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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 01:57
INTERVIEW DU PRESIDENT BACHAR AL-ASSAD PAR L’AFP : ‘C’EST AU PEUPLE SYRIEN DE DECIDER’


Mardi 21 Janvier 2014

INTERVIEW DU PRESIDENT BACHAR AL-ASSAD PAR L’AFP : ‘C’EST AU PEUPLE SYRIEN DE DECIDER’
Syria Committes Website /
Avec Syrian Presidential Website - SANA  – PCN-SPO / 2014 01 20 /
http://www.syria-committees.org/
https://www.facebook.com/syria.committees
http://www.scoop.it/t/pcn-spo
 
Al-Assad à l'AFP: « la Conférence de Genève doit aboutir à des résultats clairs concernant la lutte contre le terrorisme en Syrie, et l’envoi de terroristes » …
 
Voici le texte intégral de l'interview du président Bachar al-Assad avec l'Agence France Presse dans sa version diffusée par SANA :
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, l’Agence France Presse vous remercie infiniment pour cet entretien, certainement très important puisqu’il intervient avant la conférence de Genève. - Qu’attendez-vous de cette conférence ?
 
Le président Bachar Al-Assad : la chose évidente dont nous parlons constamment est que la Conférence de Genève doit aboutir à des résultats clairs concernant la lutte contre le terrorisme en Syrie, et l’envoi de terroristes, ainsi que d’argent et d’armes aux organisations terroristes, notamment par l’Arabie Saoudite et la Turquie, et bien entendu par les pays occidentaux qui assurent la couverture politique à ces organisations terroristes. Telle serait la décision ou le résultat le plus important de la Conférence de Genève. Tout autre résultat politique auquel sans la lutte contre le terrorisme n’aura aucune valeur. Il n’est pas possible d’avoir une action politique avec un terrorisme qui se propage partout, non seulement en Syrie, mais dans les pays voisins. Sur le plan politique, la Conférence pourrait être un catalyseur du processus du dialogue entre les syriens eux-mêmes. Il faut qu’il y ait une action syrienne qui se produise à l’intérieur de la Syrie, et Genève pourrait être un catalyseur mais non une alternative à une action politique qui se produise entre les syriens eux-mêmes et à l’intérieur de la Syrie.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, après trois ans d’une guerre destructive en Syrie et le grand défi de la reconstruction du pays, serait-il possible que ne soyez pas candidat aux prochaines élections présidentielles ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Cela dépend de deux choses : ma propre volonté ou ma décision personnelle, et l’opinion publique en Syrie. En ce qui me concerne, je considère que rien n’empêche que je me porte candidat Quant à l’opinion publique en Syrie, il nous reste encore 4 mois environ avant l’annonce des dates des élections. D’ici là, s’il y a une volonté populaire, si l’opinion souhaite que je me porte candidat, je n’hésiterai pas une seconde à le faire. Bref, on peut dire qu’il y a de fortes chances pour que je me porte candidat. # Le Journaliste de l’AFP : : Avez-vous pensez, même pour un instant durant ces dernières années, que vous allez perdre la bataille ? Avez-vous pensé à un scénario alternatif pour vous-même et votre pour famille ? Monsieur le Président : Dans toute bataille, les possibilités de gain et de perte sont toujours présentes, Mais quand on défend son pays, on n’a qu’une seule alternative, c’est celle de gagner. Car si la Syrie perd la bataille, cela signifiera le chaos pour toute le Moyen Orient. Il ne s’agit pas seulement de la Syrie. Il ne s’agit pas d’une révolte populaire contre un régime qui opprime son peuple, ni d’une révolution en vue de la démocratie et de la liberté, comme les médias occidentaux voulaient présenter les choses. Tous ces mensonges sont désormais clairs pour tout le monde. Une révolution populaire ne saurait durer 3 ans puis échouer. Une révolution ne saurait répondre à des agendas extérieurs. Quant aux scénarios que j’ai établis, dans ce genre de bataille il y en a évidemment plusieurs et cela peut aller d’un seul scénario jusqu’à dix. Mais tous ces scénarios consistent à défendre la patrie et non à fuir. Fuir n’est pas un choix dans ce cas-là. Je dois être au premier rang des défenseurs de la patrie. C’étaient les seuls scénarios dès le premier jour de la crise et jusqu’à l’heure actuelle.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, pensez-vous avoir gagné la guerre ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Cette guerre n’est pas la mienne pour que je la gagne. C’est notre guerre à tous, syriens. Je pense qu’il y avait deux étapes dans cette guerre : ce qui a était planifié au début, à savoir renverser l’Etat syrien en quelques semaines ou quelques mois ; et maintenant, au bout de trois ans, nous pouvons dire que cette étape a été vouée à l’échec, c’est-à-dire que le peuple syrien a gagné cette étape à travers laquelle certains pays voulaient faire effondrer l’Etat pour aboutir à la division de la Syrie en petits mini-états. Cette étape a donc certainement échouée et le peuple syrien l’a emporté. Mais il y a une autre étape de la bataille, à savoir la lutte antiterroriste, que nous vivons quotidiennement. Elle est donc toujours en cours, et nous ne pouvons pas parler de victoire dans cette étape sans irradier définitivement les terroristes. Nous pouvons dire que nous réalisons un progrès dans ce sens. Nous allons tout droit vers notre but, mais cela ne signifie pas que la victoire est imminente. Ce genre de bataille est compliqué. Il n’est pas facile et demande beaucoup de temps. Mais j’affirme et je répète que nous réalisons un progrès, sans pouvoir dire à présent que nous avons emporté la victoire.
 
 # Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, de retour à Genève, seriez-vous favorable à un appel lancé par la conférence pour que tous les combattants étrangers quittent la Syrie, y compris ceux de Hezbollah ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Il va de soi que la défense de la Syrie une mission qui incombe aux syriens eux-mêmes, à leurs institutions, notamment à l’armée syrienne. Aucun combattant non syrien ne serait entré, s’il n’y avait pas des combattants de plusieurs dizaines de nationalités venus de l’extérieur et qui ont attaqué Hezbollah et des civils au Liban, notamment sur les frontières syriennes : lorsque nous parlons du départ des combattants, il faut absolument que cela soit une partie d’un ensemble visant à ce que tous les combattants sortent et qu’ils remettent leurs armes à l’Etat syrien, y compris les syriens. Il faudrait par conséquent établir la stabilité. Ma réponse évidente serait : oui, je ne dirai pas que le départ de toute personne non syrienne est un objectif, mais c’est un des éléments de la solution en Syrie.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, concernant l’échange des détenus et le cessé le feu à Alep, quelles sont les initiatives que vous êtes disposé à présenter à Genève 2 ?
 
Le président Bachar Al-Assad : L’initiative syrienne a été lancée il y a juste un an, en janvier de l’année dernière. Il s’agit d’une initiative intégrée avec un côté politique et un côté sécuritaire, ainsi que tous les points qui aboutissent à la stabilité. Tous ces détails font partie de l’initiative déjà lancée par la Syrie. Mais toute initiative, qu’elle soit celle-ci ou une autre doit absolument être le résultat d’un dialogue entre les syriens eux-mêmes. Tout ce que nous proposons nécessite au fond l’aval des syriens, à commencer par la question du règlement de la crise et de la lutte antiterroriste, et à terminer par la vision des syriens de l’avenir politique de la Syrie et du système politique en Syrie. Aussi, notre initiative était-elle un processus facilitateur de ce dialogue et non un point de vue du gouvernement syrien. Notre point de vue était toujours que toute initiative devait être collective et émaner de toutes les forces politiques en Syrie, et du peuple syrien en général.
 
# Le Journaliste de l’AFP : l’opposition qui participera à Genève est divisée. Plusieurs factions sur le terrain estiment qu’elle ne les représente pas. Si les deux parties parviennent à un accord, comment pourrait-on l’appliquer sur le terrain ?
 
Le président Bachar Al-Assad : c’est justement la question que nous posons en tant que gouvernement. Lorsque je négocie, avec qui je le fais ! A Genève, il devrait y avoir plusieurs parties. Nous ne savons pas qui viendra encore. Il devrait y avoir plusieurs parties dont le gouvernement syrien. Tout le monde sait maintenant que quelques-unes des parties avec qui on pourrait négocier étaient inexistantes, et qu’elles sont apparues durant la crise à travers des services de renseignement étrangers, que ce soit au Qatar, en Arabie Saoudite, en France, aux États-Unis ou dans d’autres pays. Lorsque je m’assois avec ses gens-là, cela veut dire que je négocie avec ces pays. Est-il logique que la France fasse partie de la solution en Syrie, ou encore le Qatar, les États-Unis, l’Arabie saoudite ou la Turquie par exemple ? C’est insensé. Lorsque nous négocions avec ces forces, nous négocions avec les pays qui les appuient et qui soutiennent le terrorisme en Syrie. Mais il existe en Syrie d’autres forces de l’opposition avec un agenda national. On peut négocier avec elles, comme je viens de le dire, sur la vision de l’avenir de la Syrie. Elles peuvent contribuer avec nous à gérer l’Etat syrien, au sein du gouvernement et dans les diverses institutions. Mais tout accord avec toute partie, que ce soit à Genève ou en Syrie, doit absolument obtenir l’aval du peuple, et ce à travers un référendum général auquel participe le citoyen syrien.
 
 # Le Journaliste de l’AFP : Dans ce cadre, est-ce que les accords de cessé le feu entamés à Barza et à Mouaddamieh peuvent être une alternative à Genève ?
 
Le président Bachar Al-Assad : En effet, cette initiative pourrait être plus importante que Genève. C’est vrai. Car la plupart des forces rebelles qui perpètrent des actes terroristes n’ont aucun agenda politique. Certaines d’entre elles sont des bandes de voleurs, d’autres – comme vous le savez- sont des organisations Takfiristes qui visent à établir des émirats islamistes extrémistes, ou quelque chose de la sorte. Toutes ces forces ne sont nullement concernées par Genève. C’est pourquoi, travailler de près avec ces forces, et ce qui a été réalisé à Mouaddamiyeh, à Barza et dans d’autres régions de la Syrie s’est prouvé utile dans ces mêmes régions. Mais c’est différent du volet politique qui concerne l’avenir politique de la Syrie. Ces réconciliations permettent de rétablir la stabilité et d’atténuer l’effusion du sang en Syrie. Mais c’est le début du dialogue politique que je viens d’évoquer.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, êtes-vous prêt dans un futur gouvernement transitoire d’avoir un premier ministre de l’opposition ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Cela dépend de ce que représente cette opposition. Lorsqu’elle représente une majorité, disons une majorité parlementaire par exemple, il serait normal qu’elle préside le gouvernement. Cependant, avoir un premier ministre de l’opposition qui ne dispose pas de la majorité, ce serait contraire à la logique politique dans tous les pays du monde. Dans votre pays par exemple ou dans des pays comme le Royaume Uni, le premier ministre ne peut pas appartenir à une minorité parlementaire. Cela dépend donc des prochaines élections évoquées dans l’initiative syrienne, lesquelles détermineront le vrai volume des diverses forces de l’opposition. Quant à la participation en soi, nous sommes pour, et c’est nouveau.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Est-ce que par exemple vous êtes prêt à avoir comme premier ministre Ahmad Al-Jarba ou Mouaz El-Khatib ?
 
Le président Bachar Al-Assad : cela nous ramène à la question précédente. Est-ce qu’ils représentent le peuple syrien, ou même une partie du peuple syrien ? Est-ce qu’ils représentent leur propre opinion, ou plutôt l’Etat qui les a fabriqués ? S’ils participent, cela veut dire que ces Etats participent au gouvernement syrien !! Et de un. Et de deux : supposons que nous acceptons que ces gens-là participent au gouvernement. Vous savez bien qu’ils n’osent pas le faire. L’année dernière, ils prétendaient dominer 70% de la Syrie. Mais ils n’osent pas venir à ces 70% soi-disant libérés. Ils viennent aux frontières pour une demi-heure puis prennent la fuite. Comment peuvent-ils alors devenir membres du gouvernement ? Est-ce qu’un ministre peut exercer ses fonctions de l’extérieur ? Aussi de telles idées sont totalement irréalistes. On peut les considérer comme une plaisanterie.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, vous dites que ça dépend des élections. Mais comment pouvez-vous faire des élections alors qu’une partie du pays est sous la main des rebelles ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Durant cette crise, après le déclenchement des troubles de sécurité en Syrie, nous avons mené des élections à deux reprises : la première fois des élections municipales, et la deuxième des élections parlementaires. Evidemment les élections ne pourront pas être similaires à celles qui se déroulent dans des conditions normales. Mais les chemins sont praticables entres les différentes régions de Syrie, tout le monde peut se déplacer d’une région à une autre. Par conséquent, les personnes qui se trouvent dans les régions sous tension peuvent venir dans des régions voisines pour participer aux élections. Il y aura des difficultés certes, mais ça ne sera pas impossible. Il n’y a vraiment aucun problème à ce sujet.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Puisque les rebelles combattent à présent les djihadistes, est-ce que vous faites la distinction entre les deux ?
 
Le président Bachar Al-Assad : J’aurais pu donner une réponse au début des événements, ou avant même la crise. Mais aujourd’hui, je peux dire que la réponse à cette question est totalement différente, car il n’y a pas à présents deux groupes. Tout le monde sait qu’il y a quelques mois, les organisations terroristes extrémistes qui se trouvent en Syrie se sont emparées des derniers postes de rassemblement des forces que l’occident voulait présenter comme modérées, et qu’il appelle « forces modérées » ou « laïques », ou ce qu’on appelait « l’armée libre ». Ces forces n’existent plus. Nous sommes à présent devant une seule partie, à savoir les forces extrémistes qui sont des groupes divers. Quant aux combattants qui étaient du côté des forces dites « modérées », selon la logique occidentale, la plupart d’entre eux ont été obligées de rejoindre les organisations extrémistes, soit en les terrorisant, soit pour l’argent. Car ces organisations disposent d’énormes moyens financiers. Bref, nous combattant à présent une seule partie, à savoir les organisations terroristes extrémistes indépendamment des appellations que vous voyez dans les médias occidentaux.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Il est donc impossible que l’armée et les rebelles combattent côte à côte les djihadistes ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Nous collaborons avec quiconque souhaite se joindre à l’armée pour combattre les terroristes. Cela a déjà eu lieu, car beaucoup de personnes armées ont quitté ces organisations et rejoint l’armée. C’est possible, mais ce sont des cas individuels, et on ne peut pas dire ici que l’armée s’est alliée avec des forces modérées contre des forces terroristes. Cette image est irréelle. Elle est illusoire. L’occident y a recours uniquement pour justifier son soutien au terrorisme en Syrie. Il veut soutenir un terrorisme déguisé en modéré pour combattre un terrorisme extrémiste. C’est illogique et complétement faux.
 
# Le Journaliste de l’AFP : L’Etat accuse les rebelles d’utiliser les civils comme boucliers humains dans certaines régions qu’ils contrôlent. Mais ne considérez-vous pas que lorsque l’armée bombarde ces régions, elle tue des innocents ?
 
