la question, dont le fait que des terroristes en France et bien ailleurs, ont pignon sur rue pour certains, d’autres sont en prison, ce dangereux triste monde, son système est responsable de la situation présente.<br /> <br /> La deuxième question d’actualité, est contenue dans la décision gouvernementale, de ne pas construire l’aérodrome de Notre Dame des Landes. Remarquons que nul parti ou organisation, ne s’est saisi de ce combat pour mettre les pouvoirs politiques successifs en demeure d’en finir avec une agriculture qui pratiquant les engrais chimiques, fait appel aux pesticides aux pires conséquences. Ce qui conduit le premier sinistre à se permettre de menacer les agriculteurs sur place, en esquivant, là encore, une importante et gravissime question de fond. <br /> <br /> Dans ses multiples agressions à l'encontre du pays, des peuples bien au-delà dans le monde, le Président de la 5ième république « française » agit pour le pire, en accord sur le fond, avec ses homologues dans le monde, en bénéficiant de la complicité de de tous les partis, y compris de ceux qui s'étaient présentés comme opposants, dont les débris du PCF et le trotskyste Mélenchon. En fait aucun parti n’est pris au sérieux par la population, du fait que toutes les cliques politiques en selle ou en attente de la place pour le bakchich, sévissent, en accompagnant des situations sans cesse aggravées !<br /> * De même, le Conseil constitutionnel et la Cour des comptes, instruments qui ont été concoctés pour la maintenance d’une république de coquins, n'ont pas bronchés, pas plus qu’une quelconque personnalité.<br /> Voyons la méthode courante, qui permet aux susnommés de faire avaler les couleuvres aux populations ; elle consiste à dénoncer des situations, y compris les plus graves, tel par exemple le terrorisme, mais sans indiquer les réelles responsabilités et conséquences et sans aborder, ni apporter les vraies solutions, lesquelles existent bien sûr.<br /> Dans ce présent document, on peut voir espérons-le, l’amorce des solutions.<br /> http://reseauinternational.net/reprise-imminente-des-faux-attentats-en-europe/<br /> https://reseauinternational.net/jean-loup-izambert-met-des-mots-sur-nos-maux-et-en-image/<br /> https://www.youtube.com/watch?v=DBTTs6xjT2Y<br /> https://fr.sott.net/article/31101-St-Martin-la-faillite-totale-de-l-Etat<br /> <br /> **Cette situation gravissime, impose au peuple français, l’obligation de trouver et de mettre en selle au mieux et au plus vite, ses propres leaders et organisations politiques, lesquels, en toute indépendance et en opposition totale et résolue au capitalisme, devront comporter des Marxistes, de Marx, Engels et Lénine.<br /> -----------------------------------------<br /> Ne passons pas à côté du rapport de situation en Syrie, par Madame Ayssar Midani, scientifique franco-syrienne ; ses 24ième et 33 ième SitRep :<br /> https://www.youtube.com/watch?v=sPjZNQD17Mk<br /> https://lesmoutonsenrages.fr/2018/02/03/ayssar-midani-sitrep-syrie-n33-du-29-janvier-2018-en-2-parties/<br /> https://www.agoravox.tv/actualites/international/article/ayssar-midani-sitrep-syrie-no34-du-13 février 2018<br /> Pour toutes questions relatives aux prochains SitRep sur la Syrie et adressées a Ayssar Midani, écrire un message sur le compte facebook d’Ayssar Midani a https://www.facebook.com/ayssar.midani<br /> ou sur le compte Vkontakte de Thom Aldrin : https://vk.com/thomaldrin<br /> SitReps n°74 et 75 sur le Donbass par Christelle Néant (en particulier sur le vote de la loi sur la réintégration du Donbass qui est une vraie déclaration de guerre contre la Russie et les conséquences previsibles sur la population civile des deux républiques de Donetsk et de Lougansk) :<br /> – Sitrep 74 : https://www.youtube.com/watch?v=3zNfNQFZ5cs<br /> – Sitrep 75 : https://www.youtube.com/watch?v=7ln7QFFbDzI<br /> Jean-Loup IZAMBERT, Tome 1 et 2, titre des deux livres : « 56 »<br /> vidéo d’interview : https://www.youtube.com/watch?v=kl7ku_qJRMQ<br /> Vanessa Beeley à Genève: Les preuves accablant les Casques blancs proviennent d’eux-mêmes (VIDEOS) :<br /> https://francais.rt.com/international/46070-syrie-malgre-pressions-conference-accablant-casques-blancs<br /> http://www.wikistrike.com/2017/09/les-brigades-anarchistes-de-l-otan.html<br /> <br /> http://www.wikistrike.com/2017/09/double-jeu-us-en-syrie.html<br /> <br /> http://www.wikistrike.com/2017/09/washington-octroierait-jusqu-a-2-2-milliards-de-dollars-pour-armer-les-rebelles-syriens.html<br /> <br /> https://fr.sott.net/article/31097-Les-tricheurs-de-la-science : Le capitalisme, exploiteur destructeur de la vie, dévoie effectivement pour le pire, dans tous les domaines, les connaissances et la science.