Le président Bachar Al-Assad : l’armée ne bombarde pas des régions, elle frappe les endroits où se trouvent les terroristes. En général, et dans la plupart des cas, lorsque les terroristes pénètrent une région, les civils en sortent. Sinon pourquoi nous avons des déplacés ? La plupart des déplacés en Syrie, ils comptent par million, ont quitté leurs régions lorsque les terroristes y sont entrés. Il est donc impossible qu’il y ait des civils là où il y a des groupes armés. Sinon on n’aurait pas eu tant de déplacés. L’armée combat les terroristes armés. Il y a eu des cas où les terroristes se sont servis des civils comme boucliers humains. Quant aux victimes parmi les civils, malheureusement cela arrive dans toutes les guerres. Il n’y a pas de guerres propres qui ne font pas des victimes parmi les civils. C’est dans la nature des guerres. La solution c’est donc d’arrêter la guerre. Il n’y en a pas d’autres.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, Il y a des organisations internationales qui ont accusé à la fois les rebelles et l’armée d’abus. Est-ce qu’à la fin de la guerre vous accepterez une enquête sur les abus commis en Syrie ?
 
Le président Bachar Al-Assad : selon quelle logique peut-on imaginer que l’Etat syrien tue son peuple, comme disent ces organisations, alors que des dizaines de pays œuvrent contre la Syrie, et que malgré tout cela l’Etat a résisté pendant 3 ans. C’est totalement illogique. Si vous tuez votre peuple, le peuple se soulèvera contre vous, et l’Etat ne pourra pas résister plus de quelques mois. Il s’effondra nécessairement par la suite. Si vous résistez durant 3 ans, c’est grâce au soutien de votre peuple.
Est-il possible que le peuple se tienne à notre côté alors que nous le tuons ? Non seulement c’est illogique, mais c’est aussi contre nature. Ce que disent ces organisations reflète leur ignorance de ce qui se passe en Syrie, ou alors, du moins pour certaines d’entre elles, il s’agit d’un discours qui sert l’agenda politique des pays qui leurs demandent de parler de la sorte. Cependant, l’Etat syrien défend toujours les civils. Les séquences vidéo et les photos confirment que ce sont les terroristes qui commettent des massacres, et tuent partout les civils. On dispose de documents qui le confirment, alors que ces organisations ne disposent d’aucun document qui prouve que le gouvernement syrien a commis un massacre à l’encontre des civils nulle part depuis le début de la crise et jusqu’à l’heure actuelle.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, Nous savons qu’il y a des journalistes étrangers qui sont aux mains des organisations rebelles ou des organisations terroristes. Est-ce qu’il y a des journalistes étrangers dans les prisons gouvernementales ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Il vaut mieux poser la question aux organes concernés et spécialisés. Ils vous donneront la réponse.
 
# Le Journaliste de l’AFP : La réconciliation est-elle possible un jour entre la Syrie d’une part, l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie de l’autre ?
 
Le président Bachar Al-Assad : La politique change toujours, mais elle change en fonction de deux choses : les principes et les intérêts. Nous ne partageons pas les mêmes principes avec ces pays. Ils soutiennent le terrorisme, et ont contribué à l’effusion du sang syrien. Quant aux intérêts, il y a une autre question à poser : le peuple syrien accepte-t-il de partager avec ces pays les mêmes intérêts, après tout ce qui s’est passé… après tout le sang qui s’est coulé en Syrie ? Je ne veux pas répondre à la place du peuple syrien. Si le peuple estime qu’il a des intérêts avec ces pays, et si ces derniers changent de politiques et cessent d’appuyer le terrorisme, le peuple syrien pourrait alors accepter de rétablir ses relations avec eux. Mais je ne peux pas seul, et comme président, répondre à cette question à la place de tout le peuple syrien dans les circonstances actuelles. C’est au peuple de décider.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, vous avez été accueilli en France, vous avez été reçu à l’Elysée, vous étiez représenté comme le nouvel espoir arabe. Comment êtes-vous surpris par la position de la France, et pensez-vous que la France un jour pourra revenir en Syrie ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Non je ne suis ni étonné ni surpris. Car cet accueil et cette étape entre 2008 et début 2011 était une tentative d’assimiler et d’attirer le rôle de la Syrie et sa politique. La France a été chargée par les Etats-Unis de jouer ce rôle lorsque Sarkozy est arrivé à la présidence de la république. Il y avait un accord entre la France et l’administration Bush sur ce point, étant donné que la France est un vieil ami des arabes et de la Syrie, et le plus apte à jouer ce rôle, à cette époque on voulait utiliser la Syrie contre l’Iran et le Hezbollah et l’éloigner de l’idée de soutenir les organisations de résistance dans notre région. Cette politique française a échoué parce qu’elle était flagrante.
Puis est intervenu le soi-disant le printemps arabe, et la France s’est tournée contre la Syrie après avoir échoué à réaliser ses promesses aux Etats-Unis. Telle est la raison de l’attitude de la France à l’époque, et de son bouleversement en 2011.
Quant au futur rôle de la France… parlons franchement. Au moins depuis 2001, il n’y a pas eu une politique européenne, sinon bien avant depuis les années 90. Mais après 2001 et les attaques terroristes du 11 septembre à New York, il n’y a pas de politique européenne, il y a seulement une politique américaine en occident, et que certains pays européens exécutent. Ce fut le cas durant la dernière décennie vis-à-vis de toutes les questions concernant notre région. A présent nous constatons la même chose : les politiques européennes prennent l’autorisation des Etats-Unis avant d’être exécutés ; ou alors les Etats-Unis chargent les pays européens d’exécuter leurs politiques. Je ne pense pas que l’Europe, surtout la France qui dirigeait jadis la politique européenne, soit capable de jouer le moindre rôle en Syrie dans l’avenir. Et peut-être même dans les pays voisins.
Par ailleurs, les responsables occidentaux ont perdus leur crédibilité. Il s’agit de responsables qui suivent une politique non seulement de deux poids deux mesures, mais de triple et de quadruple poids… ils ont toutes sortes de critères qui varient selon les cas. Ils ont perdu toute crédibilité, et ont renoncé aux principes contre les intérêts. Il est impossible par conséquent de construire avec eux une politique constante. Ils font aujourd’hui le contraire de ce qu’ils pourraient faire demain. Je ne pense donc pas que la France aura un rôle à jouer dans le proche avenir, à moins qu’elle ne change totalement et fondamentalement de politique, et qu’elle ne devienne un Etat indépendant dans ses prises de positions, comme ce fut le cas dans le passé.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, Est-ce que la Syrie sera débarrassée des armes chimiques, combien de temps faut-il pour ça ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Cela dépend de l’aptitude de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques de procurer les équipements nécessaires à la Syrie pour le faire. D’un côté, ce processus est lent. De l’autre, le démantèlement des armes chimiques ne se fait pas en Syrie, comme vous le savez, ni par l’Etat syrien. Mais il y a des pays de plusieurs régions du monde qui se sont portés volontaires et qui effectueront cette opération. Certains pays acceptent de procéder au démentiellement de produits de faibles risques, d’autres refusent totalement de le faire. Le calendrier dépend donc de ces deux facteurs : le premier dépend de l’organisation, le second des pays qui accepteront de démanteler ces produits sur leurs territoires. La Syrie ne peut donc pas fixer des délais à ce sujet. Elle a accompli son devoir en préparant les données, et en accueillant les inspecteurs qui ont vérifié ces données et examiné les produits chimiques. Le reste, comme je viens de le dire, ne dépend pas de la Syrie mais d’autres pays.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, qu’est-ce qui a changé dans votre vie quotidienne pour vous et votre famille. Est-ce que vos enfants comprennent ce qui se passe ? Est-ce que vous en avez parlé en famille ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Certaines choses n’ont pas changé : je vais au travail comme d’habitude, et nous vivons chez nous comme auparavant. Les enfants vont à l’école. Ces choses n’ont pas changés. Par ailleurs, il y a des choses qui ont atteint tout foyer syrien, y compris le nôtre. C’est la tristesse que nous vivons dans notre quotidien et au fil des heures, en raison de ce que nous voyons et constatons, à travers les souffrances, les victimes tombées partout et qui ont affligé chaque famille, la destruction des infrastructures, des intérêts et de l’économie. Tout cela nous a affectés. Il est évident que, dans des circonstances pareilles, les enfants sont plus touchés que les adultes. Il y a peut-être une maturité précoce de cette génération dont la conscience s’est développée durant la crise. Les enfants posent des questions qu’on n’entend pas dans des circonstances normales. Notamment : pourquoi on voit de telles choses ? Pourquoi y a-t-il des gens aussi méchants ? Pourquoi y a-t-il des morts ? Il n’est pas facile d’expliquer de telles choses aux enfants. N’empêche que ce sont des questions quotidiennes, et une conversation de tous les jours entre les parents et les enfants. Nous faisons partie de ces familles qui discutent ces mêmes questions.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Quelle était la situation la plus difficile que vous avez connue durant ces années ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Ce n’est peut-être pas nécessairement une situation mais un fait. Il y en a plusieurs qu’il était, et qu’il est toujours difficile de comprendre. D’abord, je pense que c’est le terrorisme. Le niveau de barbarie est de sauvagerie atteint par les terroristes, et qui nous rappelle des histoires racontées sur le moyen âge en Europe depuis plus de 5 siècles. A l’époque moderne, ça nous rappelle les massacres commis par les Ottomans qui ont tué un million et demi d’arméniens et un demi-million de syriaques orthodoxes en Syrie et en Turquie. Autre chose qu’il est difficile de comprendre, c’est la superficialité que nous avons constaté chez les responsables occidentaux qui n’ont pas compris ce qui s’est passé dans la région, et qui ont par conséquent étaient incapables de voir et le présent et l’avenir. Ils voyaient toujours les choses très en retard par rapport aux événements, et étaient donc toujours dépassés par le temps. Troisièmement, on comprend mal l’influence du pétrodollar sur le changement des rôles sur la scène internationale. Par exemple, le Qatar, cet Etat marginal, se transforme en une grande puissance. La France, se transforme en un Etat qui suit le Qatar et exécute sa politique ; c’est aussi ce que nous constatons entre la France et l’Arabie saoudite. Comment le pétrodollar peut-il transformer certains responsables de l’occident, notamment en France et les porter à vendre les principes de la révolution française et à les échanger contre quelques milliards de dollars. C’était quelques exemples, il y en a beaucoup d’autres similaires qu’il est difficile de comprendre et d’admettre.
 
# Le Journaliste de l’AFP : : Le procès des accusés de l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafik Al Hariri a commencé. Pensez-vous qu’il sera juste ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Nous parlons d’un tribunal qui date de 9 ans. A-t-il été juste ? Chaque fois, ils accusaient une partie pour des raisons politiques. Même durant les derniers jours, nous n’avons constaté aucune preuve tangible avancée sur les parties impliquées dans cette affaire. Une autre question demeure cependant : pourquoi ce timing ? Je pense que tout ce qui se passe est en corrélation et vise à faire pression sur le Hezbollah au Liban, comme sur la Syrie dans le passé tout de suite après l’assassinat de Hariri.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Vous avez dit que la guerre prendra fin lorsque le terrorisme sera irradié. Mais les syriens, tout le monde veut savoir quand est-ce que la guerre prendra fin, dans un mois, dans une année, dans quelques années ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Nous espérons que la Conférence de Genève apportera une réponse à une partie de la question, lorsqu’elle fera pression sur ces pays. Cette partie ne dépend pas de la Syrie, sinon on aurait dès le premier jour exercé des pressions sur ces pays et on aurait empêché l’infiltration des terroristes. En ce qui nous concerne, lorsque ce terrorisme cesse de s’infiltrer, ça ne prendra plus que quelques mois.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Il semble que les services de renseignement occidentaux souhaitent rétablir des canaux de communication avec Damas et demander votre aide dans la lutte antiterroriste. Etes-vous prêt à cela ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Plusieurs rencontres ont eu lieu avec plus d’un service de renseignement dans plus qu’un pays. Notre réponse était que la collaboration dans le domaine de la sécurité est indissociablement liée à la collaboration politique, et celle-ci ne peut avoir lieu lorsque ces pays adoptent des positions politiques hostiles à la Syrie. Telle fut notre réponse de manière claire et précise.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Vous avez dit dans le passé que l’Etat avait commis quelques erreurs. Quelles sont celles qui auraient pu être évitées à votre avis ?
 
Le président Bachar Al-Assad : J’ai dit qu’il pouvait y avoir des erreurs dans toute action, mais je n’ai pas précisé quelles étaient ces erreurs. On ne peut les déterminer objectivement que lorsqu’on dépasse la crise et qu’on réévalue tout ce que nous avons traversé. Ce n’est qu’alors qu’on pourra les voir objectivement. Mais quand on est au cœur de la crise, notre évaluation sera incomplète.
 
 # Le Journaliste de l’AFP : Monsieur le Président, Est-ce que sans l’aide de la Russie, de l’Iran et de la Chine, vous auriez pu résister à une pression aussi forte au niveau international ?
 
Le président Bachar Al-Assad : C’est une question virtuelle à laquelle on ne peut pas répondre car on n’a pas vécu le contraire. Selon les faits actuels, l’aide russe, chinoise et iranienne était importante et a aidé à résister durant cette période. Sans cette aide, les choses auraient peut-être été beaucoup plus difficiles. Mais comment… il est difficile d’imaginer maintenant quelque chose de virtuel.
 
# Le Journaliste de l’AFP : Après tout ce qui s’est passé, pouvez-vous imaginer un autre président diriger le processus de reconstruction du pays ?
 
Le président Bachar Al-Assad : Si le peuple syrien souhaite une chose pareille, il n’y aura aucun problème. Je ne suis pas du genre à m’accrocher au pouvoir. De toute manière, si le peuple syrien ne souhaite pas que je demeure président, il est évident qu’il y aura un autre président. Je n’ai aucun problème psychologique à cet égard.
 
SANA / SYRIA COMMITTEES Website
 
http://www.syria-committees.org/syria-committees-website-interview-du-president-bachar-al-assad-par-lafp-cest-au-peuple-syrien-de-decider/
 

http://www.alterinfo.net/INTERVIEW-DU-PRESIDENT-BACHAR-AL-ASSAD-PAR-L-AFP-C-EST-AU-PEUPLE-SYRIEN-DE-DECIDER_a98888.html
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 22:01

 

 

 

http://www.alterinfo.net/La-strategie-du-chaos-premiere-partie_a33812.html

La stratégie du chaos (première partie)

 

 

Que se passe-t-il réellement au Liban ?

L'analyse d'eva R-sistons

(à partir de ses tweets)

 

 

Au Liban, la situation n'a rien à voir avec celle qui est présentée par nos meRdias.

 

Des groupes "djihadistes" s'en prennent au Hezbollah.. sans hasard. USraël et les monarchies pétrolières financent ces groupes, au Liban comme ailleurs pour provoquer un chaos intérieur. 

 

Israël a été vaincu par le Hezbollah, qui est donc devenu sa bête noire. Mais comment en venir à bout ? Guerre, ou chaos ? Le chaos est choisi.

 

Le Hezbollah sera donc attaqué de l'intérieur : Israël ravive les tensions entre communautés au Liban, en particulier au moyen d'attentats sous faux drapeaux.

 

Pour raviver les tensions entre Communautés, il y a aussi l'affaire de la mort du dirigeant Hariri qui divise les Libanais.

 

La mort d'Hariri est certainement le fait des Services Secrets israéliens. Le but était d'accuser la Syrie pour réduire son influence au Liban.

 

La Syrie n'était évidemment pas responsable de la mort de Hariri. Mais USraël a trouvé ce prétexte pour la faire partir du Liban.

 

Le vrai adversaire d'USraël au Liban est le Hezbollah. Donc il fera d'une pierre deux coups avec la mort de Hariri: Accuser la Syrie puis le Hezbollah. 

 

Au Liban, la vérité a éclaté dans l'affaire Hariri : Les prévenus syriens ont été blanchis, ils ont pu prouver leur innocence (il y avait de faux témoins).


Voici le scénario de l'affaire Hariri : Un attentat est provoqué par les services secrets d'USraël, la Syrie est d'abord accusée, et maintenant le Hezbollah !

 

Après s'être débarrassée de la Syrie au Liban, maintenant USraël commanditaire du meurtre d'Hariri, veut se débarrasser du Hezbollah pour ne pas avoir à l'affronter dans une guerre qui lui occasionnera de lourdes pertes.


Pour se débarrasser du Hezbollah, USraël a une double stratégie : Provoquer des divisions au Liban par le truchement d'attentats, et accuser le Hezbollah dans le procès Hariri.

 

Si les communautés libanaises (chiites, sunnites, chrétiennes..) s'affrontent, le Hezbollah devra se battre à l'intérieur : Donc il sera affaibli. 

 

Si le Hezbollah est affaibli en défendant les Chiites au Liban, ensuite Israël pourra l'attaquer facilement et n'en faire "qu'une bouchée".


Comme on le sait maintenant, les pires fanatiques musulmans sont utilisés par USraël (CIA..), et financés par le Qatar et l'Arabie saoudite (Bandar...).

 

Pour affaiblir le Hezbollah, outre les divisions au Liban via attentats et le procès d'Hariri ravivant les blessures, on l'attaque de Syrie.


Hermel a donc été attaquée à la frontière du Liban et de la Syrie. USraël a commandité un attentat à Hermel en plein fief du Hezbollah pour diviser les Communautés, les dresser contre le Hezbollah, et affaiblir ce dernier.


ALERTE ! Nouveau : Les terroristes financés par Daho et Ryad ne doivent plus seulement attaquer en Syrie, mais aussi à la frontière du Liban.


Les Syriens bombardaient les terroristes à la frontière du Liban pour protéger le Hezbollah. Israël a attaqué les avions syriens pour l'éviter.

 

USraël planifie, Riad et Doha financent. L'attaque à Hermel fief du Hezbollah à la frontière du Liban, est le fruit d'exécutants "djihadistes"..

 

Machiavélique stratégie USraélienne du chaos (suite sans fin): Envenimer les situations ou même les créer, pour que les Arabes ou les Musulmans s'entretuent.

 

La stratégie du chaos a été appliquée en Libye, en utilisant des pro-monarque corrompu évincé par Kadhafi, et des Libyens fanatiques.


La stratégie du chaos a été appliquée en Syrie par USraël, en utilisant les plus fanatiques contre l'Etat moderne, laïc, d'Assad.


La stratégie du chaos est ravivée en Irak (devenu chiite, à la suite de son attaque par USraël, après avoir été sunnite sous Saddam Hussein) par l'Occident.

 

En Irak, USraël fait tout pour que Chiites et Sunnites s'entretuent, et il veut affaiblir les Chiites car ils sont liés à l'Iran, à la Syrie et au Hezbollah.


AVEU sur France24 lors d'un débat: "Hariri a un lien avec l'Arabie saoudite". Quand on connaît les Saoud,on imagine les conséquences pour le Liban !

 

Tout sera fait pour créer le chaos au Liban, faire en sorte que les Communautés s'entretuent, et que le Hezbollah soit affabli.

 

C'est la stratégie d'USraël (1)

 

Eva R-sistons (pseudo de Chantal Dupille)

 

(1) : USraël, USA et Israël, ou plutôt, Anglo-Saxons et Israël

 

 

Tags: Israël, USraël, Liban, Sunnites, Chiites, Hezbollah, Syrie, Irak, Libye, Hariri, meRdias

 

 

Les résistants du Hezbollah

 

http://fastncurious.fr/letrangere/le-hezbollah-vous-presente-ses-voeux.html/

  Le Hezbollah vous présente ses vœux.

 

 

La stratégie du chaos (première partie)

http://www.alterinfo.net/La-strategie-du-chaos-premiere-partie_a33812.html

 

 

 

chaos-maxime-Kantor-courrier-il.jpg

 

http://www.courrierinternational.com/article/2013/10/03/la-strategie-du-chaos-permanent

 

 

 

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http://www.ptbshop.be/la-strategie-du-chaos-entretiens-avec-mohamed-hassan.html

 

 

 

 

 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 23:42

 

 

 

attentat-volgograd-300.jpgLe double attentat qui vient de se produire à Volgograd (ex-Stalingrad) constitue sans conteste une escalade dans la guerre larvée mais constante qui a opposé les insurgés wahhabites non seulement au Kremlin, mais aussi à toutes les autorités musulmanes traditionnelles en Russie. Avant d’examiner ce que ces dernières attaques pourraient signifier pour la Russie en général et pour les imminents Jeux Olympiques de Sotchi, il serait utile de revenir sur quelques faits essentiels.


La Tchétchénie


Tout d’abord, ce serait une erreur de croire que tout acte terroriste « islamiste » commis en Russie devrait impliquer des Tchétchènes. La réalité est que la Tchétchénie a non seulement été pacifiée, mais elle est même paisible. Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a littéralement réalisé un miracle en transformant le « trou noir » tchétchène ravagé par la guerre en une république prospère et *véritablement* paisible. Le fait que ce miracle ait été soit passé sous silence, soit ridiculisé par les « experts » anglo-sionistes, qui avaient tous déclaré devant les caméras que l’insurrection tchétchène ne serait jamais vaincue, est compréhensible : admettre ce succès serait tout simplement politiquement impensable. Pourtant, le fait que Ramzan Kadyrov, le jeune homme qui avait toute l’apparence extérieure d’un voyou tchétchène moyen, se soit avéré être un leader politique extrêmement capable et sage est indéniable, et même si aucune « guerre contre le terrorisme » n’est jamais vraiment tout à fait « gagnée », il serait juste de dire que, au moins pour le moment, le phénomène terroriste tchétchène a été ramené à près de zéro. Malheureusement, si l’avenir s’annonce très prometteur pour la Tchétchénie, les choses sont infiniment pires dans le Daghestan voisin.

illustration-1-Chechnya-and-Caucasus.jpg

La Tchétchénie et le Caucase

 

Le Daghestan


La Tchétchénie et le Daghestan sont voisins, mais ils pourraient difficilement être plus différents. En premier lieu, la Tchétchénie est principalement habitée par des Tchétchènes, alors qu’il n’existe pas vraiment de « Daghestanais » : plus d’une douzaine de groupes ethniques différents vivent côte à côte au Daghestan. En fait, le Daghestan est la plus diversifiée de toutes les républiques russes, dans laquelle aucun groupe ne peut constituer une majorité. Cet aspect est absolument crucial parce que le fait qu’il n’y ait pas de groupe ethnique dominant signifie qu’il ne peut pas y avoir de « Kadyrov » Daghestanais. Deuxièmement, l’économie du Daghestan est dirigée par des élites très corrompues qui luttent les uns contre les autres et contre leurs clans respectifs. En termes pratiques, cela signifie que la « recette » utilisée en Tchétchénie (donner à un leader tchétchène local un niveau maximal d’autonomie et d’autorité) serait un désastre pour le Daghestan. La bonne « solution » pour le Daghestan impliquerait probablement une intervention très énergique du Centre Fédéral et une destruction de l’actuel système de clan basé sur l’ethnie – ce que personne au Kremlin ne serait empressé d’entreprendre.

Cependant, pour le moment, le Daghestan est le repaire du terrorisme wahhabite. On pourrait dire que le cancer wahhabite qui avait d’abord contaminé la Tchétchénie s’est répandu au Daghestan pendant qu’il était détruit en Tchétchénie. L’extrême pauvreté du Daghestan, combinée aux millions de dollars fournis par les Saoudiens à leurs alliés et agents, leur a rendu extrêmement aisée la tâche de commercialiser leur marque de wahhabisme au Daghestan et de recruter des agents locaux d’influence et des terroristes, ce qu’ils ont entrepris avec beaucoup de succès.

Les terroristes du Daghestan ont bien tiré les leçons de la Tchétchénie, et ils n’essaient jamais de contrôler de territoire ou de créer une sorte de mini-État wahhabite au Daghestan : bien au contraire, jour après jour, les forces de sécurité affrontent les terroristes Daghestanais, ce qui se termine à chaque fois pour eux par la capture ou la mort (surtout la mort). La raison en est évidente : les terroristes du Daghestan sont faibles et ils ne peuvent même pas s’en prendre aux policiers locaux. Mais ils sont juste assez forts pour attacher des explosifs sur un jeune homme ou une jeune femme et les envoyer se faire sauter dans une station de bus ou de train.


Les Wahhabites dans le reste de la Russie


Il serait également erroné de supposer que tout le terrorisme wahhabite en Russie doit provenir du Daghestan ou même du Caucase. Les Wahhabites (soutenus par l’Arabie Saoudite) recrutent littéralement partout – du sud de la Russie à Saint-Pétersbourg et du Tatarstan à Moscou. En conséquence, dans certains cas, des Russes ethniques étaient impliqués dans des actes terroristes wahhabites. Ainsi, la réalité est la suivante : le terrorisme wahhabite en Russie n’est pas un problème régional ou un problème ethnique, c’est un problème idéologique. C’est pourquoi il ne faut pas tirer hâtivement de conclusions ni présumer quoi que ce soit au sujet de qui pourrait être derrière les derniers attentats. Ça pourrait littéralement être n’importe qui.


De Volgograd à Sotchi ?


Volgograd a été le théâtre de plusieurs attentats terroristes dernièrement, et les attaques des 29 et 30 décembre 2013 ne sont que les plus récentes dans une longue série d’événements. Pourquoi Volgograd ?

illustration-2-Southern-Russia-300x291.j

Sud de la Russie
(cliquez pour agrandir la carte)

Eh bien, Volgograd est – avec Rostov-sur-le-Don et Krasnodar – l’une des principales villes du sud de la Russie et elle est assez proche du Daghestan pour qu’il soit assez facile pour les wahhabites Daghestanais (en supposant qu’ils soient impliqués) d’organiser une attaque terroriste dans cette ville. En fait, Volgograd est à peu près à la même distance du Daghestan que Sotchi. Ce n’est pas une pensée agréable.

Un autre facteur qui pourrait avoir joué un rôle dans la décision des terroristes de frapper à Volgograd est que la plupart des efforts russes de lutte contre le terrorisme sont actuellement concentrés à l’intérieur et autour de Sotchi. Une des règles de base de la lutte contre le terrorisme est qu’il y a toujours plus de cibles potentielles à protéger que de ressources pour les protéger. Même si Volgograd avait été complètement bouclée, les terroristes auraient pu choisir Astrakhan, Elista, Stavropol ou n’importe quelle autre ville. Je pense que la sécurité locale et fédérale est principalement axée sur la protection de l’infrastructure olympique et que par conséquent, Volgograd était plus vulnérable que d’habitude.


Que savons-nous jusqu’à présent ?


Plusieurs d’entre vous m’ont écrit (par courriel ou dans la section commentaires de mon blog) pour me demander si je pensais que ces dernières attaques étaient la conséquence des récentes menaces saoudiennes [d’attaques contre les J.O. de Sotchi si la Russie continue à soutenir la Syrie]. Honnêtement, je ne sais pas, c’est beaucoup trop tôt pour le dire. Les Russes travaillent vite et les médias russes rapportent que le kamikaze qui s’est fait exploser dans la gare hier a été identifié comme Pavel Pechenkin.

                      Pavel Pechenkin

illustration-4-Pavel-Pechenkin-300.jpgPour autant que je sache, cela n’a pas été officiellement confirmé et des analyses ADN sont encore en cours. Néanmoins, si c’était vrai, cela désignerait comme responsables un groupe de Russes ethniques qui inclurait Dimitri Sokolov, qui a récemment été tué par les forces de sécurité. D’origine russe, il a vécu au Daghestan et a rejoint un groupe terroriste dans la ville de Makhatchkala. Cependant, il est intéressant de noter que son contact avec le milieu wahhabite n’a pas commencé au Daghestan, mais dans une mosquée de Moscou où il s’était inscrit à des cours d’Arabe. Sokolov était le mari de Naida Asiialova, une kamikaze qui s’est fait exploser dans un autobus bondé à Volgograd au mois d’Octobre de cette année. Pechenkin, Sokolov et Asiialova faisaient apparemment tous partie de la même cellule terroriste qui, bien que basée au Daghestan, incluait des Russes ethniques.

                 D. Sokolov et N. Asiialova

illustration-3-Dimitri-Sokolov-and-NaidaCe groupe était très bien connu des services de sécurité russes, et les parents de Sokolov et Pechenkin ont tous deux fait des déclarations désespérées via les médias russes, suppliant leurs enfants de ne commettre aucun acte de violence et de renoncer à leur vie de terroriste. Bien qu’ils aient certainement eu des complices, Sokolov et Pechenkin constituaient clairement l’image de ce groupe aux yeux du public, et autant que je sache, il n’y a plus de membres importants de cette cellule en cavale. Jusqu’à présent, et c’est une analyse très préliminaire, il n’y a pas d’« empreintes saoudiennes » sur ces attaques. Elles semblent être ce que les Américains appellent un cas de « terreur d’origine intérieure » et s’il y a un lien Saoudien, c’est à travers le financement massif des mosquées wahhabites en Russie (et dans le monde entier).


Options internes russes


Comme l’a écrit H. L. Mencken, « Pour chaque problème complexe, il y a une réponse qui est claire, simple et mauvaise ». Dans ce cas, cette solution simple est de fermer toutes les mosquées ayant des liens avec les wahhabites en Russie, et certains individus simples d’esprit ont déjà exprimé leur désir de voir cela se produire. Une telle « solution » pose de nombreux problèmes :


1) Ce serait tout simplement illégal. La Russie est (enfin !) plus ou moins devenue un Etat de droit où la loi règne, ou, du moins, la Russie est-elle en bonne voie pour devenir un tel pays. Ce qui est certain, c’est que la grande majorité des Russes veulent que leur pays devienne un pays normal, civilisé, où le respect des lois est au cœur de la vie politique. Fermer des mosquées serait tout simplement illégal. Pour quelles raisons devraient-elles être fermées, d’ailleurs ? Pour « soupçon de wahhabisme » ? Il n’y a pas de tel crime en droit russe. Pour recevoir de l’argent de l’étranger ? Ce n’est pas illégal non plus. Pour être liées à des réseaux terroristes ? Oui, ce serait illégal, mais c’est aussi très difficile à prouver et il n’y a aucun moyen pour que le FSB (Service fédéral de sécurité) ou le Comité d’enquête puissent faire accepter de telles accusations par une cour de justice contre la plupart de ces mosquées. L’idée directrice est la suivante : Poutine n’est pas un dictateur et il ne peut pas agir en dehors du cadre de la loi russe, et du reste il ne le souhaiterait aucunement.