<br /> <br /> UN TOUT AUTRE MONDE, IMPLIQUANT UN TOUT AUTRE SYSTME POLITIQUE QUE LE CAPITALISME, EST L’EXIGENCE URGENTE ET PRIORITAIRE DE NOTRE ÉPOQUE<br /> --------------------------------------------------------------------------<br /> Ajout d’un courrier antérieur : La dite dette publique découle de la foire d’empoigne du capitalisme, de ses multiples agressions, dont les populations de la planète sont les victimes, au-delà même, la vie de bien des espèces sur terre, sont menacées, y compris de disparitions,<br /> <br /> https://www.google.fr/search?q=L%27argent%2C+le+capital+%3D+travail+vol%C3%A9+%3D+Bourses+%2B+paradis+fiscaux+%3D+arnaques%2C&oq=L%27argent%2C+le+capital+%3D+travail+vol%C3%A9+%3D+Bourses+%2B+paradis+fiscaux+%3D+arnaques%2C&gs_l=psyab.3...19632.125559.0.137438.52.47.5.0.0.0.275.4561.28j16j1.45.0....0...1.1.64.psy-ab..2.0.0.ysRhP_xxurc<br /> <br /> http://www.comprendrelargent.net/<br /> <br /> Concernant l'argent, ajoutons un autre aspect :<br /> Considérons dans le monde capitalisme*, l'ensemble des salaires et des bénéfices des entreprises. Une partie des bénéfices, est investie en bourse, où les taux de profits, trichés par certains, sont effectués par des automates, qui ne prennent en compte les actions choisies, que lorsque leur taux croît, mais qui les déconnectent, dès que le taux décroît. De ce fait des taux de profits très importants sont assurés, pour ceux qui peuvent accéder à ces magouilles de voleurs existantes très officiellement.<br /> 1er constat : Des masses d'argent initiales, sont donc très augmentées de manière frauduleuse pour certains, il est facile d'avoir une idée desquels il peut s'agir.<br /> <br /> Poursuivons : Toutes les banques ont des agences dans les dits paradis fiscaux. où à l'argent initial triché tel qu'il est indiqué, est ajouté celui provenant des trafics de drogues, d'armes, d'enfants, de sang, de la prostitution, sans omettre les ajouts massifs de la planche à billet. Sans doute avez-vous remarqué, que les banques ne délivrent le plus généralement, que des billets neufs.<br /> Remarque : Il n'y a pas de séparation entre les diverses sources parasitaires productives de l'argent qui est forcément sale. Le capital étant du travail volé.<br /> Dans ce contexte mondialement contestable, pourrissant et nauséabond, considérons les salaires des populations, au regard, des profits énormes et délictueux des gros malins, lesquels disposent globalement aussi du pouvoir des États et du monde.<br /> Ceci à trop d'exceptions près, ceux qui œuvrant pour une toute autre société, ils existent, doivent retenir toute notre attention et notre soutien, étant donné les mensonges et tricheries conjuguées, des médias du fric.<br /> Le capitalisme est inapte à gérer la question des Robots et des automates, comme le reste, dans l’intérêt général, soit des peuples!<br /> <br /> Partout où il est en place, soit hélas, encore dans la plus grande partie du monde, par des moyens guerriers sans cesse plus terribles, et du terrorisme dont il est l'exclusif créateur et armateur dans toutes ses versions, et dont il tire les ficelles, le capitalisme s'empare et accapare des ressources de la planète, des ressources humaines y comprises, qu'il exploite et détruit, par de multiples moyens ajoutés, telles la révolution dite verte avec ses pesticides, les pulvérisations toxiques et mortelles pour certaines, contenues dans les chemtrails, les OGM, l'extraction des gaz de schiste ... Notons que tous les partis, voyons le, en conséquence les syndicats et leurs responsables, taisent et donc accompagnent, ces crimes majeurs commis à l'encontre de l'humanité, au-delà, à l'encontre de la vie sur terre.