2) Ce serait immoral. J’ai vécu pendant de nombreuses années littéralement juste à côté d’une grande mosquée entièrement financée par les Saoudiens, et à ma connaissance, non seulement cette mosquée n’a jamais rien eu à voir avec le terrorisme, mais les personnes qui fréquentaient cette mosquée n’ont même pas été impliqués dans le moindre cas de petite délinquance. Dieu sait que je hais l’idéologie wahhabite de toute mon âme et de tout mon cœur, mais je ne peux pas dire que la plupart des wahhabites soient de mauvaises personnes, ou qu’ils soient liés au terrorisme. Ils ne sont pas et ne doivent pas être des boucs émissaires pour les actions d’autres personnes. Je suis tout à fait favorable à la destruction physique de chaque terroriste wahhabite sur la planète, mais tant qu’ils ne prennent pas les armes et ne se mettent pas à assassiner et mutiler les êtres humains, les disciples d’Ibn Taymiyya et de Muhammad ibn Abd al-Wahhab ne doivent pas être forcés à payer pour les actions des autres.


3) Ce serait contre-productif. L’avantage de laisser les mosquées wahhabites libres d’agir est qu’elles constituent pour les forces de sécurité une cible parfaite pour infiltrer et surveiller les terroristes. Fermez ces mosquées et vous les pousserez dans la clandestinité et il pourrait être beaucoup plus difficile de les infiltrer. En fait, ces mosquées wahhabites peuvent même être utilisées comme des appâts pour attirer, identifier et arrêter les terroristes locaux.

Non, la meilleure façon de faire face à la propagande et au terrorisme financés par l’Arabie Saoudite est de soutenir les organisations islamiques et chefs religieux traditionnels anti-wahhabites. Il y a beaucoup de musulmans bien éduqués et instruits en Russie, y compris un bon nombre d’imams renommés, qui peuvent mener la lutte idéologique et spirituelle contre les wahhabites et les dénoncer pour ce qu’ils sont. Ce que l’Etat russe devrait faire est a) protéger physiquement ces gens b) les écouter et prendre en considération leur évaluation de la situation c) expliquer à la population non musulmane que ce sont des alliés essentiels dans la lutte contre le terrorisme wahhabite.


Que faire si on trouve des indices inculpant l’Arabie Saoudite ?

C’est un grand « si » ! Mais supposons, pour la commodité du raisonnement, que les Russes trouvent de quelconques « empreintes » saoudiennes dans ces attaques, ou dans des attaques à venir au cours des Jeux olympiques de Sotchi, et considérons différentes réponses russes :


1) Une frappe de représailles ouverte contre l’Arabie saoudite :

En termes purement militaires, cela ne poserait aucun problème. Les Russes pourraient frapper avec des bombardiers, des missiles de croisière sous-marins, des missiles balistiques… Tout ce qu’on veut. Les Etats-Unis exprimeraient certainement toute leur indignation, mais le CENTCOM ne pourrait rien y faire parce que le but initial du CENTCOM était d’empêcher une invasion soviétique de l’Iran, et pas de défendre les Saoudiens contre une frappe de représailles russe. Le problème de cette option est qu’elle serait illégale selon le droit international et c’est quelque chose que la Russie ne veut pas.

Si la Russie décidait d’accuser publiquement et officiellement l’Arabie saoudite d’attaques terroristes contre la Russie, elle devrait aller au Conseil de sécurité de l’ONU ou à la Cour internationale de justice et porter l’affaire sur le terrain légal.


2) Déposer une plainte officielle à la Cour internationale de justice et essayer d’obtenir un vote du Conseil de sécurité condamnant l’Arabie Saoudite :

En fait, c’est une option excellente parce qu’elle mettrait les Saoudiens dans une position politique très embarrassante. Selon le libellé de la résolution, les États-Unis s’abstiendraient ou y opposeraient leur veto, car peu importe l’ampleur des problèmes qu’il y a eu entre les deux pays récemment, les États-Unis et l’Arabie Saoudite sont toujours des alliés stratégiques. Pourtant, une telle plainte officielle par la Russie contre le régime saoudien mettrait encore plus d’embarras sur les visages des singes médiévaux au pouvoir à Riyad. Personnellement, cette option me plairait beaucoup, mais ce ne serait pas dans le style de Poutine – il préfère un genre de diplomatie beaucoup plus discret.


3) Une frappe de représailles secrète contre l’Arabie saoudite :

Cette option est également tout à fait réalisable pour le Kremlin, non seulement parce qu’il pourrait utiliser les capacités russes pour frapper un ou deux princes saoudiens, mais parce qu’il pourrait facilement sous-traiter ce travail à une force alliée. Le problème, c’est que même si c’est une frappe de représailles, ce serait toujours un acte de terrorisme. Jusqu’à présent, le seul cas que je connaisse où les Russes ont assassiné quelqu’un, c’est quand ils ont tué le terroriste notoire Ibn al-Khattab : les services spéciaux russes ont intercepté une lettre de Khattab et l’ont imprégnée d’un poison spécial qui serait sans danger pour quiconque sauf Khattab (une méthode beaucoup plus efficace et sophistiquée que l’accusation stupide selon laquelle ils utiliseraient du polonium pour tuer quelqu’un). Mais dans ce cas, les Russes ont admis leur rôle et ont même fait des déclarations plus ou moins officielles donnant les détails de l’opération. Bien que cet assassinat ait été mené en utilisant des méthodes secrètes, ce n’était pas véritablement une opération secrète car les Russes ont admis d’eux-mêmes qu’ils en étaient responsables. Khattab était une telle raclure que personne de sain d’esprit n’a exprimé de problèmes à l’égard de cette opération : ce fut l’une de ces affaires très rares, où le bon et le méchant sont clairement désignés, et où presque tout le monde convient que la personne tuée l’a vraiment cherché et que justice a été faite. Mais c’est une exception. Beaucoup trop de soi-disant « opérations secrètes » ne sont qu’un pieux euphémisme pour désigner des (contre-)attaques terroristes c’est à dire quelque chose qu’un pays civilisé ne devrait pas faire.


4) Quoi d’autre ? Viser le long terme

Dans la lutte contre le terrorisme, il est absolument vital de rester exemplaire sur le plan de la morale : il faut faire tout son possible pour dénier à l’ennemi le statut de « combattant pour la liberté ». Pour ce faire, il faut absolument garder ses mains aussi propres que possible et il ne faut s’engager que dans des actions qui, si elles étaient découvertes et révélées au public, nous feraient paraître honorables. Le concept de Dick Cheney selon lequel « maintenant on ne prend plus de gants » ne fait que traduire son manque de sophistication. On peut dire la même chose du « déni plausible » (plausible deniability) de la CIA. Le résultat de cette auto-illusion est que les Etats-Unis sont haïs et méprisés dans le monde entier, et que littéralement, il n’y a pas d’action trop vile, trop lâche ou trop stupide pour être considérée par quiconque comme ne pouvant pas être une opération secrète des États-Unis : tout le monde les sait capables de tout, même des choses les plus basses. Est-ce que la Russie veut vraiment devenir le « prochain méchant » (encore une fois !) ?


Personnellement, je pense qu’il est crucial pour un pays civilisé que sa politique officielle, annoncée et publique soit en harmonie avec ce qu’il fait dans les coulisses. Il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais dans les opérations secrètes tant qu’elles sont conduites de manière à ce que ceux qui les ont ordonnées puissent paraître raisonnables et honorables si l’opération est découverte et révélée au public. La Russie ne peut pas constamment parler du rôle absolument crucial qui doit être joué par le droit international dans les relations internationales, puis aller joyeusement violer des règles de base du droit international. Pour cette raison, toute utilisation de la force (ouverte ou secrète) par la Russie devra être fondée sur les principes suivants :


1) Toutes les autres options non-violentes auront déjà été tentées, ou seront impossibles à mettre en œuvre.

2) L’utilisation de la force sera proportionnelle à l’attaque qui l’a déclenchée.

3) Tous les efforts seront faits pour éviter des victimes innocentes.

Cela semble être d’un optimisme béat ? Eh bien, ce n’est pas le cas !

Des décennies d’utilisation de la force de manière tout à fait irresponsable et imprudente par les Etats-Unis, les Israéliens, les Européens et les Soviétiques nous ont complètement désensibilisés à l’immoralité fondamentale de la violence. Elevés pour la plupart avec les films de John Wayne et les présidences de Ronald Reagan, nous avons perdu le dégoût de l’homme civilisé pour la laideur et l’immoralité de la violence. Pire encore, nous sommes tellement conditionnés par des décennies de reportages spéciaux de CNN venant du Pentagone et montrant le dernier « briefing » d’une intervention militaire américaine que nous oublions qu’agir impulsivement et « tirer à tout va » est une façon très inefficace de faire face à un problème.


Pour traiter un problème comme le terrorisme, il est toujours préférable de planifier sur le long terme. De ce point de vue, je dirais que le régime saoudien est un problème suffisamment important pour mériter d’être considéré comme une menace inhérente à la sécurité nationale de la Russie, et cela implique en retour que parvenir à un changement de régime au Royaume d’Arabie Saoudite devrait être une stratégie de sécurité nationale de la Russie. Cependant, cet objectif doit être poursuivi uniquement ou, du moins, principalement par des moyens légaux tels que, par exemple, armer les Iraniens et les Syriens qui, à leur tour, armeront le Hezbollah. Cet objectif peut également être atteint en isolant l’Arabie saoudite sur la scène internationale par le biais de « consultations » avec les alliés et les nations amies. En outre, la Russie devrait chercher à élargir son rôle et son influence dans le monde musulman et dans le monde arabe afin de contrebalancer l’influence actuelle des Saoudiens et des autres monarchies du Golfe.

 

À court terme, le public russe doit être prévenu ouvertement que le terrorisme ne peut être éradiqué, que c’est là un rêve chimérique concocté par des politiciens malhonnêtes. Mais si aucun pays ou gouvernement ne peut vraiment éradiquer le terrorisme, on peut apprendre à vivre avec. Après tout, le nombre réel des victimes du terrorisme est extrêmement faible, bien moins que, par exemple, celui des accidents de la route. La vraie puissance du terrorisme réside dans l’effet psychologique qu’il a non pas sur ses victimes directes, mais sur ceux qui en sont témoins. Dès que le grand public aura accepté l’idée que même si les attaques terroristes peuvent être réduites à un minimum, il sera toujours possible que certains attentats aient lieu, le terrorisme perdra sa force réelle. Soit le terrorisme est accepté comme une réalité de la vie, soit une nation pourra être tirée dans une spirale sans fin de mesures futiles de lutte contre le terrorisme qui sont beaucoup plus néfastes que le terrorisme qui les déclenche.


Est-ce que la Russie veut vraiment devenir un état fasciste terrifié et paranoïaque comme les États-Unis ? Ou préfère-t-elle accepter le fait que le terrorisme ne sera jamais « vaincu » et continuer à vivre le mieux possible dans un monde toujours dangereux ?

Les hommes politiques russes débattent déjà vivement de la question de l’annulation du moratoire actuel sur la peine de mort : Nikolaï Pligin, député du parti « Russie unie » et chef du Comité du droit constitutionnel de la Douma, a déclaré qu’ « aucun des groupes sociaux ne sera victime de discrimination, aucune activité spéciale ne sera réalisée contre un groupe spécifique : toutes les activités seront menées uniquement d’après les normes constitutionnelles et conformément aux lois en vigueur », tandis que Ramzan Kadyrov a exhorté le Parlement à « augmenter infiniment la peine non seulement pour ceux qui commettent des actes terroristes, mais aussi pour ceux qui partagent les idées des terroristes, répandent leur idéologie et les entraînent. Je suis absolument certain que nous ne pourrons pas faire face à ce mal en jouant la démocratie et l’humanité. »

Eh bien, au moins tous les deux sont d’accord sur le fait que le bon endroit pour discuter de cette question et décider quelles politiques il faut adopter est le Parlement. Je m’attends à ce que la Douma s’exprime d’une seule voix et accorde au Kremlin à peu près n’importe quelle loi qu’il voudra faire passer, donc la vraie décision sera entre les mains de Poutine. Je suis personnellement convaincu que son choix sera de se conformer très strictement à la lettre et à l’esprit de la législation nationale russe et du droit international et qu’il n’y aura pas de sur-réaction de la Russie.


Le Saqr

Article original publié sur VineyardSaker.blogspot.com

Traduction réalisée par AxeDeLaResistance.com

Publié par : http://www.cercledesvolontaires.fr/

 

http://cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/article-double-attentat-a-volgograd-une-premiere-analyse-vineyardofthesaker-121877703.html

 

 

 

Sur ce site,

 

 

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    29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 01:52

     

    La grande majorité des Russes regrette l’URSS

    26 12 2013

    jeudi 26 décembre 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 décembre 2013).

     

    Note de do : il y a trois ans environ, j’ai eu l’occasion de passer une soirée avec un Biellorusse. Il affirmait que 70% des Russes regrettaient le "communisme" !

     


     

    Plus de 20 ans après la chute du bloc de l’Est, nous sommes toujours abreuvés en permanence de la même propagande anti-communiste. Nous serinant le bonheur retrouvé de ces peuples de la fin de l’URSS. Oubliant au passage de rappeler que la dissolution de l’URSS s’était faite en méprisant le vote de ces mêmes citoyens qui, à 76%, s’étaient prononcés pour conserver l’URSS en 1991 (avec le même mépris antidémocratiques par lequel a été construit l’UE en bafouant les référendums Danois, Irlandais, Néerlandais ou Français par exemple).


    Mais pourquoi tant d’efforts ? c’est qu’un spectre hante toujours l’Europe, en particulier dans les pays d’ex-URSS, celui du communisme. À tel point que la majorité des citoyens des ex-républiques soviétiques regrette l’URSS, eux qui peuvent tirer en connaissance de cause le bilan catastrophique du retour du capitalisme.


    Ce que confirme un récent sondage, faisant suite à de nombreux autres réalisés ces dernières années, démontrant avec constance que les sentiments des travailleurs au sujet de la suite de la chute de l’URSS sont à l’exact opposés de la célébration qui en est faites par l’oligarchie capitaliste et sa médiacratie aux ordres.

    Après deux décades suivant la destruction de l’URSS, la majorité des citoyens des ex-républiques de l’ancienne URSS considèrent que ce changement politique fut mauvais pour leur pays.


    Une enquête réalisée par Gallup dans 11 républiques post-soviétiques a posé à 1000 citoyens la question de savoir s’ils considèrent que la désintégration de l’URSS survenue il y a 22 ans a été un tort ou un bien pour la population des nouveaux pays indépendants après cette destruction.

     

    Environ 51% des personnes interrogées, surtout en Arménie, Russie et Ukraine considèrent que la désintégration du bloc communiste n’a pas été un bien, déchaînant violences et conflits ethniques dans l’espace post-soviétique, tandis que 24 % sont d’un avis contraire. En Russie, 55% pensent que ce changement géopolitique a fait du tort à leur pays et seuls 19 % pensent le contraire.

     

    Les personnes de plus de 30 ans sont plus enclines à regretter le passé soviétique… tandis que les jeunes sans souvenir du passé soviétique perçoivent leur situation actuelle avec plus d’optimisme.

     

    ( …)

     

    Le résultat de l’enquête suggère que « la liberté qu’ils avaient pensé obtenir après la chute de l’URSS ne s’est pas réalisée »… dans ce contexte il est tout à fait remarquable que dans le cas du Tadjikistan, 61 % craignent d’affirmer une opinion politique.