<br /> <br /> Les tenants du capitalisme, parviennent également dans ce contexte à mettre le plus souvent en selle, ceux qu'ils estiment être les plus aptes pour eux et leur système, ce qui est le cas avec Macron pour la France, lequel s'empresse, couvert par la canaille, d'imposer le pire par ordonnance, telle la loi dite travail, sans que le peuple français, puisse compter réellement sur quiconque. Parce qu'en France, comme largement ailleurs dans le monde, répétons -le, la plupart des leaders politiques et leurs partis, sont vendus au capitalisme.<br /> Ceci qui précède, indiqué en partie seulement existe, notons le paradoxe, alors que le capitalisme, qui a historiquement outrepassé largement son temps, est condamné à disparaître en tant que système, nul autre que criminel, anachronique et parasitaire.<br /> Ce qui montre que dans le cadre de la lutte des classes qui fait rage depuis longtemps, depuis thermidor pour ce qui concerne le capitalisme, celui-ci a gagné, non la guerre engagée qu'il doit perdre, mais bien trop de batailles.<br /> <br /> Une parmi les graves conséquences de cette situation ? Par exemple en France, le PCF, liquidé depuis belle lurette, s'est effacé derrière Mélenchon, qui n'est pas mieux que social-démocrate, ce qu'il a, comme le large panel de ses homologues, suffisamment montré. Ceux-ci ont été en réalité les alternatives équivalentes de droite et dites de gauche de la 5ième république. Macron dans ce contexte, ne peut s'inscrire comme ses prédécesseurs, que dans leur grave continuité qu'il aggravera. C'est pour ceci qu'il a été mis en selle par le dit establishment, traduction : Par les tenants bien en selle du capitalisme.<br /> <br /> En conséquence, une alliance sur le fond avec Mélenchon est inconciliable avec un parti qui serait révolutionnaire**, ce que doit-être pourtant dans le contexte présent, un réel parti communiste. Ce que n'est plus actuellement le PCF, d'où cette alliance bancale entre eux, que le peuple français va payer cher, à moins que...<br /> <br /> * Les sociétés qui sont, ou celles qui seront différentes du capitalisme, en partie, ou en totalité, si celles-ci n'existent pas, elles sont à venir, par urgence et nécessité, pour une organisation et une vie qui sera enfin globalement positive, soit normale pour l'ensemble de l'humanité.<br /> <br /> L'humanité aura alors de tous autres objectifs, et donc une toute autre organisation que ceux du capitalisme, y compris bien sûr, concernant l'argent, la finance, l'activité humaine, le travail..., ce qui impliquera une prise en compte positive des connaissances et de la science, lesquelles sont dévoyées pour le pire par le capitalisme, servi par le large panel des susnommés.<br /> <br /> ** Lequel parti révolutionnaire aurait œuvré en France depuis longtemps, conjointement avec d'autres partis le monde, pour des changements réels en France et dans le monde, pour une France et un monde social, pacifique, humain, soit socialiste réellement. Ce qui n'est en rien une utopie, mais une nécessité. C'est ce qu'attend l’immense majorité des peuples de notre planète. Soyons-en convaincus :<br /> <br /> UN AUTRE MONDE A VENIR DOIT ÊTRE CONSTRUIT, EN MÊME TEMPS QUE LE CAPITALISME, RECONNU ET NOMMÉMENT DÉSIGNÉ, SERA COMBATTU, ET BATTU DÉFINITIVEMENT !<br /> <br /> IL Y A URGENCE, DÉNICHONS ET METTONS EN SELLE NOS PROPRES LEADERS ET ORGANISATIONS POLITIQUES. FINISSONS-EN AVEC LE CAPITALISME !
Répondre
Z
Noël est à venir et vous avez peur de le manipuler, parce que vous ne pouvez déjà gérer votre fardeau financier? Vous avez beaucoup de versements, vous êtes allés à la banque et ils vous refusent à cause d'une raison ou d'une autre. Vous êtes allé à d'autres sociétés de prêt, mais ils ont pris votre argent sans vous a donné le prêt dont vous avez besoin d'eux.<br /> Ne cherchez pas plus que nous sommes ici pour faire tous vos problèmes financiers une chose du passé. Nous prêtons des fonds à des personnes ayant besoin d'aide financière, qui ont un mauvais crédit ou qui ont besoin d'argent pour payer des factures, d'investir sur les entreprises à un taux de 2%. Je veux utiliser ce support pour vous informer que nous rendons une assistance fiable et bénéficiaire et que nous serons prêts à vous offrir un prêt. Alors contactez-nous dès aujourd'hui par courrier électronique: zenithloanlimited@gmail.com
Répondre