    Source : Corazones ’rojos’ : La mayoría de los ciudadanos exsoviéticos añora la URSS

     

    Coeurs « rouges » » : la majorité des citoyens ex-soviétiques regrette l’URSS

    http://www.initiative-communiste.fr…

    22 décembre 2013

     

     

     

     

    .

     

     

    Russie d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Avec, ou sans nous ? R-sistons vidéo 19
    25:54

     

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    21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 04:51
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    21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 04:36

     

    Les coulisses de l’accord historique USA-Iran

     

    Les ennemis héréditaires qu’étaient l’Iran et les Etats-Unis ont conclu un accord historique dont les répercussions pour la région et pour le monde entier sont importantes. 


     Les coulisses de l’accord historique USA-Iran Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Marc Vandepitte a étudié la portée de l’accord et les intérêts qu’il dissimule.

    Des ennemis jurés devenus des alliés

    Le 24 novembre dernier, les Etats-Unis et l’Iran concluaient un accord historique. En échange d’une réduction des sanctions, l’Iran va restreindre et laisser contrôler son programme nucléaire. Le simple fait que les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont voulu se rencontrer ouvertement était encore impensable il y a quelques mois, et certainement pas au début de la république islamique.

    Ces soixante dernières années, les relations entre les deux pays ont été particulièrement tumultueuses. En 1953, voulant prendre le contrôle des richesses pétrolières iraniennes, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne aidèrent à renverser le gouvernement élu de Mossadegh. Le shah régna d’une main d’acier avec l’appui des Etats-Unis. Il dut finalement abandonner le pouvoir à la révolution islamique en 1979 . Peu après cette révolution, les Etats-Unis subirent l’assaut de leur ambassade et la prise en otage de son personnel.

    Depuis, l’Iran et les Etats-Unis sont ennemis jurés. Au début des années ’80, quand l’Irak assaillit au gaz toxique des centaines de milliers d’Iraniens, notamment originaires des Etats-Unis, la Maison Blanche fit mine de regarder ailleurs. En 1983 l’armée des Etats-Unis fut chassée du Liban par un attentat à la bombe meurtrier qui tua 241 marines. Derrière l’attentat il y avait le Hezbollah, le plus proche allié de l’Iran au Liban. En 1986 le président Reagan perdit la face à cause du scandale de l’Irangate. Après le 11 septembre, l’Iran se retrouva sur la liste de « l’Axe du Mal » (1).

    En 2003 l’invasion de l’Irak redistribua les cartes dans la région. Saddam Hussein, principal adversaire de l’Iran, fut éliminé, et les chiites parvinrent au pouvoir. L’Irak n’était plus un ennemi héréditaire, mais un allié. A ce moment, l’Iran avait déjà pas mal d’influence en Syrie, au Liban ( Hezbollah) et en Palestine (Hamas). A l’inverse, les Etats-Unis perdirent graduellement leur emprise sur l’Irak. L’hégémonie régionale pencha en direction de Téhéran.

    Ce n’est pas un hasard si la controverse à propos du programme nucléaire de l’Iran a commencé à cette période. La question nucléaire était par excellence le levier de Washington pour restreindre l’influence croissante de l’Iran et mettre le pays à genoux.

    L’Iran n’a jamais eu – et n’a toujours pas – l’intention de développer une bombe atomique à court terme (2). Acquérir une arme nucléaire n’est pas un objectif essentiel pour les dirigeants iraniens. En outre, le pays n’est pas en état d’y parvenir rapidement. Il ne dispose pas de suffisamment d’uranium appauvri et n’a pas non plus de missile fiables d’une portée suffisante, pas plus qu’une force aérienne assez équipée pour pouvoir atteindre Israël. Si c’était le cas, Israël aurait bombardé les installations nucléaires depuis longtemps (3).

    Le première résolution des Nations Unies concernant le programme nucléaire de l’Iran date de juillet 2006. Depuis, Washington a tout fait pour isoler le pays et le ruiner. En 2003 puis encore en 2009, l’Iran avait présenté des propositions pour parvenir à un accord avec les Etats-Unis, mais Washington avait refusé dans les deux cas (4). Finalement ils y sont tout de même arrivés …

    Ce n’est pas la première fois que Washington conclut un pacte avec « le diable ». Roosevelt a collaboré (temporairement) avec Staline pour abattre l’Allemagne nazie et Nixon, après la défaite au Vietnam, a conclu un accord avec Mao pour affaiblir l’Union Soviétique.

    En géopolitique, les principes ou l’idéologie ne jouent pas un rôle important, il s’agit des intérêts purs et durs. C’est le cas ici, une fois encore. Jetons un œil sur ces intérêts et sur la question de savoir pourquoi les deux partenaires ont pris un tel virage et pourquoi maintenant. Nous verrons aussi quels avantages les deux pays tentent de tirer de cet accord.

    Mobiles des Etats-Unis


    Commençons par les Etats-Unis. Cinq facteurs au moins expliquent pourquoi Washington essayait d’avoir un accord et une collaboration avec Téhéran.

    Surexploitation


    Le premier gouvernement Bush était un vrai cabinet de guerre (5). Il voulait faire plier des pays indisciplinés du Moyen-Orient et d’Afrique. Après le 11 septembre l’objectif des cinq années à venir était, après la conquête de l’Afghanistan, « de détruire » sept autres gouvernements : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan en l’Iran. Mais l’Afghanistan et l’Irak débouchèrent sur un fiasco militaire. En outre ils furent une vraie catastrophe économique. A eux deux ils ont coûté plus du double de la guerre contre le Vietnam (6).

    La guerre contre le terrorisme, ce fut manifestement un pont trop loin pour les Etats-Unis. La désillusion fut immense et Obama fut élu avec la promesse de se retirer d’Irak et d’Afghanistan. Dans le même contexte, une attaque militaire contre la Syrie fut finalement annulée (7).

    Moins d’intérêt pour le Moyen-Orient


    Jusqu’à très récemment le Moyen-Orient avait une importance vitale pour l’approvisionnement pétrolier des Etats-Unis. Mais c’est de moins en moins le cas, grâce au développement propre du gaz de schiste et des sables bitumineux, ainsi qu’à l’exploitation des grandes réserves de pétrole au Canada. Les Etats-Unis sont actuellement le producteur de pétrole et de gaz ayant la plus forte croissance au monde. L’importation de pétrole moyen-oriental va diminuer de près de 40 % entre 2011 et 2017. Vers 2020, ils seront exportateurs nets de gaz naturel (8).

    Focus sur la Chine


    En 1992, un an après la chute de l’Union Soviétique, le Pentagone déclarait : « Notre premier objectif est d’empêcher qu’un nouveau rival n’apparaisse sur la scène mondiale. Nous devons détourner les concurrents potentiels même de simplement chercher à jouer un rôle plus important au niveau régional ou mondial ». C’est la doctrine qui a été maintenue, quel que soit le président (9).

    Aujourd’hui, cela fait penser en premier lieu à la Chine. Pour Hillary Clinton, l’attention stratégique des USA devait se déplacer vers l’Océan Pacifique : “L’avenir de la politique se décidera en Asie, pas en Afghanistan ou en Irak. Et les Etats-Unis se trouveront exactement au centre de l’action”. Dans un débat télévisé avec Romney, Obama était déjà plus explicite, il qualifiait la Chine d’adversaire (10).

    Ce ne sont pas simplement des mots. Tout autour de la Chine, les USA ont des troupes, des bases militaires, des points d’appui ou des centres d’entraînement dans 17 pays ou territoires maritimes : Tadjikistan, Kirghizie, Afghanistan, Pakistan, Mer d’Arabie, Océan Indien, Détroit de Malacca, Australie, Philippines, Océan Pacifique, Taïwan, Corée du Sud, Inde, Bangladesh, Sri Lanka, Népal et Malaisie. De nouvelles bases sont prévues en Thaïlande, au Vietnam et aux Philippines. Il existe une collaboration militaire avec la Mongolie, l’Ouzbékistan, l’Indonésie et récemment aussi avec la Birmanie. D’ici 2020, 60% de la flotte sera stationnée dans la région. Si l’on examine une carte il n’est pas exagéré de poser que la Chine est militairement encerclée (11).

    Carte

    Une radicalisation menaçante


    Un quatrième facteur est la radicalisation des djihadistes sunnites dans la région. En Syrie, des milices extrémistes ont pris la main et les Etats-Unis ont très peu de prise sur elles (12). En Irak, 5.000 personnes ont déjà été assassinées par Al-Qaida rien que les 6 premiers mois de l’année. Au Liban aussi, la situation risque de devenir incontrôlable(13).

    Dans le passé, le Pentagone a déjà souvent collaboré étroitement avec des groupes islamiques extrémistes. Ce fut le cas en Afghanistan dans les années ’80, en Bosnie dans les années ’90, un peu plus tard au Kossovo et récemment en Libye et en Syrie. Mais cela à condition que les Etats-Unis gardent l’avantage. Washington veut bien aider à faire tomber le gouvernement pro-iranien au Liban et en Syrie, mais pas pour renforcer les djihadistes transnationaux, encore moins pour se faire taper sur les doigt par les émirats fondamentalistes. La Jordanie devrait suivre rapidement, et dans ce cas Israël serait entouré de régimes extrémistes. C’est un scénario de cauchemar (14). Aux yeux de Washington, les extrémistes sunnites sont devenus un facteur trop peu contrôlé et donc risqué dans la région.

    Des alliés régionaux


    Un cinquième facteur concerne les alliés régionaux des Etats-Unis. Après le « printemps arabe », un certain nombre de régimes autocratiques de la région sont devenus des partenaires douteux ou affaiblis. C’est le cas en premier lieu de l’Egypte, mais aussi du Yémen, de la Jordanie, de Bahrein et de la Tunisie. Cela vaut également pour l’Arabie Saoudite, qui en outre se trouve devant un délicat passage de générations (15).

    Washington avait espéré que le Pakistan serait un appui important pour contrôler la situation en Afghanistan après le départ de la majorité des troupes. Mais la guerre a fortement affaibli le Pakistan et le pays doit aussi encaisser une forte déstabilisation intérieure à cause des djihadistes (16).

    Ensuite il y a l’Afghanistan et l’Irak. Dans ces deux pays, des régimes partisans des USA ont été mis en selle. Mais il apparaît qu’ils ne sont pas aussi dociles qu’espéré. Ils suivent de plus en plus leur propre cap, indépendamment de la Maison Blanche et parfois carrément contre elle. C’est ainsi que l’Irak a refusé d’ouvrir son espace aérien aux Etats-Unis pour bombarder l a Syrie tandis que les Iraniens peuvent s’en servir tranquillement pour assister l’armée syrienne (17).

    Avantages pour les Etats-Unis


    C’est la conjonction de ces cinq facteurs qui explique pourquoi les USA ont cherché un rapprochement avec l’Iran. Ils ne sont plus en mesure de dominer unilatéralement le monde entier ni de choisir et de contrôler leurs alliés à la carte. Doser et équilibrer, voilà le message. Zbigniew Brzezinski, super-conseiller de différents présidents des Etats-Unis et chef d’orchestre de la politique étrangère de Washington en ce moment, l’exprime en ces termes : « La nouvelle réalité c’est qu’aucune grande puissance n’est en mesure de « dominer » l’Eurasie et donc de « commander » le monde. Le rôle de l’Amérique, en particulier après avoir perdu vingt années, doit maintenant être plus subtil et jouer davantage sur les nouveaux rapports de force en Eurasie » (18).

    Grâce à l’accord conclu avec l’Iran, Washington obtient davantage d’espace (militaire) pour se concentrer sur d’autres régions, en particulier sur la région de l’Océan Pacifique (19). Ce n’est pas que les USA veuillent se retirer de la région, mais ils ne veulent pas conserver une trop forte empreinte militaire, qui serait inutile et les empêcherait d’atteindre d’autres objectifs prioritaires (20).

    Une collaboration avec l’Iran leur permettra mieux de maîtriser la situation en Syrie, en particulier la menace djihadiste. Cela vaut également pour la situation en Afghanistan après le retrait d’une grande partie des soldats US en 2014 (21). Le soutien de Téhéran est également indispensable pour améliorer la situation en Irak, au Liban t en Palestine (22). Enfin la collaboration avec l’Iran fera diminuer l’influence de la Russie dans la région après le 11 septembre. C’est toujours ça de gagné pour Washington (23).

    Ce ne serait pas la première fois que Téhéran et Washington collaborent pour contrer des djihadistes extrémistes. C’est déjà arrivé en Irak et en Afghanistan, respectivement contre Al Qaïda et les Talibans. Mais il s’agissait à chaque fois d’une collaboration tactique qui ne changeait rien à l’attitude globalement hostile entre eux et n’avait pas d’impact sur les alliances des Etats-Unis dans la région. Cette fois-ci nous avons à faire avec une collaboration stratégique qui redistribue les cartes au Moyen-Orient (24).

    Par cette approche les Etats-Unis cherchent un équilibre stratégique entre Chiites et Sunnites. Aucun des deux camps ne peut devenir assez puissant que pour avoir le dessus. Un islam divisé dont les pôles assurent l’équilibre et se neutralisent jouent parfaitement le jeu d’Israël et des Etats-Unis. C’est la stratégie « diviser pour régner », qui a si bien fait ses preuves (25).

    Avantages pour l’Iran


    L’invasion de l’Irak n’a pas seulement été une défaite pour les Etats-Unis, elle a fait basculer les rapports de force régionaux au profit de Téhéran. L’Irak, principal pays chiite après l’Iran, est tombé dans la sphère d’influence de Téhéran. La Syrie et le Liban se trouvaient déjà dans cette sphère, et à Gaza aussi Téhéran faisait valoir son influence via le Hamas. Le pays s’est développé en grande puissance régionale. Le Président Ahmadinejad (2005-2013) a mené une politique étrangère radicale et assurée (26).

    Trois facteurs sapent cette position renforcée : la guerre en Syrie, la situation en Irak et les sanctions économiques.

    La guerre en Syrie


    La Syrie est la ligne de front de la lutte sunno-chiite au sein de l’islam, avec en gros d’un côté l’Iran perse et de l’autre les sunnites des pays arabes et de Turquie. A cet égard il est évident que l’Iran fait tout pour maintenir en place le règne d’Assad. Mais cette guerre coûte cher à ce pays qui ploie sous l’embargo économique, un montant qu’on évalue à environ 9 milliards de dollars par an (27).

    En outre, la guerre civile en Syrie évolue dans une direction fâcheuse. Tolérés ou soutenus par les états du Golfe et la Turquie, les djihadistes radicaux ont rapidement pris l’avantage au sein des milices. La Syrie est devenue un vivier de combattants islamiques sunnites ultra-radicaux bien entraînés et bien organisés. Ceci est extrêmement alarmant pour Téhéran, d’autant plus que ce foyer extrémiste menace de s’étendre vers le Liban (28).

    Le chaos en Irak


    En Irak, la situation évolue défavorablement pour Téhéran. Lentement mais sûrement, le pays tombe en morceaux, et le premier Ministre chiite Maliki n’a plus guère de contrôle sur son pays. Au nord, le Kurdistan est semi-indépendant. Dans beaucoup de villes au centre du pays l’armée s’est retirée et les sunnites radicaux font la loi. Dans son combat contre al Qaïda, Maliki a conclu une alliance avec les chefs de clans les plus sunnites, mais ceux-ci viennent de renoncer à cette alliance. Le gouvernement central n’a plus la maîtrise totale que dans le sud chiite (29).