Présentation

  • : Senor Informations
  • : Ce blog, administré par une journaliste-écrivain, Eva, s'adresse aux seniors. Les Médias mentent, ça suffit ! Voici ce qu'on vous cache. Actualité en France, actualité internationale, questions pratiques... Pour contrer la désinformation ! (Abonnement blog, gratuit: Pas plus d'un envoi par jour, regroupant les parutions nouvelles)
  • Contact

Profil

  • eva R-sistons
  • Photo eva à 30 ans. Journaliste (carrière TV,Radio,Presse),écrivain (grandes maisons d'édition,Lauréate Académie Française),divorcée,3 enfants. Humaniste,croyante,citoyenne du monde,femme de paix engagée,gaullienne de gauche.Franco-Russe.
  • Photo eva à 30 ans. Journaliste (carrière TV,Radio,Presse),écrivain (grandes maisons d'édition,Lauréate Académie Française),divorcée,3 enfants. Humaniste,croyante,citoyenne du monde,femme de paix engagée,gaullienne de gauche.Franco-Russe.

Adresse eva R-sistons

Recherche

Autres blogs d'eva

Le site officiel d'eva:

 

 

http///chantaldupille.fr 

 

Parmi les autres blogs d'eva:

 

http://sos-crise.over-blog.com

http://no-war.over-blog.com/

http://eva-communion-civilisations.over-blog.com/

http://eva-coups-de-coeur.over-blog.com/

http://jeunes.actualité.over-blog.com

 

Livre conseillé 

europe israel david cronin alliance contre nature .

.


Patrick Le Hyaric

(Cliquer sur Patrick pour avoir le livre) 

 

Réedition enrichie et actualisé du livre « GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE : Dracula contre les peuples » La première édition de cet ouvrage avait permis de révéler au grand public les négociations tenues secrètes sur le Grand Marché Transatlantique. Cette réédition actualisée et augmentée de plus de 65 pages donne des éléments nouveaux sur les débats en cours et comporte un chapitre supplémentaire sur la négociation secrète sur un projet de traité international pour la privatisation des services public. A mettre entre toutes les mains pour que le mouvement de résistance populaire contre le TAFTA mette en échec ces funestes projets. ..................................................................................................................... Je commande « Grand marché transatlantique : Dracula contre les peuples » Au prix de 8€ + 2€ de frais de port par exemplaire (valable uniquement pour la France métropolitaine) Soit 10€ X……………. = …………….€ Nom………………………………………..Prénom…………………………………………… Adresse…………………………………………………………………………………………................................................................................................. Ville……………………………………………………………………................. CP…………………..................................................................................... Téléphone……………………….................................................................. Mail ………...........……………………………………………. ..................................................................................................................... Renvoyer ce bulletin sur papier libre accompagné de votre règlement (chèque à l’ordre de l’Humanité) à : L’Humanité, service de la diffusion militante, 5, rue Pleyel, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis cedex

 

 

Archives

Les articles incontournables

 

2 livres à lire pour comprendre le monde actuel
Tout ce qu'on ne vous dit pas (cliquer sur l'image)
(NB Un chouette cadeau de Noël !)