    La forte sphère d’influence sur laquelle avait tablé Téhéran n’est finalement pas arrivée. Avec la guerre en Syrie et la montée de djihadistes radicaux en Irak, au contraire l’Iran est sur la défensive. Depuis 2003 le pays est encerclé par des troupes US ou des djihadistes radicaux.

    Carte (30)

    Les sanctions économiques


    Depuis 2006 les Etats-Unis et l’Union Européenne ont resserré peu à peu l’embargo contre l’Iran. Cet embargo ne concerne pas seulement le commerce mais aussi les investissements étrangers et les tentatives des Etats-Unis pour exclure l’Iran du système bancaire international (31).

    Les répercussions sont catastrophiques. Les sanctions sont devenues douloureuses surtout ces deux dernières années. L’inflation est de 40 % sur une base annuelle et le chômage des jeunes s’élève à 28 %. Depuis 2005 la pauvreté est passée de 22 à 40 %. En ce moment les revenus pétroliers sont inférieurs de 60 % à ce qu’ils étaient en 2005. La valeur du rial a diminué de 70 % et rien qu’en 2012les réserves extérieures passaient de 110 à 70 milliards de dollars. En 2012 le pnb a baissé de 5,4 % (32).

    A terme cela n’est pas tenable économiquement, mais en plus cela sape la stabilité politique. L’insatisfaction de la population augmente. Selon un sondage de fin 2012, 48 % des personnes indiquaient que les sanctions touchaient sérieusement leur vie personnelle et pour 35 autres % c’était moins le cas (33).

    Ce sont surtout les revenus moyens (34), soit environ la moitié de la population, qui en ont assez de la faiblesse de l’économie et du monopole de pouvoir de la cléricature conservatrice. En Egypte, en Turquie et au Brésil, c’est la révolte des revenus moyens qui a fait trembler sur ses bases l’establishment politique. Cela n’aura pas échappé aux autorités iraniennes (35).

    Après les élections de 2009 il y a eu des vagues de protestations. C’est ce qu’on a voulu éviter lors des dernières élections de juin. Le fait que 51 % de la population a voté pour l’actuel président Rouhani, alors qu’il n’était pas le candidat préférentiel de l’Ayatollah Khamenei, le plus haut dirigeant religieux, est très significatif. La direction du pays a compris ce signal et a donné le feu vert aux pourparlers avec les Etats-Unis (36).

    Sauver les meubles


    Reprenons point par point les éléments iraniens. Après l’invasion en Irak les rapports de force régionaux étaient assez favorables pour le pays. Mais la combinaison de la guerre en Syrie, la situation instable en Irak et les sanctions économiques aggravées, les mirent en péril. Téhéran se rendit compte qu’il n’était pas assez fort, dans les circonstances du moment, pour endosser le rôle de grande puissance régionale. Il était donc temps d’abandonner la politique étrangère radicale et de s’asseoir à la table des négociations, d’autant plus que les Etats-Unis également voulaient réduire leur empreinte militaire dans la région (37).

    Début septembre Obama voulait bombarder la Syrie. Son intention n’était pas d’éliminer le président Assad mais bien de l’affaiblir et de freiner l’offensive de l’armée syrienne. En concluant un accord avec les Etats-Unis, Téhéran a pu éviter ce scénario désavantageux (38).

    Grâce à l’accord Téhéran peut aussi consolider sa position en Irak, et la position de son allié syrien s’en trouve renforcée. L’Iran est reconnu de fait comme la grande puissance régionale légitime et il renforce sa position vis-à-vis de la Russie et de la Turquie (39).

    L’amélioration des relations avec l’Occident va revivifier l’économie. De nouveaux investissements étrangers étaient urgents pour moderniser l’appareil de production, et ils vont sans doute arriver rapidement. La diminution des sanctions sera aussi rapidement sensible pour les budgets des Iraniens, ce qui donnera plus de légitimité au gouvernement (40).

    Conclusion


    L’accord que concluent les deux pays est provisoire et il a une portée limitée. Mais si les deux partenaires en respectent les clauses, cet accord débouchera dans les six mois sur un grand accord de coopération. Et cela pourrait certainement avoir pour effet un séisme dans tout le Moyen-Orient.

    Traduit depuis le néerlandais par Anne Meert pour Investig’Action

    Notes


    1 [1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_iran-irak http://fr.wikipedia.org/wiki/Iran-Contra
    2  C’est la conclusion des différents services de renseignement des USA en 2012.
     http://articles.latimes.com/2012/feb/23/world/la-fg-iran-intel-20120224 . Des officiers supérieurs de tous les grands services de renseignement étatsuniens ont déclaré qu’il n’y a pas de preuve formelle que depuis 2003 l’Iran a fait des essais pour produire des armes nucléaires.
    http://www.richardsilverstein.com/wp-content/a/uploads/2011/06/Hersh-6-6-11.pdf.
    3 Pas l’intention : [1]http://www.stratfor.com/weekly/israelis-saudis-and-iranian-agreement
     Pas en état : http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/sincerity-us-iran-talks
     http://www.stratfor.com/weekly/israels-new-strategic-position
    4 [1]http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a5612aca-1f91-11e3-aa36-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2kKktrQIj http://www.stratfor.com/analysis/us-iran-why-they-will-now-likely-negotiate.
    5  Le vice-président Dick Cheney, en tant que ministre de la Défense, fut politiquement responsable de l’invasion du Panama (1989) et de l’opération ‘Desert Storm’ en Irak (1991).
    Le ministre des Affaires Etrangères Colin Powell : ancien chef d’état major de l’armée e.a. pendant l’opération ‘Desert Storm’.
    Le ministre de la Défense Donald Rumsfeld : ancien pilote, était auparavant déjà ministre de la Défense et ambassadeur auprès de l’OTAN ; sous Reagan il supprima le mot « détente » (entre les USA et l’URSS) du vocabulaire officiel.
    Le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz : travailla comme conseiller au Pentagone et aida à créer le « Central Command », épine dorsale des forces armées pendant la Guerre du Golfe ; il a lancé la théorie des faucons de l’unipolarité, càd qu’après la chute de l’URSS les USA doivent dominer le monde ; il enseigna au National War College.
    Richard Armitage, assistant du secrétaire d’État : a fait carrière au Pentagone et fut négociateur pendant la Guerre du Golfe et en rapport avec une base militaire aux Philipinnes.
    James Kelly, Secrétaire d’Etat adjoint, a servi à la Navy et travaillé au Pentagone.
    I. Lewis Libby : assistant du vice-président Cheney pour les affaires de sécurité, il travaillait déjà pour le ministère de la Défense, il fut décoré par la Navy et lança avec Wolfowitz la doctrine de l’unipolarité.
    John Negroponte : ambassadeur auprès des Nations Unies, une des figures-clés de la guerre sale et secrète contre les Sandinistes au Nicaragua (des dizaines de milliers de morts, surtout civils).
    Richard Perle : conseiller du ministre de la Défense, membre influent de l’American Free Entreprise Institute, un Think Tank ultra-conservateur ; membre d’un groupe de travail étudiant comment les technologies de pointe peuvent améliorer la productivité de l’armée ; auteur de « Hard Line ».
    Source : Vandepitte M., ‘Irak : Startschot voor de Derde Wereldoorlog’, Brussel 2003, p.71-2.
    6 http://www.youtube.com/watch?v=Ha1rEhovONU
    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/f6acf1a6-d54d-11e0-bd7e-00144feab49a.html
    7 http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a5612aca-1f91-11e3-aa36-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2kKktrQIj
    8 Moyen-Orient : http://www.stratfor.com/weekly/saudi-nightmares
    gaz de schiste : http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/looking-signs-us-energy-revolution
    la plus forte croissance : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/3fa97bf8-1dce-11e2-8e1d-00144feabdc0.html
    importation : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/cb917324-17ce-11e2-8cbe-00144feabdc0.html
    exportateurs nets : http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/looking-signs-us-energy-revolution
    9 www.yale.edu/strattech/92dpg.html
    10 Chine : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/5e476ed4-ab38-11e1-a2ed-00144feabdc0.html#axzz1zOlkZg1p
     Clinton :http://www.foreignpolicy.com/articles/2011/10/11/americas_pacific_century
     Adversaire :http://thecable.foreignpolicy.com/posts/2012/10/22/obama_contradicts_clinton_calls_china_an_adversary
    11 Inde : http://www.bbc.co.uk/news/world-asia-india-17229395 ;http://www.washingtonpost.com/world/national-security/a-new-us-military-strategy-old-bases-near-the-south-china-sea/2012/06/22/gJQAZwf5vV_graphic.html ;http://www.economist.com/node/5165669?story_id=E1_VTGVGG .
     Mongolie : http://rickrozoff.wordpress.com/2012/09/25/partners-across-the-asia-pacific-nato-reinforces-pentagons-shift-to-east/
     Ouzbékistan : http://www.opensocietyfoundations.org/sites/default/files/OPS-No-2-20101015_0.pdf
     Indonésie : http://www.thejakartapost.com/news/2013/06/05/ri-us-hold-joint-exercises-involving-1800-personnel.html
     Malaisie : http://english.people.com.cn/90777/8376835.html
     Birmanie : http://www.ibtimes.com/us-increase-military-engagement-myanmar-military-focus-humanitarian-issues-1368137
    60% de la flotte : http://www.globalpost.com/dispatch/news/regions/asia-pacific/120602/leon-panetta-us-navy-asia-2020
    12 Au sein des groupes rebelles, les djihadistes sont devenus majoritaires. L’armée Syrienne Libre, qui est laïque, compte 50.000 combattants. Les djihadistes ont 54.000 à 69.000 combattants, largement étrangers au pays. La milice la plus « efficace » est celle signée Al Qaïda, avec Jabhat al-Nusra et ses 7.000 combattants. Chez les djihadistes la répartition est la suivante : le Front Syrien de Libération compte 37.000 combattants, le Front syrien Islamique 10 à 25.000 et Jabhat al-Nusra 7.000.
    http://www.policymic.com/articles/42317/who-are-the-syrian-rebels-a-basic-intelligence-briefing-on-the-assad-resistance ; http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-15798218 ;http://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21582037-one-islamist-rebel-group-seems-have-overtaken-all-others-competition-among ;http://www.ft.com/intl/cms/s/0/ce19f802-6c5e-11e2-b774-00144feab49a.html?siteedition=intl#axzz2KIkH3LkW ; http://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21578057-more-decent-rebel-groups-are-being-squeezed-between-regimes-forces-and.
    Peu de prise : http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/iraqs-forgotten-importance-middle-east
    13 Liban : idem lien
    14 Afghanistan : http://www.thirdworldtraveler.com/Afghanistan/Afghanistan_CIA_Taliban.html
    Bosnie : http://www.globalresearch.ca/the-us-al-qaeda-alliance-bosnia-kosovo-and-now-libya-washington-s-on-going-collusion-with-terrorists
    Liban et Syrie : http://www.stratfor.com/analysis/saudi-arabias-new-strategic-paradigm
    15 : partenaires douteux : http://www.stratfor.com/analysis/next-steps-us-iran-deal
    Arabie Saoudite : http://www.stratfor.com/analysis/saudi-arabias-new-strategic-paradigm
    16  [1] http://www.stratfor.com/analysis/us-iran-why-they-will-now-likely-negotiate
    17 Afghanistan : http://www.washingtonpost.com/world/asia_pacific/coalition-apologizes-for-killing-afghan-child-karzai-warns-security-deal-in-jeopardy/2013/11/29/f73d2b06-58ed-11e3-8304-caf30787c0a9_story.html
    Etats-Unis : http://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2013/Aug-26/228719-iraq-opposes-use-of-airspace-to-strike-syria.ashx#axzz2mLRSSQtT
    les Iraniens : http://www.reuters.com/article/2012/09/19/us-syria-crisis-iran-iraq-idUSBRE88I17B20120919
    18 Brzezinski Z., ‘Strategic Vision. America and the Crisis of Global Power’, New York 2012, p. 131.
    choisir leurs alliés : http://www.economist.com/news/briefing/21590958-deal-between-america-and-iran-would-have-big-repercussions-shifting-sands
    19 espace militaire : http://www.stratfor.com/analysis/russia-warily-eyes-us-iran-deal
    Dans les autres continents aussi les activités militaires sont accrues. Les USA auraient plus de 700 bases militaires ou installations à l’étranger. En Amérique du Sud, après 60 ans, ils rendaient à nouveau opérationnelle la Quatrième Flotte. La CIA fut directement ou indirectement partie prenante des coups d’état au Vénézuéla (2002) et au Honduras (2009). En 2009 le Pentagone créait Africom, un nouveau commando militaire coordonnant toutes les opérations sur le continent africain. Africom est maintenant actif dans 49 des 54 pays africains et les USA ont des bases militaires ou des installations permanentes dans au moins 10 pays. La militarisation des USA sur ce continent augmente durablement.
    http://www.globalsecurity.org/org/news/2004/041101-iraq-basing.htm ;http://www.rense.com/general88/usnato.htm ; http://globalresearch.ca/index.php?context=va&amp ;aid=27607 ; http://www.alternet.org/print/world/huge-growth-us-military-ops-africa .
    20  empreinte militaire : http://www.stratfor.com/video/conversation-state-negotiations-iran
    21 Le reste des troupes US y resteront au moins jusque 2024 :http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/irans-geopolitical-priorities-south-asia
    22 http://web2.thenation.fayze2.com/article/176476/time-detente-iran# http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a5612aca-1f91-11e3-aa36-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2kKktrQIj
     [1] http://www.stratfor.com/analysis/russia-warily-eyes-us-iran-deal
    24 http://www.stratfor.com/geopolitical-diary/obstacles-us-iranian-detente
    25 http://www.stratfor.com/weekly/israelis-saudis-and-iranian-agreementhttp://www.stratfor.com/weekly/saudi-nightmares
    26 http://www.stratfor.com/analysis/irans-arc-influence-jeopardy
    27 http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a5612aca-1f91-11e3-aa36-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz2kKktrQIj
    28 http://www.ft.com/intl/cms/s/0/9830b1da-5368-11e3-9250-00144feabdc0.html?siteedition=intl#axzz2lr9wsIZg
    29 http://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21588902-iraqs-leader-wants-more-weapons-it-his-political-sense
    30 [1] http://temi.repubblica.it/limes-heartland/obamas-big-game/1344
    31 système bancaire : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/60bc96c2-56a3-11e3-8cca-00144feabdc0.html
    32  2012 : répercussions catastrophiques : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/3f6cfe9c-5696-11e3-ab12-00144feabdc0.html#axzz2lrGDffqR
    inflation : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/4d017b7a-3cc2-11e3-86ef-00144feab7de.html#axzz2mbdwKUcw
    revenus pétroliers : http://en.wikipedia.org/wiki/Petrol…;;http://www.businessweek.com/articles/2013-11-25/how-much-more-oil-does-iran-get-to-sell
    valeur du rial : http://www.stratfor.com/analysis/us-iran-why-they-will-now-likely-negotiate
    33 stabilité : http://www.stratfor.com/analysis/us-iran-why-they-will-now-likely-negotiate
    sondage : http://www.gallup.com/poll/160358/iranians-feel-bite-sanctions-blame-not-own-leaders.aspx?utm_source=add_this&amp ;utm_medium=addthis.com&utm_campaign=sharing#.URQ7auYVpxA.twitter
    34 http://blogs.reuters.com/david-rohde/2013/06/21/the-global-middle-class-awakens/
    Pour un revenu moyen on prend généralement un revenu d’au moins 12 dollar par jour :http://www.pewglobal.org/2009/02/12/the-global-middle-class/.
    35 moitié de la population : http://articles.washingtonpost.com/2013-02-24/world/37276031_1_middle-class-nuclear-program-oil-sector .
    révolte des revenus moyens : http://www.economist.com/news/leaders/21580143-wave-anger-sweeping-cities-world-politicians-beware-march-protest
    36  candidat préférentiel : http://www.uitpers.be/index.php/midden-oosten/423-schaken-met-iran
    signal : http://www.stratfor.com/weekly/israelis-saudis-and-iranian-agreement
    37 pas assez fort : http://www.stratfor.com/analysis/chronology-geopolitics-nuclear-deal-iran
    il était donc temps : http://www.stratfor.com/analysis/next-steps-us-iran-deal
    38 [1] http ://www.dewereldmorgen.be/artikels/2013/09/09/acht-goede-redenen-om-syrie-niet-te-bombarderen
    39 puissance régionale légitime : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/9830b1da-5368-11e3-9250-00144feabdc0.html?siteedition=intl#axzz2lr9wsIZg
    Russie et Turquie : http://www.stratfor.com/weekly/israels-new-strategic-position
    40 investissements étrangers : http://www.stratfor.com/video/conversation-state-negotiations-iran
    rapidement : http://blogs.ft.com/nick-butler/2013/11/24/iran-the-sanctions-door-opens/