CSC+EP
.
Le blog à lire pour découvrir ce que les médias cachent
.
La réinformation ici :
.
Mon compte twitter
https://twitter.com/rsistons 

 

 

Comment nous traitons les seniors - Quel avenir pour eux ? (eva R-sistons)

 

Vidéo à voir absolument (10 mn) pour comprendre notre monde (terrorisme)

 

Le spécialiste de géopolitique, M. Chauprade, explique le monde (vidéo)

 

Le 11 septembre expliqué avec humour, vidéo 5 mn à voir absolument

 

Bilan de Sarkozy - Guerres de Hollande : celles de Sarkozy et de l'OTAN

 

Les Grandes Banques ont déclaré la guerre aux peuples, vidéo à voir par TOUS

 

Le Nouvel Ordre Mondial pour les "Nuls", voici ce qu'il nous prépare

 

La crise pour les Non-Initiés: Causes, mécanismes, conséquences


Clefs pour comprendre les changements en Libye, Côte d'Ivoire, Syrie.. (eva R-sistons)

 

Vidéo à voir par tous, le message du magistrat Serge Portelli. Alerte !

 

Vidéo qui montre en quelques mn ce que la France devient. A voir par tous

 

L'horreur du capitalisme financier, vidéo extraordinaire, claire (TV belge)

 

Le terrorisme n'est pas islamiste mais fabriqué par le FBI - Super vidéo

 

La France de Sarkozy capitule devant l'Allemagne de Merckel - UE contre les peuples

 

 


phytomortier

L'argent Colloïdal, la médecine naturelle et ses multiples bienfaits

Se procurer ce  remède naturel bienfaisant, et aussi de l'huile

essentielle de Ravintsara et de tee-tree - et un kilo au moins de

tisane aubépine (seul remède efficace contre la peste)

 

 
.

servisphere.com

 
troc, échanges, partage, dons..

 

Le réseau d'entraide gratuit: Gardez bien cette adresse ! Trocs, dons..



SEL: Pensez au SEL, le Système d'Echange Local, pour faire des économies

 

 

 

 

.

A mes Lecteurs et à mes Lectrices Seniors. Lisez l'Info sur Internet !

Comment nous traitons les seniors - Quel avenir pour eux ? (eva R-sistons) 

Danièle, retraitée, handicapée, fait une manif à elle seule ! Un modèle !
La délinquance, c'est quoi ? Et cela sert qui ? Remettre les pendules à l'heure
Le système actuel d'argent-dette, super vidéo pour tout comprendre
"Diaporama" pour comprendre les enjeux de la géopolitique. Super vidéo !
Géopolitique: La question russe, vidéo de 19 mn (Aymeric Chauprade)
Senior Information: Non au détricotage du programme gaullien du CNR
Austérité pour tous, mais scandaleux train de vie de Sarkozy à nos frais
Dépendance:Assurance privée obligatoire? Juteuse pour Guillaume Sarkozy?
Comment à l'étranger on voit Sarkozy (télé suisse), vidéo décapante !

Qu'est-ce que le Nouvel Ordre Mondial qui se substitue aux Nations ?

L'atlantisme, source des problèmes du monde. C'est un totalitarisme (+ vidéo)

Haarp, "l'arme climatique". Russie victime ? 2 posts (Français, Espagnol

Tout savoir sur la puce RFID qu'on devrait nous implanter. Contrôle,fichage

A savoir: C'est la CIA qui finance la construction européenne (Historia)

Les traînées blanches dans le ciel, alerte ! "Chemtrails" toxiques pour tous

La politique de Sarkozy: Profits CAC40 accrus, au détriment des Français

Constitution européenne: Dispositions inquiétantes qu'on a cachées

L'Union Européenne: C'est le 4e Reich ! Dominé par l'Allemagnre

Opération 7 décembre : Initiative internationale contre les banksters

De la Shoah à la "Shoah" planétaire (guerre mondiale, de religion..) ?