    Fin/229

     

    http://www.abna.ir/data.asp?lang=8&id=490365&utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

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    18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 14:37

     

    21 mars 2012

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    Le conflit qui dure au Soudan depuis des décennies a été généré et voulu, comme ailleurs en Afrique, par les puissances mondiales au XIX°s, qui se sont réparti le continent en délimitant leur sphère d’influence et en dessinant les frontières de chaque pays de façon à favoriser les conflits ethniques, tribaux, religieux et économiques. Si on ajoute à cela les potentats qui ont été mis en place ou tolérés par ces mêmes pays pour éviter les velléités d’indépendance et de démocratie des populations et qui ont perpétué les divisions et les privilèges d’une caste, on en arrive à ce qui se passe au Soudan actuellement, où les conflits et la guerre durent depuis des décennies. La sécession du Sud-Soudan, qui possède 80% du pétrole national, est une aubaine pour les Etats-Unis, qui voyaient d’un très mauvais œil que la Chine domine l’exploitation de la manne pétrolière dans le pays. Hélas, ce référendum, sous haute surveillance extérieure et présenté comme ouvrant la voie à la fin des conflits et à l’instauration de la démocratie, n’est encore qu’une des fourberies de la “communauté internationale” menée à grand train par les USA. Voir ce qu’en dit l’article : “Sudan A tale of blood and oil in Africa”, d’Anne Talbot, publié par WSWS le 11 janvier 2011

     

    Histoire de sang et de pétrole au Soudan Les reportages sur le référendum pour déterminer si les provinces du Sud-Soudan doivent faire sécession ont pris des accents de réjouissances, et, cela, même avant la fin du scrutin à la fin de la semaine. Et c’est le même ton qu’emploie le président Barack Obama dans une tribune libre parue dans le New York Times.

     

    Ce « scrutin historique est la mise en application d’un processus d’autodétermination de longue date, déclare-t-t-il, une victoire aux élections sera un motif de réjouissances et un pas en avant vers le long cheminement de l’Afrique sur la voie de la démocratie et de la justice”.

     

    Ces propos sont mensongers. Il y a lieu, certes, de se réjouir d’une sécession du Sud dans l’espoir qu’un trait sera tiré sur la guerre civile qui dure depuis des dizaines d’années entre le nord et le sud. Deux millions de personnes sont mortes au cours du conflit qui a commencé sitôt après la déclaration d’indépendance du pays en 1956 et s’est poursuivi jusqu’en 2005, les 21 dernières années ayant été les plus dévastatrices. Il y a près de 4 millions de déplacés. Des générations entières ont grandi dans des camps de réfugiés. Mais ce référendum n’a rien à voir avec l’autodétermination, la paix ou la démocratie. Il est dicté par la volonté des Etats-Unis de prendre le dessus stratégique sur la Chine, qui domine l’industrie pétrolière au Soudan, dont 80% de la production est située dans le sud. Leur objectif est de mettre en place un état fantoche qui servira de tremplin à la domination des Etats-Unis dans toute la région. La sécession du Sud et la création d’un nouvel état capitaliste ne fera que pérenniser le conflit religieux et ethnique avec pour résultat probable la reprise de la guerre. Déjà plus de 30 personnes auraient été tuées dans des conflits le long de la frontière envisagée entre le nord et le nouvel état du sud. Les Etats-Unis sont parfaitement conscients d’une telle éventualité. Washington arme et entraîne l’’Armée populaire de libération du Sud-Soudan (l’APLS, en anglais : Sudan People’s Liberation Army/Movement – SPLA) pour la préparer à une éventuelle attaque contre Khartoum dans le Nord, soutenue par les Etats-Unis. C’est la menace qui sous-tend les avertissements voilés qu’adresse Obama au gouvernement d’Omar el-Bashir :

     

    “Si vous remplissez vos obligations, et choisissez la paix, il sera possible d’établir des relations normales avec les Etats-Unis, à savoir, par exemple, que nous mettrons fin aux sanctions économiques et nous envisagerons, conformément aux lois US, de rayer le Soudan des listes des états qui soutiennent le terrorisme. En revanche, ceux qui transgresseront leurs obligations internationales devront subir davantage de pressions et d’isolement”.

     

    Les quelque cinquante états qui existent actuellement en Afrique et leurs frontières sont tous marqués du sceau des intrigues historiques des anciennes puissances coloniales. Ce sont la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Belgique, le Portugal, etc., qui ont défini les frontières actuelles pour délimiter leurs sphères d’influence par rapport à leurs rivaux, et qui en ont dessiné les contours précisément pour inciter et exploiter les conflits ethniques dans le cadre d’une stratégie de division, de conquête et de domination. C’est l’héritage de la « ruée vers l’Afrique » du XIX°s qui a eu des conséquences qui se sont répercutées jusqu’à aujourd’hui. La création d’un état tel qu’il a été proposé au Sud-Soudan n’est pas moins ignoble en substance que celle de la République du Biafra pendant la guerre civile au Nigeria. Comme au Soudan, les frontières du Nigeria avaient été définies à partir des revendications rivales des puissances impérialistes. A la suite de la proclamation de l’indépendance en 1960, le pays avait été déchiré par des conflits entre les états féodaux musulmans semi-autonomes dans le nord quasi désertique et les royaumes chrétiens et animistes au sud et à l’est, où se situent les réserves de pétrole du pays. En 1967, le gouvernement militaire au pouvoir dans la région de l’est proclamait l’indépendance du Biafra— ce qui déclenchait une guerre où 1 million de civils étaient tués jusqu’à ce le Biafra soit réintégré au Nigeria. La Grande-Bretagne, l’ancienne puissance coloniale, qui n’avait pas reconnu la république du Biafra, était restée insensible aux malheurs du peuple Ibo car elle était soucieuse de protéger les intérêts de la Shell Oil, qui étaient tributaires des relations entre Londres et le Nigeria. Washington avait également soutenu le Nigeria. La France, le Portugal, Israël, la Rhodésie, l’Afrique du Sud et le Vatican soutenaient, eux, les séparatistes du Biafra. Il faut également se rappeler le terrible passé d’intrigues qu’a connu également le Soudan. A partir des années 1880, la Grande Bretagne voulait s’emparer du Soudan pour empêcher la France d’annexer une région qui avait la mainmise sur les sources du Nil. Le Soudan est devenu une colonie britannique en 1898 à la suite du massacre systématique de soldats africains. La partition nord-sud actuelle est l’héritage de la domination britannique. La Grande-Bretagne dressait les groupes tribaux, ethniques et religieux les uns contre les autres. Obama suit les traces des Britanniques en renforçant ces divisions. Les dépêches diplomatiques publiées par WikiLeaks expliquent la façon dont les US ont fait parvenir clandestinement des armes au sud du pays tout en parlant de paix en public. Selon les d’accords de paix signés en 2005, qui mettaient un terme à la guerre civile, les Etats-Unis ont le droit de fournir du matériel non létal et des séances d’entraînement à l’’Armée populaire de libération du Sud-Soudan. WikiLeaks confirme que la cargaison de tanks, de lance-grenades et de fusils anti-aériens saisie par des pirates somaliens dans le Golfe d’Aden en 2008 était bien destinée au sud- Soudan, et non pas au Kenya comme l’avaient prétendu les Etats-Unis à l’époque. Cette cargaison d’armes faisait partie de la volonté d’armer l’APLS pour préparer le référendum actuel et la sécession. La politique US en Afrique est motivée par son hostilité vis-à vis de l’essor de la Chine dans la région. WikiLeaks a publié des déclarations de Johnnie Carson, le Sous-Secrétaire aux Affaires africaines sur la présence de la Chine en Afrique, où il a identifié ce qu’il a appelé des “tripwires” qui déclencheraient une riposte militaire US :

     

    “Ont-ils signé des accords de base militaire ? Entrainent-ils les armées ? Ont-ils mis en place des services secrets ? Une fois que ces domaines se seront développés, les Etats-Unis pourront commencer à s’inquiéter”.

     

    Carson poursuit : “La Chine n’est pas en Afrique pour des motifs altruistes. La Chine est en Afrique essentiellement pour la Chine.” Il en va de même, bien entendu, pour l’Amérique, et ce sont les Etats-Unis, pas la Chine, qui cherchent à déclencher un conflit militaire et qui fournissent des armes aux gouvernements sur tout le continent africain. Robert Gates, le Secrétaire américain de la Défense, a récemment exprimé ses inquiétudes quant au potentiel militaire chinois. Avant de se rendre à Beijing, Gates avait annoncé que les Etats-Unis augmenteraient leur puissance militaire en réponse à l’investissement militaire croissant de la Chine. “Nous devons réagir en conséquence selon nos propres programmes”, avait-il dit, d’un ton menaçant. Les Etats-Unis lancent une course à l’armement sur le continent africain, qui, grâce au pétrole et aux ressources en minéraux, est prêt à devenir un des champs de bataille stratégiques dans la lutte qui est menée actuellement pour une nouvelle répartition du monde. Les populations du Soudan et de tout le continent africain sont prises en otage par les desseins cupides des grandes puissances et des élites locales qui leur servent d’intermédiaires. Ce qu’il faut absolument à l’heure actuelle, c’est que se développe un mouvement politique de masse de la classe ouvrière et paysanne en Afrique qui militerait pour une libération socialiste du continent, conjointement avec les classes ouvrières des Etats-Unis, de l’Asie et de l’Europe et de l’Amérique latine.

     

    http://www.michelcollon.info/Histoire-de-sang-et-de-petrole-au.html

     

    Ann Talbot

     

    .

     

    A voir aussi :

     

    Nouveau ! La stratégie du chaos

    Il y a d’abord eu la « stratégie du choc » : Bush frappant l’Irak et l’Afghanistan. Mais il a échoué. Les Etats-Unis passent-ils alors à une nouvelle politique, la « stratégie du chaos » ?

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    18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 00:09

     

    Viktor Ianoukovitch et Vladimir Poutine
    23:04 17/12/2013
    MOSCOU, 17 décembre - RIA Novosti

     

    Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch s'est rendu mardi à Moscou pour rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine dans le cadre d'une réunion de la commission intergouvernementale russo-ukrainienne. Cette visite a fourni aux deux dirigeants l'occasion d'évoquer les problèmes existant dans les relations entre les deux pays et de définir les démarches à déployer pour intensifier la coopération bilatérale.

    Cette visite a également fourni à Moscou et Kiev l'occasion de signer plusieurs documents bilatéraux portant notamment sur la production des gros-porteurs Antonov An-70 et An-124, la construction d'un pont enjambant le détroit frontalier de Kertch et la coopération dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. L'Agence spatiale russe (Roskosmos) et l'Agence spatiale d'Ukraine ont également signé un mémorandum d'entente.


    Le gaz russe coûtera moins cher


    Le prix du gaz russe pour l'Ukraine constitue depuis longtemps une pomme de discorde dans les relations entre Moscou et Kiev. Ce différend a enfin trouvé mardi sa solution: les deux pays ont signé des avenants à leurs contrats gaziers.

    "Gazprom et Naftogaz ont signé un avenant permettant à Gazprom de vendre du gaz à l'Ukraine au prix de 268,5 dollars les 1.000 m3. Le prix actuel approche les 400 dollars", a déclaré le président russe Vladimir Poutine. Cependant, a-t-il souligné, "il s'agit d'une décision provisoire adoptée dans l'hypothèse que des ententes à long terme pourraient être et seront conclues".

    Selon le président russe, les dispositions arrêtées mardi s'appliqueront "aussi bien aux livraisons de gaz à l'Ukraine qu'à son transit ininterrompu à destination de nos consommateurs en Europe". Le nouveau prix du gaz sera en vigueur jusqu'en 2019.


    Coopération industrielle


    Il ne fait aucun doute que la réduction du prix du gaz permettra à l'économie ukrainienne de respirer plus librement. Mais pour faire renaître son potentiel d'autrefois, Moscou propose à Kiev une série de projets faisant largement appel aux hautes technologies.

    "Vladimir Poutine et moi avons défini des démarches susceptibles, à notre avis, d'accélérer la mise en œuvre de projets infrastructurels faisant appel aux hautes technologies", a indiqué Viktor Ianoukovitch. Ces démarches concernent, selon lui, les "projets portant sur les constructions aéronautiques et navales, le nucléaire civil et le complexe aérospatial".

    "Il s'agit notamment d'achever les essais de l'avion An-70 et de prendre - sur la base des résultats obtenus - la décision de lancer la production en série de cet appareil", a déclaré le président ukrainien.

    Son homologue russe a pour sa part fait savoir que la Russie envisageait en outre de mobiliser les capacités de l'industrie d'armement ukrainienne.

    "Nous sommes prêts à examiner une telle éventualité au fur et à mesure du rapprochement de nos économies", a déclaré M. Poutine, précisant qu'il s'agissait "d'utiliser  les capacités de l'industrie d'armement ukrainienne dans l'intérêt des forces armées russes".


    Coordonner les actions, sans s'ingérer dans les affaires intérieures


    La Russie et l'Ukraine ont convenu de mieux coordonner leurs actions sur la scène internationale, a indiqué M. Poutine. Il s'agit notamment de démarches "portant en premier lieu sur la stabilité stratégique et la sécurité en Europe et permettant de faire face aux nouveaux défis mondiaux", a précisé le chef de l'Etat russe.

    La Russie souhaite promouvoir une coopération mutuellement avantageuse avec l'Ukraine, sans s'ingérer dans ses affaires intérieures, a déclaré mardi aux journalistes le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.

    "Nous sommes intéressés par le développement d'une coopération mutuellement avantageuse. Le volume de cette coopération vient d'être été présenté par le président Poutine. A la différence de certains autres pays, nos représentants ne prononcent pas de discours sur place de l'Indépendance à Kiev, ne se promènent pas parmi les manifestants et ne réclament rien. Ceci est évident, et Vladimir Poutine a à plusieurs reprise évoqué le principe fondamental de non-ingérence", a répondu M. Peskov à la question de savoir si les dirigeants des deux pays avaient discuté de l'association de l'Ukraine à l'Union européenne ou de son adhésion à l'Union douanière (Russie, Biélorussie, Kazakhstan).


    Le porte-parole du Kremlin a fait savoir que les deux présidents n'avaient pas évoqué l'adhésion de l'Ukraine à l'Union douanière.

    Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, a pour sa part affirmé que les perspectives d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne n'avaient pas non plus été évoquées par les deux chefs d'Etat.

     

    http://fr.ria.ru/world/20131217/200042603.html




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    14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 13:18

     

     

     

    Ingérence de l'Occident en Afrique.
    Thabo Mbeki fait de graves révélations
    Comment Pretoria a refusé le putsch contre Mugabe.
    Une leçon de courage pour l’Afrique...

    Le Nouveau Courrier

    Thabo Mbeki

     

    Devoir de mémoire ! Désormais qu’il est libre de sa parole, n’étant plus aux affaires, le successeur de Nelson Mandela se fait un devoir de témoigner et d’enseigner les plus jeunes sur les réalités géopolitiques qui enserrent le destin du continent africain.

    A l’occasion d’une récente interview accordée à l’émission «Talk to Al Jazeera », Thabo Mbeki a fait un certain nombre de révélations. Il a expliqué que son pays a été l’objet de fortes pressions du Premier ministre Tony Blair qui lui demandait de coopérer dans le cadre d’une invasion militaire du Zimbabwe, dont l’objectif était de renverser Robert Mugabe et de le remplacer par Morgan Tsvangirai.


    “Il y a un chef des forces armées britanniques (Lord Charles Guthrie) qui a dit qu’il avait dû résister aux pressions du Premier ministre d’alors du Royaume-Uni Tony Blair qui lui demandait de mettre en place un plan militaire visant à renverser physiquement Robert Mugabe. Nous savons cela parce que nous avons subi les mêmes pressions nous invitant à coopérer dans un tel schéma. C’était un schéma de changement de régime, qui devait éventuellement passer par l’utilisation de la force militaire. Nous avons dit non. (…) Vous venez de Londres et vous dites que vous n’aimez pas Robert Mugabe pour des raisons qui vous sont propres. Les gens à Londres ne l’aiment pas et disent qu’ils vont l’enlever et mettre quelqu’un d’autre à sa place. Mais au nom de quoi cela devient-il une responsabilité britannique de décider qui dirige le Zimbabwe ? (…) Nous avons dit non. Laissons les Zimbabwéens s’asseoir et se mettre d’accord sur ce qui est bon pour leur pays”, a révélé Thabo Mbeki.

    Le président de l’Association des vétérans de guerre du Zimbabwe Jabulani Sibanda a commenté les propos de l’ancien président sudafricain. “Ce que dit Thabo Mbeki est vrai. Ce qui arrive en Afrique du Nord [ndlr : Libye] et au Moyen-Orient [ndlr : Syrie], c’est la même stratégie qu’ils voulaient employer en Afrique australe. La seule différence est que cette stratégie qui a marché au nord de l’Equateur, à en juger par l’histoire des coups en Afrique du Nord, n’a pas fonctionné au sud de l’Equateur où ils ont eu des problèmes avec leur stratégie parce que la majorité des partis au pouvoir sont des anciens mouvements de libération et ont déjà résisté à de tels mouvements”, a-t-il affirmé le général à la retraite Mark Nyambuya. Les officiers supérieurs maliens, ivoiriens, camerounais ou centrafricains peuvent-ils se bomber le torse comme Mark Nyambuya ?

    Théophile Kouamouo

     

    http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-13437.html

     

     

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    Le Vrai Visage de la Guerre en Centrafrique

     

     

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    Financement de Sarkozy par Kadhafi:
    Les dessous du témoignage de Senoussi
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    ..
    Que fait vraiment la France en Centrafrique ? Mon intervention sur la Voix de la Russie

    Publié le déc 14, 2013 @ 20:12

    3


    centrafriqueEnfin, pas la France en tant que telle car l’opération centrafricaine n’a rien à voir avec l’ingérence française au Mali, feu de forêt déclenché suite au lynchage de Kadhafi et éteint (enfin, à court terme) par les principaux commanditaires de ce lynchage. Pourquoi ? La sécurité de la France, disait-on alors, était en jeu. Et c’était parfaitement vrai. Qu’aurait fait notre pays, une puissance méditerranéenne, si le nord du Mali s’était transformé en un immense réservoir à islamistes ?


    Quid du Centrafrique ? Deux points de vue s’imposent. L’un, privilégiant la thèse de l’ingérence humanitaire, tiré de la liste des fabuleux oxymores du champ médiatique français. L’autre, plus désagréable, plus cynique, plus dégoûtant et, hélas, en beaucoup plus réaliste, qui renvoie à la vieille histoire de l’uranium centrafricain. Souvenez-vous de la réaction du gouvernement de Bozizé en 2007 lorsque le groupe nucléaire français Areva reprit l’exploitation de la mine d’uranium de Bakouma (extrême-est du pays).

     

    Cette opération avait alors été jugée irrégulière et contraire aux intérêts du peuple centrafricain (cf. rapport d’Aurélien-Simplice Zingas, porte-parole du gouvernement à l’époque). D’anciennes accusations ressurgirent aussitôt qui sous-entendaient l’implication de la partie française dans la contamination radioactive des populations locales. Bakouma y aurait été particulièrement exposé suite entre autres aux manipulations de la société Cogema dans les années 70. Idem pour le Gabon et le Niger suite aux activités d’Areva. Ici et là, la France ne perd pas une seule occasion d’asseoir sa présence souvent au détriment des intérêts du pays, jusqu’à oublier que le Centrafrique a acquis son indépendance il y a déjà cinquante-cinq ans.


    Voici pour une première tendance. Passons aux faits révélateurs. Je me permettrai ici de reprendre l’analyse aussi laconique que convaincante de Mme Wissem Chekatt.


    Primo, la SELEKA qui a renversé le Président Bozizé en mars 2013, organisation hétéroclite composée de partis oppositionnaires et de militants islamistes, avait été, ne l’oublions pas, soutenue par la France. Or, que voit-on aujourd’hui ? Bien que dissoute par Michel Djotodia, chef d’état arrivé au pouvoir suite à un véritable putsch, la SELEKA continue à exister illégalement du moment où les extrémistes qui en faisaient partie cherchent noise à une population majoritairement chrétienne. Cette fois, la France prétend les combattre. La tactique de l’instrumentalisation est ici claire et nette.


    Secundo, nous savons que la France a parachuté sur les lieux un effectif de 1600 militaires. Ce chiffre semble bien disproportionné pour ne pas dire dérisoire si l’on croit aux décomptes de M. Souleymane Diabaté, représentant de l’UNICEF à Bangui, qui a estimé le nombre de déplacés sur le territoire à près de 500.000 centrafricains. Un demi-million de personnes. N’y aurait-il pas une certaine confusion avec la catastrophe syrienne ? On se demande comment des tensions en réalité tribales ont pu conduire à un exode aussi massif.


    Tertio, la population centrafricaine est majoritairement chrétienne. Michel Djotodia est quant à lui musulman, ce qui explique son accession au pouvoir par l’intercession de la SELIKA, coalition d’ailleurs à la base plus islamiste que musulmane. A ses meilleures heures, elles comptaient 15.000 membres. Elle en a perdu un nombre considérable après sa dissolution. Or, le nombre d’habitants en Centrafrique est grosso modo de 4 millions d’habitants, ce qui est très peu pour un territoire presque aussi grand que la France, et en même temps suffisant pour faire face aux restes d’une opposition démantelée.


    Quand ça ne colle pas, ça ne colle pas, quoiqu’on fasse pour redorer son blason en accordant quelques notes de crédibilité à une donne que l’on veut assimiler en certains points aux génocides confessionnels perpétrés en Syrie ou, à bien moindre échelle, au Mali.


    En fait, si l’on sait que la Chine est très présente sur le territoire et que sa politique est loin d’être aussi agressive que celle de la France au point de porter atteinte aux intérêts géopolitiques de notre pays, que, une fois de plus, les ressources naturelles sont en ligne de mire, les hauts motifs soi-disant humanitaires invoqués perdent immédiatement de leur sens. Une fois de plus, M. Hollande débite un baratin en somme habituel quand il s’agit de justifier le genre d’opérations en question.


    Ce point de vue est conforté par l’analyse d’Allain Jules, journaliste indépendant, bloggeur dont la lucidité est telle qu’il n’a plus à faire ses preuves. Voici un bref extrait de son intervention.


    Allain Jules. « De quoi s’agit-il dans cette intervention ? En réalité, ce n’est déjà pas une intervention humanitaire, cette dernière notion n’ayant aucun sens. Il s’agit tout simplement pour la France d’aller sécuriser le pétrole par rapport à Total et surtout d’aller sécuriser, par l’entremise d’Areva, le gisement d’uranium de Bakouma. Donc en fait c’est pour le gisement qui est situé à l’extrême-est du pays, dans la préfecture de Mbomou, le plus grand gisement africain d’uranium estimé à 700.000 tonnes, que toute cette opération a été lancée. Areva a racheté la société canadienne UraMin d’exploration d’uranium, ce qui explique le renforcement de la présence française sur le territoire centrafricain. Naturellement, toute cette campagne n’a pas été déployée pour les beaux yeux des autochtones. C’est encore un gros mensonge médiatique destiné à masquer les véritables intentions de la partie française qui consistent à contrôler plus efficacement que jamais son uranium et son pétrole. Donc, quand on dit que des militaires français sont morts pour la France, ça tient forcément la route puisqu’ils sont allés en Centrafrique au nom des intérêts géopolitiques de la France, c’est tout ».


    Commentaire de l’auteur. L’immersion du pays dans un chaos qui n’a aucune raison objective d’être arrangera peut-être la France à court ou moyen terme. Mais qu’en est-il de la suite ? N’aura-t-elle pas à payer une note un peu trop salée au cas où les groupuscules islamistes rôdant aussi bien au cœur du territoire qu’à ses frontières (Congo-Brazzaville) monteront en puissance, profitant de la déstabilisation du pays ? Hélas, l’exemple de la Libye, précurseur du Mali, n’a rien appris à certaines élites françaises dont les complexes néo-colonialistes semblent irréversibles.

     

     

    http://allainjules.com/2013/12/14/video-que-fait-vraiment-la-france-en-centrafrique-mon-intervention-sur-la-voix-de-la-russie/

     

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    9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 15:41

     

    Poutine-Syrie.jpg

     


    Syrie : comment Poutine a-t-iI humilié Riyad?

    Le chef du renseignement saoudien vient de rentrer d'une visite à Moscou où il s'est entretenu avec le président russe de la Syrie. Le bureau de la présidence qui a confirmé cette information a fait état d'une proposition "bandarie" qui a provoqué une réponse inattendue des russes ! Selon Al Alam, Bandar Sultan a apporté quelques retouches à son plan initial , rejeté au mois de septembre par les russes , le proposant sous un format nouveau !! " l'objectif principal de ce nouveau plan aura été l'élimination d'Assad de la scène et sa suppression de l'équation. le plan prévoit la formation d'un gouvernement de transition une fois Assad écarté, un plan qui tiendrait compte des intérêts russes (!!) . Bref, Bandar aurait inclue des promesses sécuritaires , financières et économiques dans son plan, promesses rejetées d'emblée par la partie russe". voici les détails du plan : " Nous allons accepter à Genève II le maintien d'Assad au pouvoir pour la période de transition à condition que ses prérogatives soient transmises au gouvernement composé de toutes les parties . le chef du gouvernement devra être un opposant d'Assad et arrivé à ce stade l'Arabie saoudite espère que la Russie pousse Assad à ne pas tenir la présidentielle de 2014. Ceci dit, Assad pourrait rester au pouvoir ( ndlr : dépouillé de toutes ses prérogatives et à titre d'un pantin) tant que la nouvelle constitution ne fera pas l'objet d'un consensus . Après l'entente sur le contenu de cette constitution ( ndlr :qui serait sans doute identique à celle de la Libye!!) les élections présidentielles et parlementaires auront lieu et en échange l'Arabie saoudite est prête à prendre en considération les frais de la reconstruction de la Syrie !!


    Voici la réponse russe selon un diplomate proche des entretiens :
     
    L'armée nationale syrienne a remporté de grandes victoires sur le champ de bataille face à ses opposants soutenus par Riyad qui eux, vont d'échec en échec !
    Les groupes soutenus par l'Arabie saoudite en Syrie n'ont aucun rapport avec l'opposition démocratique anti Assad . ce sont des gens qui cherchent à anéantir les opposants pacifiques à Assad ou tout effort pacifique pour trouver une solution

    Ni la Russie ni le régime syrien n'ont besoin de l'argent saoudien (!!!) pour financer la reconstruction de la Syrie . les alliés de la Syrie à savoir l'Iran , la Russie ou encore la Chine sauront à eux seuls réunir les moyens techniques et financiers nécessaires pour reconstruire la Syrie et faire d'elle un état encore plus moderne qu'avant la guerre

    L'accord russo américain sur la Syrie est inaltérable et permanent et la partie américaine tout comme la Russie a la ferme conviction que le terrorisme takfiri est un danger pour la sécurité des Etats Unis et de la Russie et du monde .
    L'Europe est très proche de la position des Etats Unis et les inquiétudes sont grandes en Europe de voir les takfiris européens largement présent en Syrie rentrer dans leur pays respectif .

    La Russie conseille à l'Arabie saoudite de changer de politique et d'éviter ses provocations religieuses et confessionnelles et cesser son soutien au terrorisme car cette lame en est une à double tranchante et ses conséquences pourront en premier lieu affecter l'Arabie elle-même . le terrorisme pourrait déstabiliser l'Arabie saoudite à tel point que rien ne serait comme avant .

    L'Arabie saoudite n'est pas de taille (!!!) pour se permettre de décider de changer un régime ou de réclamer le respecter et la reconnaissance des droits d'autres peuples car le ^peuple saoudien est l'un des plus réprimé au monde , c'est un peuple privé de toute libeerté politique , religieuse et médiatique et les femmes saoudienne n'ont pas les minimum de droits dont jouissent leur congénères . "

    Toujours d'après ce diplomate ," la réponse de la Russie à Bandar Sultan se résume en quelques mots : Riyad n'est pas ni taille ni de posture à présenter un modèle de démocratie et de gouvernance dans la mesure où Riyad soutient le terrorisme et qu'il refuse systématique tout changement et s'accroche à ses méthodes de gouvernance tribales . une obsession qui va d'ailleurs finir par provoquer tôt et tard l'effondrement du régime des Al e Saoud. " selon ce diplomate, la Russie a carrément lancé une mise en garde à Riyad :" Riyad dispose jusqu'au 22 janvier soit la date de la tenue de conférence de Genève II pour " bien réfléchir et changer sa méthode" : il devra d'abord renoncer à soutenir financièrement et politiquement et militairement les terroristes et à les retirer de la Syrie, à se résigner aux exigences de la communauté internationale pour une solution pacifique de la crise " !!

    source: IRIB
    Syrie : comment Poutine a-t-iI humilié Riyad? Le chef du renseignement saoudien vient de rentrer d'une visite...

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