Les réseaux de l'horreur: Pédophilie (Dutroux..), satanisme, scandales..

Les animaux malades du capitalisme, torturés - Elevage industriel

Alerte chemtrails ! Traînées blanches dans le ciel, une réalité dangereuse !

Qu'est-ce que le Nouvel Ordre Mondial qu'on prépare ? Par eva R-sistons

Strauss-Kahn, une catastrophe pour la France et pour la Gauche (eva R-sistons)

Révolutions de couleurs (entre autres) fomentées par la CIA (vidéo)

Comment on vous manipule (via les Médias aux ordres du pouvoir)

Monnaie,finance,FED n'auront plus de secrets pour vous (vidéo dessin animé)

Manipulation des Médias, désinformation, propagande. Médias et CIA

Pour vos vacances, 5 ouvrages à lire, conseillés par eva R-sistons

Les Indignés: Carte de la mobilisation - Comment s'indigner ? (eva R-sistons)

Abus sexuels, notamment sur les enfants (Vidéo, film de Karl Zéro)

Tragédie... grecque. Faillite via les Banques. TB vidéo: La stratégie du choc

Que signifie la "mondialisation" imposée aux peuples ? Par eva R-sistons

Lettre (superbe) à ceux qui se résignent au pire

Ex Gouverneur J. Ventura: "Vous contrôlez notre monde.. pour le détruire"

Qu'est-ce que le Club Bilderberg qui conçoit le Nouvel Ordre Mondial ? (vidéos)

La vérité sur la "démocratie" (Pr Chouard, vidéo) - Tirage au sort ?

Libye: Ce n'est pas une guerre humanitaire pour protéger les civils (vidéo)

Attentat, crise, choc de civilisations en préparation: Monde fou ! (eva R-sistons)

Citations célèbres, notamment d'Einstein - La science devient criminelle

Non seulement ils bombardent l'état souverain Libyen, mais ils le volent !

Copé qui veut être Président de la République a de "jolies" relations !

Patrimoine : La France veut-elle privatiser ses forêts ?

Le « massacre » de Tienanmen était un mythe !

Alertes sous-traitance nucléaire - et gaz de schiste contre santé, air, eau..

Norvège et ailleurs: La lutte contre la Droite raciste haineuse doit être engagée

Libye, Côte d'Ivoire.. puis Algérie, Syrie.. La logique des évenements (eva)

Qui est à l'origine de la dette qui empoisonne nos vies ? Tout savoir

Les atteintes répétées du gouvernement aux droits des malades

Alerte ! La dictature européenne se met en marche ! Explication.

A l'origine de la dette, de la crise en France : Pompidou, Giscard !.

Fausses Révolutions pour la démocratie. "Droit" d'ingérence, guerres "humanitaires"

Les Observateurs de France24: Au service de l'Empire US et des guerres (eva)

(médias et situation internationale)

La dictature du Nouvel Ordre Mondial sur la Grèce et.. sur toute l'UE (eva)

Syrie: Tout ce qu'on ne vous dit pas dans les médias menteurs. Effrayant !

Les Islandais se sont débarrassés avec succès de la mondialisation financière

L'Histoire de France et les Empires, vidéo : 2 formidables heures avec F. Asselineau

Un Lecteur dit ce qu'il pense de Nicolas Sarkozy (eva R-sistons aussi)

On vous ment ! Le terrorisme islamique n'existe pas en France

Le vrai Kadhafi, à partir de documents anciens. Un grand dirigeant !

Diminuer votre consommation de carburant : Tous les conseils

Les expériences secrètes de la CIA : Vidéo passionnante !

Les clefs pour comprendre les évenements majeurs de l'Actualité (eva R-sistons)

Guerre contre la Syrie: Tous les mensonges (massacres, images, analyses..)

Comment l'Occident déstabilise les pays hostiles et sème le chaos

Propagande de guerre (les règles) et manipulation des masses

Gbagbo n'est pas un criminel mais un démocrate. Vrais criminels pas jugés à La Haye

26 vérités sur le groupe État islamique EI qu’Obama veut vous cacher


 

 

  http://molex.unblog.fr/2010/10/17/

(Conditionnement par les Médias)

desinformation.jpg